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Kloyz

Un Kloyz est une maison d'études et lieu de prières en Europe de l'Ouest et de l'Est, du XVIe au XXe siècle, en particulier dans le milieu hassidique[1] - [2] - [3].

Kloyz à Mannheim, circa 1900.

Définition

Le terme kloyz (pluriel : kloyzn) est une expression en yiddish, die Klaus (pluriel : die Klausen) en allemand, dérivée du latin claustrum ou clausum qui définit un immeuble ou un complexe de structures liées à un monastère.

Au XVIe siècle, le terme est utilisé pour définir un immeuble où des hommes adultes, des sages, se réunissent pour étudier.

Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, on trouve de nombreux kloyzn en Europe de l'Ouest et de l'Est. Le terme de Kloyz devient alors représentatif d'une maison d'étude privée, indépendante de la communauté et financée soit par un philanthrope ou une famille aisée[4].

Géographie des Kloyzn

On trouve des Kloyzn en Lituanie, en Volhynie, en Ruthénie, en Pologne, en Allemagne, dans des villes importantes comme Prague, Vienne, Frankfort, Amsterdam, Vilnius et Berlin, entre autres.

Une institution élitiste

Les Kloyzn sont des institutions élitistes, par la sélection des membres. Pour être accepté, il faut prouver la maîtrise de la jurisprudence halakhique, la Torah révélée et la Kabbale.

Le nombre de membres dans un Kloyz varie de 10 à 20. Le Kloyz du Gaon de Vilna comptait 20 membres à la fin du XVIIIe siècle . À Opatów, (Pologne), ils étaient 16. La raison du nombre limité de membres est liée à des raisons financières. Autour de ce noyau gravite des jeunes hommes, encore célibataires, qui se préparent au rabbinat ou/et à l'enseignement[4].

Ouvert jour et nuit

Du dimanche matin au vendredi à midi, les Kloyzn demeuraient ouverts jour et nuit. Durant la semaine, les membres du Kloyz habitaient sur place et ne retournaient dans leur famille que pour le Chabbat. L'emploi du temps dans le Kloyz de Lesko, à la fin du XVIIIe siècle note que les participants avaient le droit à trois heures de sommeil par jour, le reste du temps étant consacré à la prière et l'étude. Mais en cas de privation de sommeil durant 24 heures, il y avait permission de prendre six heures de sommeil le lendemain[4].

Bibliographie

  • (en) Glenn Dynner. Men of Silk: The Hassidic Conquest of Polish Jewish Society. Oxford University Press, 2008. (ISBN 019538265X) (ISBN 9780195382655)[6]
  • (en) Andrew Noble Koss. World War I and the Remaking of Jewish Vilna, 1914-1918. Stanford University, 2010[7].
  • (en) Joseph Margoshes. A World Apart: A Memoir of Jewish Life in Nineteenth Century Galicia. Academic Studies PRess, 2008. (ISBN 1934843105) (ISBN 9781934843109)[8]
  • (en) David Biale. Cultures of the Jews, Volume 2: Diversities of Diaspora, Volume 2. Knopf Doubleday Publishing Group, 2010. (ISBN 0805212019) (ISBN 9780805212013)[9]
  • (en) Aliza Oen-Mushlin, Sergey Kravtsov, Vladimir Levin, Giedré Michûnaité, Jurgita Siauciûnaité-Verbickiené. Synagogues in Lithuania: A Catalogue, Volume 2. VDA Leidtkla, 2010. (ISBN 6094470044) (ISBN 9786094470042)[10]
  • (en) Immanuel Etkes. The Besht: Magician, Mystic, and Leader. UPNE, 2012. (ISBN 1611683084) (ISBN 9781611683080)[11]

Notes et références

Articles connexes

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