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JoaquĂ­n Leguina

Joaquín Leguina Herrán, né le à Villaescusa (province de Santander), est un homme politique espagnol, membre du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

JoaquĂ­n Leguina
Illustration.
JoaquĂ­n Leguina, en .
Fonctions
Président de la communauté de Madrid
–
(12 ans et 15 jours)
Gouvernement Leguina I, II, III
LĂ©gislature Ire, IIe, IIIe
Coalition PSOE
Prédécesseur Poste créé
Successeur Alberto Ruiz-GallardĂłn
Secrétaire général de la Fédération socialiste de Madrid-PSOE
–
(11 ans, 1 mois et 25 jours)
RĂ©Ă©lection

Président Feliciano Páez
José Acosta
Prédécesseur Alonso Puerta
Successeur TeĂłfilo Serrano
Biographie
Nom de naissance Joaquín Leguina Herrán
Date de naissance
Lieu de naissance Villaescusa (Espagne)
Nationalité Espagnol
Parti politique PSOE (1977-2022)
Diplômé de Université de Bilbao
Complutense
Université de la Sorbonne
Profession Fonctionnaire statisticien

JoaquĂ­n Leguina
Présidents de la communauté de Madrid

Il devient en adjoint au maire de Madrid délégué aux Finances et secrétaire général de la Fédération socialiste madrilène-PSOE (FSM-PSOE). Il est élu député de Madrid trois ans plus tard.

Chef de file socialiste aux Ă©lections rĂ©gionales de , il remporte la majoritĂ© absolue des voix et des sièges Ă  l'AssemblĂ©e de Madrid. Il est donc investi Ă  42 ans prĂ©sident de la communautĂ© de Madrid. Il accomplit trois mandats consĂ©cutifs de quatre ans, mais gouverne en minoritĂ© Ă  partir de . En , il abandonne la direction de la FSM-PSOE.

Il retrouve le Congrès des députés en . Il postule en aux primaires socialistes pour les élections municipales à Madrid mais se trouve défait par l'ancien ministre Fernando Morán. Après que le PSOE a remporté les élections législatives en , il est porté à la présidence de la commission parlementaire de la Défense. Il ne se représente pas en et met ainsi un terme à sa vie politique.

Biographie

Formation et activité professionnelles

Il obtient en une licence de sciences économiques à l'université de Bilbao. Il entre deux ans plus tard dans la fonction publique, comme statisticien à l'Institut national de la statistique (INE). Entre et , il enseigne à l'université complutense de Madrid (UCM).

Il passe avec succès deux doctorats en sciences économiques, à l'UCM en et à La Sorbonne un an plus tard. Cette même année , il est recruté par la Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes (CEPAL) comme expert démographe et envoyé à Santiago du Chili. Il assiste au coup d'État du général Pinochet contre Salvador Allende.

Revenu en Espagne, il dispense de nouveau des enseignements Ă  la Complutense jusqu'en .

DĂ©buts de vie politique

Membre du Front de libération populaire (Felipe) et de la Convergence socialiste de Madrid (CSM), où il fait la connaissance de Juan Barranco, Enrique Barón ou encore José Barrionuevo, il adhère en au Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), lorsque la CSM fusionne avec la section socialiste madrilène (ASM).

Lors des Ă©lections municipales du , il est Ă©lu au conseil municipal de Madrid sur la liste d'Enrique Tierno Galván. Investi maire, celui-ci nomme JoaquĂ­n Leguina adjoint, dĂ©lĂ©guĂ© aux Finances. Le , il est Ă©lu Ă  38 ans secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la FĂ©dĂ©ration socialiste madrilène-PSOE (FSM-PSOE) avec seulement 27 % des voix. Cette courte victoire est le fruit de la division de l'aile gauche, du soutien de la direction nationale aux mains de Felipe González et de l'appui des anciens membres de la CSM[1].

À l'occasion des élections générales anticipées du , il postule au Congrès des députés dans la circonscription de Madrid. Élu, il rejoint la députation permanente.

Premier mandat : majorité absolue

Lors des Ă©lections rĂ©gionales du , il se prĂ©sente comme chef de file de la FSM-PSOE, qui l'emporte avec 50,7 % des suffrages et 51 dĂ©putĂ©s sur 94 Ă  l'AssemblĂ©e de Madrid.

Il prononce son discours d'investiture devant les dĂ©putĂ©s rĂ©gionaux le suivant, au cours duquel il s'engage Ă  achever la dĂ©centralisation des compĂ©tences de l'État en deux ans et annonce avoir pris contact avec les partenaires sociaux afin de conclure un grand pacte social et lutter contre le chĂ´mage. Le ministre de la Justice Fernando Ledesma, le ministre de l'IntĂ©rieur JosĂ© Barrionuevo, le ministre de la Culture Javier Solana, le prĂ©sident du SĂ©nat JosĂ© Federico de Carvajal et Enrique Tierno Galván assistent Ă  la session[2]. Il est investi le lendemain par 51 voix pour, 33 voix contre et huit abstentions : alors que l'Alliance populaire (AP) de Luis Guillermo Perinat a refusĂ© de lui apporter son soutien, le Parti communiste d'Espagne (PCE) de Lorenzo Hernández ne prend pas position[2].

Deuxième mandat : minorité difficile

Ă€ l'occasion des Ă©lections du , les socialistes obtiennent un piètre rĂ©sultat avec 39,1 % des voix. Ils perdent ainsi leur majoritĂ© absolue, totalisant 40 sièges sur 96. Alors que les sept parlementaires de la Gauche unie (IU) ne lui permettent pas d'atteindre la majoritĂ© absolue, il estime que « le Centre dĂ©mocratique et social (CDS) a la clĂ© du gouvernement rĂ©gional », ajoutant qu'il lui est impossible de passer un accord avec l'AP et que le faire avec le CDS se prĂ©sente comme très difficile[3]. Cependant, le parti centriste fait savoir le qu'il a l'intention de s'abstenir, ce qui permet Ă  Leguina d'envisager un maintien au pouvoir. Le chef de file du CDS Fernando Castedo explique que « vu comme sont les choses, nous n'allons pas contribuer Ă  ce que le Parti socialiste ou l'Alliance populaire puisse gouverner avec nos votes. C'est une question de stratĂ©gie, pas de recevoir les meilleures ou les pires offres des autres partis. Nous voulons donner l'exemple, que la politique n'est pas un marchandage oĂą ce qui compte, c'est de nĂ©gocier des postes »[4]. Le prĂ©sident sortant expose ainsi le son programme de gouvernement, oĂą il annonce la crĂ©ation d'une chaĂ®ne de tĂ©lĂ©vision propre Ă  la communautĂ© autonome, la modernisation des trains de banlieue et l'extension du mĂ©tro[5]. Il est Ă©lu pour un deuxième mandat le , au second tour de scrutin, après avoir recueilli 39 suffrages favorables, 29 dĂ©favorables et 20 abstentions. Ă€ l'instar du CDS, la Gauche unie fait Ă©galement le choix de l'abstention[6].

Le , le porte-parole du groupe AP Alberto Ruiz-GallardĂłn annonce que son parti et le CDS ont la volontĂ© de dĂ©poser une motion de censure contre Leguina. La FSM-PSOE rĂ©plique en menaçant de modifier le règlement de l'AssemblĂ©e afin d'en remplacer la prĂ©sidente Rosa Posada, issue de la formation centriste[7]. Le dĂ©putĂ© Nicolás Piñeiro, ancien Ă©lu de l'Alliance populaire passĂ© au Parti rĂ©gionaliste indĂ©pendant madrilène (PRIM), indique qu'il ne votera pas la motion, laissant GallardĂłn Ă  48 voix favorables, soit un vote de moins que la majoritĂ© requise[8]. Effectivement le , la motion Ă©choue Ă  un suffrage près, Ă  l'issue d'un dĂ©bat extrĂŞmement virulent. Alberto Ruiz-GallardĂłn qualifie JoaquĂ­n Leguina de « dĂ©linquant prĂ©sumĂ© », d'« anti-dĂ©mocrate » et d'« incompĂ©tent », l'accusant d'avoir « achetĂ© le traĂ®tre Piñeiro ». Alors que son opposant lui demande « d'expliquer quelles sombres affaires immobilières et spĂ©culatives sont derrière le soutien de Piñeiro », le prĂ©sident de la communautĂ© de Madrid l'interroge Ă  son tour : « allez-vous privatiser [l'entreprise publique des eaux du] Canal Isabel II ? ». Le CDS dĂ©nonce un gouvernement corrompu et la Gauche unie vote pour son propre porte-parole, rendant ses voix nulles. Ainsi, Leguina se maintient au pouvoir sans le soutien d'aucun autre groupe politique[9].

Il s'accorde le avec son principal rival au sein de la Fédération socialiste madrilène-PSOE, le président de la commission exécutive José Acosta, pour céder le secrétariat général à Teófilo Serrano, considéré comme proche d'Alfonso Guerra, Acosta conservant la présidence honorifique de la FSM-PSOE. En contrepartie, le parti investit Leguina comme chef de file aux prochaines élections régionales, et son proche allié Juan Barranco comme tête de liste aux élections municipales à Madrid. Rejetant l'idée qu'il ait été « défait », il affirme se sentir « simplement soulagé »[10].

Dernier mandat : deuxième force politique

Joaquín Leguina est reçu le par Felipe González au palais de la Moncloa.

Lors des Ă©lections du , alors que l'abstention progresse de plus de dix points, le nouveau Parti populaire (PP) vire en tĂŞte avec 43,2 % des voix et 47 dĂ©putĂ©s sur 101, Ă  quatre sièges de la majoritĂ© absolue. RĂ©unissant 37,1 % des suffrages, le PSOE devient la deuxième force politique de la communautĂ© autonome avec 41 parlementaires.

Quatre jours après le scrutin, la direction fédérale de la Gauche unie — contre l'avis de la branche régionale madrilène — approuve le principe du soutien sans participation aux présidents socialistes[11]. Le conseil politique régional d'IU valide finalement cette position le [12].

Le , le prĂ©sident de l'AssemblĂ©e Pedro DĂ­ez Olazábal annonce son intention de proposer la candidature de Leguina Ă  la prĂ©sidence de la communautĂ© de Madrid. Au cours de ses entretiens prĂ©alables avec les forces politiques, il a reçu la confirmation officielle de la porte-parole parlementaire de la Gauche unie que celle-ci soutient l'investiture du candidat socialiste[13]. Il prononce son discours d'investiture le devant les parlementaires, promettant « la continuitĂ© sans le continuisme » et revendiquant son accord avec IU comme « un pari de gauche pour un nouveau Madrid ». Il assume notamment l'engagement de bâtir 90 000 logements sociaux ou 28 kilomètres de nouvelles lignes de mĂ©tro. Il dĂ©nonce le modèle de financement des communautĂ©s autonomes, appelant Ă  une rĂ©forme qui garantisse « la suffisance, l'autonomie et la co-responsabilitĂ© ». Il indique son objectif d'Ă©viter que « le dĂ©ficit de l'État se reporte sur les territoires, comme cela se produit avec le financement insuffisant des transferts en matière de logement, de transport ou de services sanitaires »[14]. Il est investi le lendemain par 54 voix pour, après deux heures d'un discours très dur d'Alberto Ruiz-GallardĂłn[15].

Les Ă©lections du sont un Ă©chec pour les socialistes madrilènes. Avec 30,1 %, ils poursuivent leur recul et tombent Ă  32 dĂ©putĂ©s sur 103, contre 54 au Parti populaire, qui remporte ainsi la majoritĂ© absolue. Au soir du scrutin, Leguina annonce qu'il se retire de la vie politique locale et qu'il souhaite rĂ©intĂ©grer les effectifs de l'Institut nationale des statistiques[16]. Il remet sa dĂ©mission de dĂ©putĂ© Ă  l'AssemblĂ©e de Madrid, mais demande d'en diffĂ©rer l'effet au , afin de pouvoir assister au dĂ©bat d'investiture de son successeur. Alberto Ruiz-GallardĂłn, de 18 ans son cadet, l'en remercie publiquement[17].

Retour au Congrès des députés

Dans la perspective des élections générales anticipées du 3 mars 1996, la FSM-PSOE propose en qu'il soit candidat au Congrès des députés dans la circonscription de Madrid, les premières places de la liste étant réservées au président du gouvernement Felipe González et à certains de ses ministres[18].

Réélu député, il retrouve une place au sein de la députation permanente alors que le PSOE repasse dans l'opposition. Il soutient Joaquín Almunia lors des primaires socialistes de , remportées finalement par Josep Borrell. Lui-même échoue à être désigné candidat à la mairie de Madrid, ayant perdu face à Fernando Morán.

Il conserve son mandat parlementaire lors des élections de , et devient alors porte-parole adjoint du groupe socialiste à la commission de l'Éducation, de la Culture et des Sports. Au mois de , il apporte son appui à José Bono pour le poste de secrétaire général du PSOE, qui revient toutefois au député José Luis Rodríguez Zapatero. Après les élections de , il prend la présidence de la commission de la Défense. Il annonce, deux ans plus tard, qu'il ne sera pas candidat aux législatives de , et se retire de la vie politique après ce scrutin.

Le , le PSOE lui signifie son exclusion pour avoir soutenu, lors de la campagne des élections madrilènes de 2021, la candidate du Parti populaire, Isabel Díaz Ayuso[19].

Publications

Essais

  • Los rĂ­os desbordados: un ensayo polĂ­tico. Plaza & JanĂ©s Editores, 1994.
  • Defensa de la polĂ­tica. Ediciones B, 1995.
  • Malvadas y virtuosas: retratos de mujeres inquietantes. Temas de Hoy, 1997.
  • El Chile de la unidad popular, 1970-1973. Ateneo de CĂłrdoba, 1998.
  • Años de hierro y esperanza. Espasa-Calpe, 2000.
  • RamĂłn Franco, el hermano olvidado del dictador. J. Leguina y A. Núñez. Temas de Hoy, 2002.
  • Conocer gente: recuerdos casi polĂ­ticos. Aguilar, 2005.
  • El duelo y la revancha. La esfera de los libros, 2010. (ISBN 978-84-9734-349-7).
  • Impostores y otros artistas. Ediciones Cálamo, 2013.
  • Historia de un despropĂłsito. Temas de hoy, 2014. (ISBN 978-84-9998-383-7).

Nouvelles

  • Historias de la Calle Cádiz. Ediciones Akal, 1985.
  • La fiesta de los locos. Editorial Mondadori, 1990.
  • Tu nombre envenena mis sueños. Plaza & JanĂ©s editores, 1992.
  • La tierra más hermosa. Alfaguara, 1996.
  • El corazĂłn del viento. Alfaguara, 2000.
  • Cuernos. Cuentos. Alfaguara, 2002.
  • Por encima de toda sospecha. Ediciones TĂ©mpora, 2003.
  • El rescoldo. Novela. Editorial Alfaguara, 2004.
  • Por encima de toda sospecha. Ediciones TĂ©mpora, 2006.
  • Las pruebas de la infamia: un nuevo caso del abogado Baquedano. Novela negra. Tropismos, 2006.
  • La luz crepuscular. Alfaguara, 2009[20].

Notes et références

  1. (es) Joaquín Prieto, « Victoria pírrica de Joaquín Leguina en el PSOE de Madrid tras la ruptura del ala izquierda », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Andres Manzano, « Leguina afirma en su discurso de investidura que las transferencias concluirán en 1985 », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  3. (es) Andres Manzano, « "Esperamos a que el CDS se defina, pero el pacto es muy difícil" , afirmo ayer Leguina », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. (es) Juan González Ibañez et Javier Martín del Barrio, « El CDS pemitirá al PSOE gobernar en minoría en Madrid para controlarle desde la oposición », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. (es) Carlos Fresneda, « Leguina promente la televisión regional y la ampliación del 'metro' hasta Barajas », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) Andres Manzano, « Leguina, reelegido presidente de Madrid gracias a la abstención centrista », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Juan González Ibañez, « Ruiz Gallardón anuncia la moción de censura en Madrid », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. (es) « Populares y centristas mantienen su pacto pese al fracaso en Madrid », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  9. (es) Juan Carlos Sanz et Carlos Fresneda, « Leguina continúa al frente de la Comunidad de Madrid en una situación muy precaria para gobernar », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) Luz Sánchez-Mellado, « Leguina y Barranco, candidatos por Madrid », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) Anabel Díez, « IU apoyará al PSOE, pero sin formar parte de gobiernos conjuntos », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) Juan Antonio Carbajo, « IU garantiza su apoyo a la investidura de Leguina », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. (es) Juan Carlos Sanz, « El presidente de la Asamblea encarga a Joaquín Leguina formar Gobierno », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  14. (es) Juan Carlos Sanz, « Leguina reclama más recursos económicos al Estado en su tercer discurso de investidura », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. (es) Juan Carlos Sanz, « IU aúpa a Leguina a la presidencia regional », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) Javier Casqueiro, « Leguina confirma que deja la política madrileña », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. (es) « Ruiz-Gallardón agradece que Leguina estuviera en su elección como presidente de Madrid », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. (es) Javier Casqueiro, « La FSM propone a Leguina como diputado », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  19. (es) « El expresidente Joaquín Leguina, expulsado del PSOE por su apoyo a Isabel Díaz Ayuso », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  20. Cf. la reseña de Javier Reverte, «De un tiempo, de un país», Revista de Libros, no 165, septiembre de 2010.

Annexes

Sources

Articles connexes

Liens externes

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