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LĂ©on Accambray

Léon Accambray est un homme politique français né le à Ham (Somme) et décédé le à Biarritz (Basses-Pyrénées)[1]. Il a été député radical-socialiste de l'Aisne de 1914 à 1932[2].

LĂ©on Accambray
Illustration.
Fonctions
Député de l'Aisne
–
(17 ans, 11 mois et 30 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection

LĂ©gislature XIe, XIIe, XIIIe et XIVe (IIIe RĂ©publique)
Conseiller général de l'Aisne
Élu dans le canton de Chauny
–
Prédécesseur M. Lamotte
Successeur Louis Ternynck
Biographie
Nom de naissance LĂ©on Alphonse Accambray
Date de naissance
Lieu de naissance Ham (Somme)
Date de décès
Lieu de décès Biarritz (Basses-Pyrénées)
Nationalité Française
Parti politique Parti radical

Plusieurs décennies après sa mort, il a été prouvé qu'il s'était rendu coupable d'espionnage et de haute trahison pendant la Première Guerre mondiale en renseignant l'Empire allemand[2].

Biographie

Léon Accambray a fait ses études à l'École polytechnique et était capitaine puis commandant dans l'artillerie au début de la Grande Guerre[1]. Elu député en 1914, il est membre de la Commission de l'armée pendant le conflit mondial[1] - [2] mais aussi journaliste pour Le Pays (1917)[3].

Il est un des principaux artisans de la véritable guérilla menée par les élus de la gauche contre le général Joffre. Avec ses alliés socialistes, il exige une réunion à l'Assemblé générale en comité secret afin d'envisager le renvoi de Joffre et la réorganisation du haut commandement français[4].

Il profite de sa position et espionne pour le compte de l'armée allemande mais ses agissements ne seront connus que dans les années 60-70 grâce à l'étude de sources allemandes, bien après la mort d'Accambray[2].

Selon Fabienne Bock, « les rapports qu'il adresse au chef des services allemands de renseignement en Suisse ne contiennent à vrai dire guère d'informations » ; il disait s'appuyer sur le pacifisme de ses collègues et sur l'anglophobie des populations, dans les départements où stationnaient les troupes britanniques[5].

Sources

  • « LĂ©on Accambray », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Références

  1. Assemblée nationale, « Léon, Alphonse Accambray », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le )
  2. Philippe Bernard, La fin d'un monde : 1914-1929, Éditions du Seuil, coll. « Points - Histoire », , 250 p. (ISBN 2-02-000672-3), partie I, chap. 6 (« La crise de 1917 : les craquements de l'arrière »), p. 73-74
  3. "Jean Longuet: Un internationaliste Ă  l'Ă©preuve de l'histoire" par Gilles Candar , aux Presses universitaires de Rennes, 2007
  4. Remi Porte, Joffre, Perrin, , p. 356
  5. Fabienne Bock, « Le secret est-il compatible avec le régime parlementaire? L'exemple de la Grande Guerre », Matériaux pour l'histoire de notre temps, vol. 58, no 1,‎ , p. 40–44 (DOI 10.3406/mat.2000.404248, lire en ligne, consulté le )

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