Joseph Grégoire Casy
Joseph Grégoire Casy était un militaire et homme politique français. Né le à Auribeau-sur-Siagne (Alpes-Maritimes) et mort le à Paris, il était officier dans la Marine nationale (vice-amiral puis vice-président du Conseil d'Amirauté) puis entama une carrière politique : il fut député à l'Assemblée constituante de 1848 et devint sénateur en 1852.
Député français | |
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Membre du Conseil d'amirauté (d) | |
SĂ©nateur du Second Empire | |
Préfet maritime |
Naissance | |
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Décès |
(Ă 74 ans) 9e arrondissement de Paris |
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Biographie
Destiné par ses parents à l'élude de la médecine, Casy se prit d'intérêt pour la marine à l'âge de dix ans, lors d'une visite du Ça ira, avec ses camarades de pension, alors que l'amiral Martin mouillait au golfe Juan.
Deux mois après, il s'évada de son pensionnat et tenta de s'engager sur un bâtiment de commerce à Cannes. Arrêté, il fut autorisé à entreprendre des études de marine militaire.
Embarqué à Toulon le , il fut nommé aspirant le et enseigne de vaisseau le . Il avait fait l'expédition de Corfou, en 1807, sur l'Annibal, comme chargé des signaux ; de plus, lorsque les vaisseaux russes le Moscou et le Saint-Pierre se réunirent à l'escadre française, il avait été choisi par l'amiral Gantheaume pour servir auprès du commandant russe pour les indications à donner dans le service des signaux et des évolutions nouvelles.
En 1805, il avait fait partie de l'état-major de la frégate Pomone, montée par le prince Jérôme Bonaparte, ayant mission d'aller réclamer à Alger les esclaves génois qui s'y trouvaient, lors de la réunion de la Ligurie à l'Empire.
En 1813, Casy, alors enseigne de vaisseau, fut détaché du Donawerth avec 80 canonniers au cap Sepet, pour armer les batteries du Puy et du Marduy.
À la Restauration, Casy, qui avait servi dans les escadres des amiraux Gantheaume, Allemand, Émeriau et Cosmao, fut maintenu en activité. Nommé lieutenant de vaisseau, le , il embarqua successivement comme second sur les corvettes de charge Rhinocéros et Ciotat.
En 1819, il partit sur le vaisseau Colosse, monté par le contre-amiral Jurien, qui allait avec une division établir des relations commerciales avec l'Amérique du Sud. De retour de cette longue campagne, il fut nommé chevalier de Saint-Louis, et fit le blocus des côtes de Catalogne sur la frégate Junon en 1823.
La guerre d'Espagne terminée, il servit comme chef d'état-major auprès du contre-amiral de Rosamel sur la frégate la Marie-Thérèse. Pendant les quarante-deux mois de la campagne, Casy fut nommé successivement chevalier de la Légion d'honneur et capitaine de frégate (avril 1827), et publia son extrait analytique de la tactique navale.
Après quelques mois de repos, il embarqua comme second sur le vaisseau Breslau, où il entreprit des réformes de la répartition du personnel. Il prit part aux prises de Navarin, de Coron, de Modon et du fort de Morée.
En 1828, il prend le commandement du Trident, navire amiral de l'amiral Rosamel, et envoyé aux Dardanelles, pour empêcher l'entrée de Diebitsch à Constantinople, après la victoire du Balkan.
Après l'évacuation de la Morée, le Trident fit partie des expéditions d'Alger, de Tripoli et de Portugal. L'amiral Hugon, commandant une division de cinq vaisseaux, choisit le Trident comme navire amiral. Il prit part au combat du Tage (].
Le , Casy fut nommé capitaine de vaisseau, et le 20 août suivant, officier de la Légion d'honneur.
Casy se rendit alors à Cherbourg sur la frégate Calypso pour organiser la division navale qui devait opérer le blocus de la Hollande. Cette escadre étant réunie à l'escadre britannique, le contre-amiral Ducrest de Villeneuve confia à Casy le commandement de trois frégates.
Appelé au commandement du Duquesne, il fit partie de l'expédition franco-britannique qui se forma aux Dardanelles en 1833, après l'entrée des Russes à Constantinople et la bataille de Nézib. Plus tard les escadres s'étant séparées, le Duquesne alla prendre le commandement de la station de Napoli de Romanie. Il se joignit ensuite aux escadres d'évolution, sous les ordres des amiraux Hugon, Massieu de Clairval et du capitaine Gautier. Casy fut détaché de l'escadre pour commander une division de deux vaisseaux, d'une corvette, d'un bateau à vapeur, qu'il dirigea sur les côtes d'Afrique.
De retour de cette expédition, il fut nommé commandeur de la Légion d'honneur, en février 1836, et il quitta le commandement du Duquesne qu'il avait organisé comme Trident.
En 1837, Casy commandait le vaisseau Hercule pour une campagne diplomatique. Il s'illustra en louvoyant dans les rades de Rio de Janeiro et de Newport, manœuvre difficile à un vaisseau de 100 canons. À Newport, il récupère le trois mâts Alexandre, dont le capitaine s'était emparé illégalement. Le commerce de Bordeaux décerna une épée d'honneur à Casy pour l'en remercier.
Nommé contre-amiral et major général de la marine à Toulon en 1839, Casy conserva ce poste jusqu'au commencement de 1841. Il fut appelé alors au commandement d'une division de l'escadre de la Méditerranée, ayant son pavillon à bord du trois ponts Souverain. Il devint plus tard second commandant en chef d'une division de six vaisseaux qu'il conduisit à Brest ayant porté son pavillon sur le Suffren.
L'amiral Casy fut chargé, vers cette époque, de deux missions : l'une en Portugal qui le retint près de six mois dans le Tage, et l'autre à Tanger, où il devait demander des explications sur les coups de fusil que des soldats marocains avaient tirés sur les troupes du général Bedeau. Il eut mission en même temps d'observer les dispositions du Maroc à l'égard de la France.
Il quitta le commandement de son escadre, en février 1844, et vint s'établir à Paris, où il publia son travail sur l'organisation du personnel d'un vaisseau.
Nommé préfet maritime à Rochefort, le , Casy a été élevé au grade de Vice-amiral le . Il quitta cette préfecture le .
Après la révolution du , il fut nommé membre du Conseil d'Amirauté par le gouvernement provisoire, puis ministre de la Marine, puis représentant du peuple à l'Assemblée nationale.
Le département du Var le nomma de nouveau son représentant à l'Assemblée législative.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- « Joseph Grégoire Casy », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, [détail de l’édition]
- « Joseph Grégoire Casy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Liens externes
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