LĂ©nore (Duparc)
Lénore est un poème symphonique d'Henri Duparc composé en 1875.
LĂ©nore | |
Couverture de la partition. | |
Genre | Poème symphonique |
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Musique | Henri Duparc |
Effectif | Orchestre symphonique |
Durée approximative | 13 min |
Dates de composition | 1875 |
DĂ©dicataire | CĂ©sar Franck |
Création | Société nationale de musique,Salons Henri Herz, Paris France |
Interprètes | Édouard Colonne (dir.) |
Présentation
Lénore est composé en 1875, bien que probablement entamé dès 1869[1], et dédié à César Franck [2]. C'est un poème symphonique inspiré de la ballade éponyme de Gottfried August Bürger[2].
La partition est créée le à la Société nationale de musique, aux salons Henri Herz, sous la direction d'Édouard Colonne[3], et sera reprise le aux Concerts populaires de Jules Pasdeloup[1].
François-René Tranchefort considère la pièce comme « l'une des plus belles [...] du répertoire symphonique français, — bien que toute imprégnée de germanité[4] ».
Argument littéraire
L’œuvre littéraire dont est inspiré le poème symphonique est une ballade fantastique de Bürger, popularisée en France grâce à une traduction de Gérard de Nerval[1], dont voici l'argument :
« Lénore pleure son fiancé Wilhelm, mort à la guerre. Mais le fantôme de celui-ci paraît sur un noir coursier : il enlève la jeune femme, et tous deux s'élancent [...] en une course infernale. À mi-nuit, la chevauchée s'arrête soudain : le cavalier tombe en poussière, et Lénore s'écroule, inanimée[2]. »
Analyse musicale
Dans l'introduction, notée Andante sostenuto, le chromatisme et les harmonies wagnériennes figurent le désespoir de Lénore[2]. Le drame est exposé : « les violoncelles chantent la plainte poignante de Lénore, à laquelle répondent les bois[5] ».
S'ensuit une grande partie, allegro non troppo, construite autour de deux thèmes, un de fanfare (apparition de Wilhelm) et celui de la chevauchée avec ses rythmes pointés[2], tandis qu'en filigrane est tissé « le motif implorant de Lénore, véritable leitmotiv wagnérien, pour mettre un terme à cette course infernale[5] ».
Le développement, più largamente, reprend le motif de l'introduction par deux fois et « l'orchestre, très violent, déchaîne un fracas de tempête qu'interrompt brusquement le coup de minuit[note 1]... Ne subsistent, dans le retour au silence, que des lambeaux de thèmes, aboutissant dans la courte coda, au pianissimo »[2].
La durée moyenne d'exécution de l’œuvre est de treize minutes environ[6].
Instrumentation
L’œuvre est instrumentée pour orchestre symphonique[7] :
Instrumentation de LĂ©nore |
Bois |
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3 flûtes (dont 1 jouant piccolo), 2 hautbois, 2 clarinettes, 3 bassons (et 4e ad lib.) |
Cuivres |
4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, 1 tuba |
Percussions |
timbales, cymbales, 2 tam-tams, grosse caisse |
Cordes |
premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses |
Camille Saint-Saëns est l'auteur d'une réduction de la pièce pour deux pianos et César Franck pour piano à quatre mains[8].
Discographie
- Orchestre national du Capitole de Toulouse, Michel Plasson (dir.), avec L'Apprenti sorcier de Dukas, Le Chasseur maudit de Franck, Effet de nuit de Sylvio Lazzari, la Danse macabre de Saint-Saëns et Aux étoiles de Duparc ; EMI Classics, 1996.
Bibliographie
- François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique symphonique, Paris, Fayard, coll. « Les Indispensables de la musique », , 896 p. (ISBN 2-213-01638-0).
- Franck Besingrand, Henri Duparc, Paris, Bleu nuit éditeur, coll. « Horizons » (no 69), , 176 p.
- Michel Duchesneau, L'Avant-garde musicale et ses sociétés à Paris de 1871 à 1939, Paris, Mardaga, , 352 p. (ISBN 2-87009-634-8).
Notes et références
Notes
- À la grosse caisse[5].
Références
- « Lénore (Henri Duparc) », sur Bru Zane Media Base (consulté le )
- Tranchefort 1986, p. 222.
- Duchesneau 1997, p. 230.
- Tranchefort 1986, p. 223.
- Franck Besingrand, « Henri Duparc (1848-1933), musicien de l’émotion », sur Les Amis de la musique française
- (en) « Lénore, symphonic poem | Details », sur AllMusic (consulté le )
- « Lénore (Duparc, Henri) », sur IMSLP (consulté le )
- Henri Duparc, « Lénore », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )
Liens externes
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