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Jules Tinel

Jules Tinel, nĂ© le Ă  Rouen et mort le Ă  Paris, est un neurologue français. On lui doit la description du signe de Tinel.

Jules Tinel
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  72 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Autres informations
Directeur de thèse

Biographie

Jules Tinel naĂ®t dans une famille comptant dĂ©jĂ  cinq gĂ©nĂ©rations de professionnels de la mĂ©decine. Il Ă©tudie Ă  Rouen avant de se fixer Ă  Paris. Il est externe des hĂ´pitaux en 1901 et interne en 1906. Il est notamment l'Ă©lève de Charles-Émile Troisier (1844-1919), Jules Dejerine (1849-1917), Louis Landouzy (1845-1817) et Arnold Netter (1855-1936). C'est Dejerine qui l'oriente vers la neurologie. Il obtient son diplĂ´me en 1910, avec une thèse sur l'atteinte des nerfs dans le tabes basĂ©e sur les travaux rĂ©alisĂ©s avec Dejerine, Landouzy, et Laennec. Il est nommĂ© chef de clinique en 1911 et chef de laboratoire Ă  l'HĂ´pital de la SalpĂŞtrière en 1913.

En 1914 il est mobilisĂ© et nommĂ© chef du centre neurologique du Mans. Ă€ l'automne 1915, soit quelques mois après l'Allemand Paul Hoffmann, il publie Ă  son tour un article dĂ©crivant le signe de la rĂ©gĂ©nĂ©ration distale d'un nerf ayant subi une lĂ©sion sur son trajet, baptisĂ© depuis signe de Tinel[1] - [2]. En 1916, il publie un ouvrage fondateur sur la distribution des nerfs cutanĂ©s du corps entier qui Ă©tablit une vĂ©ritable cartographie (« esthĂ©siographie ») des zones d'hypoesthĂ©sie induites par les lĂ©sions des nerfs[3]. En 1917, ce livre est traduit en anglais[4]. Après sa dĂ©mobilisation en 1919, il se consacre Ă  la mĂ©decine psychosomatique. En 1922, il participe Ă  la première description d'un phĂ©ochromocytome. Il est mĂ©decin Ă  l'hĂ´pital La Rochefoucauld de 1922 Ă  1936, puis Ă  l'HĂ´pital Beaujon (Clichy) jusqu'en 1940, et Ă  Paris Ă  l'HĂ´pital Boucicaut jusqu'Ă  sa retraite en 1945[5]. Une maladie de cĹ“ur survient en 1939, mais ne l'empĂŞche pas de retourner au travail au bout de quelques mois.

Au cours de la seconde Guerre mondiale Tinel est actif dans la RĂ©sistance française. Il cache des aviateurs alliĂ©s que son fils Jacques aide ensuite Ă  faire passer clandestinement de France en Espagne. Quand Jacques est arrĂŞtĂ© Tinel part Ă  sa recherche Ă  Bayonne et est lui-mĂŞme arrĂŞtĂ© Ă  son tour et emprisonnĂ© Ă  Bordeaux. Sa femme et son deuxième fils sont Ă©galement arrĂŞtĂ©s et emprisonnĂ©s Ă  Fresnes. Tinel est libĂ©rĂ© après plusieurs mois, mais Jacques est dĂ©portĂ© au camp de concentration de Dora oĂą il meurt.

Après sa retraite en 1945 Tinel continue Ă  travailler Ă  Boucicaut. En 1947, il souffre d'un Ă©pisode d'aphasie dont il rĂ©cupère après quelques semaines, et reprend son travail. Il meurt le d'une insuffisance cardiaque[6] en son domicile, au no 254, boulevard Saint-Germain dans le 7e arrondissement de Paris[7], et, est inhumĂ© au cimetière de Rouen[8].

Notes et références

  1. Tinel, J. (1915) Le signe du fourmillement dans les lésions des nerfs périphériques. Presse médicale, 47, 388-389
  2. Tinel, J. (1978) The "tingling sign" in peripheral nerve lesions (Translated by EB Kaplan). In: M. Spinner M (Ed.), Injuries to the Ma jor Branches of Peripheral Nerves of the Forearm. (2nd ed.) (p. 8-13). Philadelphia: WD Saunders Co
  3. Tinel, J. Les blessures des nerfs. Paris: Masson, 1916
  4. (en) Tinel, J. Nerve wounds. London: Baillère, Tindall and Cox, 1917
  5. (en) Krzysztof Pietrzak, Andrzej Grzybowski et Jacek Kaczmarczyk, « Jules Tinel (1879-1952) », J Neurol, vol. 263,‎ , p. 1471-1472 (lire en ligne)
  6. (en) Barry G. Firkin et Judith A. Whitworth, Dictionary of medical eponyms, New York, Parthenon Pub. Group, , 443 p. (ISBN 978-1-850-70477-5, OCLC 923718792).
  7. Archives de Paris 7e, acte de décès no 293, année 1952 (vue 1/31)
  8. Registre des pompes funèbres payantes, année 1952 en date du 23 septembre (page 2/20)

Liens externes

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