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Juncus anceps

Juncus anceps, de noms communs Jonc à deux faces, Jonc aplati, Jonc à deux tranchants, Jonc à feuilles aplanies ou Jonc à feuilles tranchantes, est une espèce de plantes vivace de la famille des Juncaceae et du genre Juncus, originaire d'Europe et d'Afrique du Nord.

Description

Comparaison avec une main d'homme.

Appareil végétatif

Le Jonc aplati est une plante vivace de 30 Ă  80 cm de hauteur, Ă  tige dressĂ©e, feuillĂ©es, très comprimĂ©es et Ă  longs stolons ; les tiges et les feuilles sont glabres, aplaties, noueuses, formant deux tranchants ; les feuilles sont prĂ©sentes sur la plus grande partie de la tige, linĂ©aires Ă©troites, Ă  longues gaines ; le limbe foliaire est Ă©pais, creux, avec des cloisons transversales saillantes[2].

Appareil reproducteur

Inflorescence.

Les fleurs sont brunes, groupĂ©es par 2 Ă  6 en glomĂ©rules, formant une panicule Ă  rameaux dressĂ©s, portĂ©es par des ramifications de la tige principale ; les Ă©tamines sont au nombre de six, Ă  anthères un peu plus longues que le filet ; les tĂ©pales externes sont Ă  marge scarieuse Ă©troite, attĂ©nuĂ©s en une pointe aiguĂ«, Ă  peine plus longs que les tĂ©pales internes très obtus, Ă  marge scarieuse assez large. Le fruit est une capsule luisante ovoĂŻde-oblongue, brusquement rĂ©trĂ©cie en une pointe et dĂ©passant faiblement les tĂ©pales. Les graines sont jaunes-brunâtres, oblongues ou plus ou moins fusiformes, striĂ©es en longueur. La floraison a lieu de juin Ă  aoĂ»t dans le bassin parisien[2] et de mai Ă  juillet sur le littoral mĂ©diterranĂ©en[3].

Confusions possibles

L'étude précise de l'inflorescence, notamment des étamines, des capsules et des graines est nécessaire pour déterminer cette espèce[2].

Habitat et Ă©cologie

Dans son habitat, une prairie humide.

Juncus anceps est gĂ©ophyte rhizomateux. Il peut ĂŞtre abondant sur ses localitĂ©s ; il peut se dĂ©velopper rapidement sur un milieu propice, grâce aux ramifications des stolons. Il frĂ©quente les dĂ©pressions humides des dunes maritimes, dans les endroits marĂ©cageux. Il ne s'Ă©lève pas au dessus de 800 m d'altitude[2].

RĂ©partition

Le Jonc aplati est présent en Europe occidentale et méditerranéenne occidentale et en Afrique du Nord ; l'espèce était anciennement présente au nord jusqu'en Belgique, d'où elle a disparu récemment. Elle est globalement très rare en France, et se maintient localement dans l'ouest de la France et la côte méditerranéenne[2].

Menaces et conservation

C'est une espèce globalement très rare, ne se maintenant presque exclusivement que sur le littoral atlantique et méditerranéen. Elle est surtout en régression sur ses stations continentales, probablement du fait de la rudéralisation et de la régression de ses milieux[2]. L'espèce est classée « espèce vulnérable » (VU) en Centre-Val-de-Loire, Poitou-Charentes et Rhône-Alpes[4].

Synonymes

Juncus anceps a pour synonymes selon World Checklist of Selected Plant Families (WCSP) (11 dĂ©cembre 2020)[5] :

  • synonymes homotypiques :
    • Juncus anceps var. genuinus Buchenau, Ber. Deutsch. Bot. Ges. 1: 493 (1883), not validly publ.
    • Juncus atricapillus subsp. anceps (Laharpe) K.Richt., Pl. Eur. 1: 181 (1890), not validly publ.
  • synonymes hĂ©tĂ©rotypiques :
    • Juncus atricapillus Drejer ex Lange, Haandb. Danske Fl.: 212 (1851).
    • Juncus anceps var. congestus Lange, Haandb. Danske Fl., ed. 2: 237 (1856).
    • Juncus anceps var. sparsiflorus Lange, Haandb. Danske Fl., ed. 2: 237 (1856).
    • Juncus anceps var. atricapillus (Drejer ex Lange) Buchenau, Ber. Deutsch. Bot. Ges. 1: 493 (1883).
    • Juncus anceps subsp. herzegovinus Sagorski, Mitth. ThĂĽring. Bot. Vereins, n.f., 16: 36 (1901).
    • Juncus anceps atricapillus (Drejer ex Lange) Asch. & Graebn., Syn. Mitteleur. Fl. 2(2): 475 (1904).
    • Juncus anceps f. coarctatus Lindq., Bot. Not. 1932: 351 (1932).
    • Juncus anceps f. herzegovinus (Sagorski) Lindq., Bot. Not. 1932: 351 (1932).
    • Juncus anceps f. pumilus Lindq., Bot. Not. 1932: 352 (1932).
    • Juncus alpinoarticulatus subsp. atricapillus (Drejer ex Lange) Reichg. in C.J.van Ooststroom & al., Fl. Neerl. 1(6): 193 (1964).

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • ABBAYES (des) H., CLAUSTRES G., CORILLION R., DUPONT P., 1971. Flore et vĂ©gĂ©tation du Massif armoricain - Tome 1 : flore vasculaire. Presses Universitaires de Bretagne, Saint-Brieuc. LXXV + 1226 p.
  • BONNIER G., rĂ©Ă©dition 1990. La grande flore en couleurs de Gaston Bonnier. France, Suisse, Belgique et pays voisins. 4 tomes. Editions Belin, Paris. 1401 p.
  • LAMBINON J., DELVOSALLE L., DUVIGNEAUD J., 1973, cinquième Ă©dition 2004. Nouvelle flore de la Belgique, du Grand-DuchĂ© du Luxembourg, du nord de la France et des rĂ©gions voisines. Editions du Patrimoine du Jardin botanique national de Belgique, Meise. CXXX + 1167 p.
  • PROVOST M., 1998. Flore vasculaire de Basse-Normandie : avec supplĂ©ments pour la Haute-Normandie. Presses Universitaires de Caen. 2 volumes : xxv, 410 p., xii, 492 p.
  • SOUCHE B., 1901. Flore du Haut Poitou - MatĂ©riaux pour une gĂ©ographie botanique rĂ©gionale. SociĂ©tĂ© Botanique des Deux-Sèvres, Niort.

Références biologiques

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