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Jeunes-France

Les Jeunes-France sont des jeunes romantiques français regroupés vers 1830 autour de Pétrus Borel, Gérard de Nerval et Théophile Gautier[1]. L'expression est créée par Le Figaro le , empruntée à La Jeune France, un journal publié de juin à par le républicain Eugène Plagniol et son collaborateur Léon Gozlan.

Frontispice de Félicien Rops pour Les Jeunes-France de Théophile Gautier (édition de 1866).

Histoire

Le Petit-CĂ©nacle

Introduit par Gérard de Nerval et Pétrus Borel dans le cénacle de Victor Hugo[2], Théophile Gautier et son groupe d'amis créent par la suite le Petit-Cénacle, qui se regroupe dans l'atelier de Jehan Du Seigneur :

« La réunion se composait habituellement de Gérard de Nerval, de Jehan du Seigneur, d'Augustus MacKeat, de Philothée O'Neddy (chacun arrangeait un peu son nom pour lui donner plus de tournure), de Napoléon Tom, de Joseph Bouchardy, de Célestin Nanteuil, un peu plus tard, de Théophile Gautier, de quelques autres encore, et enfin de Petrus Borel lui-même. Ces jeunes gens, unis par la plus tendre amitié, étaient les uns peintres, les autres statuaires, celui-ci graveur, celui-là architecte ou du moins élève en architecture[3]. »

Postérité

Théophile Gautier publie le Les Jeunes-France, romans goguenards, recueil de nouvelles fondées sur des souvenirs.

  • Les Jeunes-France contre
    Les Jeunes-France contre
  • l'obĂ©sitĂ© en littĂ©rature, dessin Eugène Auger.
    l'obésité en littérature, dessin Eugène Auger.

Description

AnimĂ©s par des idĂ©es libĂ©rales et opposĂ©s aux conventions bourgeoises, Ă  l'utilitarisme bourgeois, aux commerçants, aux propriĂ©taires, aux concierges, aux acadĂ©miciens et Ă  Louis-Philippe, ils se distinguent par leurs outrances langagières (avec des injures comme « perruque ! Â» ou « bourgeois ! Â»), vestimentaires (ils prĂ´nent le port de la barbe, les cheveux longs, et portent des costumes colorĂ©s, par opposition aux costumes noirs des bourgeois) et anti-idĂ©ologiques, dont se sont servis leurs adversaires, dans la presse, pour dĂ©noncer le mouvement romantique. PassionnĂ©s d'art, auquel ils attribuent souvent une mission visant Ă  transformer le rĂ©el, ils reprĂ©sentent des soutiens fidèles de leurs aĂ®nĂ©es dans la bataille qui les oppose aux classiques, en particulier au théâtre, oĂą a lieu notamment la bataille d'Hernani. MĂŞme s'il n'ont pas participĂ© aux Trois Glorieuses, ils sont rĂ©publicains[4].

Bibliographie

Ouvrages généraux

  • ThĂ©ophile Gautier, Histoire du Romantisme, Paris, Charpentier, , 410 p. (lire en ligne)
  • JĂłzef Heistein, La RĂ©volution française et ses fantasmes dans la littĂ©rature, Wydawn, Uniwersytetu WrocĹ‚awskiego, , 238 p. (ISBN 83-229-0641-2)
  • Georges MatorĂ©, Le vocabulaire et la sociĂ©tĂ© sous Louis-Philippe, Slatkine Reprints, , 371 p.

Études

  • ThĂ©ophile Gautier, Les Jeunes-France : romans goguenards, Eugène Renduel, , 350 p. (lire en ligne)
  • Paul BĂ©nichou, « Jeune-France et Bousingots : essai de mise au point », Revue d'histoire littĂ©raire de la France, Presses universitaires de France, no 3,‎ , p. 439-462
  • Jean-Luc Steinmetz, « Pour en finir avec les « petits romantiques » », Revue d'histoire littĂ©raire de la France, Presses universitaires de France, vol. 105, no 4,‎ , p. 891-912 (lire en ligne)
  • Anthony Glinoer (dir.), « Autour des Jeunes-France », Les Cahiers du XIXe siècle, Nota Bene, nos 3-4,‎ 2008-2009 (ISBN 978-2895183297)

Notes et références

Article connexe

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