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Johann Andreas Schubert

Johann Andreas Schubert ( à Wernesgrün † à Dresde), ingénieur et entrepreneur saxon, fut professeur de génie mécanique et de génie civil à l’université technique de Dresde, dont il fut aussi le premier directeur. Génie universel, Schubert conçut entre autres des steamers, une locomotive (la Saxonia) et le fameux viaduc à voûtes multiples dit « Göltzschtalbrücke ».

Johann Andreas Schubert
J. A. Schubert, fondateur de l’université technique de Dresde
Biographie
Naissance

WernesgrĂĽn (d)
Décès
(Ă  62 ans)
Dresde
SĂ©pulture
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Sépulture de Schubert dans le cimetière Saint-Matthieu.

Biographie

Fils d’un journalier, ses parents l'envoyèrent étudier à la Thomasschule zu Leipzig, puis à l’école militaire de Königstein[1]. Il devint membre de la loge maçonnique Zu den drei Schwertern und Asträa zur grünenden Raute de Dresde-Friedrichstadt.

Puis Schubert étudia la construction et l’architecture à l’École des arts décoratifs de Dresde (Bauschule der Akademie der bildenden Künste). Il se distingua au point qu'en 1828, âgé de seulement 20 ans, on lui proposa d'enseigner les sciences de l'ingénieur dans le tout nouvel institut de la ville, le Königlich-Technischen Bildungsanstalt[1], noyau de la future université technique de Dresde.

En 1836, il créa avec d’autres actionnaires les Ateliers ferroviaires d’Übigau, d'où sortirent les premiers véhicules à vapeur entièrement conçus et construits en Allemagne.

Le , Schubert obtint le titre de professeur. Il enseignait les mathématiques et les sciences de l'ingénieur non seulement à la Technische Bildungsanstalt, mais aussi à la Bauschule de l’École des Arts Décoratifs de Dresde. En 1836, il créa une société par actions, les Ateliers ferroviaires d’Übigau, dont il prit la direction technique[1] tout en en présidant le directoire. La même année, il lança avec d'autres investisseurs la Compagnie saxonne des navires à vapeur de l'Elbe. Dès 1837, un premier vapeur, la Königin Maria[1], fut mis en service sur la Haute-Elbe, puis ce fut le tour du Prinz Albert. Ces deux navires sortaient des ateliers de Schubert. Au mois d', Schubert se retira de la société pour se consacrer entièrement à l'enseignement universitaire.

Lors de l'inauguration de la Compagnie de chemins de fer Leipzig-Dresde (LDE), le , Schubert fit suivre le train officiel de la compagnie (tiré par des locomotives de facture britannique) de sa propre locomotive, la première conçue et fabriquée entièrement en Allemagne, la Saxonia[2].

La pose de la première pierre du GöltzschtalbrĂĽcke eut lieu le . Ce pont Ă  voĂ»tes multiples, chef-d'Ĺ“uvre de Schubert[3], est l’un des premiers viaducs d'Allemagne entièrement conçus Ă  partir de calculs de statique. Comportant plus de 26 millions de briques, ce pont de la vallĂ©e de la Göltzsch est le plus grand viaduc en briques au monde, avec une hauteur de 78 m et une portĂ©e de 574 m franchie en 81 arches. Depuis son ouverture au trafic ferroviaire le , cet ouvrage d'art est toujours en service, mĂŞme si quelques mesures de renforcement marginales ont dĂ» ĂŞtre prises pour rĂ©pondre aux exigences des trains actuels.

J. A. Schubert prit sa retraite de l'université en 1868, et mourut à Dresde le . Sa sépulture se trouve dans le Matthäusfriedhof, le cimetière protestant de l’église Saint-Mathieu, dans la Friedrichstrasse.

RĂ©compenses

  • En hommage au fondateur de l'universitĂ© technique de Dresde, un bâtiment du faubourg sud de Dresde porte son nom.
  • Pour le jubilĂ© des 200 ans de sa naissance, la TU Dresden a organisĂ© en 2008 un colloque et une exposition[4].
  • DĂ©jĂ  en 1985, comme par la suite en 2008, les postes fĂ©dĂ©rales allemandes ont Ă©mis un timbre Ă  son effigie.
  • Il y a une plaque commĂ©morative sur la façade de sa maison natale de WernesgrĂĽn[5].

Notes et références

  1. Hänseroth et Mauersberger 2007, p. 606
  2. (de) Karsten Eckold, « Die SAXONIA und andere historische Lokomotiven unter Dampf erleben », sur TU Dresden,
  3. (de) Altertumsverein Paderborn und Verein für Geschichte Paderborn, « N.N.: Johann Andreas Schubert », sur Westfälische Biographien (consulté le )
  4. http://tu-dresden.de/schubert_2008.
  5. (de) Harry Schröter, « Denkmal für Johann Andreas Schubert (1808-1870, Ingenieur und Brückenbauer), Wernesgrün, Hauptstraße oder am Geburtshaus Schubert », sur Deutsche Fotothek SLUB.

Voir aussi

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (de) Manfred Bachmann (Ă©d.), Kleine Chronik groĂźer Meister - Erzgebirger, auf die wir stolz sind., Aue, Druckerei und Verlag Mike Rockstroh, , partie 1, « Prof. Johann Andreas Schubert - Wissenschaftler und Konstrukteur. », p. 43-46
  • (de) Thomas Hänseroth et Klaus Mauersberger, Neue Deutsche Biographie (NDB), vol. 23, Berlin, Duncker & Humblot, (lire en ligne), « Schubert, Andreas », p. 606 et suiv.
  • (de) Klaus Mauersberger (dir.), Sächsische Biografie, Institut fĂĽr Sächsische Geschichte und Volkskunde e.V. (lire en ligne), « Schubert, Johann Andreas ». Ouvrage utilisĂ© pour la rĂ©daction de l'article

Liens externes

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