Julien Lehouck
Julien Lehouck, né à Egem, le et mort par pendaison à Breendonk, le , est un athlète belge, bourgmestre de Senzeilles et un résistant de la Seconde Guerre mondiale.
Éléments biographiques
Julien Lehouck naît à Egem, le . Sportif, il pratique l'Athlétisme. Ses disciplines de prédilection sont le 100 mètres, le Relais 4 × 100 mètres et le Saut en longueur. Pour cette dernière discipline, il détient le record de Belgique en 1920 et prend part aux Jeux olympiques de 1920[1].
L'année suivante, en octobre, il épouse Simonne Gerbehaye. Julien Lehouck est directeur d'une fabrique de construction métallique tandis que son épouse est femme au foyer[2]. En 1922, leur unique fils naît, Paul. Le couple s'est établi au château de Senzeilles dans le Namurois. Julien Lehouck endosse l'écharpe maïorale et devient le bourgmestre de la localité.
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Lorsque la Seconde Guerre mondiale éclate, la famille ne tarde pas à s'investir dans la résistance en devenant membres du Groupe G[2]. Les châtelains de Senzeilles accueillent également dans leur demeure des Juifs en fuite qui transitent chez eux avant de rallier Cousolre[3]. En 1942, le bourgmestre Julien Lehouck est remplacé par le rexiste Julien Leroy, mais il garde le statut d'échevin[3].
Mi-, le maquis de Senzeilles s'organise et mène différentes actions de résistance dans la région. Début , un B-17 s'écrase dans la région de Cerfontaine, l'épave de l'avion est gardée par trois sentinelles allemandes qui sont tuées par des maquisards. Le , des suspects et des notables locaux, dont Julien Lehouck soupçonné de ravitailler les résistants, sont arrêtés. Le maquis de Senzeilles est démantelé le , 11 maquisards sont arrêtés, six parviennent à prendre la fuite. Le , c'est au tour de Simonne et de Paul d'être arrêtés.
Le lendemain, le , Julien Lehouck est exécuté par les Allemands au Fort de Breendonk et sa dépouille ensevelie au Tir national. Sa femme et son fils sont écroués à la prison de Saint-Gilles puis déportés vers Gross-Strelitz. Simonne survivra à Ravensbrück et deviendra bourgmestre de Senzeilles de 1946 à 1973 et la première femme sénatrice de Belgique. Paul, quant à lui, ne survivra pas à la guerre, il meurt à Bautzen, une année après son père, le [3].
Articles connexes
Références
- Vincent Pinton, L'Avenir, "Simone Lehouck, femme d’affaires et de politique (12)", février 2013.
- Gubin 2006, p. 271.
- Village La ForĂŞt, Le maquis de Neuville-Senzeilles : 1943-1944, (lire en ligne).
Bibliographie
- Eliane Gubin, Dictionnaire des femmes belges : XIXe et XXe siècles, Éditions Lannoo, , 637 p. (ISBN 978-2-87386-434-7 et 2873864346, lire en ligne).
- Maurice Van Cantfort, Le maquis de Senzeilles, et André Lépine, Début 1944 à Cerfontaine et environs : faits et témoignages, Cahier du Musée de Cerfontaine no 20, 48 pages, ill, 1994; 2e édition : 2004
- André Lépine, Quelques souvenirs de guerre dans l’entité de Cerfontaine (1940-1944), Cahier du Musée de Cerfontaine no 139, 27 pages, 2004.
- Albert Robin, Des larmes, des croix et douze potences (série d'articles sur le maquis de Senzeilles), dans le quotidien Le Rappel des 20-21 et ainsi que le .
- Village La ForĂŞt, Le maquis de Neuville-Senzeilles : 1943-1944, (lire en ligne).