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Tir national

Le Tir national (en néerlandais : Nationale Schietbaan) est un complexe militaire de Belgique de 20 hectares, situé sur la commune de Schaerbeek en région bruxelloise, destiné à l'entraßnement des soldats. Au cours des deux guerres mondiales, le Tir national a été le lieu de nombreuses exécutions.

Tir national
Les Cibles nationales place Dailly par Ch. Trumper (1872).
Présentation
Type
Fondation
DĂ©molition
Coordonnées
50° 51â€Č 10″ N, 4° 24â€Č 12″ E
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Histoire

L’idĂ©e d’un centre de tir national remonte Ă  la RĂ©volution de 1830. Une compagnie de chasseurs de la garde bourgeoise qui avait participĂ© aux combats et rejoint la garde civique sous le nom de «chasseurs Ă©claireurs» avait acquis par expĂ©rience la conviction que pour dĂ©fendre efficacement l'indĂ©pendance nationale, les citoyens devraient pouvoir s'exercer au maniement des armes en usage dans les armĂ©es modernes et recevoir une instruction militaire dans des Ă©tablissements permanents crĂ©Ă©s Ă  cet effet. Faute de moyens pour en construire un, les «chasseurs Ă©claireurs» de la garde civique de Bruxelles se sont mis Ă  organiser des concours de tir dans des terrains et locaux de la banlieue bruxelloise. Ils Ă©taient rĂ©servĂ©s uniquement Ă  la garde civique et Ă  certains corps du Royaume [1].

Dans les années 1850 le gouvernement et Charles Rogier, ministre de l'Intérieur, a commencé à octroyer son appui et une aide financiÚre à ces compétitions comme le firent par la suite à partir de 1858 le roi Léopold Ier et le Prince héritier, futur roi Léopold II qui y voyaient un moyen pour les tireurs d'améliorer leur habileté dans le maniement des armes[1].

En 1859, un premier bĂątiment national fut construit sur la place qui allait devenir la Place Dailly. Une mĂ©daille de bronze datĂ©e de septembre 1861 nous livre le nom de l'architecte H. Raeymaeckers. Cette mĂ©daille d'Alexandre Geefs (1829-1866), fils de Guillaume Geefs qui habitait Ă  Schaerbeek, rue des Palais, nous donne la liste la liste des membres de la Commission directrice dont le prĂ©sident Ă©tait E. Dailly. Les concours ont alors Ă©tĂ© ouverts aux milices citoyennes de divers pays (la France, la Hollande, la Suisse et l'Angleterre) ce qui donna naissance aux premiers concours de tir internationaux. Le premier eut lieu Ă  Bruxelles en 1864. Devenu trop petit, le bĂątiment a Ă©tĂ© abandonnĂ© en 1887. Il fallait plus de stands de tir, de tranchĂ©es et un plus grand bĂątiment. Les travaux dĂ©butent la mĂȘme annĂ©e sur un terrain de plus grande superficie et sous l’égide de LĂ©opold II qui fit de frĂ©quentes visites aux chantiers et qui assista en 1889 Ă  l’inauguration du nouveau site. Les concours ont dĂšs lors Ă©tĂ© ouverts Ă  l'armĂ©e et aux sociĂ©tĂ©s civiles d'amateurs belges et Ă©trangers et n’ont jamais cessĂ© de s’accroĂźtre et de se dĂ©velopper jusqu'Ă  la veille de la premiĂšre guerre mondiale[1].

Pendant l'occupation allemande de la Belgique pendant la PremiĂšre Guerre mondiale, les troupes allemandes ont investi le Tir National. Elles ont transformĂ© une parcelle du territoire en lieu d'exĂ©cution et d'inhumation qu’elles ont rĂ©utilisĂ© pendant celle de la Seconde Guerre mondiale[1].

En 1962, l‘ensemble immobilier a Ă©tĂ© vendu par l'État Ă  l'Institut National de Radiodiffusion (INR), aujourd'hui Radio-TĂ©lĂ©vision Belge (RTB) [1]. Le Tir National a cessĂ© d'exister, seul subsiste encore l’enclos des fusillĂ©s qui en garde le nom. La RTBF, qui en est propriĂ©taire, en assure encore actuellement la surveillance et l’entretien.

Historique du site

Un premier complexe appelĂ© les Cibles nationales est Ă©tabli en 1859 par Charles Rogier, alors ministre de la dĂ©fense nationale, et par EugĂšne Dailly, bourgmestre de Schaerbeek. InstallĂ© place Dailly (achetĂ©e par le DĂ©partement de l'IntĂ©rieur en 1858), il est abandonnĂ© vers 1886 par les autoritĂ©s, en raison de son obsolescence due Ă  la modernisation de l'armement, nĂ©cessitant la possibilitĂ© aux tireurs de la Garde civique de s’exercer sur de plus longues distances.

Un nouvel ensemble est inauguré en 1889 sur un terrain de 20 hectares situé le long du boulevard Auguste Reyers. Le Tir National est resté le lieu de rendez-vous de prédilection de la Garde civique jusqu'à la dissolution de celle-ci en 1920. Il est alors devenu Domaine Militaire.

Haut lieu de l’hĂ©roĂŻsme belge pendant les deux guerres, c'est au Tir national que furent fusillĂ©s par l'occupant allemand l'infirmiĂšre Edith Cavell et l'architecte Philippe Baucq, tous deux principaux membres d'un rĂ©seau qui cachait et soignait des soldats belges et alliĂ©s, ainsi que Gabrielle Petit, une jeune fille qui appartenait Ă  un rĂ©seau qui espionnait les mouvements des troupes d'occupation sur la partie de la Belgique occupĂ©e par l'Allemagne. Durant la seconde guerre mondiale, de nombreux rĂ©sistants furent exĂ©cutĂ©s au Tir National: les poteaux d'exĂ©cution, un mĂ©morial et les sĂ©pultures sont restĂ©s jusqu'au Ă©poque du dynamitage des Ă©difices et des deux tours monumentales[2] - [3].

Le seul édifice déplacé est celui consacré à la résistante Edith Cavell. Un petit cimetiÚre, l'enclos des fusillés, subsiste actuellement prÚs des bùtiments de la télévision sur 40 ares, dernier témoin du Tir national. Y reposent actuellement 365 croix et étoiles de David, une stÚle parmi les sépultures marque l'emplacement de l'urne contenant les restes des victimes des camps de concentration de 1940-1945.

La plus grande partie du site de l'ancien Tir National est actuellement occupée par le complexe en béton des bùtiments de la cité de la télévision de service public belge RTBF et VRT et, à l'arriÚre de ces bùtiments, par un site boisé retourné à l'état sauvage et destiné à une extension des activités audio-visuelles.

Notes et références

  1. Historique du Tir National et de l’Enclos des fusillĂ©s
  2. Bel-mémorial - Enclos des fusillés
  3. Irismonument.be

Liens externes

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