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Kondor+

Kondor+ est un progiciel édité par Misys (anciennement Effix puis Reuters Financial Software puis Turaz). Destiné à la salle de marché, il est utilisé par quelque 15000 traders, dans plus de 450 banques réparties dans quelque 60 pays.

Instruments financiers couverts

Kondor+ prend en charge toute la palette des instruments traités sur les marchés financiers:

Kondor+ permet aussi de gérer des prêts et swaps de taux amortissables.

Fonctionnalités couvertes

Le produit est initialement ciblé sur le créneau du risk-management, puisqu'il comprend :

  • la saisie des transactions, qui incombe aux utilisateurs du front-office ;
  • leur soumission Ă  un contrĂ´le de respect des limites de contrepartie, de position ou de liquiditĂ©, contrĂ´les suivis par le middle-office ;
  • la tenue de position et le suivi temps rĂ©el des pertes et profits (P&L) ;
  • la mesure du risque de taux et du risque de change ;
  • le calcul de la Value at risk.

Lancé en 2001, Kondor+ Trade Processing (K+TP) est un module back-office asservi[1] à Kondor+. Les fonctionnalités de ce module sont :

  • la validation des transactions saisies par le front-office ;
  • l’émission des confirmations en direction des contreparties ;
  • l’émission des instructions de règlement-livraison en direction du dĂ©positaire ;
  • le règlement et la compensation des flux espèces ;
  • la comptabilisation ;
  • le reporting, dont une partie Ă  caractère rĂ©glementaire.

Le discours commercial sur le produit s'infléchit alors, présentant désormais Kondor+ comme une application de front-to-back intégré ou de STP (Straight-through processing).

Caractéristiques techniques

  • Base de donnĂ©es: MS SQL Server; Sybase
  • Langage: C; C++; Java
  • Systeme d'exploitation: AIX; Linux; Solaris; Windows 2000; Windows 2003; Windows 7; Windows XP; Windows 10
  • Interface utilisateur: GUI; Terminal; Web

Principaux concurrents

  • Montage, d’Infinity Financial Technology, aujourd’hui disparu, a Ă©tĂ© un concurrent primordial dans les premières annĂ©es, jusqu’en 1997. Conçue et commercialisĂ©e comme une boite Ă  outils, dĂ©veloppĂ©e en C++, et orientĂ©e-objet, cette offre, amĂ©ricaine, correspondait aux attentes d’établissements cherchant de la flexibilitĂ© pour leurs Ă©quipes d’ingĂ©niĂ©rie financière[2] ;
  • Opus, un produit dĂ©veloppĂ© par des français aux États-Unis, la sociĂ©tĂ© Renaissance Software. Opus est rachetĂ© par Sungard en 1995[3] ;
  • Panorama (aujourd’hui Adaptiv), de Sungard, qui gagne une position signification sur les marchĂ©s suisse et allemand ;
  • Murex, sociĂ©tĂ© spĂ©cialisĂ©e dans le dĂ©veloppement de logiciels informatiques destinĂ©s aux marchĂ©s financiers.
  • Calypso, une application positionnĂ©e initialement sur le back-office, et qui Ă  ce titre entre en concurrence avec l'offre issue de Diagram.

Forces et faiblesses

Forces

  • Son intĂ©gration Ă  Triarch et sa complĂ©mentaritĂ© avec ATW, puis Kobra, constituent un avantage majeur sur la concurrence dès le lancement du produit ;
  • Kondor+ est sans doute la première application de son domaine Ă  avoir dĂ©veloppĂ© des passerelles d’entrĂ©e et sortie de donnĂ©es, sous forme de vacations de fichiers, mais aussi de messages en continu, via un protocole basĂ© sur TCP/IP. C’est la première Ă  rĂ©cupĂ©rer les nĂ©gociations effectuĂ©es sous Dealing 2000, l’outil de trading Ă©lectronique sur le marchĂ© des changes dĂ©veloppĂ© par Reuters ;
  • Ses mĂ©thodes de mesure et d’aide Ă  la couverture du risque de change sont particulièrement poussĂ©es ;
  • Sa maĂ®trise dans l’acquisition de donnĂ©es en temps rĂ©el lui permet de fabriquer courbes de taux et nappes de volatilitĂ© qui servent ensuite Ă  valoriser les instruments nĂ©gociĂ©s en grĂ© Ă  grĂ©.

Faiblesses

  • Dans les premières annĂ©es, de 1992 Ă  1996, qui voient la montĂ©e de l’innovation dans les produits financiers et le dĂ©veloppement des mĂ©thodes de calcul propriĂ©taire, Kondor+ manque de flexibilitĂ© dans la modĂ©lisation des instruments et tarde Ă  se rendre compatible avec des calculs effectuĂ©s par un serveur dĂ©veloppĂ© en interne ;
  • Le portage sur Oracle s’avère trop lourd par rapport Ă  l’avantage commercial escomptĂ©, et sera finalement abandonnĂ© ;
  • Le dĂ©veloppement des fonctionnalitĂ©s en aval, vers le back-office, est Ă©galement tardif et compliquĂ© (2 IHM diffĂ©rents selon front- ou back-office), comparĂ© Ă  Murex ou Summit.

Politique de marque

  • Depuis le rachat de Koris International en 1991, Effix adopte le K majuscule comme dĂ©nominateur commun de ses produits. Kondor+ est dĂ©nommĂ©, en 1992, d’après un prĂ©cĂ©dent produit, Kondor, en production chez 3 ou 4 clients parisiens. Le nouveau produit est perçu par le marchĂ© comme une nouvelle version de Kondor, bien que le produit soit entièrement rĂ©Ă©crit.
  • En 1995, les produits d’Effix entrent dans la politique de marque de Reuters, le nom du groupe prĂ©cĂ©dant celui du produit : Kondor+ devient « Reuters Kondor+ ».
  • En 2001, avec le rachat de Diagram, Effix rĂ©cupère Diagram Capital Markets (DCM), un progiciel de gestion back-office dĂ©veloppĂ© en Powerbuilder. Reuters le rebaptise Kondor Trade Processing (KTP) pour le faire bĂ©nĂ©ficier de la notoriĂ©tĂ© de Kondor+ dans le monde.
  • Peu après, Effix, devenu entre-temps Reuters Financial Software, lance le dĂ©veloppement d’un module back-office, techniquement articulĂ© sur l’architecture de Kondor+, et qui, avec l’usage, sera dĂ©signĂ© par l’acronyme K+TP.

Historique

  • 1992 : dĂ©marrage de l’écriture de l’application et première signature (la Banque de France)
  • 1993 : premier client Ă  l’étranger (Swedbank, en Suède)
  • 2000 : rachat de Diagram
  • 2000 : Effix devient Reuters Financial Software
  • 2004 : Extension des fonctionnalitĂ©s vers le back-office
  • 2005 : lancement de Kondor Global Risk, système de contrĂ´le consolidĂ© et en temps rĂ©el de limites, essentiellement de limites de contreparties. Conçu pour ĂŞtre compatible avec d’autres progiciels assurant la saisie des transactions, il est dans la pratique toujours vendu avec Kondor+.
  • 2007 : Reuters est rachetĂ© par Thomson Financial. Le nouveau groupe s’appelle Thomson Reuters. Lancement du module pour la gestion des produits structurĂ©s
  • 2012 : Thomson Reuters vend le dĂ©partement Risk Ă©ditant Kondor+ Ă  Vista Equity Partners. La nouvelle entitĂ© est nommĂ©e Turaz
  • 2012 : Vista Equity Partners achète Misys et dĂ©cide de fusionner Misys et Turaz dans Misys.

Chiffres clé

  • Plus de 15 000 positions en 2013 (3 700 positions en 1997) sur près de 600 sites (près de 230 des plus grands Ă©tablissements financiers mondiaux) dans plus de 60 pays (source : Misys) ;
  • Chiffre d’affaires gĂ©nĂ©rĂ© : 10 millions d’euros en 1995, 120 en 2006 ;

Notes et références

  1. on ne peut l’installer sans ce dernier
  2. Infinity n’arrive cependant pas à industrialiser le produit, et est racheté par Sungard, en 1997, qui en arrête la commercialisation
  3. "Sungard Data Systems Inc. To Acquire Renaissance Software Inc.", PR Newswire

Liens externes

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