Joseph Thomas Delos
Joseph Thomas Delos[1], né le à Ham-en-Artois (Pas-de-Calais) et mort le à Paris 13e[2], est un dominicain, docteur en droit, professeur de sociologie, de droit et de théologie sociale. En 1954 il est conseiller canoniste à l'Ambassade de France près le Saint-Siège.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 82 ans) 13e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Joseph Louis Delos |
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Biographie
Ses parents ont cinq enfants, trois garçons, deux filles[3]. Son père, Émile, est maire de la commune de Ham-en-Artois. Joseph est élève au collège Saint-Vaast de Béthune puis à celui de Saint-Joseph d’Arras. À dix-sept ans, Joseph Delos part à Paris où il obtient, en 1911, à moins de vingt ans, une licence en droit et une licence d’histoire. Il entre alors dans l’Ordre des prêcheurs, dans la Province de France. Il commence son noviciat à Kain, en Belgique. Il prononce ses vœux le et reçoit le nom de "Joseph-Thomas".
Il est mobilisé le , il est caporal. Trois semaines plus tard il est fait prisonnier et interné dans un camp près de Münster d’où il tente vainement, par trois fois, de s’évader. Il reste prisonnier jusqu’au [4]. Il reprend alors sa formation en théologie et il est ordonné prêtre le . Parallèlement il poursuit ses études en droit : sa thèse porte sur les principes de droit international public. Docteur, il devient enseignant à l’Université catholique de Lille. Il y donne des cours de philosophie du droit et de sociologie. En 1926, il est nommé maître de conférence, puis, en 1932, professeur titulaire. Il obtient la chaire de droit international public et reste en poste jusqu'en 1940. En 1941 il quitte la France, il est accueilli à la faculté de sciences sociales de l’Université Laval (Québec) où il enseigne[5]. Il participe à la fondation du premier comité de la France libre au Québec. En 1942, le père Delos est l’inspirateur et le rédacteur du manifeste intitulé devant la crise mondiale.
En 1944 il est sollicité par François de Menthon il rejoint Rome, en tant que conseiller ecclésiastique de l’ambassadeur de France près le Saint-Siège, poste qu'il occupe jusqu'en . De 1945 à 1948 il collabore avec Jacques Maritain dont il est l’un des proches amis.
Malade il regagne le couvent Saint-Jacques Ă Paris, oĂą il meurt.
Distinctions
- Grand-Croix Pro Ecclesia et Pontifice par Pie XII (1957).
- Commandeur dans l'Ordre de la légion d'honneur (1967).
Publications
L'œuvre de Delos philosophe, juriste, sociologue, spécialiste des problèmes internationaux est importante et a fait l'objet d'une étude portant sur l'ensemble de son œuvre[6].
Parmi ses principaux travaux :
- La société internationale et les principes du droit public ed. A. Pedone, 1929 (thèse pour le doctorat soutenue le )
- Les Assyriens d'Irak et la Société des Nations "Revue générale de droit international public". Juillet-
- Essai sur l'ordre politique national et international Dalloz, 1947 (en collaboration avec Mgr B. de Solages)
- L'Expansion coloniale est-elle légitime ? Cours professé à la Semaine sociale de Marseille, .
- Le Problème de civilisation. La Nation (2 vol.) t.1 sociologie de la nation t.2 le nationalisme et l'ordre de droit Éditions de l'Arbre, 1944
Bibliographie
Outre l'importante étude de Marie Monnet une thèse a été consacrée à J.T. Delos par Bénédicte Renaud-Boulesteix Joseph Thomas Delos : une pensée de la plénitude à l'épreuve de la modernité[7] ; elle écrit, en présentation de son travail, « L'œuvre confidentielle de Joseph Thomas Delos répond à l'ambition de proposer une pensée alternative chrétienne à la société libérale. Professeur de droit international public, thomiste, ce dominicain n'a eu de cesse de vouloir articuler les résultats de la sociologie à une réflexion juridique sur le bien commun. Cet axe principal de sa recherche repose sur une analyse de la société internationale et des conditions de construction d'un ordre juridique international. Ce dernier se caractérise par l'instauration d'institutions internationales indépendantes. »
Notes et références
- Joseph Thomas est le nom en religion de Joseph Louis Delos.
- Relevé des fichiers de l'Insee
- Marie Monnet, Delos Joseph-Thomas, Dictionnaire biographique des frères prêcheurs, Notices biographiques, D, mis en ligne le 21 mars 2016, consulté le 13 juillet 2018. URL : http://journals.openedition.org/dominicains/1996
- Ses deux frères sont morts au front : Paul, séminariste, meurt le 27 avril 1917, à l’âge de vingt-sept ans et Jules, brasseur, meurt le 9 juin 1918, à l’âge de vingt-neuf ans, à Courcelles, dans l’Oise. cf. Marie Monet
- Il sera, en 1955, docteur honoris causa de cette université.
- René Théry, Marie-Louise Josien and André Duval, une intégrale des publications du père J.T. Delos, présentation et répertoire complet Revue des Sciences philosophiques et théologiques Vol. 67, No. 3 de , pp. 434-442 Ed.Librairie Philosophique J. Vrin https://www.jstor.org/stable/44407632<
- Bénédicte Renaud-Boulesteix Joseph Thomas Delos : une pensée de la plénitude à l'épreuve de la modernité Thèse de doctorat en Études politiques Sous la direction de Pierre Manent. Soutenue en 2016 à Paris, EHESS, dans le cadre de École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales. http://www.theses.fr/2016EHES0040
Liens externes
- Ressource relative Ă la religion :
- Ressource relative aux militaires :