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Kasuga-taisha

Le Kasuga-taisha (æ˜„æ—„ć€§ç€Ÿ) est un sanctuaire shinto de la ville de Nara, dans la prĂ©fecture du mĂȘme nom au Japon. Établi en 768 et reconstruit plusieurs fois au cours des siĂšcles, c'est le sanctuaire tutĂ©laire (chinju-sha (éŽźćźˆç€Ÿ)) de la famille Fujiwara. L'intĂ©rieur est cĂ©lĂšbre pour ses nombreuses lanternes de bronze, alors que l’extĂ©rieur se distingue par ses nombreuses lanternes de pierre qui mĂšnent au monument.

Kasuga-taisha
Nom originel
æ˜„æ—„ć€§ç€Ÿ
Nom en kanas
かすがたいしゃ
Localisation
Localité
Coordonnées
34° 40â€Č 53″ N, 135° 50â€Č 54″ E
Culte
Type
Taisha (d), Chokusaisha
Religion
Dédié à
Kasuga-no-kami (d)
Architecture
Style
Histoire
Fondateur
Fondation
Patrimonialité
Site historique du Japon (en)
Trésor national (Honden)
Partie d'un site du patrimoine mondial UNESCO (d)
Site web
Carte

Le sanctuaire de Kasuga et la forĂȘt primitive de Kasugayama toute proche, sont enregistrĂ©s au patrimoine mondial de l’UNESCO comme faisant partie des monuments historiques de l'ancienne Nara.

Le style architectural Kasuga-zukuri prend son nom du honden (bĂątiment principal) du Kasuga-taisha.

Le chemin jusqu’au Kasuga-taisha passe par le parc de Nara oĂč des cerfs sika apprivoisĂ©s errent librement. Plus de mille lanternes en pierre longent la voie. Le jardin botanique Man'yo de Nara est adjacent au sanctuaire.

Histoire

Les sources classiques s'accordent à placer la construction du sanctuaire en 768, mais les chercheurs actuels pensent qu'il est probable que ce sanctuaire soit plus ancien, car il est peu probable que le clan Fujiwara ait attendu aussi longtemps aprÚs la fondation de la capitale de Nara en 710 pour se doter de son propre sanctuaire tutélaire. La légende raconte que la divinité de Kasuga est arrivée sur le site actuel de Kasuga monté sur un daim blanc. C'est pourquoi aujourd'hui encore le daim est l'animal sacré du sanctuaire de Kasuga[1].

Ce lieu saint obtint le support impérial durant le début de l'époque de Heian. En 965, l'empereur Murakami ordonna que des messagers impériaux soient envoyés pour annoncer des événements importants au gardien kami du Japon. Ces heihaku furent initialement présentés à 16 lieux saints incluant le Tatsuta-taisha.

Au Moyen Âge, le sanctuaire est cĂ©lĂšbre pour avoir Ă©tĂ© le thĂ©Ăątre d'un grand culte syncrĂ©tique. En effet, les divinitĂ©s de Kasuga ont Ă©tĂ© considĂ©rĂ©es comme Ă©tant des manifestations en ce monde de certains bouddhas[2]. Ce phĂ©nomĂšne est typique du Moyen Âge japonais et s'appelle la thĂšse syncrĂ©tique du honji suijaku. À cette Ă©poque, le sanctuaire recevait l'influence du monastĂšre bouddhiste Kƍfuku, le temple tutĂ©laire du clan Fujiwara, et pour cette raison les dĂ©itĂ©s bouddhiques vĂ©nĂ©rĂ©s au KĂŽfuku-ji ont Ă©tĂ© perçues comme Ă©tant la source des kamis de Kasuga. Par exemple, Takemikazuchi a Ă©tĂ© considĂ©rĂ© comme Ă©tant l'Ă©manation du bodhisattva Kannon au lacet infaillible (FukĂ»kenjaku Kannon (䞍ç©șçŸ‚çŽąèŠłéŸł)) ou du bouddha Sakyamuni car les deux Ă©taient les dĂ©itĂ©s principales de ce monastĂšre. Ce syncrĂ©tisme shinto-bouddhique, pourtant florissant au Moyen Âge et durant l'Époque d'Edo, disparut Ă  l'Ă©poque de Meiji avec la persĂ©cution du bouddhisme par le nouveau gouvernement.

De 1871 Ă  1946, le Kasuga-taisha fut officiellement dĂ©signĂ© un des kanpei-taisha (柘ćčŁć€§ç€Ÿ), ce qui signifie qu’il Ă©tait l’un des plus importants des lieux saints soutenus par le gouvernement.

Divinités vénérées

En tant que sanctuaire tutĂ©laire du clan Fujiwara, cet Ă©tablissement vĂ©nĂšre les divinitĂ©s ancestrales du clan ainsi que leur divinitĂ©s protectrices. Dans l'enceinte mĂȘme du sanctuaire, il y a quatre pavillons des divinitĂ©s (honden) oĂč sont installĂ©s les quatre kamis les plus importants du sanctuaire, tandis qu'aux alentours on trouve de treize sanctuaires subsidiaires (sessha) oĂč se trouvent des dĂ©itĂ©s de moindre importance.

Les divinités principales

Les kamis principaux du sanctuaire sont du plus au moins important : Takemikazuchi (歊甕槌), originaire du sanctuaire de Kashima ; Futsunushi (甌掄䞻), originaire du sanctuaire de Katori, ainsi qu'Ame-no-koyane (怩慐汋æ č) et son Ă©pouse Himegami (æŻ”ćŁČ焞), originaires du sanctuaire Hiraoka. Les deux premiers kamis sont les divinitĂ©s protectrices du clan Fujiwara, tandis qu'Ame-no-koyane est considĂ©rĂ© comme Ă©tant l'ancĂȘtre divin de cette famille. À partir du Moyen Âge, ces quatre divinitĂ©s vont ĂȘtre parfois considĂ©rĂ©s comme Ă©tant une seule entitĂ© : Kasuga DaimyĂŽjin (æ˜„æ—„ć€§æ˜Žç„ž)[3].

Les divinités secondaires

En dehors de l'enceinte du sanctuaire, il existe treize sanctuaires subsidiaires qui abritent d'autres divinités qui font partie du culte de Kasuga. La plus importante de ces divinités est sans conteste Ame-no-oshikumone vénéré au sanctuaire subsidiaire Wakamiya, qui est considéré comme étant le fils d'Ame-no-koyane et de Himegami. La deuxiÚme divinité la plus importante est Enomoto qui est selon la légende le kami qui habitait sur le site de Kasuga avant l'arrivée des quatre divinités principales.

Galerie

Festivals

Durant les festivals de Setsubun mantoro (du 2 au ) et de Obon Mantoro (du 14 au ), les milliers de lanternes du Kasuga-taisha sont toutes allumĂ©es en mĂȘme temps.

Le se dĂ©roule le Kasuga matsuri (le festival du singe) oĂč sont prĂ©sentĂ©es des danses gagaku et bugaku.

La forĂȘt primitive de Kasugayama

La forĂȘt primitive de Kasugayama est une forĂȘt vierge d'environ 250 ha situĂ©e prĂšs du sommet du mont Kasuga (498 m), au versant ouest duquel se dresse le sanctuaire. Elle abrite 175 types d'arbres, 60 espĂšces d'oiseaux et 1 180 espĂšces d'insectes[4].

Notes et références

  1. (en) Royall Tyler, The Miracles of the Kasuga Deity, New York, Columbia University Press, , 314 p.
  2. (en) Susan Tyler, « Honji Suijaku Faith », Japanese Journal of Religious Studies, no 16,‎ , p. 227-250.
  3. (en) Allan Grapard, The Protocol of the Gods a Study of the Kasuga Cult in Japan History, University of California Press, , 295 p.
  4. (ja) PrĂ©fecture de Nara, « æ˜„æ—„ćŽŸć§‹æž— » [« ForĂȘt primitive de Kasugayama »], sur nara-park.com,‎ (consultĂ© le ).

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

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