Accueil🇫🇷Chercher

Jules Bernard Luys

Jules Bernard Luys, né le à Paris et mort le à Divonne-les-Bains, est un neurologue, neuroanatomiste et aliéniste français. On lui doit plusieurs atlas du système nerveux central illustrés par la photographie. Son nom reste attaché à la première description du noyau sous-thalamique (ou "corps de Luys") en 1865.

Jules Bernard Luys
Portrait de Jules Bernard Luys
Jules Bernard Luys
Biographie
Naissance
Paris
DĂ©cès (Ă  69 ans)
France
Nationalité Française
Thématique
Profession Neurobiologiste (en), psychiatre, anatomiste (d) et neurologue (en)
Travaux Neurologie
Neuroanatomie
Psychiatrie
Intérêts Hôpital de la Salpêtrière
Hôpital de la Charité de Paris
Académie nationale de médecine
Distinctions Officier de la Légion d'honneur (d) () et chevalier de la Légion d'honneur�(d)
Membre de Académie nationale de médecine

Biographie

Après sa thèse de doctorat sous la direction de Charles Robin (1821-1885) et consacrĂ©e Ă  l'histopathologie de la tuberculose (1857), Luys est nommĂ© mĂ©decin des hĂ´pitaux de Paris en 1862 et se consacre Ă  la neurologie, publiant dès 1865 un important traitĂ© de neuroanatomie illustrĂ© par ses propres dessins d'excellente facture. Il y fait notamment la première description du noyau centro-mĂ©dian du thalamus et du noyau sous-thalamique qu'il dĂ©signe de façon approximative comme la « bandelette accessoire des olives supĂ©rieures Â», ce dernier terme rĂ©fĂ©rant, dans la description de Luys, aux noyaux rouges.

Outre son goût pour le dessin anatomique, Luys est aussi le premier à utiliser la photographie encore naissante pour établir une Iconographie photographique des centres nerveux (1873). Il publiera par la suite un ouvrage plus grand public, Le Cerveau et ses fonctions, qui présente une synthèse très personnelle des connaissances contemporaines sur cet organe. Dans sa traduction anglophone, cet ouvrage est un succès de librairie. Sa qualité de médecin et scientifique est reconnue tant par ses pairs au travers de son élection à l'Académie de médecine en 1877 que par ses contemporains qui le consacrent chevalier de la Légion d'honneur, la même année.

En 1876, il est membre d'une commission nommée par Claude Bernard pour étudier les expériences de métallothérapie du médecin Victor Burq. Parmi les autres membres de cette commission, on trouve Jean Martin Charcot et Amédée Dumontpallier.

Par la suite, les recherches de Luys s'orientent davantage vers les maladies mentales auxquelles il consacre plusieurs traités. Chef de service aux hôpitaux de la Salpêtrière et de la Charité puis directeur de la Maison de Santé Esquirol et de l'asile psychiatrique à Ivry-sur-Seine, en 1864, à la suite de Baillarger, il s'intéresse comme nombre de ses contemporains à l'hystérie mais contrairement à son œuvre neuroanatomique, ses travaux en ce domaine subissent plus sévèrement le test de l'âge. Accusé d'avoir été berné par ses propres patients, Luys voit sa réputation d'homme de science fortement entamée.

En 1881, Jules Bernard Luys crée avec Benjamin Ball le journal l'Encéphale consacré à la publication de travaux francophones en neurologie expérimentale et clinique.

Pendant les dernières annĂ©es de sa vie, les recherches de Luys abordent des sujets plus controversĂ©s encore : sur l'action Ă  distance des mĂ©dicaments, sur la magnĂ©to-thĂ©rapie avec son assistant GĂ©rard Encausse, les « effluves cĂ©rĂ©brales Â», et d'autres phĂ©nomènes paranormaux, il publie plusieurs articles sous l'Ĺ“il pour le moins sceptique de ses contemporains. L'AcadĂ©mie de MĂ©decine nomme une commission d'enquĂŞte dont les conclusions « diplomatiques Â» sont publiĂ©es dans son Bulletin de 1888.. Pour hypnotiser ses patients, Luys utilise un miroir aux alouettes montĂ© sur un système rotatif.

En 1890 le journal l'Encéphale devient La Revue d'hypnologie théorique et pratique puis en 1891 les Annales de psychiatrie et d’ethnologie.

Jules Bernard Luys meurt brutalement le , dans sa maison de vacances Ă  Divonne-les-Bains dans l'Ain.

Éponymie

Ĺ’uvres et publications

  • Études d'histologie pathologique sur le mode d'apparition et l'Ă©volution des tubercules dans le tissu pulmonaire, [thèse de mĂ©decine prĂ©sentĂ©e le , Paris], 1857.
  • Doit-on admettre une fièvre puerpĂ©rale ? [thèse soutenue pour le concours de l'agrĂ©gation de mĂ©decine Ă  la facultĂ© de mĂ©decine de Paris, le ], Imprimerie de Schiller ainĂ© (Paris), 1860.
  • Recherches sur le système nerveux cĂ©rĂ©brospinal : sa structure, ses fonctions, et ses maladies, Germer-Baillière (Paris), 1865.
  • Iconographie photographique des centres nerveux, Germer-Baillière (Paris), 1873, Texte intĂ©gral.
  • Études de physiologie et de pathologie cĂ©rĂ©brales, Germer-Baillière (Pari)s, 1874.
  • Le Cerveau et ses fonctions, Germer-Baillière (Paris), 1876.
  • TraitĂ© clinique et pratique des maladies mentales, Delahaye et Lecrosnier (Paris), 1881.
  • « PhĂ©nomènes produits par l’action des mĂ©dicaments Ă  distance Â», L’EncĂ©phale 1887;7:74â€?1.
  • Les Ă©motions chez les sujets en Ă©tat d'hypnotisme : Ă©tudes de psychologie expĂ©rimentale faite Ă  l'aide de substances mĂ©dicamenteuses ou toxiques, impressionnant Ă  distance les rĂ©seaux nerveux pĂ©riphĂ©riques, J-B Baillière (Paris), 1887.
  • Les Ă©motions chez les hypnotiques Ă©tudiĂ©es Ă  l'aide de substances mĂ©dicamenteuses ou toxiques agissant Ă  distance, Paris, 1888.
  • « Action psychique des aimants Â», Revue d’hypnologie thĂ©orique et pratique 1890;74â€?3, 107â€?12.
  • Les Ă©motions dans l'Ă©tat d'hypnotisme et l'action Ă  distance des substances mĂ©dicamenteuses ou toxiques, J-B Baillière (Paris), [s.d.].
  • « De la visibilitĂ© directe des effluves cĂ©rĂ©braux Â», Annales de Psychiatrie et d’Hypnologie 1893;65â€?7.
  • Le traitement de la folie, Rueff (Paris), 1893.

Bibliographie

  • « La vie et l'Ĺ“uvre du Docteur Luys », La Chronique mĂ©dicale 1897;4:589-91, Texte intĂ©gral.
  • M. B., « NĂ©crologie. M. le Dr Luys (de Paris) Â», Le progrès mĂ©dical 1897;3(6):141-2. Texte intĂ©gral.
  • M. Bonduelle, J. Cambier, « Le corps de Luys. Chronique historique Â», Bulletin de l'AcadĂ©mie Nationale de MĂ©decine, 2003;187(4):759-770. Texte intĂ©gral.
  • (en) AndrĂ© Parent, « Jules Bernard Luys and the subthalamic nucleus », Movement Disorders 2002;17(1):181-185. DOI 10.1002/mds.1251
  • (en) AndrĂ© Parent, Martin Parent, VĂ©ronique Leroux-Hugon, « Jules Bernard Luys. A Singular Figure of 19th Century Neurology Â», Can. J. Neurol. Sci. 2002;29:282-288. Texte intĂ©gral.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Texte licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.