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L'Adieu au roi (film)

L'Adieu au roi (Farewell to the King) est un film d'aventures amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par John Milius, sorti en 1989. Il s'agit d'une adaptation cinĂ©matographique du roman du mĂȘme nom de Pierre Schoendoerffer.

L'Adieu au roi

Titre original Farewell to the King
RĂ©alisation John Milius
Scénario John Milius
Musique Basil Poledouris
Acteurs principaux
Sociétés de production Cine Location Services
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre aventures
DurĂ©e 112 minutes
Sortie 1989

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution

Synopsis

Pendant la guerre du Pacifique, en 1942, deux officiers anglais sont parachutĂ©s dans la jungle de BornĂ©o. Ils sont chargĂ©s d'obtenir l'aide de tribus indigĂšnes dans le conflit qui les oppose Ă  l'armĂ©e japonaise. Ils sont capturĂ©s par une tribu de chasseurs de tĂȘtes Dayaks puis conduits Ă  leur chef. Ils dĂ©couvrent avec stupeur que le chef n'est autre qu'un soldat amĂ©ricain nommĂ© Learoyd. Ce dernier a dĂ©sertĂ© l'armĂ©e et s'est proclamĂ© roi de la tribu. Une amitiĂ© naĂźt entre ces hommes mais l'attaque des Japonais va amener la tribu Ă  combattre pour sa survie.

Fiche technique

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Drapeau des États-Unis États-Unis :
Drapeau de la France France :

Distribution

Production

GenÚse et développement

Le scĂ©nario est inspirĂ© du roman L'Adieu au roi de Pierre Schoendoerffer, publiĂ© en 1969. En 1972, l'auteur-rĂ©alisateur français avait tentĂ© d'adapter son propre roman, avec Donald Sutherland en tĂȘte d'affiche et produit par Robert Dorfman[1].

John Milius annonce le projet dĂšs 1984, alors qu'il travaille sur L'Aube rouge. C'est un projet qui lui tient beaucoup Ă  coeur. Il avoue que le roman brasse certains thĂšmes qu'il affectionne et qui lui rappellent des Ɠuvres comme L'Homme qui voulut ĂȘtre roi de Rudyard Kipling, Au cƓur des tĂ©nĂšbres de Joseph Conrad ou encore le film Retour au paradis de Mark Robson[2].

John Milius change quelques éléments du roman. Le personnage de Learoyd s'inspire de James Brooke, aventurier britannique devenu le premier raja blanc du Royaume de Sarawak[1].

Grand passionné de surf, John Milius offre ici un rÎle à Gerry López, surfeur emblématique des années 1970[1].

Tournage

Le tournage a lieu à Bornéo (Bau, Kuching, Sarawak) et Hawaï[3] - [4] - [5].

Postproduction

Selon John Milius, le film aurait Ă©tĂ© son meilleur film s'il n'avait pas Ă©tĂ© mis complĂštement « en morceaux » par les producteurs du studio[6]. Parmi les coupures dont s'est plaint le rĂ©alisateur-scĂ©nariste, un passage oĂč Learoyd envisageait d'unifier les tribus Dayak en suscitant une grĂšve du sexe par les femmes :

« [Le film] fut sabotĂ©. Comme d'habitude, j'ai eu des bĂątons dans les roues, mais avec le temps, ce film apparaĂźt comme un de mes meilleurs. D'une certaine façon – je ne sais pas comment –, je pense que ce film est plus sensuel que tout ce que j'ai fait depuis Big Wednesday... Les producteurs – Al Ruddy et Andre Morgan –, qui sont maintenant des amis, ont Ă©tĂ© trompĂ©s par les responsables d'Orion. Ces derniers ont Ă  l'Ă©poque divisĂ© pour mieux rĂ©gner et nous ont montĂ©s les uns contre les autres. Ils [Ruddy et Morgan] auraient adorĂ© remonter le film comme ils le souhaitaient... On aurait tous adorĂ© le remonter et le sortir[7]. »

Mike Medavoy, l'ancien agent de Milius qui dirigeait Orion Pictures Ă  cette Ă©poque, Ă©crivit en 2002 que :

« Malheureusement, divers Ă©vĂ©nements empĂȘchĂšrent L'Adieu au roi d'ĂȘtre un succĂšs. Il y avait ces discussions interminables entre Al et John, et entre John et nous au sujet du montage du film. John m'en voulut pendant des annĂ©es, mais nous sommes de nouveau des amis proches. À la fin, le film ne marchait tout simplement pas. Peut-ĂȘtre le public n'Ă©tait-il pas non plus prĂȘt Ă  voir un soldat blanc qui devenait roi d'une tribu indigĂšne de BornĂ©o. C'est un de ces films d'Orion qui ne rapporta pas d'argent, mais dont nous sommes rĂ©trospectivement tous fiers de l'avoir fait[8]. »

Accueil

Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, le film rĂ©colte 55% d'opinions favorables pour 11 critiques et une note moyenne de 5,5⁄10[9].

Le célÚbre critique du Chicago Sun-Times Roger Ebert donna au film 3 étoiles sur 4. Il apprécie particuliÚrement la prestation de Nicl Nolte et sa capacité d'habiter le rÎle plutÎt que de simplement le jouer[10].

Le film est une dĂ©ception au box-office. Il n'enregistre que 2 420 917 $ de recettes aux États-Unis[11]

Commentaire

Le rĂ©alisateur John Milius est aussi connu pour avoir coĂ©crit Apocalypse Now (1979) de Francis Ford Coppola. Les thĂ©matiques des deux films paraissent proches, et le rĂ©cit de Pierre Schoendoerffer peut expliquer comment celui de Joseph Conrad a pu ĂȘtre transposĂ© dans le contexte d'une guerre moderne[12] - [13]. Le personnage incarnĂ© par Nick Nolte rappelle Ă©galement Kurtz, campĂ© par Marlon Brando dans le film de Francis Ford Coppola[1].

Notes et références

  1. (en) Trivia sur l’Internet Movie Database
  2. (en) Richard Thompson, « STOKED », Film Comment, vol. 12, no 4,‎ july–august 1976, p. 10–21
  3. (en) Locations sur l’Internet Movie Database
  4. Los Angeles Times, November 8, 1987, K4: The Wild Man of Hollywood Meets the Wilds of Borneo Relinked 2014-07-01
  5. (en)New York Times, February 26, 1989, H15: In the Wilds of Borneo, Legend Takes Root
  6. (en) Ken Plume, "Interview with John Milius", IGN Film, 7 May 2003 accessed 5 January 2013
  7. Segaloff, Nat, "John Milius: The Good Fights", Backstory 4: Interviews with Screenwriters of the 1970s and 1980s, Ed. Patrick McGilligan, Uni of California 2006 p 305
  8. Medavoy, Mike with Josh Young, You're Only as Good as Your Next One, Astria, 2002 p 174-175
  9. (en) « Farewell to the King (1989) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
  10. (en) Roger Ebert, « Farewell to the King » [archive du ],
  11. (en) « Farewell to the King », sur Box Office Mojo
  12. « L'Adieu au Roi - Pierre Schoendoerffer » sur le site NooSFere.
  13. Chroniques du Cinéphile Stakhanoviste: L'Adieu au Roi - Farewell to the King, John Milius (1989)

Liens externes

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