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KorĂłni

KorĂłni (en grec moderne : ÎšÎżÏÏŽÎœÎ·, anciennement Coron) est une ville de MessĂ©nie, au sud du PĂ©loponnĂšse. La ville (1 397 habitants en 2011) est situĂ©e dans le golfe de MessĂ©nie, Ă  56 km par la route au sud-ouest de Kalamata. Elle se niche sur une colline en contrebas d'une forteresse vĂ©nitienne au bord du golfe. L'unitĂ© municipale se compose des communautĂ©s d'Akritochori, de Charakopio, de Chrysokellaria, de Falanthi, de Kaplani, de Kompoi, de Vasilitsi, de Vounaria et de Yameia. Elle comprend Ă©galement l'Ăźle inhabitĂ©e de VenĂ©tiko. Elle appartient longtemps aux VĂ©nitiens puis aux Turcs.

KorĂłni
(el) ÎšÎżÏÏŽÎœÎ·, Coron
KorĂłni
Administration
Pays Drapeau de la GrĂšce GrĂšce
Périphérie PéloponnÚse
District régional Messénie
DĂšme Pylos-Nestor
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 36° 47â€Č 46″ nord, 21° 57â€Č 29″ est
Localisation
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KorĂłni
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KorĂłni

    GĂ©ographie

    Elle est célÚbre pour le chùteau vénitien qui domine le port de la ville. L'ancienne Coronée, avec laquelle il ne faut pas confondre Koróni, était elle située au nord du village actuel de Petalídi. Strabon identifie sa position avec la ville d'Asiné. Pausanias mentionne deux versions de son nom. Selon le premier, Koróni a pris son nom de Koronia de Béotie puisqu'il a été fondé par des colons de cette ville avec le leader Epimelidis. Selon la deuxiÚme version, il a été nommé d'aprÚs une couronne en bronze trouvée lors de l'érection de ses murs.

    Histoire

    Forteresse de Coron par Abel Blouet (1831).

    La ville est fondĂ©e durant l'AntiquitĂ©. Aux VIe et VIIe siĂšcles, une forteresse fut Ă©rigĂ©e sur les ruines de la ville. Cette forteresse fut occupĂ©e sans interruption jusqu'Ă  aujourd'hui. En 1206, les VĂ©nitiens s'emparent de la ville et de la forteresse, qui constitue un bon point d'appui le long de sa route de commerce vers la Terre sainte. Vers 1500, la ville et la forteresse sont prises par les troupes turques de Bayezid II et passent ainsi sous domination ottomane. Coron est reprise par les VĂ©nitiens au cours de la guerre de MorĂ©e et ils la conservent jusqu'Ă  la reconquĂȘte ottomane en 1715.

    Elle est vainement assiégée par les Grecs au cours de la guerre d'indépendance. Sa garnison ne se rend que le 9 octobre 1828 aux troupes françaises commandées par général Tiburce Sébastiani de l'expédition de Morée. Le capitaine du génie EugÚne Cavaignac (le futur général et chef du gouvernement français) y est blessé lors de l'assaut[1]. Cette expédition, commandée par le général Nicolas-Joseph Maison, Maréchal de France, est envoyée par Charles X dans le PéloponnÚse en 1828 lors de la guerre d'indépendance grecque, afin de libérer la région des forces d'occupation turco-égyptiennes d'Ibrahim Pacha[1] - [2] - [3]. Cette expédition militaire est également accompagnée d'une expédition scientifique mandatée par l'Institut de France, dirigée par le colonel et naturaliste du Muséum d'Histoire Naturelle Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent[4] et dont fait partie le jeune Edgar Quinet[5]. Beaucoup d'entre eux, militaires, médecins et scientifiques laissent de nombreuses descriptions précises de Koróni et de sa région[6] - [7] - [8]. AprÚs sa prise, la ville est remise aux troupes grecques du général Nikitarås qui s'y installe[9].

    Patrimoine de l'Unesco

    Le , avec trois autres communautĂ©s mĂ©diterranĂ©ennes dont Soria en Espagne, Chefchaouen au Maroc et Cilento en Italie, la ville de KorĂłni a Ă©tĂ© inscrite[10] sur la Liste reprĂ©sentative du patrimoine culturel immatĂ©riel de l’humanitĂ© de l'UNESCO. Cette inscription a Ă©tĂ© rendue possible grĂące Ă  sa pratique alimentaire emblĂ©matique de la diĂšte mĂ©diterranĂ©enne :

    « Celle-ci se caractĂ©rise par un modĂšle nutritionnel demeurĂ© constant dans le temps et dont les principaux ingrĂ©dients sont l’huile d’olive, les cĂ©rĂ©ales, les fruits et lĂ©gumes frais ou sĂ©chĂ©s, une proportion limitĂ©e de poisson, des produits laitiers et viande, et de nombreux condiments et Ă©pices ».

    Notes et références

    1. EugÚne Cavaignac, Lettres d'EugÚne Cavaignac, Expédition de Morée (1828-1829), Revue des deux Mondes, tome 141, 1er mai 1897.
    2. Alexandre Duheaume (capitaine au 58e rĂ©giment d’infanterie de ligne), Souvenirs de la MorĂ©e, pour servir Ă  l'histoire de l'expĂ©dition française en 1828-1829., Anselin, Paris, 1833.
    3. Jacques Mangeart, Souvenirs de la Morée: recueillis pendant le séjour des Français dans le PeloponÚse, Igonette; Paris, 1830.
    4. Jean-Baptiste Bory de Saint-Vincent, Relation de l'Expédition scientifique de Morée: Section des sciences physiques, F.-G. Levrault, Paris, 1836.
    5. Edgar Quinet (historien, membre de la commission scientifique), De la GrÚce moderne, et de ses rapports avec l'antiquité., F.-G. Levrault, Paris, 1830.
    6. Gaspard Roux, médecin en chef, Histoire médicale de l'armée française en Morée, pendant la campagne de 1828, Méquignon l'aßné pÚre, Paris, 1829
    7. Marie-NoĂ«lle Bourguet, Bernard Lepetit, Daniel Nordman, Maroula Sinarellis, L’Invention scientifique de la MĂ©diterranĂ©e. Égypte, MorĂ©e, AlgĂ©rie., Éditions de l’EHESS, 1998. (ISBN 2-7132-1237-5)
    8. Yiannis SaĂŻtas et coll., L'Ɠuvre de l'expĂ©dition scientifique de MorĂ©e 1829-1838, Edited by Yiannis SaĂŻtas, Editions Melissa, 2011 (1re Partie) - 2017 (2de Partie).
    9. Nicolas-Joseph Maison (Lieutenant-gĂ©nĂ©ral) : dĂ©pĂȘches adressĂ©es au ministre de la Guerre Louis-Victor de Caux, vicomte de Blacquetot, octobre 1828, in Jacques Mangeart, Chapitre SupplĂ©mentaire des Souvenirs de la MorĂ©e: recueillis pendant le sĂ©jour des Français dans le PeloponĂšse, Igonette, Paris, 1830.
    10. Site de l’Unesco
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