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LĂ©on Robin

LĂ©on Robin, nĂ© le Ă  Nantes, et mort le Ă  Paris (5e), Ă©tait un philosophe français, spĂ©cialiste de philosophie grecque, professeur d'histoire de la philosophie antique Ă  la Sorbonne de 1924 Ă  1936.

Biographie

Jeunesse et Ă©tudes

Fils d'un marchand, Léon Eglée Eugène Robin suit ses études secondaires au lycée de Nantes puis au lycée Charlemagne.

Il étudie à la faculté de lettres de Bordeaux puis à la Sorbonne. Il obtient une licence de lettres en 1887, et est reçu sixième à l'agrégation de philosophie en 1891[1]. Il accède au titre de docteur ès-lettres en 1908 avec la soutenance de ses thèses, dont la principale, La Théorie platonicienne des Idées et des nombres d'après Aristote, sera publiée chez Félix Alcan.

Il se marie en 1891 à Marie Counord, fille d'instituteur, décédée en 1955 à Paris (13e). Il a deux filles. L'une se marie au ministre et enseignant marseillais Robert Jardillier, l'autre à l'enseignant-chercheur Joseph Pérès[2].

Carrière professorale

Il enseigne d'abord dans le secondaire, au collège de Compiègne, puis aux lycées de Vendôme et d'Angers[3], avant d'intégrer la faculté des lettres de Caen en 1909, et enfin la Faculté des Lettres de Paris, où il enseignera de 1913 à 1937[4].

En 1924, il reprend la chaire d'histoire de la philosophie antique, qui avait Ă©tĂ© supprimĂ©e après la mort de Louis Rodier en 1913. En 1927, il est professeur invitĂ© Ă  l'UniversitĂ© de Pennsylvanie. Après sa retraite Ă  la chaire de Paris, son successeur est Pierre-Maxime Schuhl. Robin fut par la suite directeur de l'Institut international de Philosophie. 

Outre ses activités d'enseignement en France, Léon Robin est professeur aux États-Unis (Universités de Pennsylvanie et d'Harvard, 1927 et 1929), professeur d'échange à Liège (1929), et délégué aux Congrès internationaux de philosophie d'Harvard (1926), d'Oxford (1930), Prague (1934), ainsi qu'au Congrès d'éducation morale de Cracovie en 1934.

Il intervient également en qualité de collaborateur aux revues l'Année philosophique, Revue philosophique, Revue de métaphysique et de morale, ou encore Revue des études grecques[5].

Ĺ’uvre

Élève et disciple d'Octave Hamelin, il assura avec Léon Brunschvicg la diffusion de ses idées et la publication de ses œuvres ; il édite notamment Le Système d'Aristote, cours professé par Hamelin à l'École normale supérieure en 1904-1905. Il publie de nombreux livres sur la philosophie grecque, et dirige la traduction des œuvres complètes de Platon qui sera publiée en 1950 dans la Bibliothèque de la Pléiade.

LĂ©on Robin a notamment traduit en français les Dialogues de Platon.

Distinctions

Léon Robin a été lauréat du prix Estrade-Delcros 1910 de l'Académie des sciences morales et politiques[6] pour La Théorie platonicienne des idées et des nombres après Aristote et La Théorie platonicienne de l'amour, du prix Bordin (Antiquité classique) 1908 de l'Académie des inscriptions et belles-lettres ou encore du prix Jappas (Association pour l'encouragement des études grecques).

Publications

  • La ThĂ©orie platonicienne des idĂ©es et des nombres d'après Aristote: Ă©tude historique et critique, Paris, FĂ©lix Alcan, , 702 p. (lire en ligne)
  • La ThĂ©orie platonicienne de l'amour, Paris, FĂ©lix Alcan, , 229 p. (lire en ligne)
  • Ä–tudes sur la signification et la place de la physique dans la philosophie de Platon, Paris, FĂ©lix Alcan, , 96 p.
  • La PensĂ©e grecque et les Origines de l'esprit scientifique, Paris, Renaissance du livre, , 480 p.
  • Platon, Paris, FĂ©lix Alcan, , 364 p. (lire en ligne)
  • La Morale antique, Paris, FĂ©lix Alcan, , 180 p. (lire en ligne)
  • La PensĂ©e hellĂ©nique, des origines Ă  Épicure : questions de mĂ©thode, de critique et d'histoire, Paris, Presses Universitaires de France, , 554 p. (lire en ligne)
  • Pyrrhon et le scepticisme grec, Paris, Presses universitaires de France, , 255 p. (lire en ligne)
  • Aristote, Paris, Presses universitaires de France, , 324 p. (lire en ligne)
  • Les Rapports de l'ĂŞtre et de la connaissance d'après Platon, Paris, 1957.

Traductions

  • Platon, Ĺ’uvres complètes, t. IV, 1re partie : PhĂ©don, Paris, Les Belles Lettres,
  • Platon, Ĺ’uvres complètes, t. IV, 2e partie : Le Banquet, Paris, Les Belles Lettres,
  • Platon, Ĺ’uvres complètes, t. IV, 3e partie : Phèdre, Paris, Les Belles Lettres,
  • Platon, Ĺ’uvres complètes, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la PlĂ©iade »,

Postérité

Léon Robin a donné son nom à une unité du CNRS basée à la Sorbonne créée en 1947 par Pierre-Maxime Schuhl : le Centre Léon-Robin.

Notes et références

  1. http://rhe.ish-lyon.cnrs.fr/?q=agregsecondaire_laureats&nom=&annee_op=%3D&annee%5Bvalue%5D=1891&annee%5Bmin%5D=&annee%5Bmax%5D=&periode=All&concours=14&items_per_page=10.
  2. Christophe Charle, « 95. Rivaud (Georges, Emmanuel, Albert) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 2,‎ , p. 187–189 (lire en ligne, consulté le )
  3. Voir Qui ĂŞtes-vous ? Annuaire des contemporains. Notices biographiques, Paris, 1924, p. 660 (texte en ligne).
  4. « Distinctions et parcours dans la base Léonore »
  5. Christophe Charle, « 96. Robin (Léon, Eglée, Eugène) », Publications de l'Institut national de recherche pédagogique, vol. 2, no 2,‎ , p. 189–190 (lire en ligne, consulté le )
  6. Revue néo-scolastique de philosophie 69 (1911) p. 166


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