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Léon Morin, prêtre (film)

Léon Morin, prêtre est un film franco-italien réalisé par Jean-Pierre Melville, sorti le .

Léon Morin, prêtre

Réalisation Jean-Pierre Melville
Scénario Jean-Pierre Melville, d'après le roman de Béatrix Beck
Acteurs principaux
Sociétés de production Rome-Paris Films
Compania Cinetografica Champion
Lux Compagnie Cinématographique de France
Pays de production Drapeau de la France France
Drapeau de l'Italie Italie
Genre Drame
Durée 111 minutes
Sortie 1961

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Il s'agit d'une adaptation du roman Léon Morin, prêtre de Béatrix Beck, publié en 1952.

Synopsis

Durant l'Occupation, dans une ville de province, la jeune veuve de guerre d'un juif communiste, mère d'une fillette, défie un prêtre sur le terrain de la religion. Certaine de sa rhétorique, elle est pourtant déconcertée par les réponses qu'il lui donne. Peu à peu, elle perd pied. Chaque nouvelle rencontre avec ce prêtre la rapprochera de la conversion. Sa résistance cédera devant le travail de la grâce.

Fiche technique

Distribution

Tournage

Sortie et accueil

Accueil critique

À la sortie du film, les critiques sont partagées[3].

Certains reconnaissent la qualité du travail de Jean-Pierre Melville et de ses acteurs :

  • « le cinéaste (également adaptateur), à coup de menus détails, de légères ellipses, d’infimes retouches, est parvenu à restituer les lumières du livre tout en estompant ses ombres. Du très beau travail. » - Jean Rochereau, La Croix du 3 octobre 1961
  • « Film probe, émouvant, beau − comme le roman qu’il reproduit si fidèlement. Nous sommes étonnés d’êtres émus, troublés, de sentir passer le surnaturel » - Claude Mauriac, Le Figaro du 30 septembre 1961
  • « La grâce s’imite donc, me disais-je. Qu’un bon acteur [Belmondo] puisse devenir n’importe quelle créature, entrer dans toutes les peaux, je le savais. Mais ici il fallait devenir ce saint qui ne sait pas qu’il est un saint et qu’il fût en même temps ce garçon aimé d’une jeune femme et qui sait qu’il est aimé. » - François Mauriac, Le Figaro littéraire du 18 novembre 1961
  • « L’interprétation est ici primordiale. En témoigne, s’il était besoin, l’effacement presque total de la technique. Les scènes qui ouvrent le film (ces scènes qui se réduisent souvent à des plans uniques) constituent, par leur concision, un modèle d’exposition. » - André S. Labarthe, France Observateur du 21 septembre 1961
  • « Jean-Pierre Melville a réalisé là, sans bruit, un travail d’une honnêteté et d’une intelligence remarquables. Il y a été bien aidé par deux interprètes tout à fait exceptionnels : Jean-Paul Belmondo [et] Emmanuelle Riva. » - Jacqueline Michel, Le Parisien libéré du 27 septembre 1961

D'autres sont moins flatteurs :

  • « Aussi le film est-il bavard, très bavard, trop bavard. [...] les arguments pour ou contre la croyance, déversés par les protagonistes tout au long de la projection, n’ont pas le relief souhaité. » - Claude Garson, L'Aurore du 25 septembre 1961
  • « Et ce pourrait être du Delannoy, en plus soigné. Pas un instant on ne sent la griffe d’un créateur. » - Pierre Marcabru, Combat du 25 septembre 1961
  • « Melville a un vrai talent de cinéaste. Mais peut-être a-t-il été trop fidèle parfois, à la lettre de l’œuvre originale. Le film n’est pas construit. Il se déroule chapitre par chapitre. Certains sont remarquables, d’autres sonnent plus creux. » - France Roche, France-Soir du 27 septembre 1961
  • « Le film, bien que magistralement interprété par deux grands acteurs [...], risque fort de n’emporter l’adhésion d’aucun public et même de lasser certains spectateurs par sa longueur et la passivité monotone de la récitante. » - Armand Monjo, L'Humanité du

Distinctions

Édition DVD

  • Léon Morin Prêtre, Collection Classique, Studio Canal, 2007. Suppléments: entretien avec le père Frédéric Roder, réalisé par Philippe Saada ; film annonce ; filmographies ; bande-annonce avec la voix de Bemondo

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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