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Kyrönjoki

Le Kyrönjoki est un fleuve de l'ouest de la Finlande. C'est le principal cours d'eau situé à l'ouest du Suomenselkä et le 4e cours d'eau finlandais par importance du bassin versant à atteindre la mer au sud du 65e parallèle nord.

Kyrönjoki
suédois : Kyro älv
Illustration
Caractéristiques
Longueur 127 km
Bassin 4 923 km2
Bassin collecteur Kyrönjoki
DĂ©bit moyen 45 m3/s (Korsholm)
RĂ©gime nival
Cours
Source confluence de la Jalasjoki et la Kauhajoki
· Altitude 45 m
· CoordonnĂ©es 62° 36′ 11″ N, 22° 24′ 12″ E
Embouchure Kvarken, Golfe de Botnie
· Localisation Korsholm
· Altitude m
· CoordonnĂ©es 63° 11′ 07″ N, 21° 58′ 26″ E
GĂ©ographie
Pays traversés Drapeau de la Finlande Finlande
Régions traversées Ostrobotnie du Sud

GĂ©ographie

La Kyrönjoki est formĂ©e par la rĂ©union de deux rivières de plaine, la Jalasjoki et la Kauhajoki, dans la municipalitĂ© de Kurikka, Ă  peine km en amont du centre administratif. Le confluent est situĂ© Ă  45 mètres d'altitude[1]. Si le cours principal de la Kyrönjoki est long de 127 km, les 73 km de son principal constituant (la Kauhajoki) y sont parfois ajoutĂ©s pour porter la longueur totale du fleuve Ă  200 km[1]. Son bassin versant est avec 4 923 km2[2] le plus important du pays Ă  s'Ă©tendre en totalitĂ© sur les plaines cĂ´tières.

Après la réunion de la Kauhajoki et de la Jalasjoki, la Kyrönjoki poursuit la course de la Kauhajoki selon un axe nord-nord-est, au cœur de plaines agricoles. Elle traverse le village de Koskenkorva puis Ilmajoki, peu avant de recevoir son principal affluent de rive droite, la Seinäjoki, km de aval de la capitale régionale du même nom. La rivière vire alors vers l'ouest et traverse Ylistaro. Elle suit un cours globalement orienté vers le nord-ouest en traversant Isokyrö puis Vähäkyrö, passe à une douzaine de kilomètres du centre de Vaasa en virant une dernière fois vers le nord pour rejoindre le Golfe de Botnie au niveau du Kvarken, dans la commune de Korsholm, son estuaire formant la baie de Vassor[2].

Hydrologie

La rivière prĂ©sente un rĂ©gime nival de transition. Les crues de printemps sont particulièrement violentes, pouvant approcher le seuil des 500 m3/s, plus de 10 fois le module[1]. L'Ă©tĂ© et dans une moindre mesure l'hiver voient un dĂ©bit significativement rĂ©duit, avec un modeste minimum secondaire pluvial en novembre-dĂ©cembre[2]. Les crues de printemps, souvent aggravĂ©es par des barrages formĂ©s par la glace, posent un risque majeur d'inondation dans une rĂ©gion largement dĂ©pourvue de relief. D'importants travaux ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s depuis le lancement de protection des crues en 1953, avec la construction de 4 centrales hydro-Ă©lectriques (annĂ©es 1970, de 16 barrages, de 120 kilomètres de digues et l'ajout de 27 stations de pompage[3] - [4]. Les crues restent cependant rĂ©gulières avec une dernière crue majeure fin [5].

Le bassin versant prĂ©sente la particularitĂ© de compter particulièrement peu de lacs Ă  l'Ă©chelle du pays, Ă  peine 1,3 % de la surface totale dont 0,4 % de rĂ©servoirs artificiels[2]. Le lac de barrage le plus important atteint 11,3 km2 et seuls 4 lacs naturels dĂ©passent km2[1].

Environnement

Plus de 100 000 personnes vivent dans le bassin versant de la Kyrönjoki. Si les terres sont principalement couvertes de forĂŞts et de marais, les terres arables reprĂ©sentent près de 25 % du total pour une moyenne nationale de 9 %[4]. La traversĂ©e de rĂ©gions agricoles d'une importance nationale majeure est liĂ©e Ă  une contamination relativement Ă©levĂ©e en phosphates et produits nitrĂ©s (150 t/an d'Ă©quivalent phosphore et 2 500 t/an d'Ă©quivalent azote charriĂ©s par le fleuve[4]). Le bassin versant est en plus constituĂ© d'importants dĂ©pĂ´ts sulfurĂ©s dĂ©posĂ©s par mer Littorina, ancĂŞtre de la mer Baltique (de -5500 Ă  -2000), Ă©tape postĂ©rieure Ă  l'ouverture du lac Ancylus. Ces dĂ©pĂ´ts couvrent de 35000 Ă  40000 hectares (7-8 %) du bassin[4] et s'oxydent en acide sulfurique. La rivière connaĂ®t de manière saisonnière des baisses brutales de pH, principalement au cours des pĂ©riodes de haut dĂ©bit, au printemps et en novembre-dĂ©cembre[2]. Ces Ă©pisodes d'acidification causent rĂ©gulièrement des phĂ©nomènes de mortalitĂ© des poissons, un phĂ©nomène dĂ©crit pour la première fois dans la Kyrönjoki en 1854[2]. Un des objectifs de l'actuel plan de gestion du bassin, mis en place en 2006, est de rĂ©duire les pics d'aciditĂ© de manière que le pH ne passe plus jamais sous le seuil de 5,0 et rarement sous celui de 5,5 d'ici Ă  2015[4].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

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