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Karl Helbig

Karl Martin Alexander Helbig (nĂ© le Ă  Hildesheim et mort le Ă  Hambourg) est un explorateur, gĂ©ographe et ethnologue allemand. Ses voyages l’ont notamment conduit Ă  Java, Ă  Sumatra, Ă  BornĂ©o et en AmĂ©rique centrale.

Karl Helbig
remise de l’Ordre du MĂ©rite de la RFA
(le 18 juillet 1988 Ă  Hildesheim)
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
(Ă  88 ans)
Hambourg
SĂ©pulture
Bernadottestraße (d)
Nationalité
Formation
Activités
Explorateur, coal trimmer, chauffeur de navire, conveyor, géographe, ethnologue, écrivain
Vue de la sépulture.

K. Helbig se distingue dans ses travaux par un sens aigu de l’observation, des contenus instructifs ainsi qu’un langage Ă©purĂ© et comprĂ©hensible. En plus de ses travaux en gĂ©ographie et en ethnographie, K. Helbig a Ă©galement Ă©crit des rĂ©cits de voyages populaires, des livres pour enfants et adolescents et des romans d’aventures dans lesquels il raconte ses expĂ©ditions au grand public d’une façon Ă  la fois puissante et divertissante. Il en va de mĂȘme pour les confĂ©rences qu’il a animĂ©es dans des Ă©coles et des instituts scientifiques, aussi bien en Allemagne qu’à l’étranger.

Karl Helbig a Ă©tĂ© dĂ©corĂ© de l’Ordre du MĂ©rite sur ruban de la RĂ©publique fĂ©dĂ©rale d’Allemagne et a Ă©galement reçu le prix scientifique national du Mexique.

Biographie

Depuis le dernier quart du XIXe siĂšcle, sur ordre du gouvernement colonial des Indes orientales nĂ©erlandaises, plusieurs expĂ©ditions gĂ©odĂ©siques professionnelles ont Ă©tĂ© entreprises et ont permis, au terme de dĂ©cennies de travail, de dĂ©couvrir des rĂ©gions reculĂ©es de l’Insulinde et de les ajouter Ă  la carte. Les travaux de Karl Helbig ont Ă©tĂ© d’autant plus reconnus qu’il est parvenu dans les annĂ©es 1930, Ă  l’aide d’études de terrain traditionnelles, Ă  combler certaines zones de la carte jusqu’alors inexplorĂ©es. K. Helbig a menĂ© ses recherches gĂ©odĂ©siques non seulement sur l’üle de BornĂ©o, encore largement inexplorĂ©e Ă  l’époque, mais Ă©galement – poursuivant des recherches entreprises par Franz Wilhelm Junghuhn et Hermann von Rosenberg dans le sud des terres batak – sur l’üle de Sumatra, dĂ©jĂ  relativement bien exploitĂ©e Ă  l’époque. 

Ses voyages en AmĂ©rique centrale sont tout aussi importants. En effet, K. Helbig y dĂ©couvre Ă©galement des rĂ©gions jusque-lĂ  inexplorĂ©es. Au Chiapas et au nord-est du Honduras, ses recherches l’amĂšnent Ă  rĂ©volutionner le matĂ©riel cartographique de l’époque.

Ses travaux ne se limitent cependant pas Ă  la cartographie, qu’il ne pouvait mener, en tant que scientifique indĂ©pendant, que dans les grandes lignes. Ses recherches comprennent Ă©galement des analyses gĂ©ologiques, botaniques, climatographiques, ethnologiques et gĂ©ographico-Ă©conomiques. Soucieux de parvenir Ă  une reprĂ©sentation d’ensemble exhaustive, il se considĂšre souvent comme le successeur de F. W. Junghuhn dont il admire les Ă©crits[1]. Son acharnement Ă  exploiter toutes les ressources disponibles pour parvenir Ă  cette polyvalence se retrouve dans ses deux bibliographies classĂ©es et commentĂ©es sur l’Inde profonde, l’Insulinde et BornĂ©o. 

Jeunesse

Karl Helbig, nĂ© le Ă  Hildesheim, est le fils de l’ingĂ©nieur Otto Helbig et de sa femme Ida, nĂ©e Manß. En 1912, il entre en Realschule et passe son baccalaurĂ©at en 1921. Entre-temps, de 1919 Ă  1920, il s’engage volontairement comme garde-frontiĂšre Ă  l’Est de l’Allemagne.

Par la suite, K. Helbig connait des moments difficiles. En hiver 1921, il travaille comme mineur dans des conditions de chaleur extrĂȘme (jusqu’à 42 °C) Ă  900 mĂštres sous terre dans une mine de potasse Ă  proximitĂ© de Diekholzen. À la fin de l’annĂ©e 1921, sa mĂšre dĂ©cĂšde et son pĂšre est victime d’un violent infarctus au dĂ©but de l’annĂ©e 1922, ce qui oblige K. Helbig Ă  subvenir Ă  ses propres besoins ainsi qu’à ceux de sa sƓur Elisabeth et Ă  ceux de son pĂšre. AprĂšs avoir travaillĂ© comme livreur dans une briqueterie de Thuringe, comme manƓuvre dans une ferme Ă  Peine, et comme assistant dans un haras Ă  Celle, il entreprend des Ă©tudes en sciences de la terre Ă  l’universitĂ© de Göttingen Ă  l’automne 1922. Sa tentative de financer ses Ă©tudes et de subvenir aux besoins de sa famille en travaillant en tant que chauffeur dans un hĂŽpital de Göttingen Ă©choue Ă  cause de l’inflation et le conduit Ă  abandonner ses Ă©tudes Ă  l’étĂ© 1923.

Son besoin irrĂ©pressible de dĂ©couvrir le monde le pousse ensuite Ă  s’engager dans la Marine marchande oĂč il exerce les mĂ©tiers de soutier et de chauffeur de bateau jusqu’en 1951, puis de graisseur et d’assistant au commissaire de bord. De cette maniĂšre, ses voyages maritimes Ă©taient gratuits et sa solde lui permettait, en minimisant ses dĂ©penses, de financer au moins en partie ses excursions.

Il effectue son premier voyage en 1923 Ă  bord du Drachenfels, un paquebot Ă  vapeur. Il traverse la mer rouge en direction de l’Inde et fait escale Ă  Karatschi, Ă  Bombay, Ă  Colombo et Ă  Calcutta oĂč il apprend par une lettre de sa sƓur le dĂ©cĂšs de son pĂšre. À son retour Ă  Hambourg, sa sƓur et lui se retrouvent complĂštement dĂ©munis Ă  cause de l’inflation, si bien qu’ils doivent secrĂštement enterrer l’urne contenant les cendres de leur pĂšre pendant la nuit dans le caveau familial d’Eisenach[2].

Avant son sĂ©jour d’études sur l’üle de Java, Karl Helbig effectue 8 voyages maritimes supplĂ©mentaires au cours desquels il fait escale dans plus de 60 ports, dont ceux de l’Insulinde, du Mexique et des Antilles, de la MĂ©diterranĂ©e Ă  Istanbul et du Levant.

Études et thùse

À l’automne 1927, Karl Helbig s’inscrit Ă  l’UniversitĂ© de Hambourg. Il y suit des cours de gĂ©ographie avec Siegfried Passarge, d’ocĂ©anographie avec MM. Schultz et Schott, de gĂ©ographie Ă©conomique avec M. LĂŒtgense, de climatologie avec M. Kuhlbrodt, de gĂ©ologie et de palĂ©ontologie avec Georg GĂŒrich, Karl Gripp et Johann Wysogorski et enfin d’indonĂ©sien avec MM. Dempwolff et Aichele. Il finance ses Ă©tudes en travaillant comme docker le soir ou la nuit.

Pendant le semestre d’étĂ© de 1929, Karl Helbig fait une pause. Avec l’accord de son directeur de thĂšse, il se rend Ă  Java en travaillant comme chauffeur Ă  bord du paquebot Ă  vapeur Menes. Il reste alors neuf mois Ă  Batavia (ancien nom de Jakarta) et dans ses alentours. Soutenu financiĂšrement par Emil Helfferich, directeur d’un syndicat de plantation allemand, Karl Helbig parvient Ă  rĂ©unir les ressources nĂ©cessaires Ă  l’écriture de sa thĂšse dont le sujet s’articule autour du dĂ©veloppement, des structures architecturales et de l’importance Ă©conomique, coloniale et culturelle de Batavia, capitale des Indes orientales nĂ©erlandaises. Le rĂ©sultat de ce travail, la thĂšse illustrĂ©e par des images, des cartes et des schĂ©mas intitulĂ©e Batavia. Eine tropische Stadtlandschaftskunde im Rahmen der Insel Java (Batavia. Étude d’un paysage urbain tropical appliquĂ©e Ă  l’üle de Java), est reçue avec la mention honorable par la facultĂ© de mathĂ©matiques et de sciences naturelles de l’UniversitĂ© de Hambourg. Cette thĂšse est la premiĂšre Ă  fournir une reprĂ©sentation scientifique de paysage urbain tropical[3].

Étant donnĂ© que l’élargissement de la sphĂšre d’influence de Batavia est Ă©galement important pour le dĂ©veloppement de la ville, des voyages Ă  Java et sur l’üle voisine de Madura ont Ă©tĂ© entrepris dans le cadre de ces Ă©tudes. À cette occasion, K. Helbig fait l’ascension de volcans et de hauts plateaux et explore des zones peu frĂ©quentĂ©es. En 1929 paraĂźt son premier ouvrage intitulĂ© Eine Diengwanderung[4], suivi en 1935 par les essais Der Kenndeng, eine Kalklandschaft auf SĂŒdostjava[5] (Le Kenndeng, une rĂ©gion de chaux au sud-est de Java) et Bau und Bild der Insel Java[6] (Construction et reprĂ©sentation de l’üle de Java). Une de ses Ɠuvres littĂ©raires les plus abouties s’intitule Ferne Tropen-Insel Java[7] (La lointaine Ăźle tropicale de Java). Cet ouvrage pour la jeunesse raconte l’histoire d’un jeune fermier dans un village de l’üle de Java situĂ© Ă  l’ouest du volcan Merapi. Son livre Zu Mahamerus FĂŒĂŸen. Wanderungen auf Java[8] (Aux pieds du Mahamerus. ExpĂ©ditions sur l’üle de Java) retrace ses aventures de voyage.

Recherches sur l'Ăźle de Sumatra

Le , Karl Helbig embarque en tant qu’homme de mĂ©nage sur le paquebot S. S. Menes de Hambourg Ă  Sumatra. Ce n’est que le qu’il arrive Ă  Belawan, le port de Medan dans le DĂ©troit de Malacca.

Pendant prĂšs d’un an, K. Helbig fait des recherches sur de vastes territoires situĂ©s au sud-est et au sud du lac Toba et de l’üle Nias, sur la cĂŽte est de l’üle. AccompagnĂ© d’un seul sherpa indigĂšne, K. Helbig parcourt plus de 2 000 kilomĂštres Ă  pied sur des chemins encore partiellement inconnus Ă  l’époque. Sa zone de recherche s’étend d’un cĂŽtĂ© jusqu’aux terres batak situĂ©es Ă  des hauteurs saines au sud et au sud-est du lac Toba, et de l’autre cĂŽtĂ© jusqu’aux terres du Sultanate Asahan, de Kualu, de Bila, de Kota Bilang et de Pane, dans l’ancienne province de la « cĂŽte est de Sumatra », dans le bas pays chaud et insalubre. Avant les recherches entreprises par K. Helbig, ces paysages n’avaient encore jamais Ă©tĂ© dĂ©crits de maniĂšre cohĂ©rente et la vaste montagne de Simanalaksa, souvent dĂ©nommĂ©e « chaĂźne de Bila », ainsi que de nombreux Ă©lĂ©ments des paysages d’Habinsaran et de Dolok Ă©taient encore largement mĂ©connus sur les plans gĂ©ographique et gĂ©ologique. K. Helbig choisit comme station de base un sĂ©minaire Ă  Parsoburan, dans la province d’Habisaran. Sa plus longue marche, qu’il entreprend Ă  partir de lĂ , dure plus de trois mois. Sur le plan ethnologique, sa visite de trois semaines chez les Orang Lubu, une des derniĂšres tribus autochtones du nord de Sumatra (dont les 2 190 reprĂ©sentants occupent alors le versant est de la vallĂ©e des steppes de Mandailing, au centre de Sumatra, Ă  l’étĂ© 1931 est particuliĂšrement remarquable. Avec cette excursion, K. Helbig a pour principal objectif de sauvegarder la langue de ce peuple en voie de disparition[9].

Ce n’est qu’à son retour de Sumatra, le , que son diplîme de docteur lui est remis, à Hambourg[10].

ItinĂ©raires de K. Helbig dans le nord de Sumatra et sur l’üle de Nias. ReprĂ©sentation simplifiĂ©e d’aprĂšs la figure 4 de son Ă©tude intitulĂ©e BeitrĂ€ge zur Landeskunde von Sumatra. Beobachtungen zwischen Asahan und Barumun, Tobasee und Malakastraße. (Contributions Ă  l’étude civilisationnelle de Sumatra. Observations entre Asahan et Barumun, le lac Toba et le dĂ©troit de Malacca).

Les rĂ©sultats de ce voyage sont considĂ©rables. Vingt articles sont publiĂ©s dans des revues spĂ©cialisĂ©es, des quotidiens et d’autres organes. L’étude la plus prĂ©cieuse sur le plan scientifique est BeitrĂ€ge zur Landeskunde von Sumatra. Beobachtungen zwischen Asahan und Barumun, Tobasee und Malakastraße[11] (Contributions Ă  l’étude civilisationnelle de Sumatra. Observations entre Asahan et Barumun, le lac Toba et le dĂ©troit de Malacca). Les huit rapports publiĂ©s par K. Helbig en 1931 sous le titre commun de Weniger bekannte Teilgebiete der Bataklande auf Sumatra (Zones moins connues des terres batak de Sumatra) dans le journal Deutsche Wacht Ă  Batavia et pratiquement tombĂ©s dans l’oubli sont Ă©galement trĂšs prĂ©cieux : Habinsaran (Habinsaran), Am Oberlauf des Koealoe (Sur le cours supĂ©rieur du Koealoe), Die Bila-Ketten (La chaĂźne de Bila), Das Tal des Pahae (La vallĂ©e du Pahae), Das Hochtal von Sipirok (La haute vallĂ©e du Sipirok), Das Bergland des Dolok (Le relief du Dolok), Die Gras-Steppen der Padang Lawas (Les steppes herbeuses du Padang Lawas), Das Pane- und Bila-Gebiet (La rĂ©gion du Pane et du Bila). Des publications ethnologiques sur les Toba-Batak, qui traitent de tous les aspects de leur vie quotidienne, de l’observation de la nature Ă  leurs conceptions morales et leur religion en passant par l’urbanisation et l’architecture, viennent s’ajouter Ă  ces reprĂ©sentations gĂ©ographico-gĂ©ologiques. Un rĂ©cit de voyage riche en informations gĂ©ographiques et ethnologiques parait sous le titre Tuan Gila – ein verrĂŒckter Herr wandert am Äquator (Tuan Gila – Voyage d’un fou en Équateur). 

Sur le haut plateau du nord de Sumatra, K. Helbig dĂ©couvre une plantation de thĂ© installĂ©e par la famille allemande Heinrich Gundert. Une amitiĂ© solide avec le fils de la famille, ĂągĂ© de quinze ans, lui inspire son livre pour la jeunesse intitulĂ© Til kommt nach Sumatra. Das Leben eines deutschen Jungen in den Tropen. (Til va Ă  Sumatra. Vie d’un jeune allemand dans les tropiques) ; cette amitiĂ© durera toute sa vie.  

TraversĂ©e de l’üle de BornĂ©o

AprĂšs avoir effectuĂ© des voyages en bateau dans les CaraĂŻbes, en direction du Cap Nord europĂ©en, Ă  LĂ©ningrad et un autre en direction de l’AmĂ©rique centrale, K. Helbig entreprend ses voyages les plus lointains et les plus Ă©prouvants en . En tant que seul chauffeur au monde possĂ©dant un doctorat[12], il part pour Batavia sur le cargo Hanau. AprĂšs avoir menĂ© des Ă©tudes prĂ©liminaires dans l’ouest de Java et sur les Ăźles d’étain de Bangka et Belitung, il arrive Ă  Pontianak, sur la cĂŽte ouest de BornĂ©o, en . À partir de lĂ , il entame l’une des expĂ©ditions les plus courageuses de l’avant-guerre : alors que les autres chercheurs empruntent quasiment sans exception les voies navigables, K. Helbig est le premier Ă  traverser l’üle de BornĂ©o Ă  pied sur une trajectoire de 3 000 km en zigzag Ă  travers une forĂȘt vierge difficilement praticable. Il rĂ©ussit cette performance accompagnĂ© d’un seul compagnon blanc, son camarade de navigation allemand Erich Schreiter et de trois, maximum quatre, sherpas autochtones, pour la plupart masculins, remplacĂ©s de village en village. Rarement une expĂ©dition de cette ampleur a Ă©tĂ© conduite avec des moyens matĂ©riels aussi rĂ©duits.

L’expĂ©dition chemine ensuite le long de la cĂŽte ouest en direction de Sarawak. Dans les montagnes situĂ©es au nord-ouest de l’ancienne « Wester-Afdeeling » (division ouest), ils visitent les tribus Dayak des Songkong, des Ketugan et des Ibans. À partir de lĂ , l’expĂ©dition se dirige vers Sanggau, Sekadau et Sintag sur le fleuve Kapuas puis Ă  nouveau vers le nord en direction de Sarawak. AprĂšs avoir fait le tour de la rĂ©gion des lacs du Kapuas supĂ©rieur, elle atteint Putussibau, situĂ© en amont du fleuve. Plus tard, elle se dirige en direction du sud, vers le Plateau Madi. AccompagnĂ© de seulement trois sherpas, K. Helbig franchit les montagnes de Schwaner. En raison du transport d’un bateau, cette entreprise se rĂ©vĂšle particuliĂšrement Ă©puisante pour l’équipage. Au-delĂ  de cette ligne de partage des eaux, dans les « Zuider- en Ooster-Afdeeling » (divisions sud et est), K. Helbig et E. Schreiter remontent le fleuve Kahayan, visitent les tribus des Ngaju-Dayak et des Ot-Danum-Dayak et participent Ă  un rituel mortuaire nocturne Ă  Tumbang-Mahuroi[13]. Dans la prolongation de la direction est, ils traversent les affluents du « petit » Kapuas[14] et du Barito puis atteignent le Mahakam supĂ©rieur Ă  proximitĂ© de Tering et Longiram. En suivant ce fleuve, ils arrivent dans la vaste rĂ©gion des lacs situĂ©e sur son cours infĂ©rieur et naviguent sur le lac Jempang. La derniĂšre Ă©tape de cette traversĂ©e d’ouest en est ponctuĂ©e de nombreux dĂ©tours et crochets est la ville de Samarinda, situĂ©e en amont du delta du Mahakam.

À partir de lĂ , l’expĂ©dition effectue une traversĂ©e de la partie sud-est de BornĂ©o, le long d’un olĂ©oduc traversant la rĂ©gion du charbon et du pĂ©trole entre Samarinda et Balikpapan, Ă  travers la steppe pĂąturĂ©e du Pasir habitĂ©e par les mahomĂ©tans Kutai et Pasiresen et dans le bassin densĂ©ment peuplĂ© du Barito infĂ©rieur en passant par les montagnes de Meratus. En , huit mois aprĂšs le dĂ©part de Pontianak, l’expĂ©dition prend fin Ă  Benjarmasin, dans le sud de BornĂ©o[15].

Le parcours en zigzag de K. Helbig Ă  travers BornĂ©o. ReprĂ©sentation simplifiĂ©e Ă  partir de la carte pliable de son Ɠuvre intitulĂ©e Eine Durchquerung der Insel Borneo (Kalimantan). Nach den TagebĂŒchern aus dem Jahre 1937. (Une traversĂ©e de l’üle de BornĂ©o (Kalimantan). D’aprĂšs les journaux de l’annĂ©e 1937).

K. Helbig est interviewĂ© au sujet de ce voyage Ă  l’ñge de 86 ans, dans son appartement de Hamburg-Altona par la productrice Sonja Balbach. La traversĂ©e de BornĂ©o avait eu lieu 52 ans auparavant. Le , le film Borneo. Auf den Spuren von Karl Helbig (BornĂ©o. Sur les traces de Karl Helbig) qui s’appuie sur cette interview est diffusĂ© sur la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision SĂŒdwest 3.

En dehors de nombreuses confĂ©rences et publications dans les revues destinĂ©es Ă  la jeunesse et les revues spĂ©cialisĂ©es, des quotidiens et des journaux nationaux et Ă©trangers, ainsi que dans le rĂ©cit de voyage populaire intitulĂ© Urwaldwildnis Borneo (La forĂȘt vierge sauvage de BornĂ©o), ce n’est que 45 ans plus tard que les rĂ©sultats scientifiques de cette expĂ©dition sont prĂ©sentĂ©s aux lecteurs allemands. En 1982, l’Ɠuvre en deux volumes intitulĂ©e Eine Durchquerung der Insel Borneo (Kalimantan). Nach den TagebĂŒchern aus dem Jahre 1937. (Une traversĂ©e de l’üle de BornĂ©o (Kalimantan). D’aprĂšs les journaux de l’annĂ©e 1937) paraĂźt aux Ă©ditions Dietrich Reimer Ă  Berlin. Avec presque 800 pages dans son format in-octavo, richement illustrĂ© de dessins, de cartes et d’images photographiques et assorti de prĂ©cieuses annexes scientifiques, c’est encore aujourd’hui un livre de premier plan pour les curieux de BornĂ©o. « Ces deux volumes occupent la place de livre de rĂ©fĂ©rence de premier plan pour la recherche Ă  Kalimantan. Ils montrent Ă  nouveau l’auteur comme l’un des plus grands spĂ©cialistes de l’IndonĂ©sie dans l’espace linguistique germanophone pendant l’avant guerre ». (Werner Röll)[16].

K. Helbig a expliquĂ© les causes du retardement de la publication de cette Ɠuvre dans le premier volume :

« [
] Au milieu de l’annĂ©e 1938, j’étais de retour en Allemagne. La Seconde Guerre Mondiale qui s’apprĂȘtait Ă  Ă©clater entraĂźnait de nombreux autres problĂšmes. La destruction de ressources documentaires essentielles Ă  Hambourg et ailleurs compliqua la poursuite de l’exploitation des rĂ©sultats. La situation confuse dans les rĂ©gions coloniales nĂ©erlandaises et dans la totalitĂ© de l’ExtrĂȘme-Orient retarda plus d’un examen et plus d’une dĂ©cision concernant la mise en forme effective de la matiĂšre et, a fortiori, toute tentative de rĂ©alisation d’une mission de vĂ©rification complĂ©mentaire. Des entreprises de recherches et des voyages d’études ultĂ©rieurs dans d’autres rĂ©gions, en particulier au Mexique et en AmĂ©rique centrale, puis en Union soviĂ©tique, en Scandinavie et dans de nombreux pays mĂ©diterranĂ©ens, ainsi que les multiples rĂ©dactions des rĂ©sultats, ont empĂȘchĂ© la poursuite de l’exploitation scientifique de mes journaux Ă©crits Ă  BornĂ©o. [
] L’ñge avançant et l’inquiĂ©tude grandissante de devoir finalement laisser ces journaux inutilisĂ©s, moyennant quoi ils seraient considĂ©rĂ©s comme totalement perdus – d’autant plus qu’ils Ă©taient rĂ©digĂ©s dans une stĂ©nographie qui n’est plus utilisĂ©e de nos jours – m’ont Ă  nouveau poussĂ© Ă  achever la tĂąche entreprise ».

Jusqu’au dĂ©but du mois de , K. Helbig reste dans les Indes orientales nĂ©erlandaises. Il parcourt une nouvelle fois Java, puis l’üle de Bali et l’üle voisine de Nusa Penida. Bali. ErfĂŒllungen und EnttĂ€uschungen[17] (Bali. RĂ©ussites et dĂ©ceptions), Bali: Eine tropische Insel landschaftlicher GegensĂ€tze[18] (Bali : une Ăźle tropicale de contrastes pittoresques), Nusa Penida, die Insel der „Banditen“[19] (Nusa Penida, l’üle des « bandits »), et Nusa Penida. Eine tropische Karstinsel[20] (Nusa Panida. Une Ăźle de karst tropicale) sont ses principaux Ă©crits concernant les Ăźles mentionnĂ©es prĂ©cĂ©demment.

Au milieu de l’annĂ©e 1938, K. Helbig arrive de nouveau Ă  Hambourg aprĂšs une absence d’un an et demi. Ce fut son dernier voyage en Asie du Sud-Est.

Habilitation

En 1940, la thĂšse d’habilitation de K. Helbig est acceptĂ©e par la facultĂ© de philosophie de l’UniversitĂ© de Marbourg. Elle s’intitule Die Insel Bangka. Beispiel des Landschafts- und Bedeutungswandels auf Grund einer geographischen Zufallsform[21]. (L’üle de Bangka. Exemple de transformation des paysages et des significations sur la base d’une forme de hasard). Il collecte les ressources documentaires nĂ©cessaires Ă  la rĂ©alisation de ce travail sur Bangka, avant le commencement de son expĂ©dition Ă  BornĂ©o. La confĂ©rence d’habilitation intitulĂ©e Menschen im Urwald. Bericht ĂŒber eine Reise zu den Dayak auf Borneo. (Des Hommes dans la forĂȘt vierge. RĂ©cit d’un voyage chez les Dayak Ă  BornĂ©o) tenue le vient s’y ajouter. K. Helbig refuse cependant d’adhĂ©rer au NSDAP, qu’il mĂ©prise, et il ne parvient donc pas accĂ©der Ă  la fonction de professeur des universitĂ©s[22].

Guerre et aprĂšs-guerre

Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, K. Helbig travaille comme civil dans le cadre de l’assistance militaire et s’occupe de la formation en gĂ©ographie des officiers et des soldats en NorvĂšge, en Roumanie, aux Pays-Bas, en France, en Belgique, en Russie et dans d’autres pays europĂ©ens. En hiver 1944, il est tĂ©moin de la retraite de l’armĂ©e allemande et de la misĂšre des rĂ©fugiĂ©s allemands.

C’est seulement en 1951, aprĂšs avoir voyagĂ© une nouvelle fois en AmĂ©rique du Nord en tant que chauffeur sur un cargo, que des chaires lui sont proposĂ©es – par les deux Ă©tats allemands – dans les universitĂ©s de Hambourg, de Leipzig, de Jena, de Rostock et de Greifswald[23]. K. Helbig reste cependant indĂ©pendant. Ce choix le condamne Ă  la plus grande parcimonie jusqu’à la fin de sa vie[24].

Recherches en Amérique centrale

Sur les conseils de Franz Termer, directeur du MusĂ©e de l’ethnologie de Hambourg (Hamburger Museum fĂŒr Völkerkunde), K. Helbig se tourne vers les Ă©tudes scientifiques en AmĂ©rique centrale. Il effectue son premier voyage d’étude ethnologique, soutenu par la Fondation allemande pour la recherche, en 1953/54 avec des escales au Mexique, au Guatemala et Ă  San Salvador, dans la province nord-est de la RĂ©publique du Honduras, alors mĂ©connue dans la science gĂ©ographique de l’époque. Ces rĂ©gions sont sillonnĂ©es pendant sept mois principalement Ă  pied et en bateau sur certains grands fleuves et dans les lagunes cĂŽtiĂšres. Il publie une partie de ses rĂ©sultats scientifiques dans ses travaux intitulĂ©s Die Landschaften von Nordost-Honduras auf Grund einer geographischen Studienreise im Jahre 1953[25] (Les paysages du nord-est du Honduras Ă  partir d’un voyage d’études gĂ©ographique en 1953) et Antiguales (AltertĂŒmer) der Paya-Region und die Paya-Indianer von Nordost-Honduras (Antiguales (AntiquitĂ©s) de la rĂ©gion de Paya et des Indiens Paya du nord-est du Honduras)[26]. La carte en couleurs Ă  plusieurs plis de K. Helbig Entwurf einer topographischen Übersicht von Nordost-Honduras mit der Mosquitia (Projet de reprĂ©sentation topographique du nord-est du Honduras et de la Mosquitia)[27] apporte des corrections fondamentales aux documents cartographiques disponibles sur cette rĂ©gion : la hauteur et la disposition des montagnes, le cours des fleuves, la configuration des lagunes, la position des colonies ainsi que les liaisons routiĂšres et les noms de lieux sont rectifiĂ©s. Un massif montagneux qui n’avait pas encore Ă©tĂ© nommĂ© est baptisĂ© « Montaƈas del Patuca » par K. Helbig[28]. Les ouvrages intitulĂ©s Von Mexiko bis zur Mosquitia (Du Mexique Ă  la Mosquitia) et Indioland am Karibischen Meer (Territoire indien dans la mer des CaraĂŻbes) comptent parmi ses publications de vulgarisation les plus cĂ©lĂšbres sur ces voyages.

ItinĂ©raire de K. Helbig dans le nord-est du Honduras. ReprĂ©sentation simplifiĂ©e de la carte Entwurf einer topographischen Übersicht von Nordost-Honduras mit der Mosquitia (Projet de reprĂ©sentation topographique du nord-est du Honduras et de la Mosquitia). In: Petermanns Geographische Mitteilungen, 101e annĂ©e, Gotha 1957, livret 2, tableau 15.

Il effectue son voyage suivant en 1957/58 en direction du centre et du sud du Mexique. Le point d’orgue de ses recherches est l’état fĂ©dĂ©ral de Chiapas. À la suite des travaux de Leo Waibel dans la Sierra Madre de Chiapas, les rĂ©gions de la grande dĂ©pression du Rio Grijalva supĂ©rieur et de la Mesa Central, situĂ©es au nord de cette chaĂźne de montagnes, ainsi que les modifications plus rĂ©centes entreprises dans les rĂ©gions cafĂ©iĂšres de la Sierra Madre de Chiapas Ă  travers la guerre, la rĂ©forme agricole, les nouveaux amĂ©nagements et les mouvements migratoires, sont Ă©tudiĂ©es[29]. Ses monographies intitulĂ©es Die Landschaft Soconusco im Staate Chiapas, SĂŒd-Mexico, und ihre Kaffeezone (Les paysages du Soconusco dans l’État du Chiapas, sud du Mexique, et leurs rĂ©gions cafĂ©iĂšres)[21] et Das Stromgebiet des Rio Grijalva; eine Landschaftsstudie aus Chiapas, SĂŒd-Mexiko (Le bassin du Rio Grijalva ; une Ă©tude de paysage dans le Chiapas, au sud du Mexique)[30] sont extrĂȘmement prĂ©cieuses sur le plan scientifique. Outre d’autres publications dans des journaux et des pĂ©riodiques, ces voyages ont Ă©galement dĂ©bouchĂ© sur la premiĂšre Ă©dition de son ouvrage Ă  succĂšs intitulĂ© So sah ich Mexiko (Le Mexique tel que je l'ai vu) et sous-titrĂ© Forschungsfahrt von Tampico bis Chiapas (Voyage d’étude de Tampico Ă  Chiapas). 

Chiapas. Structure du paysage selon Karl Helbig. ReprĂ©sentation simplifiĂ©e d’aprĂšs la Fig. 1 de l’ouvrage Das Stromgebiet des oberen Rio Grijalva 
,,(Le bassin du Rio Grijalva ; une Ă©tude de paysage dans le Chiapas, au sud du Mexique) Hambourg 1961. – Les lacs de barrage dans la cuvette du Rio Grijalva n’existaient pas encore Ă  l’époque.

À nouveau soutenu par la Fondation allemande pour la recherche, K. Helbig voyage entre 1962 et 1963 du Mexique Ă  l’est du Panama, en passant par le Guatemala, San Salvador, le Honduras britannique, le Nicaragua et le Costa Rica. L’objectif de ces voyages Ă©tait d’obtenir un aperçu global de la gĂ©ographie et de l’économie de l’AmĂ©rique centrale, d’observer la transformation du paysage due Ă  l’expansion de l’agriculture et d’analyser les possibilitĂ©s de dĂ©veloppement mĂ©thodique futur de la rĂ©gion[29]. Pour ce faire, K. Helbig achĂšve ses Ă©tudes par un voyage complĂ©mentaire du nord du Mexique Ă  Monterrey. Les rĂ©sultats scientifiques sont publiĂ©s dans les Ɠuvres intitulĂ©es Zentralamerika. NatĂŒrliche Grundlagen, ihre gegenwĂ€rtige und kĂŒnkftig mögliche Auswertung[29] (AmĂ©rique centrale. Bases naturelles, possible exploitation prĂ©sente et future) et Die Wirtschaft Zentralamerikas. Kartographisch dargestellt und erlĂ€utert[31] (L’économie d’AmĂ©rique centrale. ReprĂ©sentations et explications cartographiques). L’ouvrage So sah ich Mexiko (Le Mexique tel que je l’ai vu) est rĂ©visĂ© et Ă  nouveau publiĂ© en 1967 avec le sous-titre Von Monterrey bis Tapachula (De Monterrey Ă  Tapachula).

Carte gĂ©nĂ©rale de l’AmĂ©rique centrale

En 1971, le gouvernement mexicain charge K. Helbig de l’exploration gĂ©ographique de l’État du Chiapas. Il doit rĂ©aliser des Ă©tudes de terrain Ă  grande Ă©chelle. Comme lors de toutes les excursions prĂ©cĂ©dentes, il est le seul scientifique et travaille cinq ans sur ce gros projet. Il rĂ©sume ses rĂ©sultats dans la monographie rĂ©gionale en trois volumes intitulĂ©e Chiapas. Geografia de un Estado Mexicano, dont il surveille personnellement l’impression et la distribution Ă  Mexico. En hommage Ă  cette Ɠuvre folio de grande envergure, seulement publiĂ©e en espagnol, il reçoit le « prix de l’État du Chiapas, domaine scientifique ».

DerniÚres années

Karl Helbig en été 1983
Karl Helbig invitĂ© chez RĂŒdiger Siebert en mai 1989
Plaque commémorative en l'honneur de Karl Helbig

Le , sa maĂźtresse de maison Emma Mahler, nĂ©e Fillsack (1884) dĂ©cĂšde. Il lui adresse une dĂ©dicace dans son Ɠuvre sur BornĂ©o en deux volumes, oĂč il la dĂ©crit comme celle « 
 qui s’est occupĂ©e de lui et l’a accompagnĂ© de façon dĂ©sintĂ©ressĂ©e pendant prĂšs de cinq dĂ©cennies ». Pour son inhumation, il achĂšte deux sĂ©pultures au cimetiĂšre d’Altona, en face de son dernier appartement : une pour Mme Mahler et une pour lui-mĂȘme, situĂ©e juste Ă  cĂŽtĂ©.

Sa derniĂšre Ɠuvre s’intitule Seefahrt vor den Feuern. Erinnerungen eines Schiffseizers (TraversĂ©e devant les feux. Souvenirs d’un chauffeur de bateau). Cet ouvrage, qui dĂ©crit sous forme romancĂ©e le voyage d’un paquebot vers l’AmĂ©rique centrale dans les annĂ©es 1920, ne rapporte pas seulement la technique et la manutention des chaudiĂšres et des mĂ©canismes d’entraĂźnement des bateaux Ă  vapeur, mais Ă©galement le travail de force alors peu reconnu des soutiers et des chauffeurs dans la chaleur et la poussiĂšre[32]. La prĂ©sentation de ce livre a lieu au port de Travemunde, Ă  bord du brise-glace Ă  vapeur Stettin, une occasion pour laquelle K. Helbig, alors ĂągĂ© de 84 ans, se mobilise « devant les feux ». Il prĂ©sente aux invitĂ©s avec un « Ă©lan de jeunesse » (tel le dĂ©crit son Ă©diteur Hans Georg Prager) les compĂ©tences que requiert le « soin du feu », de la surveillance de la pression de la vapeur et des niveaux d’eau dans les chaudiĂšres Ă  la rupture des scories et Ă  l’extraction des cendres, en passant par le remplissage de charbon. En , lors de la traversĂ©e du Stettin de Kiel Ă  Travemunde, il fait preuve pour la derniĂšre fois, Ă  l’ñge de 85 ans, de son savoir de chauffeur[33].

À l’automne 1987, le journaliste tĂ©lĂ© Eberhard Fechner interviewe onze marins qui ont encore connu l’époque des voiliers et des bateaux Ă  vapeur. K. Helbig est le seul soutier et chauffeur, aux cĂŽtĂ©s de quatre capitaines, deux ingĂ©nieurs navals, un cuisiner de bord, un voilier, un chef du personnel de bord et un charpentier de la marine. Le , le reportage de E. Fechner est diffusĂ© en deux parties par les chaĂźnes allemandes ARD et WDR, sous le titre La Paloma. Sur ce, la revue allemande Der Spiegel publie l’article Fernsehen. Halber Weg zur Karibik (TĂ©lĂ©vision. À mi-chemin vers les CaraĂŻbes) dans lequel « l’homme au regard sĂ©vĂšre et au visage anguleux » est dĂ©crit comme Ă©tant le « hĂ©ros secret d’E. Fechner »[34].

Au cours des derniĂšres annĂ©es de sa vie mouvementĂ©e de chercheur, K. Helbig s’occupe sans relĂąche de l’organisation de ses successions ethnographiques et littĂ©raires. Les ethnographies qu’il avait rassemblĂ©es se trouvent dans le musĂ©e d’ethnologie de Hambourg et le musĂ©e d’ethnologie de Stuttgart ainsi que dans la collection ethnologique du Roemer- und Pelizaeusmuseum de Hildesheim. Ce dernier expose Ă©galement ses Ɠuvres littĂ©raires, sa collection de photos et sa bibliothĂšque. 

En reconnaissance de ses mĂ©rites dans le domaine gĂ©ographico-culturel, K. Helbig reçoit le la croix fĂ©dĂ©rale du MĂ©rite lors d’une cĂ©rĂ©monie Ă  la mairie d’Hildesheim, sa ville natale. AprĂšs les discours officiels, K. Helbig prend lui aussi la parole. Le jour suivant, le Hildesheimer Allgemeine Zeitung consacre prĂšs d’une page entiĂšre Ă  son rĂ©cit[35].

Le , K. Helbig succombe Ă  une crise cardiaque dans son appartement d’Altona (arrondissement de Hambourg). Il dĂ©cĂšde dans les bras de Helmut Gundert, le fils du propriĂ©taire de plantations nommĂ© Heinrich Gundert qu’il avait rencontrĂ© comme en 1931 sur l’üle de Sumatra alors qu’il n’avait que cinq ans et qu’il a fait passer Ă  la postĂ©ritĂ© sous le nom de “Til” dans des articles et des livres[36].

Dans ses derniĂšres volontĂ©s, K. Helbig avait demandĂ© que son dĂ©cĂšs soit annoncĂ© officiellement qu’au bout de trois semaines. La cĂ©rĂ©monie funĂ©raire tenue le au cimetiĂšre d’Altona, situĂ© entre la Bernadottestraße et la Bleickenallee, s’est donc dĂ©roulĂ©e en petit comitĂ© : seules 14 personnes se sont inscrites sur le livre de condolĂ©ances. Le Hildesheimer Allgemeine Zeitung respecte lui aussi les derniĂšres volontĂ©s de K. Helbig et ne publie l’avis de dĂ©cĂšs que le [37].

Du 20 au , sa ville natale Hildesheim l’honore d’un colloque scientifique Ă  l’occasion de son 100e anniversaire[38]. Une plaque commĂ©morative en laiton se trouve sur son dernier domicile au numĂ©ro 22 de la Bleickenallee, Ă  Hambourg-Altona.

ExpĂ©ditions, voyages de recherche et d’études

Dans les Indes nĂ©erlandaises (aujourd’hui : IndonĂ©sie)

En Amérique centrale

Bateaux sur lesquels Karl Helbig s’est engagĂ© (Ă©chantillon)

  • 1923 : S. S. Drachenfels, comme soutier vers l’Inde 
  • 1923 : S. S. Altona, comme soutier vers les Indes nĂ©erlandaises 
  • 1925 : S. S. Ursula Siemers, comme soutier et chauffeur dans la MĂ©diterranĂ©e 
  • 1925 : S. S. Schleswig Holstein, comme chauffeur vers le Mexique 
  • 1926 : S. S. Pontos, comme chauffeur dans la MĂ©diterranĂ©e 
  • 1928 : S. S. Galicia, comme chauffeur dans les CaraĂŻbes (voyage racontĂ© dans son Ɠuvre Seefahrt vor den Feuern (Voyage en mer devant les feux)
  • 1929 : S. S. Menes, vers Batavia, Ă  la plonge (Ă©tudes pour sa thĂšse) 
  • 1929 : S. S. Ramses, retour de Batavia, Ă  la plonge
  • 1930 : S. S. Menes, vers Belawan-Deli (Ă©tudes sur Sumatra)
  • 1931 : S. S. Freiburg, Ă  la plonge et comme membre du personnel au retour de Batavia 
  • 1934 : S. S. Oceana, comme chauffeur en direction de la Scandinavie 
  • 1935 : S. S. Antiochia, comme chauffeur vers les Indes occidentales puis retour 
  • 1936 : S. S. Hanau, comme chauffeur vers Batavia et retour en 1938 (traversĂ©e de BornĂ©o) 
  • 1951 : S. S. Clara Blumenfeld, comme chauffeur en 1951 vers les États-Unis et en 1952-53 en mer du Nord et en mer Baltique 
  • 1953 : M. S. Westfalen, comme graisseur vers le Mexique (Ă©tudes au Honduras)
  • 1954 : M. S. ClĂ€re Hugo Stinnes, comme graisseur au retour du Mexique 
  • 1957 : M. S. Vulkan, comme assistant au commissaire de bord vers Cuba et le Mexique (Ă©tudes dans le centre et le sud du Mexique) 
  • 1958 : M. S. Augsburg, retour du Mexique comme assistant au commissaire de bord 
  • 1962 : M. S. Saarland, comme auteur de pont vers le Guatemala (Ă©tudes en AmĂ©rique centrale) 
  • 1963 : M. S. Leipzig, retour du Mexique comme assistant au commissaire de bord 
  • 1971 : M. S. Siegstein, comme assistant au commissaire de bord vers le Mexique (Ă©tudes dans le Chiapas)
  • 1972 : T. S. Essen, retour du Mexique comme assistant au commissaire de bord 
  • 1975 : M. S. Frankfurt, comme assistant au commissaire de bord vers le Mexique (Ă©tudes dans le Chiapas) 
  • 1976 : M. S. Frankfurt, retour du Mexique comme assistant au commissaire de bord (dernier voyage en tant que membre d’équipage)[39].

ƒuvres

Livres et essais de grande envergure sur les Indes néerlandaises (Indonésie)

PremiĂšre de couverture de la thĂšse
  • Batavia. Eine tropische Stadtlandschaftskunde im Rahmen der Insel Java. Imprimerie C. H. WĂ€sers, Bad Segeberg. Sans indication de l’annĂ©e (la prĂ©face est datĂ©e "Hamburg, Ă©tĂ© 1930". L’évaluation et la notation de ce travail ont eu lieu en . In : Petermanns Mitteilungen, 78. annĂ©e 1932, Rapport bibliographique de la gĂ©ographie p. 314, dans le no 533 de la Literaturbesprechung, il est Ă©crit que l’annĂ©e de parution serait 1931). – ThĂšse pour l’obtention du titre de docteur, validĂ©e par la facultĂ© de mathĂ©matiques et sciences de la nature de l’UniversitĂ© de Hambourg.
  • Bei den Orang-Loeboe in Zentral-Sumatra. In : Baessler-Archiv, Ă©dition de Dietrich Reimer (Ernst Vohsen), volume XVI, p. 164–187. Berlin 1933. 
  • Die Lubu-Sprache auf Sumatra. In : Zeitschrift fĂŒr Eingeborenensprachen, Ă©dition de Dietrich Reimer (Ernst Vohsen), volume XXIV, cahier 1 (1933), p. 15–58, volume XXIV, cahier 2 (1934), p. 100–121. Berlin 1933/34.
  • Bei den Orang Loeboe in Zentral-Sumatra. In : Deutsche Wacht, Batavia, annĂ©e 1934, no 8, p. 32–33, no 9, p. 29–31, no 10, p. 30–33, no 11, p. 30–31, no 14, p. 30–32
  • Tropischer Urwald und Mensch. Langensalza, Ă©dition Julius Beltz, Berlin-Leipzig, sans indication de l’annĂ©e (deux Ă©ditions, 1934). – Raum und Volk. Erdkundliche Arbeitshefte. Édition de Mathias Volkenborn et Severin RĂŒttgers. Groupe II. RĂ€ume der Sammler und JĂ€ger. Cahier 1 [sur le voyage de K. Helbig vers Orang Lubu]. 
  • Tuan Gila. Ein „verrĂŒckter Herr“ wandert am Äquator. Leipzig, Brockhaus 1934. – Reisen und Abenteuer, vol. 54 (DeuxiĂšme Ă©dition, lĂ©gĂšrement augmentĂ©e de textes et d’images : Leipzig, Brockhaus 1945).
  • Die Welt der Malaien. Langensalza, Édition de Julius Beltz, Berlin-Leipzig, sans indication de l‘annĂ©e (1934). – Raum und Volk. Erdkundliche Arbeitshefte. PubliĂ© par Mathias Volkenborn et Severin RĂŒttgers. Groupe V. RĂ€ume der Braunen und Gelben. Cahier 5.
  • Til kommt nach Sumatra. Das Leben eines deutschen Jungen in den Tropen. Gundert, Stuttgart 1935 (nombreuses Ă©ditions jusqu‘en 1957)
  • Einige Bemerkungen ĂŒber die sittlichen ZustĂ€nde und die Erotik der Toba-Batak auf Sumatra. In : Baessler-Archiv, Ă©dition de Dietrich Reimer (Ernst Vohsen), vol. XVIII, p. 22–37. Berlin 1935. 
  • Die Insel Bangka. Beispiel des Landschafts- und Bedeutungswandels auf Grund einer geographischen „Zufallsform“. In : Deutsche Geographische BlĂ€tter. PubliĂ© par la Geographische Gesellschaft Ă  BrĂȘme par le biais du Dr. Herbert Abel avec l’assistance de C. Honigsheim. – Schriften der Bremer Wissenschaftlichen Gesellschaft, RangĂ©e C, vol. 43, Cahiers 3–4, BrĂȘme 1940 (Kommissionsverlag Franz Leuwer). – ThĂšse acceptĂ©e par la facultĂ© philosophique de l’UniversitĂ© de Marbourg (Ă©galement parue en tirage spĂ©cial).
  • Bangka-Zinn. In : Geographischer Anzeiger, 43e numĂ©ro, annĂ©e 1942, Cahier 1/2, p. 26–29. Cliquer ici pour accĂ©der aux tableaux 1 Ă  3 avec 6 illustrations. Justus Perthes, Gotha 1942.
  • BeitrĂ€ge zur Landeskunde von Sumatra. Beobachtungen zwischen Asahan und Barumun, Tobasee und Malaka-Straße. Ferdinand Hirt & Sohn, Leipzig 1940. – Wissenschaftliche Veröffentlichungen des Deutschen Museums fĂŒr LĂ€nderkunde. Nouvelle sĂ©rie 8
  • Urwaldwildnis Borneo. 3000 Kilometer Zick-Zack-Marsch durch Asiens grĂ¶ĂŸte Insel. Gustav Wenzel & Fils, Braunschweig 1940 (2e Ă©dition : 1941, 3e Ă©dition : 1942 ; Ă©galement paru chez Brockhaus, Leipzig 1957). 
  • Hinter- und Insel-Indien (1926–1939/40). In : Ludwig Mecking (parution) : Geographisches Jahrbuch. FondĂ© en 1866 par E. Behm, poursuivi par H. Wagner. AnnĂ©e 1942. Justus Perthes, Gotha 1943. PremiĂšre moitiĂ© du volume p. 138–360, seconde moitiĂ© du volume p. 547–791. Registre de noms personnels p. 344–360 de la premiĂšre partie du volume (cette partie comprend Ă©galement les noms personnels d’une contribution antĂ©rieure) et p. 770–791 de la seconde moitiĂ© du volume. Pour le registre des noms personnels de la partie C (2de moitiĂ© du volume, Insel-Indien), trois pages d’autorisations ont Ă©tĂ© ajoutĂ©es ultĂ©rieurement. – Bibliographie des publications parues entre 1926 et 1939/40 pour l’Asie du Sud-Est et les Ăźles d’Inde allant Ă  la frontiĂšre indo-sino-birmane jusqu’aux Ăźles orientales de l’archipel, y compris le groupe des Ăźles Andaman et des Ăźles Nicobar, les Ăźles Cocos, les Ăźles Christmas et les Philippines. 3 576 titres sont listĂ©s d’aprĂšs des donnĂ©es bibliographiques prĂ©cises. La classification de ces titres est l‘exemple rare d’un travail d’une rigueur exemplaire : aprĂšs un survol de l’ensemble de la rĂ©gion, ils sont classĂ©s Ă  l’échelle rĂ©gionale par Land, Ă  l’échelle du Land par domaine et Ă  l’intĂ©rieur de ces domaines par groupes thĂ©matiques avec des explications introductives. Les titres des articles relevant du domaine scientifique sont assortis de rĂ©sumĂ©s courts et critiques et, le cas Ă©chĂ©ant, de remarques sur les commentaires en citant les sources.
  • Indonesien [Bibliographie]. In : Naturforschung und Medizin in Deutschland 1939–1946. Édition spĂ©ciale pour l’Allemagne de la Fiat Review of German Science. Volume 45 GĂ©ographie partie II, publiĂ© par Hermann v. Wissmann, gĂ©ographe. Institut de l’UniversitĂ© de TĂŒbingen, p. 53–61. Dieterich’sche Verlagsbuchhandlung Inh. W. Klemm, Wiesbaden (sans donnĂ©es de dates). – ComplĂ©ment du travail prĂ©citĂ©. 85 titres y sont listĂ©s par ordre thĂ©matique avec des commentaires introductifs.
  • Einige Bemerkungen zum Weltbild der Ngadjoe-Dajak. In : Baessler-Archiv, Édition de Dietrich Reimer, Vol. XXIV, p. 60–79. Berlin 1941.
  • Ferne Tropen-Insel Java. Ein Buch vom Schicksal fremder Menschen und Tiere. Gundert, Stuttgart 1946 (2e Ă©dition, 1952). – Édition abrĂ©gĂ©e : Ferne Tropen-Insel Java. Ein Buch vom Schicksal fremder Menschen und Tiere. Eine Auswahl. Schaffstein, Cologne 1950 (2e Ă©dition, 1965). De Marianne Spitzler avec l’aimable autorisation de l'auteur et de la maison d’édition D. Gundert, extrait de l’article Ferne Tropen-Insel Java par Karl Helbig, ainsi que du MinistĂšre de l’éducation de Basse-Saxe avec le dĂ©cret N°III/3056/50 du pour en faire usage Ă  des fins pĂ©dagogiques. – NumĂ©ro 116 de la collection „GrĂŒne BĂ€ndchen“.
  • Indonesiens Tropenwelt. Kosmos/Gesellschaft der Naturfreunde. Franckh’sche Verlagshandlung, Stuttgart 1947.
  • Die sĂŒdostasiatische Inselwelt (Inselindien). Franckh’sche Verlagshandlung (sous licence de la maison dâ€˜Ă©dition Siebenberg, Vienne). – Kleine LĂ€nderkunden. Unser Wissen von der Erde. PubliĂ© par le Dr. habil. W. Evers, Privat-docent en gĂ©ographie Ă  l’universitĂ© technique de Hanovre, sĂ©rie IV, Cahier 7. Stuttgart 1949
  • Indonesien. Eine auslandskundliche Übersicht der Malaiischen Inselwelt. Franz Mittelbach, Stuttgart 1949.
  • Am Rande des Pazifik. Studien zur Landes- und Kulturkunde SĂŒdostasiens. Kohlhammer, Stuttgart 1949.
  • Paradies in Licht und Schatten. Erlebtes und Erlauschtes in Inselindien. Vieweg, Braunschweig 1949.
  • Inselindien. Heimat der Malaien. Eilers & SchĂŒnemann Verlagsgesellschaft mbH., BrĂȘme 1953. – Cahier ES N° 92.
  • Zu Mahamerus FĂŒssen. Wanderungen auf Java. Brockhaus, Leipzig 1954.
  • Die Insel Borneo in Forschung und Schrifttum. PubliĂ© en auto-Ă©dition par la Geographischen Gesellschaft Hamburg. In : Mitteilungen der Geographischen Gesellschaft in Hamburg. PubliĂ© Ă  la demande du Conseil d’administration par le Prof. Dr. Franz Termer. Volume 52, p. 105–395. Voir aussi les tableaux 16–24 avec 19 illustrations en noir et blanc. Hambourg 1955. – Bibliographie classĂ©e par ordre alphabĂ©tique et commentĂ©e, incluant 2410 travaux et l’histoire dĂ©taillĂ©e de cette dĂ©couverte.
  • Eine Durchquerung der Insel Borneo (Kalimantan). Nach den TagebĂŒchern aus dem Jahre 1937. 2 volumes. Éditions Dietrich Reimer, Berlin 1982. (ISBN 3-496-00153-4) (brochĂ©.) et (ISBN 3-496-00154-2) (reliĂ©). – Paru avec le mĂȘme contenu mais dans un plus petit format en tant que numĂ©ro spĂ©cial dans : Mitteilungen der Geographischen Gesellschaft in Hamburg, 1982 (2 volumes, parties 1 et 2) (en allemand).

Livres et Ă©crits plus longs sur l’AmĂ©rique centrale

  •  Die Landschaften von Nordost-Honduras. Auf Grund einer geographischen Studienreise im Jahre 1953. Hermann Haack, Gotha 1959. – Cahier supplĂ©mentaire 268 aux publications gĂ©ographiques de Petermann.
  • Antiguales (AltertĂŒmer) der Paya-Region und die Paya-Indianer von Nordost-Honduras (Auf Grund einer geografischen Erkundungsreise im Jahre 1953). Museum fĂŒr Völkerkunde und Vorgeschichte, Hambourg 1956. – Contributions sur l’ethnologie de l’AmĂ©rique centrale, volume 3.
  • Von Mexiko bis zur Mosquitia. Kleine Entdeckungsreise in Mittelamerika. Brockhaus, Leipzig 1958.
  • Indioland am Karibischen Meer. Zentralamerikanische Reise. Brockhaus, Leipzig 1961.
  • Die Landschaft Soconusco im Staate Chiapas, SĂŒd-Mexico, und ihre Kaffeezone. Friedrich TrĂŒjen, BrĂȘme 1961. In : Deutsche geographische BlĂ€tter, volume 49, Cahier 1/2.
  • Das Stromgebiet des oberen Rio Grijalva. Eine Landschaftsstudie aus Chiapas, SĂŒd-Mexiko. In : Mitteilungen der Geographischen Gesellschaft zu Hamburg, volume 54, p. 7–274, Hambourg 1961.
  • Zentralamerika. NatĂŒrliche Grundlagen, ihre gegenwĂ€rtige und kĂŒnftig mögliche Auswertung. In : Petermanns Geographische Mitteilungen, 108e annĂ©e, p. 160–181 et 241–260, avec 40 illustrations en noir et blanc sur 8 tableaux. VEB Hermann Haack, Gotha 1964.
  • So sah ich Mexiko – Forschungsfahrt von Tampico bis Chiapas. Brockhaus, Leipzig 1962.
  • Die Wirtschaft Zentralamerikas. Kartographisch dargestellt und erlĂ€utert. Institut fĂŒr Iberoamerika-Kunde, Hambourg 1966.
  • Unter Kreolen, Indios und Ladinos: Von Belize bis Panama – ReiseeindrĂŒcke aus den sieben LĂ€ndern Zentralamerikas. Brockhaus, Leipzig 1966.
  • So sah ich Mexiko – Von Monterrey bis Tapachula. Brockhaus, Leipzig 1967 (RĂ©Ă©dition de l’édition de 1962).
  • Chiapas: Geografia de un Estado Mexicano (2 recueils et 1 ouvrage cartographique). Instituto de Ciencias y Artes de Chiapas, Tuxtla GutiĂ©rrez (Chiapas), 1976. 

Livres et Ă©crits plus longs sur d’autres thĂšmes

  • Kurt Imme fĂ€hrt nach Indien. Die Geschichte von der ersten Seereise eines Hamburger Schiffsjungen. Gundert, Stuttgart 1933 (nombreuses Ă©ditions jusqu’en 1955).
  • Levantepott im Mittelmeer. Kurt Immes abenteuerliche Seefahrt mit Mustafa, Krischan und den Dalmatinern. FĂŒr deutsche Jungen erzĂ€hlt. Gundert, Stuttgart 1934.
  • Nordkap in Sicht. Eine unerwartete Nordlandreise. Gundert, Stuttgart 1935.
  • Vorderindien (coĂ©crit avec R. E. Kaltofen). In : Fritz Kluthe (Ă©d.) : Handbuch der Geographischen Wissenschaft. Volume Vorder- und SĂŒdasien, p. 212–326. SociĂ©tĂ© d’édition acadĂ©mique Athenaion, Potsdam 1937.
  • Von den LĂ€ndern und Meeren der Welt. D. Gundert, Stuttgart 1947. – Wir fangen an. Ein Ruf an die Jugend und ein Wort auf den Weg. Une collection crĂ©Ă©e par Friedrich Gundert † et publiĂ©e par Kurt MĂŒller. Cahier 4.
  • Trampfahrt in die Levante: Erlebnisse und Abenteuer mit allerlei Schiffsvolk auf blauen Wassern fĂŒr die Jugend erzĂ€hlt. Gundert, Stuttgart 1950. – Gunderts Blaue JugendbĂŒcher (refonte de l‘ouvrage „Levantepott im Mittelmeer“ paru en 1934).
  • Seefahrt vor den Feuern. Erinnerungen eines Schiffsheizers. H. G. Prager Vlg., Hambourg 1987 (2e Ă©dition revue et corrigĂ©e 1988).

Certains ouvrages ont Ă©tĂ© traduits en tchĂšque, en slovaque, en suĂ©dois et en russe. Des ouvrages sur l’AmĂ©rique centrale ont Ă©tĂ© traduits en espagnol. Pendant des dĂ©cennies, Madame Gertrud Tischner, Ă©pouse du chercheur des mers du Sud Herbert Tischner a contribuĂ© aux ouvrages en tant qu’illustratrice.

Publications moindres

Environ 600 publications, mĂ©moires, supports de cours et comptes rendus de lecture ont Ă©tĂ© publiĂ©s dans des revues pour la jeunesse ou des revues spĂ©cialisĂ©es ainsi que dans des quotidiens allemands et internationaux[40]. Un des organes les plus importants pour les premiers articles de K. Helbig Ă©tait la revue « Deutsche Wacht » parue Ă  Batavia. Les nombreuses contributions illustrĂ©es (en allemand) parues entre 1948 et 1974 dans la collection de l’annuaire « Durch die weite Welt », Stuttgart, Franckh’sche Verlagshandlung se distinguent Ă©galement. 

Bibliographie

  • Werner Röll : Karl Helbig. Leben und Werk. In : Bernhard Dahm (Ă©dit.) : Asien. Deutsche Zeitschrift fĂŒr Politik, Wirtschaft und Kultur. À la demande de la SociĂ©tĂ© allemande des Études asiatiques, Hambourg. N. 26, , p. 59–63 (en allemand).
  • RĂŒdiger Siebert : Geograph und Seemann, Wissenschaftler und Welterkunder: Karl Helbig (1903–1991). In : Ingrid Wessel (Ă©dit.) : Indonesien am Ende des 20. Jahrhunderts. Analysen zu 50 Jahren unabhĂ€ngiger Entwicklung – Deutsche in Indonesien. 2e Ă©dition. Abera, Hambourg 1999, (ISBN 3-934376-07-X) (en allemand).
  • RĂŒdiger Siebert : Promovierter Dampfschiff-Heizer erforscht Borneo. Karl Helbig, Geograph und Seemann. In : Deutsche Spuren in Indonesien. Zehn LebenslĂ€ufe in bewegten Zeiten. Horlemann, Bad Honnef 2002, p. 154–173 (en allemand).
  • Werner Rutz, Achim Sibeth (Ă©dit.) : Karl Helbig – Wissenschaftler und Schiffsheizer. Sein Lebenswerk aus heutiger Sicht. RĂŒckblick zum 100. Geburtstag. Olms, Hildesheim entre autres 2004, (ISBN 3-487-12721-0). (Sommaire numĂ©risĂ©, document PDF) (en allemand).

Liens externes

  • Ouvrages de et sur Karl Helbig dans le catalogue de la BibliothĂšque nationale allemande (en allemand).
  • Michael von Beckerath : Erinnerungen an Karl Helbig. In : EisbĂ€rPost. Informationen fĂŒr Mitglieder und Freunde des Vereins Dampf-Eisbrecher STETTIN e.V. [1] (Document PDF ; voir pages 3; 4,8 MB) (en allemand).
  • RĂŒdiger Siebert : Tuan Gila – Wissenschaftler und Weltenbummler. Ein „verrĂŒckter Herr“ wandert am Äquator. – Extrait, publiĂ© par la SociĂ©tĂ© germano-indonĂ©sienne, Cologne (2011) (en allemand).
  • RĂŒdiger Siebert : Herausforderung Indonesien. Macht, Kritik, Befreiung – NiederlĂ€ndische Kolonialgeschichte im Spiegel deutscher LebenslĂ€ufe [Gustav Wilhelm Baron von Imhoff - Franz Wilhelm Junghuhn - Ludwig Ingwer Nommensen - Max Dauthendey - Emil Helfferich - Hans Overbeck - Karl Helbig - Walter Spies]. – Extrait de la SociĂ©tĂ© germano-indonĂ©sienne, Cologne (2011). –Extrait du livre de RĂŒdiger Siebert : „Deutsche Spuren in Indonesien – Zehn LebenslĂ€ufe in bewegten Zeiten“. Horlemann-Verlag, Unkel/Rhin, 2002. (ISBN 3-89502-159-8) (en allemand).

Notes et références

  1. Voir l'article de K. Helbig Junghuhn. 1809–1864 (en allemand).
  2. Rutz, Sibeth: Karl Helbig (en allemand).
  3. Rutz, Sibeth, p. 15 f (en allemand).
  4. Deutsche Wacht. 15 (en allemand).
  5. Geographische Wochenschrift. 3 (en allemand).
  6. Zeitschrift der Gesellschaft fĂŒr Erdkunde zu Berlin (en allemand).
  7. Gundert, Stuttgart 1946 (en allemand)
  8. Brockhaus, Leipzig 1954 (en allemand)
  9. voir. (en allemand)
  10. Rutz, Sibeth, p. 16 (en allemand).
  11. Rutz, Sibeth, p. 72 f (en allemand).
  12. Rutz, Sibeth, p. 113 (en allemand).
  13. Voir Zaubersitzung am Kahajan – Ein schaurig-nahrhaftes Erlebnis auf Borneo (en allemand).
  14. Ainsi dénommé pour le différencier du "gros" Kapuas, situé dans l'ouest de Bornéo.
  15. Voir
  16. Voir
  17. In: Durch alle Welt (en allemand).
  18. In: Zeitschrift fĂŒr Erdkunde (en allemand).
  19. In: Deutsche Wacht (en allemand).
  20. In: Mitteilungen der Geographischen Gesellschaft in Hamburg (en allemand).
  21. Deutsche Geographische BlÀtter (en allemand).
  22. Siebert (2), p. 162 (en allemand).
  23. Rutz, Sibeth, p. 21(en allemand).
  24. Voir Tuan Gila – Wissenschaftler und Weltenbummler de RĂŒdiger Siebert (en allemand).
  25. Petermanns Geographische Mitteilungen (en allemand).
  26. BeitrÀge zur mittelamerikanischen Völkerkunde Nr. 3 (en allemand).
  27. Échelle 1 : 500.000.
  28. Petermanns Mitteilungen. 101.
  29. Petermanns Geographische Mitteilungen. 108 (en allemand).
  30. Mitteilungen der Geographischen Gesellschaft zu Hamburg (en allemand).
  31. Hambourg, Institut fĂŒr Iberoamerika-Kunde, 1966.
  32. Voir l'article Ein Hildesheimer als Heizer zur See in der Hildesheimer Allgemeinen Zeitung du 19 (en allemand).
  33. Rutz, Sibeth, p. 119 f (en allemand).
  34. Der Spiegel, février 1989, p. 169 et 172 (en allemand).
  35. Rutz, Sibeth, p. 51 f (en allemand).
  36. Rutz, Sibeth, p. 57 (en allemand).
  37. Rutz, Sibeth, p. 26 (en allemand).
  38. „AnlĂ€sslich des 100.
  39. Rutz, Sibeth, S. 32.
  40. Rutz, Sibeth, p. 62 (en allemand).

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