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Kretania trappi

Systématique

Le nom de trappi, désignant l'élément alpin du complexe pylaon/sephirus, lui a été donné par l'entomologiste italien Ruggero Verity en 1927 en remplacement du nom lycidas Trapp, 1863 (homonyme invalide)[1] - [2] - [3]. La localité type de ce taxon est Simplon, en Suisse.

Le rang du taxon trappi diffère selon les auteurs : il a longtemps été traité comme une sous-espèce d'une espèce à vaste répartition appelée Plebejus pylaon, mais est aujourd'hui plus souvent considéré comme une espèce à part entière, à la suite de l'éclatement de P. pylaon en plusieurs espèces[2] - [4].

Plusieurs noms de genre sont également susceptibles d'être utilisés : traditionnellement le genre Plebejus ou celui, plus restreint, de Plebejides, ou plus récemment le genre Kretania à la suite d'un remaniement taxonomique motivé par la phylogénétique moléculaire[5].

En résumé, on peut trouver dans la littérature les combinaisons suivantes :

  • Kretania trappi (Verity, 1927)
  • Plebejus pylaon trappi Verity, 1927
  • Plebejus trappi Verity, 1927
  • Plebejides pylaon trappi (Verity, 1927)
  • Plebejides trappi (Verity, 1927)

Noms vernaculaires

En français, Kretania trappi est parfois appelé « Azuré des astragales »[6] - [7], nom aussi employé pour désigner l'espèce Kretania pylaon lorsque cette dernière englobe trappi[8] - [3]. En anglais, K. trappi est appelé Alpine zephyr blue.

Description

L'imago de Kretania trappi est un papillon de petite taille, qui présente un dimorphisme sexuel : le dessus du mâle est bleu-violet foncé avec une bordure marginale noire et une frange blanche, tandis que celui de la femelle est brun sombre, souvent avec une suffusion basale bleue et parfois avec des lunules orange à l'angle anal des ailes postérieures[3].

Le revers des ailes a un fond gris beige orné de points basaux, discaux et postdiscaux noirs cerclés de blanc, d'une série de lunules submarginales orange bordées intérieurement de chevrons noirs et extérieurement de points marginaux noirs, et d'une série de marques blanches entre les chevrons submarginaux et les points postdiscaux.

Biologie

Phénologie

Kretania trappi est univoltin ; les imagos sont observables entre fin juin et début août en fonction de l'altitude[3].

Plantes-hôtes et myrmécophilie

La plante hĂ´te larvaire est Astragalus exscapus[3] - [2] - [4].

Les chenilles sont soignées par des fourmis des espèces Formica lugubris et Formica lemani[3].

Distribution et biotopes

Kretania trappi est endémique des Alpes : on le trouve en Suisse dans le Valais, et en Italie dans la Vallée d'Aoste, le Piémont et le Tyrol du Sud[3]. En France, l'espèce a été signalée une fois en Savoie, à l'époque sous le nom de Plebejus pylaon[8], mais cette donnée est restée sans lendemain.

K. trappi frĂ©quente des lieux herbus abritĂ©s et des clairières de pinèdes, Ă  des altitudes comprises entre 1 000 et 2 000 m[3].

Références

  1. Verity, 1927. Ann. Soc. ent. Fr. 96: 16.
  2. (en) Funet.
  3. Tolman et Lewington 2014.
  4. (de) Lepiforum.
  5. (en) Gerard Talavera et al., « Establishing criteria for higher-level classification using molecular data: the systematics of Polyommatus blue butterflies (Lepidoptera, Lycaenidae) », Cladistics, vol. 29, no 2,‎ , p. 166–192 (DOI 10.1111/j.1096-0031.2012.00421.x)
  6. (fr) Référence INPN : Plebejides trappi (Verity, 1927) (TAXREF) .
  7. LĂ©pi'Net.
  8. Lafranchis 2000.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Tristan Lafranchis, Les papillons de jour de France, Belgique et Luxembourg et leurs chenilles, Biotope, coll. « ParthĂ©nope », (ISBN 978-2-9510379-2-2).
  • Tom Tolman et Richard Lewington (trad. de l'anglais), Papillons d'Europe et d'Afrique du Nord, Paris, Delachaux et NiestlĂ©, , 382 p. (ISBN 978-2-603-02045-6).
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