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Keltoum

Keltoum, nom d'actrice d'Aïcha Adjouri, est une actrice algérienne, née le à Blida, et morte le à Alger[1].

Keltoum
Description de cette image, également commentée ci-après
Une scène des Muets de Rouiched. De gauche à droite, Fadhéla Dziria, Aouicha et Keltoum.
Nom de naissance AĂŻcha Adjouri
Surnom Keltoum
Naissance
Blida, Algérie
Nationalité Drapeau de l'Algérie Algérienne
DĂ©cès (Ă  94 ans)
Profession Actrice
Films notables Le Vent des Aurès
Les Folles Années du twist

Biographie

Première actrice Algérienne, figure du théâtre et de cinéma, elle avait été, dès son très jeune âge, attirée par la danse et le théâtre. À plusieurs reprises, étant enfant, elle s'était sauvée de chez ses parents pour aller voir et suivre des acteurs et danseurs ambulants. C'est Mahieddine Bachtarzi qui la découvrit à Blida, en 1935[2], et lui offrit sa chance et, en dépit des préjugés de sa famille, Keltoum ne la laissa point échapper.

Une grande tournĂ©e en France et en Belgique ne tarda pas Ă  prouver tant au directeur de la troupe qu'Ă  l'artiste qu'ils ne s'Ă©taient pas trompĂ©s. Anvers, Liège, Bruxelles, Paris, Lyon, Marseille l'applaudirent. Ă€ Nice, elle dansa, un soir, devant 20 000 personnes, au jardin Albert 1er. C'est au cours d'une tournĂ©e au Maroc qu'elle affirmera son talent de comĂ©dienne. Elle devait ensuite crĂ©er de nombreuses pièces, soit aux cĂ´tĂ©s de Bachtarzi, soit avec Rachid Ksentini ou Habib RĂ©da. L'aventure de la première saison arabe de l'OpĂ©ra d'Alger eut lieu en 1947. Depuis, c'est Ă  Keltoum que furent confiĂ©s les principaux rĂ´les fĂ©minins, qu'il s'agisse de comĂ©die ou de tragĂ©die. La radiodiffusion en langue arabe la compta parmi ses pensionnaires les plus Ă©coutĂ©s. Le cinĂ©ma ne pouvait manquer de l'attirer. Elle y fit ses dĂ©buts dans La Septième Porte Svoboda.

C'est au moment où elle s'apprêtait à signer de nouveaux contrats qu'un incident (à la suite d'une dépression nerveuse Keltoum se précipita dans le vide du haut de sa villa de Bologhine et se fractura les vertèbres) vint interrompre, le , sa carrière..., mais pas pour longtemps. En 1952, elle reprit le rôle de Desdémone dans Othello de Shakespeare, traduite en arabe par Ahmed Toufik EI-Madani.

En 1956, elle arrêta ses activités artistiques et ne reprit qu'en 1963 avec le TNA jusqu'à sa retraite. Son vrai premier rôle, elle le joua dans la pièce de Bachtarzi, Mariage par téléphone, en compagnie de Rachid Ksentini. Elle joua tout à fait par hasard dans un film allemand, en 1945, mais sa carrière cinématographique ne commencera que vingt ans plus tard, en 1966 avec Le vent des Aurès de Mohammed Lakhdar-Hamina dans lequel elle tient magistralement le rôle d'une mère qui cherche désespérément son fils raflé par l’armée française pendant la guerre. Elle joua dans plus de soixante-dix pièces de théâtre et dans au moins une vingtaine de films, enregistra cinq disques avant 1962 (Ya ouled El Ourbane, Ahd Thnine, etc.); elle arrêta de chanter après la naissance de son enfant Maamar Ahmed Fettouh en 1954. Depuis 1981, elle n'avait pas eu la possibilité de camper un rôle et quand, en 1987, Fawzia Aït El-Hadj l'appela pour jouer dans Mort d'un commis voyageur, huit jours avant la « générale » de la pièce, on lui signifia sa mise à la retraite. Elle fut choquée par cette décision, elle qui croyait encore être pleine de ressources et rappelait qu'elle avait passé 50 ans dans le théâtre. Elle fit une dernière apparition aux côtés de Rouiched dans El Bouwaboune (1991).

Filmographie

Notes et références

  1. El Moudjahid.com
  2. lefigaro.fr, « Mort de l'actrice algérienne Keltoum », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Dictionnaire du cinĂ©ma, Larousse, 2001.

Liens externes

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