Juville
Juville est une commune française située dans le département de la Moselle en région Grand Est.
Juville | |
Église Saint-Maurice. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Sarrebourg-Château-Salins |
Intercommunalité | Communauté de communes du Saulnois |
Maire Mandat |
Hervé Blasselle 2020-2026 |
Code postal | 57590 |
Code commune | 57354 |
Démographie | |
Gentilé | Juvillois, Juvilloises |
Population municipale |
121 hab. (2020 ) |
Densité | 20 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 55′ 51″ nord, 6° 20′ 51″ est |
Altitude | Min. 252 m Max. 392 m |
Superficie | 6,05 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Saulnois |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Géographie
Hydrographie
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de l'Étang de Juville, le ruisseau de Nable et le ruisseau du Moulin de de Moncheux[Carte 1].
Urbanisme
Typologie
Juville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,1 %), prairies (22,5 %), forêts (7,6 %), zones urbanisées (3,8 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Toponymie
Attestée sous les formes Ecclesia Jovis villæ en 1177, Jovilla en 1221, Jovisvilla en 1230, Jeuville en 1262, Jueville en 1420, Juville ou Jeuville en 1719, Juweiler en 1915–1918, Jungweiler en 1940–1944.
Ecclesia Jovis villæ, en 1177, signifie une « église du village de Jupiter ».
Histoire
- Village du pays messin, dépendance de l'abbaye de Gorze puis vieux domaine de l'abbaye Saint-Vincent dont le seigneur de Viviers était le protecteur.
- Dévastée par Arnoul de Fénétrange en 1489.
- De 1790 à 2015, Juville était une commune de l'ex-canton de Delme.
- Le 19 novembre 1940, les habitants sont expulsés du village et exilés à Razès et Saint-Pardoux ; ils reviendront à partir du 12 mai 1945.
- Le 8 novembre 1944, le village est bombardé par un escadron de P47[8].
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[10].
En 2020, la commune comptait 121 habitants[Note 3], en augmentation de 2,54 % par rapport à 2014 (Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Héraldique
Blason | Mi-parti : au 1er de gueules à deux saumons d'argent cantonnés de quatre croix recroisetées au pied fiché du même, au 2e de gueules à la fleur de lis d'argent florencée de deux palmes de sinople. |
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Détails |
Lieux et monuments
- Passage d'une voie romaine.
- La commune de Juville s'est dotée d'une piscine municipale en 1976. Elle était publique et gratuite, pendant une douzaine d'années[13].
Édifice religieux
Église Saint-Maurice
L'église Saint-Maurice, dans sa configuration actuelle, date de 1955. Elle a été bâtie à la suite de la destruction de la précédente lors d'un bombardement en 1944.
L'autel est surmonté d'une statue de la Vierge Marie provenant de l'abbaye de Hautecombe. Son histoire est relatée dans une carte postale commémorative :
Statue sculptée en plein bois, aux ateliers Mayer, de MUNICH (BAVIERE). Depuis le Samedi Saint 1866, du haut de la tribune des orgues de HAUTE-COMBE, cette « REGINA COELI » présidait à la prière des moines: cisterciens d’abord, bénédictins ensuite En 1952, elle quitta « Le Lac» pour venir présider la prière des habitants de JUVILLE, au diocèse de Metz. Ceux-ci avaient été expulsés le 19-11-1940 par les occupants : à leur retour de RAZES (Haute-Vienne), le.12-5-1945, ils n'avaient retrouvé qu’une église détruite, dans un village détruit par l’aviation américaine (octobre 1944), nos alliés ayant cru à tort qu’un Q.G allemand se cachait au presbytère. C'était l’église-mère de la région, restaurée deux fois (en 1738 et 1856) ; lors des deux guerres mondiales, les occupants lui volèrent ses cloches à chaque fois. Elle est remplacée par une église plu‘ modeste et modestement moderne : architecte, G SCHMITT, de TOUL ; entrepr., E GOUPY, de JUVILLE ; vitraux, OTT, de Strasbourg ; autel, V JAEG, de Strasbourg ; cloches, Fonderie CAUSARD, de Colmar.
Avant la Seconde Guerre mondiale l'église était dotée de 3 cloches coulées par Fanier de Robécourt en 1925[14], cependant deux d'entre elles disparaissent durant la seconde guerre mondiale. Ces dernières seront remplacées par deux cloches Causard (de Colmar) en 1958.
première cloche vue de face |
deuxième cloche vue de face |
cloche n°3 vue de face |
première cloche vue de dos |
deuxième cloche vue de dos |
troisième cloche vue de dos |
Sur la première (1958, note LA3) on peut lire :
JE REMPLACE LES DEUX CLOCHES
ENLEVEES PAR L'OCCUPANT PENDANT L'EXPULSION DES HABITANTS DE JUVILLE A RAZES ET ST.PARDOUX-HteVIENNE
1940-1945
Sur la seconde (1958, note SOL3) :
N.D.DE LOURDES EN CE CENTENAIRE DE VOS APPARITIONS 1958 BENISSEZ LES FAMILLES DE JUVILLE
ADRIAN-ZWINGER GOUPY ENTREPR.
ANDRE-BOUR GRANDIDIER L.ANDRE MAIRE
ANDREZ-PAUCELLIER PRESID-FABRIQUE GROSMANGIN
BERNARD-PREVOT JACQUEMOT
BERTUOL LELORRAIN A.F.G.
BESSAGUET MARCHAL
BOUCHY-RENEAUX METROT
BULTAINGAIRE MEYER INSTITUT.
CHABAUX- MESSELIN MINSTER
CHERRIER RICHARD
COLAS SAUMIER
GIRARDIN STECKLER
VELSCH CURE
Sur la troisième (FARNIER 1925, note SI3) :
NOUS REMPLACONS LES ANCIENNES CLOCHES DE 1858 DON DE LA COMMUNE DE JUVILLE
J'AI EU POUR PARRAIN: Mr JACQUEMOT PROSPER ET POUR MARRAINE: Mme COLAS MARIE
J'AI ETE BENITE SOUS L'INVOCATION DE St.MAURICE PATRON DE JUVILLE
Georges FARNIER fondeur à ROBECOURT (vosges)
Personnalités liées à la commune
- Jean Pezon, aviateur français de la Grande Guerre
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
- Cartes
- « Réseau hydrographique de Juville » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
Références
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Metz », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- (en) « Pilot's Matter-of-Fact Log Tells of 6-Hour Hammering », THE STARS AND STRIPES,‎ , page 5 (lire en ligne [PDF])
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- « LA BOÎTE A ARCHIVES. Quand le village de Juville supprimait les impôts locaux », sur www.republicain-lorrain.fr (consulté le ).
- « Cloches à Juville », sur www.clocherobecourt.com (consulté le )