L'Adieu au roi (film)
L'Adieu au roi (Farewell to the King) est un film d'aventures amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par John Milius, sorti en 1989. Il s'agit d'une adaptation cinĂ©matographique du roman du mĂȘme nom de Pierre Schoendoerffer.
Titre original | Farewell to the King |
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RĂ©alisation | John Milius |
Scénario | John Milius |
Musique | Basil Poledouris |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Cine Location Services |
Pays de production | Ătats-Unis |
Genre | aventures |
Durée | 112 minutes |
Sortie | 1989 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Synopsis
Pendant la guerre du Pacifique, en 1942, deux officiers anglais sont parachutĂ©s dans la jungle de BornĂ©o. Ils sont chargĂ©s d'obtenir l'aide de tribus indigĂšnes dans le conflit qui les oppose Ă l'armĂ©e japonaise. Ils sont capturĂ©s par une tribu de chasseurs de tĂȘtes Dayaks puis conduits Ă leur chef. Ils dĂ©couvrent avec stupeur que le chef n'est autre qu'un soldat amĂ©ricain nommĂ© Learoyd. Ce dernier a dĂ©sertĂ© l'armĂ©e et s'est proclamĂ© roi de la tribu. Une amitiĂ© naĂźt entre ces hommes mais l'attaque des Japonais va amener la tribu Ă combattre pour sa survie.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complĂ©mentaire, les informations mentionnĂ©es dans cette section peuvent ĂȘtre confirmĂ©es par la base de donnĂ©es IMDb.
- Tire original : Farewell to the King
- Titre français : L'Adieu au roi
- RĂ©alisation : John Milius
- Scénario : John Milius, d'aprÚs le roman L'Adieu au roi de Pierre Schoendoerffer
- Directeur de la photographie : Dean Semler
- Musique : Basil Poledouris
- Montage : Anne V. Coates et Carroll Timothy O'Meara
- Production : Albert S. Ruddy, André Morgan
- Sociétés de production : The Ruddy Morgan Organization, Cine Location Services, David Hannay Productions, Film Plan Financing Number 1 avec la participation de Southeast Asia Film Location Services Sdn. Bhd.
- Distribution : Orion Pictures (Etats-Unis),
- Genre : aventures, drame, action
- Pays dâorigine : Ătats-Unis
- Langue originale : anglais
- Durée : 112 minutes
- Dates de sortie :
- Ătats-Unis :
- France :
Distribution
- Nick Nolte (VF : Alain Dorval) : Learoyd
- Nigel Havers (VF : Patrick Poivey) : le capitaine Nigel Fairbourne
- Frank McRae (VF : Med Hondo) : le sergent Lionel Tenga Moradio
- Marius Weyers : le sergent-chef Conklin
- William Wise : « Dynamite » Dave
- Gerry LĂłpez : Gwai
- Marilyn Toguda : Yoo
- James Fox : le colonel Ferguson
- Elan Oberon : Vivienne
- John Bennett Perry : le général Douglas MacArthur
- Michael Nissman : le général Richard Sutherland
- Wayne Pygram : Bren Armstrong
- Richard Morgan : Strech Lewis
- Aki Aleong : le colonel Mitamura
Production
GenÚse et développement
Le scĂ©nario est inspirĂ© du roman L'Adieu au roi de Pierre Schoendoerffer, publiĂ© en 1969. En 1972, l'auteur-rĂ©alisateur français avait tentĂ© d'adapter son propre roman, avec Donald Sutherland en tĂȘte d'affiche et produit par Robert Dorfman[1].
John Milius annonce le projet dĂšs 1984, alors qu'il travaille sur L'Aube rouge. C'est un projet qui lui tient beaucoup Ă coeur. Il avoue que le roman brasse certains thĂšmes qu'il affectionne et qui lui rappellent des Ćuvres comme L'Homme qui voulut ĂȘtre roi de Rudyard Kipling, Au cĆur des tĂ©nĂšbres de Joseph Conrad ou encore le film Retour au paradis de Mark Robson[2].
John Milius change quelques éléments du roman. Le personnage de Learoyd s'inspire de James Brooke, aventurier britannique devenu le premier raja blanc du Royaume de Sarawak[1].
Grand passionné de surf, John Milius offre ici un rÎle à Gerry López, surfeur emblématique des années 1970[1].
Postproduction
Selon John Milius, le film aurait Ă©tĂ© son meilleur film s'il n'avait pas Ă©tĂ© mis complĂštement « en morceaux » par les producteurs du studio[6]. Parmi les coupures dont s'est plaint le rĂ©alisateur-scĂ©nariste, un passage oĂč Learoyd envisageait d'unifier les tribus Dayak en suscitant une grĂšve du sexe par les femmes :
« [Le film] fut sabotĂ©. Comme d'habitude, j'ai eu des bĂątons dans les roues, mais avec le temps, ce film apparaĂźt comme un de mes meilleurs. D'une certaine façon â je ne sais pas comment â, je pense que ce film est plus sensuel que tout ce que j'ai fait depuis Big Wednesday... Les producteurs â Al Ruddy et Andre Morgan â, qui sont maintenant des amis, ont Ă©tĂ© trompĂ©s par les responsables d'Orion. Ces derniers ont Ă l'Ă©poque divisĂ© pour mieux rĂ©gner et nous ont montĂ©s les uns contre les autres. Ils [Ruddy et Morgan] auraient adorĂ© remonter le film comme ils le souhaitaient... On aurait tous adorĂ© le remonter et le sortir[7]. »
Mike Medavoy, l'ancien agent de Milius qui dirigeait Orion Pictures Ă cette Ă©poque, Ă©crivit en 2002 que :
« Malheureusement, divers Ă©vĂ©nements empĂȘchĂšrent L'Adieu au roi d'ĂȘtre un succĂšs. Il y avait ces discussions interminables entre Al et John, et entre John et nous au sujet du montage du film. John m'en voulut pendant des annĂ©es, mais nous sommes de nouveau des amis proches. Ă la fin, le film ne marchait tout simplement pas. Peut-ĂȘtre le public n'Ă©tait-il pas non plus prĂȘt Ă voir un soldat blanc qui devenait roi d'une tribu indigĂšne de BornĂ©o. C'est un de ces films d'Orion qui ne rapporta pas d'argent, mais dont nous sommes rĂ©trospectivement tous fiers de l'avoir fait[8]. »
Accueil
Sur l'agrĂ©gateur amĂ©ricain Rotten Tomatoes, le film rĂ©colte 55% d'opinions favorables pour 11 critiques et une note moyenne de 5,5â10[9].
Le célÚbre critique du Chicago Sun-Times Roger Ebert donna au film 3 étoiles sur 4. Il apprécie particuliÚrement la prestation de Nicl Nolte et sa capacité d'habiter le rÎle plutÎt que de simplement le jouer[10].
Le film est une dĂ©ception au box-office. Il n'enregistre que 2 420 917 $ de recettes aux Ătats-Unis[11]
Commentaire
Le rĂ©alisateur John Milius est aussi connu pour avoir coĂ©crit Apocalypse Now (1979) de Francis Ford Coppola. Les thĂ©matiques des deux films paraissent proches, et le rĂ©cit de Pierre Schoendoerffer peut expliquer comment celui de Joseph Conrad a pu ĂȘtre transposĂ© dans le contexte d'une guerre moderne[12] - [13]. Le personnage incarnĂ© par Nick Nolte rappelle Ă©galement Kurtz, campĂ© par Marlon Brando dans le film de Francis Ford Coppola[1].
Notes et références
- (en) Trivia sur lâInternet Movie Database
- (en) Richard Thompson, « STOKED », Film Comment, vol. 12, no 4,â julyâaugust 1976, p. 10â21
- (en) Locations sur lâInternet Movie Database
- Los Angeles Times, November 8, 1987, K4: The Wild Man of Hollywood Meets the Wilds of Borneo Relinked 2014-07-01
- (en)New York Times, February 26, 1989, H15: In the Wilds of Borneo, Legend Takes Root
- (en) Ken Plume, "Interview with John Milius", IGN Film, 7 May 2003 accessed 5 January 2013
- Segaloff, Nat, "John Milius: The Good Fights", Backstory 4: Interviews with Screenwriters of the 1970s and 1980s, Ed. Patrick McGilligan, Uni of California 2006 p 305
- Medavoy, Mike with Josh Young, You're Only as Good as Your Next One, Astria, 2002 p 174-175
- (en) « Farewell to the King (1989) », sur Rotten Tomatoes, Fandango Media (consulté le )
- (en) Roger Ebert, « Farewell to the King » [archive du ],
- (en) « Farewell to the King », sur Box Office Mojo
- « L'Adieu au Roi - Pierre Schoendoerffer » sur le site NooSFere.
- Chroniques du Cinéphile Stakhanoviste: L'Adieu au Roi - Farewell to the King, John Milius (1989)
Liens externes
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :
- Allociné
- CinémathÚque québécoise
- (en) AllMovie
- (en) American Film Institute
- (pl) Filmweb.pl
- (en) IMDb
- (en) LUMIERE
- (en) Movie Review Query Engine
- (de) OFDb
- (en) Rotten Tomatoes
- (mul) The Movie Database