L'Écho de la Jeune France
L'Écho de la Jeune France, journal des progrès par le Christianisme, était une revue française légitimiste publiée sous la Monarchie de Juillet.
L'Écho de la Jeune France | |
Pays | France |
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Langue | Français |
Périodicité | mensuelle |
Genre | Politique, littérature |
Fondateur | Alfred Nettement |
Date de fondation | 1833 |
Date du dernier numéro | 1837 |
Ville d’édition | Paris |
RĂ©dacteur en chef | Joseph-Alexis Walsh |
Histoire
Fondation et centres d'intérêt
Fondée en 1833 et animée par le jeune journaliste Alfred Nettement, L'Écho de la Jeune France était une revue soutenue par des comités locaux légitimistes. Ses intérêts sont multiples: politique, religion, mais aussi littérature. Honoré de Balzac y publie ainsi en 1834 La Duchesse de Langeais, François-René de Chateaubriand Danger et inutilite de l'athéisme, Pierre-Simon Ballanche:De la formule générale de l'histoire de tous les peuples, Gobineau y est critique artistique.
La revue est aussi liée au mouvement romantique. Le terme de « Jeunes-France » est d'ailleurs utilisé pour décrire des romantiques opposés au traditionalisme, tels que Pétrus Borel, Gérard de Nerval et Théophile Gautier[1]. Le vicomte Joseph-Alexis Walsh (1785-1860), écrivain du camp légitimiste, en fut le directeur.
Le soutien à « Henri V »
En effet, cette revue se démarque des autres publications légitimistes en affichant son soutien au duc de Bordeaux[2] et non à Charles X. Celui-ci est ainsi vu comme le représentant d'une « vieille France » tandis que son petit-fils incarnerait un royalisme rénové. La revue diffuse aussi quantité d'objets célébrant le jeune prince, comme des gravures à son effigie. Elle s'adresse donc en particulier à la jeunesse légitimiste.
En parallèle à cette revue se crée la Société de la Jeune France qui vise à placer le duc de Bordeaux sur le trône. L'Écho de la Jeune France apparaît donc comme le fer de lance de l'«henriquinquisme», qui s'exprime bruyamment pour les treize ans du prince le , lorsque des dizaines de « Jeunes France » se rendent à Prague pour y acclamer « Henri V », à la grande fureur de Charles X et de son entourage.
Succès puis disparition
Par sa « modernité », dans une période où le légitimisme se remet difficilement de la Révolution de 1830 et de l'escapade désastreuse de la duchesse de Berry en Vendée, la revue séduit bon nombre de légitimistes et compte 8 000 abonnés dès 1834, 10 000 par la suite.
La publication reste cependant éphémère et la revue disparait dès 1837.
Sources
- Stéphane Rials, Le légitimisme, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? »,
- Michaël Tilby, « « La Duchesse de Langeais » en livraisons : Balzac et « L'Écho de la Jeune France » », L'Année balzacienne, vol. 2008/1 (n° 9),‎ , p. 259-282 (DOI 10.3917/balz.009.0259, lire en ligne, consulté le )
- Paul Bénichou, « Jeune-France et Bousingots : essai de mise au point », Revue d'histoire littéraire de la France, vol. 71, no 3,‎ , p. 439–462 (lire en ligne)
Notes
- Georges Matoré, Le vocabulaire et la société sous Louis-Philippe, Slatkine Reprints, , 371 p., p. 115
- Henri d'Artois, duc de Bordeaux, ne prend que vers 1838 le titre de courtoisie de « comte de Chambord » sous lequel il est passé à la postérité.