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Jeux olympiques d'hiver de 1928

Les Jeux olympiques d'hiver de 1928, officiellement connus comme les IIes Jeux olympiques d'hiver, ont lieu Ă  Saint-Moritz en Suisse, du 11 au . Ce sont les seuls Jeux olympiques d'hiver avant la Seconde Guerre mondiale Ă  ne pas ĂŞtre organisĂ©s dans le mĂŞme pays que les Jeux olympiques d'Ă©tĂ©, qui se dĂ©roulent la mĂŞme annĂ©e Ă  Amsterdam, aux Pays-Bas. Ces Jeux sont marquĂ©s par des tempĂ©ratures exceptionnellement chaudes pour la saison, qui atteignent 25 degrĂ©s. Cela perturbe beaucoup d'Ă©preuves. Le , la course de patinage de vitesse de 10 000 mètres est annulĂ©e Ă  cause des mauvaises conditions de la glace. Aucune compĂ©tition ne peut ĂŞtre disputĂ©e le lendemain Ă  cause de la pluie et de la tempĂ©rature qui est de 10 degrĂ©s. Cela entraĂ®ne de nombreux changements au programme des jours suivants.

Jeux olympiques d'hiver de 1928
Logo
Localisation
Pays hĂ´te Drapeau de la Suisse Suisse
Ville hĂ´te Saint-Moritz
CoordonnĂ©es 46° 29′ 42″ N, 9° 50′ 10″ E
Date Du 11 au
Ouverture officielle par Edmund Schulthess
Président de la Confédération suisse
Participants
Pays 25
Athlètes 464
(438 masc. et 26 fém.)
Compétition
Nombre de sports 4
Nombre de disciplines 8
Épreuves 14
Symboles
Serment olympique Hans Eidenbenz (ski de fond, combiné nordique, saut à ski)
Flamme olympique Pas de flamme
Mascotte Pas de mascotte
GĂ©olocalisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Suisse
(Voir situation sur carte : Suisse)
Saint-Moritz
GĂ©olocalisation sur la carte : canton des Grisons
(Voir situation sur carte : canton des Grisons)
Saint-Moritz
Chronologie

Les Jeux rassemblent 464 athlètes de 25 pays, dont 9 participent pour la première fois aux Jeux olympiques d'hiver. En plus des quatre sports et des quatorze épreuves officiels, deux sports de démonstration sont disputés : la patrouille militaire, devenue plus tard le biathlon, et le ski jöring, dont c'est la seule apparition aux Jeux olympiques à ce jour. Les athlètes les plus médaillés de ces Jeux sont, avec deux médailles d'or chacun, le fondeur norvégien Johan Grøttumsbråten et le patineur finlandais Clas Thunberg, ainsi que le patineur norvégien Bernt Evensen, qui obtient une médaille de chaque métal. La délégation norvégienne est de loin la plus médaillée : elle obtient quinze médailles, dont six en or. Les athlètes féminines, au nombre de 26, ne participent qu'à la compétition de patinage artistique. Les Jeux olympiques d'hiver se déroulent une seconde fois à Saint-Moritz en 1948.

SĂ©lection de la ville hĂ´te

D'après les règles en vigueur, le pays hôte des Jeux d'été peut, si son territoire le permet, organiser aussi les Jeux d'hiver. Les Pays-Bas, qui accueillent les Jeux olympiques d'été de 1928, ne peuvent pas organiser les Jeux d'hiver pour des raisons géographiques : il n'y a pas de montagnes dans ce pays[1]. Dès , l'Association nationale suisse d'éducation physique exprime le désir que la Suisse organise les prochains Jeux d'hiver. Le Comité olympique suisse (COS) demande alors aux autorités fédérales leur soutien pour l'organisation de l'évènement, si elle est attribuée à la Suisse. Après les réactions très positives du Conseil fédéral, le COS demande au baron Godefroy de Blonay, membre du CIO pour la Suisse, de présenter la candidature de la Suisse au Comité international olympique (CIO)[2].

Après le succès de la Semaine internationale des sports d'hiver de 1924 à Chamonix-Mont-Blanc, en France, le CIO décide lors de sa 24e session à Prague, en , d'introduire un cycle de quatre ans pour les Jeux d'hiver[2]. Ils doivent avoir lieu la même année que les Jeux d'été. Bien que la délégation norvégienne ait été la meilleure aux Jeux de 1924, les représentants norvégiens à Prague doutent de la nécessité d'organiser de tels Jeux, puisque « le Nord dispose déjà d'un évènement de sports d'hiver organisés régulièrement et ouvert à toutes les nations ». Ils font allusion aux Jeux nordiques. Le président du CIO Henri de Baillet-Latour répond que les sports d'hiver ne doivent pas rester exclusivement entre les mains des Pays nordiques[1]. Le CIO attribue alors les Jeux à la Suisse[2].

Les localités de Davos, Engelberg et Saint-Moritz se proposent candidates. Elles s'engagent par contrat avec le COS, qui transmet ces trois candidatures au CIO[2].

En , lors de sa session à Lisbonne, le CIO attribue les Jeux olympiques d'hiver de 1928 à Saint-Moritz. Il décide aussi de désigner la Semaine internationale des sports d'hiver de 1924 sous le nom de Iers Jeux olympiques d'hiver[2].

Organisation

Les divers sites des JO 1928.
Les Anneaux olympiques Ă  Saint-Moritz.

Après l'élection de Saint-Moritz pour l'organisation de l'évènement, le COS place les Jeux sous le patronage d'Edmund Schulthess, Président de la Confédération suisse, sous la présidence d'honneur du Baron Pierre de Coubertin et sous le patronage d'un comité d'honneur composé des présidents du Conseil national, du Conseil des États, du Grand Conseil et du Conseil d'État du canton des Grisons, du conseiller fédéral Karl Scheurer (Chef du département militaire), du président de la commune de Saint-Moritz ainsi que du président de l'Association nationale d'éducation physique[3] - [4].

Le COS désigne aussi un comité exécutif composé de personnalités suisses du monde du sport pour organiser les Jeux. Pour bien partager le travail, des commissions sont formées, par exemple des commissions techniques, qui s'occupent de chaque discipline sportive, une commission des finances et une commission administrative et des logements. Les présidents des commissions font partie du comité exécutif[3].

Un comité local est fondé sous la direction du président de la commune de Saint-Moritz, M. Nater, pour régler les questions locales et préparer les sites sportifs[5].

Aspects Ă©conomiques

Le Parlement a acceptĂ© une subvention de 100 000 francs suisses au COS, Ă  condition que 40 % de l'argent soit utilisĂ© pour l'organisation des Jeux et que les 60 % restants soit pour la participation de l'Ă©quipe suisse aux Jeux de Saint-Moritz et d'Amsterdam. Le Conseil fĂ©dĂ©ral dĂ©cide de ne pas Ă©diter de timbres commĂ©moratifs. Le reste des coĂ»ts est payĂ© par la municipalitĂ© de Saint-Moritz et le canton des Grisons[5].

La moitiĂ© des dĂ©penses de 706 000 francs suisses est consacrĂ©e aux Ă©quipements sportifs. Le ComitĂ© exĂ©cutif et les commissions ont un budget de 104 500 francs et 76 900 francs sont utilisĂ©s pour l'administration. Les principales sources de revenus sont la vente de billets, qui rapporte 282 000 francs et un capital de garantie de 232 200 francs. Une collecte nationale rapporte 37 800 francs. Les Jeux se terminent avec un solde nĂ©gatif de 104 800 francs Ă  la charge de la commune de Saint-Moritz et du club de ski Alpina St. Moritz[6].

Presse

Le centre de presse se trouve dans l'hôtel Victoria Palace. 330 journalistes de 27 pays sont accrédités. C'est la délégation allemande qui est la plus nombreuse avec 88 journalistes. Il y a également 51 journalistes suisses, 30 Français et 21 Italiens[7].

L'Argentine et le Mexique sont les deux seuls pays participants à ne pas avoir de représentant des médias. Des journalistes venant de pays non-participants sont également présents : 11 Espagnols, 2 Grecs, un Danois et un Turc[7].

Nations participantes

Nations participantes
  • Pays participants pour la 1re fois aux Jeux d'hiver
  • Pays ayant dĂ©jĂ  participĂ©

Vingt-cinq nations concourent à Saint-Moritz pour un nombre total de 464 athlètes[8]. Toutes les nations présentes lors des Jeux précédents en Jeux olympiques d'hiver de 1924 participent à Saint-Moritz. C'est la première participation aux Jeux d'hiver pour les neuf pays suivants : l'Allemagne, exclue des Jeux de 1924 à la suite de la Première Guerre mondiale[9], l'Argentine, l'Estonie, le Japon, la Lituanie, le Luxembourg, le Mexique, les Pays-Bas et la Roumanie. Les participations de l'Argentine et du Japon marquent les premières pour un pays sud-américain et un pays asiatique[3] - [10]. Le nombre de nations à ces Jeux est inférieur aux quarante-six pays participants des Jeux d'été de la même année, à Amsterdam[11].

Le nombre indiqué entre parenthèses est le nombre d'athlètes engagés par pays.

DĂ©roulement

Calendrier

En comparaison avec les Jeux olympiques d'hiver de 1924 Ă  Chamonix-Mont-Blanc, qui ont durĂ© douze jours[12], le programme est plus concentrĂ©. Le concours gĂ©nĂ©ral de patinage de vitesse[13] et le curling[14] ne sont plus disputĂ©s. Le skeleton est un nouveau sport olympique[8], et un sport de dĂ©monstration, le ski joĂ«ring, est ajoutĂ©[15] - [16]. Ă€ cause de l'annulation de l'Ă©preuve de patinage de vitesse, des mĂ©dailles sont remises pour seulement treize Ă©preuves. Ces Jeux sont un succès populaire, puisque 40 000 personnes assistent aux compĂ©titions[17].

CO Cérémonie d'ouverture  ● Épreuve 1 Finale d'épreuve CC Cérémonie de clôture
Calendrier
11
Sam
12
Dim
13
Lun
14
Mar
15
Mer
16
Jeu
17
Ven
18
Sam
19
Dim
Nombre d'Ă©preuves
Cérémonies COCC—
Hockey sur glace â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź â—Ź 11
Patinage de vitesse 22[note 1]4
Ski de fond 112
Patinage artistique â—Ź â—Ź 1113
Skeleton 11
Combiné nordique ● 11
Bobsleigh 11
Saut Ă  ski 11
Nombre total de finales 00230034214
Total cumulé 0025558121414

Conditions météorologiques

Le plus gros problème des Jeux est la météo. Bien que la première moitié du mois de février soit habituellement la meilleure période pour la neige en Engadine, les organisateurs et les athlètes doivent faire face au début du dégel. Le , quatrième jour des Jeux, l'effet de foehn cause une augmentation de la température de zéro degré à 8 heures à 25 degrés une heure plus tard[17].

Le mĂŞme jour, l'Ă©preuve de patinage de vitesse de 10 000 mètres doit ĂŞtre interrompue peu après son dĂ©but Ă  cause de la fonte de la glace, et est annulĂ©e[18]. La course de ski de fond de 50 kilomètres est aussi concernĂ©e. La neige est mauvaise et un tiers des participants renonce Ă  concourir[19].

Les températures atteignent 10 degrés le jour suivant et il pleut toute la journée, toutes les épreuves prévues sont donc reportées. Aucune compétition ne peut se dérouler le [20]. Tout le programme est modifié. La compétition de bobsleigh est réduite de quatre à deux manches[21].

À la suite de ces difficultés et de problèmes de jury lors des épreuves de patinage de vitesse, la presse s'interroge sur l'avenir des Jeux olympiques d'hiver. Le Miroir des sports, un hebdomadaire français, déclare : « Les incidents de la patinoire ont porté un coup très rude aux Jeux olympiques d'hiver, qui peut-être, ne s'en relèveront pas »[17].

Cérémonie d'ouverture

La cérémonie d'ouverture a lieu dans le stade olympique St. Moritz Olympic Ice Rink pendant l'après-midi du sous de fortes chutes de neige. Alors que le temps est magnifique jusqu'à la veille de l'ouverture, un violent orage arrache les drapeaux pour la célébration pendant la nuit précédente[22]. La cérémonie commence avec l'arrivée du président de la Confédération suisse Edmund Schulthess, entouré des membres du CIO et du COS[23].

Ensuite, 1 200 athlètes et officiels dĂ©filent dans le stade devant Edmund Schulthess et le prince Consort de Hollande, qui prĂ©sidera la cĂ©rĂ©monie d'ouverture des Jeux olympiques d'Ă©tĂ© de 1928 Ă  Amsterdam, ainsi que le conseiller fĂ©dĂ©ral Karl Scheurer[22]. Alors que la Lituanie et Lettonie ne sont reprĂ©sentĂ©es que par un athlète, qui est leur porte-drapeau, l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche ont des dĂ©lĂ©gations importantes. La dĂ©lĂ©gation suisse arrive en dernier, en tant que pays hĂ´te.

Après que William Hirschy, président du comité olympique suisse, a prononcé le discours d'ouverture, le président Edmund Schulthess déclare les II. Jeux olympiques d'hiver ouverts[23]. Le drapeau olympique est levé et le skieur suisse Hans Eidenbenz prononce le Serment olympique au nom de tous les athlètes[8].

Pendant que la plupart des athlètes retournent à leur hôtel, les équipes de hockey suisse et autrichienne jouent le premier match. Trois autres rencontres sont disputées le même jour, malgré le mauvais temps. Le soir, à l'hôtel Kulm, un grand banquet a lieu en l'honneur du président de la confédération, du président du CIO et d'autres invités[22].

Hockey sur glace

Un match de hockey.

Le tournoi olympique de hockey sur glace compte aussi comme le troisième Championnat du monde de hockey sur glace et le treizième Championnat d'Europe de hockey sur glace. Il a lieu dans le stade olympique St. Moritz Olympic Ice Rink[24].

Une équipe d'anciens étudiants de l'Université de Toronto, les Toronto Varsity Grads, vainqueur de la Coupe Allan en 1927, représente le Canada[25]. L'équipe canadienne, qui domine le hockey sur glace à cette époque, va directement dans le tour final, et les dix autres équipes sont réparties en trois groupes, dont les vainqueurs sont qualifiés pour le dernier tour[26]. Les vainqueurs des groupes sont la Suède, la Grande-Bretagne et la Suisse. Alors que les Suédois tombent dans un groupe difficile avec la Pologne et la Tchécoslovaquie, les Britanniques, qui affrontent la France, la Belgique et la Hongrie, ont des adversaires beaucoup moins forts dans le premier tour et ne sont pas prétendants pas au titre européen. L'Allemagne et l'Autriche sont éliminées par la Suisse[27].

Sans surprise, les Canadiens dominent largement le tournoi. Ils marquent 38 buts en trois matchs sans en encaisser un seul. Les Suédois et les Suisses sont en duel pour le titre européen. Les Scandinaves battent le pays hôte par quatre buts à zéro et remportent le titre européen et la médaille d'argent olympique. Les Suisses se contentent du bronze, la seule médaille du pays organisateur lors de ces Jeux[27]. L'équipe des États-Unis, deuxième aux Jeux de 1920 et de 1924 ne vient pas à Saint-Moritz. La fédération qui s'occupait du hockey, la United States Amateur Hockey Association, est dissoute en 1926, et sa remplaçante, la United States Amateur Athletics Union, ne trouve pas d'équipe pour représenter le pays[24].

Patinage de vitesse

La course de patinage de vitesse de 5 000 mètres : le NorvĂ©gien Carlson en noir et l'Allemand Mayke en blanc.

Quatre courses de patinage de vitesse Ă©taient prĂ©vues dans le stade olympique St. Moritz Olympic Ice Rink. Une situation unique s'est produite Ă  la course de 10 000 mètres. Le foehn provoque une augmentation des tempĂ©ratures si forte que le jury dĂ©cide d'arrĂŞter la compĂ©tition peu après le dĂ©part en raison de la mauvaise qualitĂ© de la glace[17]. Elle ne sera finalement ni continuĂ©e, ni reportĂ©e. C'est la première et la seule fois de l'histoire olympique qu'une compĂ©tition prĂ©vue n'a pas lieu.

Un autre Ă©vènement historique a lieu lors de l'Ă©preuve de vitesse de 500 mètres : Ă  Ă©galitĂ© parfaite, le NorvĂ©gien Bernt Evensen et le Finlandais Clas Thunberg remportent tous les deux une mĂ©daille d'or, fait inĂ©dit lors de Jeux olympiques d'hiver et pour couronner le tout, on attribue trois mĂ©dailles de bronze, personne ne parvenant Ă  dĂ©partager les trois candidats Ă  la troisième place[28].

Les NorvĂ©giens et les Finlandais dominent ce sport : ils se partagent dix des onze mĂ©dailles distribuĂ©es. Clas Thunberg, triple mĂ©daillĂ© d'or en 1924[29], est premier sur 500 mètres et sur 1 500 mètres, tandis que l'autre vainqueur du 500 mètres Bernt Evensen prend aussi l'argent sur 1 500 mètres et le bronze sur 5 000 mètres. La mĂ©daille d'or des 5 000 mètres est attribuĂ©e au NorvĂ©gien Ivar Ballangrud, qui se classe 3e sur 1 500 mètres[30].

Ski de fond

Per-Erik Hedlund, vainqueur du 50 kilomètres.

Deux épreuves de ski de fond sont disputées : le 18 kilomètres et le 50 kilomètres. Une augmentation de température mémorable a lieu lors du 50 kilomètres : de zéro degrés au départ, elle atteint 25 degrés une heure plus tard à cause du foehn, ce qui fausse la course[17]. Beaucoup de fondeurs renoncent à y participer. En effet, sur 72 inscrits et 41 au départ, seuls 30 d'entre eux atteignent l'arrivée[19]. Les Suédois, qui semblent avoir mieux préparé leurs skis que les favoris norvégiens, s'adjugent les trois médailles[31]. Per-Erik Hedlund remporte la médaille d'or en quatre heures et cinquante-deux minutes avec treize minutes d'avance sur son dauphin[19]. Le « Marathon des neiges » dure une heure de plus qu'habituellement à cause de ces conditions[32].

Trois jours plus tard et dans des conditions normales, Johan Grøttumsbråten offre une belle revanche à la Norvège en remportant la médaille d'or devant deux de ses coéquipiers[33].

Patinage artistique

Le couple autrichien Scholz-Kayser.

Trois épreuves de patinage artistique sont organisées dans le stade olympique St. Moritz Olympic Ice Rink. Elles sont perturbées par le dégel et la patinoire est très abîmée par les variations de température. L'épreuve individuelle des hommes est remportée par le Suédois Gillis Grafström pour la troisième fois consécutive[note 2] - [34]. Dans la compétition féminine, la Norvégienne Sonja Henie, alors âgée de 15 ans et 315 jours[35], remporte l'or. Elle impressionne les juges avec son interprétation du Lac des cygnes de Tchaïkovski. Six juges sur sept la place en première position[17], ce qui lui offre le premier de ses trois titres olympiques. Elle était âgée de 11 ans lors de sa première participation aux Jeux olympiques en 1924[36]. Elle devient ainsi la plus jeune championne olympique dans une compétition individuelle aux Jeux d'hiver. Son record tient pendant 70 ans, jusqu'aux Jeux olympiques d'hiver de 1998, lorsque l'Américaine Tara Lipinski remporte une médaille d'or, aussi en patinage artistique, à l'âge de 15 ans et 255 jours, soit 60 jours de moins que Sonja Henie[35]. Chez les couples, les Français Andrée Joly et Pierre Brunet, champions du monde en titre, s'imposent.

La délégation autrichienne gagne toutes ses médailles en patinage artistique. Elle en obtient quatre sur les neuf mises en jeu. Dans les compétitions individuelles, Fritzi Burger et Willy Böckl remportent les médailles d'argent et les couples autrichiens rapportent l'argent et le bronze[37].

Skeleton

La piste de skeleton.

Le skeleton, sport inventé à Saint-Moritz, fait sa première apparition aux Jeux olympiques en 1928[8]. Les courses ont lieu sur la piste naturelle Cresta Run. Dix athlètes participent, dont huit finissent les trois courses. Le Britannique David Carnegie, qui établit un nouveau record sur la piste une semaine avant la compétition, est le favori[38]. Il porte le titre Earl of Northesk, un titre de la Pairie d'Écosse.

Le Britannique fait une erreur décisive lors de la première manche. Finalement, l'Américain Jennison Heaton obtient l'or devant son frère John Heaton, bien que John soit habituellement le meilleur des deux[39]. David Carnegie se contente du bronze.

Aux Jeux olympiques d'hiver de 1948, le skeleton fait à nouveau partie du programme olympique. John Heaton, alors âgé de 39 ans, est titré une deuxième fois sur la même piste. Il est le seul à avoir gagné des médailles aux Jeux olympiques d'hiver dans un écart de 20 ans[40].

Combiné nordique

Dans l'épreuve de combiné nordique, les athlètes participent d'abord à la course de ski de fond de 18 kilomètres avec les concurrents qui ne participent qu'à cette course. Le lendemain, les athlètes sautent deux fois du tremplin de saut à ski Olympiaschanze. Le score final est obtenu en combinant les résultats des 18 kilomètres et celui des deux sauts. Le Norvégien Johan Grøttumsbråten, champion olympique du 18 kilomètres, gagne aussi le combiné. Ses compatriotes Hans Vinjarengen et John Snersrud complètent le podium.

Bobsleigh

L'épreuve de bobsleigh se déroule dans le Stade Olympia Bobrun, la première piste de bobsleigh au monde. Aux Jeux de 1924, les équipes étaient libres de concourir avec quatre ou cinq athlètes. En 1928, toutes les équipes sont composées de cinq personnes. La position est également différente : les bobeurs étaient assis en 1924, et ils sont couchés sur le ventre en 1928. Certains bobeurs ont des difficultés à adopter cette position[41]. En raisons du nouveau programme dû aux mauvaises conditions météorologiques, le nombre de manches est réduit de quatre à deux[21]. La course se déroule par une température de 20 degrés, et la piste commence à fondre[42].

Jay O’Brien, un banquier new-yorkais, reçoit la tâche de former les équipes américaines de bobsleigh[43]. Comme le bobsleigh n'existe alors pas aux États-Unis, il recrute des Américains alors en Europe en plaçant une annonce dans l'édition parisienne de la New York Herald Tribune. L'acteur britannique Clifford Grey, qui se fait passer pour un Américain, se trouve parmi eux[42].

Les Américains remportent malgré tout l'or et l'argent. Billy Fiske, le pilote de l'équipe gagnante, États-Unis II, remporte son titre à l'âge de 16 ans et 260 jours. Il reste le plus jeune champion olympique masculin aux Jeux d'hiver jusqu'en 1992. Le sauteur à ski finlandais Toni Nieminen, alors âgé d'un jour de moins, devient champion olympique sur grand tremplin et par équipe[44]. Billy Fiske remporte son titre avec l'acteur Clifford Gray et trois personnes qui ont répondu à l'annonce en n'ayant jamais vu un bobsleigh[17]. L'équipe États-Unis I, qui obtient la deuxième place, est emmenée par Jennison Heaton, champion olympique en skeleton. Jay O’Brien en fait partie. Le troisième rang est occupé par l'équipe Allemagne II, pilotée par Hanns Kilian. Le Belge Ernest Lambert, qui fait également partie des favoris[45], termine la première manche à la deuxième place. Il est seulement douzième lors de la deuxième manche, ce qui le descend à la sixième place[46].

L'équipe Autriche I perd un membre entre les deux manches et est disqualifiée. Les deux équipes tchécoslovaques renoncent à participer[46].

Saut Ă  ski

L'Ă©preuve de saut Ă  ski se dĂ©roule sur le tremplin Olympiaschanze. 8 000 personnes viennent voir les 38 sauteurs. Parmi eux, il y a le Japonais Motohiko Ban, qui est le premier Asiatique Ă  participer Ă  une compĂ©tition internationale. Il termine au dernier rang[47].

Lors de la première manche, de la glace sur le tremplin rend les conditions difficiles, et les sauteurs perdent de la vitesse. Après cette manche, l'équipe norvégienne, qui est favorite, occupe les trois premières places avec Alf Andersen, Sigmund Ruud et Jacob Tullin Thams, champion olympique en 1924. Les athlètes qui menacent les Norvégiens sont le vainqueur de l'épreuve de saut à ski du combiné, le Tchécoslovaque Rudolf Purkert, et le Suisse Gérard Vuilleumier[47].

Entre les deux manches, les sauteurs suisses GĂ©rard Vuilleumier et Bruno Trojani demandent de pouvoir prendre plus de vitesse avant de sauter, mais les Scandinaves et les AmĂ©ricains trouvent que ce serait trop dangereux sur la neige glacĂ©e et rapide. Les nĂ©gociations durent 40 minutes, et Vuilleumier et Trojani obtiennent ce qu'ils demandent. Les deux NorvĂ©giens qui occupent les premières places du classement, Alf Andersen et Sigmund Ruud, quittent le tremplin debout pour ne pas prendre trop de vitesse. Ils rĂ©ussissent les deux plus longs sauts, de 64 et 62,5 mètres. Le champion en titre, Jacob Tullin Thams, est furieux. Au lieu de s'assurer une mĂ©daille en restant prudent, il est provoquĂ© par les sauteurs suisses qui l'accusent d'ĂŞtre lâche, et descend Ă  toute vitesse pour faire un bond magnifique de 73 mètres. Il ne rĂ©ussit pas sa rĂ©ception. MalgrĂ© leur requĂŞte, Vuilleumier et Trojani sont victimes de leur trop grande vitesse, et tombent après des sauts de 62 et 63 mètres. Les NorvĂ©giens Alf Andersen et Sigmund Ruud obtiennent finalement l'or et l'argent, et le TchĂ©coslovaque Rudolf Purkert prend le bronze[47].

Ski militaire

La patrouille militaire allemande, terminant à la cinquième place.

Disputée officiellement lors des premiers Jeux Olympiques d'hiver de 1924, la course de ski militaire (ou patrouille militaire) est de retour en 1928 comme simple sport de démonstration. Elle consiste en une combinaison entre du ski de fond et du tir sur cibles.

Au début de la compétition, la patrouille finlandaise surprend. Au deuxième temps intermédiaire, elle a plus de six minutes d'avance sur les Suisses et les Norvégiens. Dans la longue descente vers Samedan, ils perdent leur avance. L'équipe norvégienne maîtrise mieux cette descente délicate. Elle gagne la course, longue de 28 kilomètres, avec quatre minutes d'avance sur les Finlandais. La patrouille suisse, avec notamment Otto Furrer, se classe troisième[48].

Ski joëring

Compétition de ski joëring.

Le ski joëring est aussi un sport de démonstration. L'épreuve se déroule sur un lac gelé. Elle remplace celle de curling, sport de démonstration en 1924. Des skieurs tirés par des chevaux attelés font une course. Les huit participants sont tous suisses. C'est la seule fois que ce sport est aux Jeux olympiques[16].

Cérémonie de clôture

Des compétitions ont encore lieu le dernier jour, et elles peuvent être disputées sous un temps magnifique et sans retard. Le matin, il y a la compétition des couples de patinage artistique et un match de hockey sur glace entre la Suède et la Grande-Bretagne. La cérémonie de clôture suit dans l'après-midi, immédiatement après la dernière rencontre de hockey entre le Canada et la Suisse[49]. Les nations défilent à nouveau sur la glace. Ensuite, il y a l'annonce des résultats et la remise des prix[23]. À la fin de la cérémonie, le drapeau olympique est baissé et des coups de feu annoncent la fin des Jeux[49]. Le comte Henri de Baillet-Latour, président du CIO déclare la fin des IIes Jeux olympiques d'hiver[23].

Tableau des médailles

Rang Nation Or Argent Bronze Total
1erDrapeau de la Norvège Norvège64515
2eDrapeau des États-Unis États-Unis2226
3eDrapeau de la Suède Suède2215
4eDrapeau de la Finlande Finlande2114
5eDrapeau du Canada Canada1001
5eDrapeau de la France France1001
7eDrapeau de l'Autriche Autriche0314
8eDrapeau de l'Allemagne Allemagne0011
8eDrapeau de la Belgique Belgique0011
8eDrapeau de la Grande-Bretagne Grande-Bretagne0011
8eDrapeau de la Suisse Suisse0011
8eDrapeau de la Tchécoslovaquie Tchécoslovaquie0011

Ce tableau n'inclut pas les sports de démonstration.

Sportifs les plus médaillés

Rang Athlète Pays Sport Or Argent Bronze Total
1 Johan Grøttumsbråten Norvège Ski de fond 2 0 0 2
Clas Thunberg Finlande Patinage de vitesse 2 0 0 2
3 Bernt Evensen Norvège 1 1 1 3
4 Jennison Heaton États-Unis Bobsleigh et Skeleton 1 1 0 2
5 Ivar Ballangrud Norvège Patinage de vitesse 1 0 1 2

Sites

Sites sportifs

Patinoire près de l'hôtel de Kulm.

Le centre principal des Jeux se trouve au stade olympique St. Moritz Olympic Ice Rink. Les cĂ©rĂ©monies d'ouverture et de clĂ´ture s'y dĂ©roulent, ainsi que le patinage de vitesse et artistique et le hockey sur glace. Le stade peut accueillir 4 700 spectateurs[50]. Des nouvelles tribunes ont Ă©tĂ© construites spĂ©cialement pour les Jeux. Une partie des compĂ©titions de patinage artistiques est dĂ©placĂ©e Ă  la patinoire de l'hĂ´tel Kulm Ă  cause du mauvais temps[51].

La piste naturelle Cresta Run accueille les compĂ©titions de skeleton. Elle est composĂ©e de glace naturelle et de quinze courbes. La longueur de la piste est de 1 231 mètres et il y a une diffĂ©rence d'altitude de 157 mètres entre le dĂ©part et l'arrivĂ©e[50].

Les compĂ©titions de bobsleigh se dĂ©roulent dans le Stade Olympia Bobrun. La piste est longue de 1 576 mètres, haute de 130 mètres et a 16 courbes. 3 000 spectateurs peuvent assister aux courses[50].

Pour les compĂ©titions de saut Ă  ski, un tremplin a Ă©tĂ© construit avant les Jeux au-dessus de Saint-Moritz-Bad et inaugurĂ© en 1927. L'Olympiaschanze a alors un point K de 66 mètres et une capacitĂ© de 8 000 spectateurs.

Les installations sportives sont toutes réutilisées lors des Jeux olympiques d'hiver de 1948.

Sites d'hébergement

Aucun village olympique n'est construit. Tous les participants sont logés dans des hôtels existants. Ce n'est pas une chose facile : plus de mille concurrents, officiels et journalistes affluent à Saint-Moritz à l'occasion des Jeux.

La commune de Saint-Moritz s'est engagée à héberger les athlètes et les officiels pour un prix variant entre 10 et 18 francs par nuit d'après la catégorie choisie. Chr. Jilly, président de la commission administrative et des logements et M. Nater, président de la commune, ont la tâche difficile de répartir les délégations dans les différents hôtels de la station[7].

MĂ©dailles et diplĂ´mes

Les médailles olympiques, d'un diamètre de 5 centimètres, sont conçues par Arnold Hünerwadel et produites par l'entreprise Huguenin Frères au Locle. Sur le devant, on peut voir un patineur avec les bras tendus, entouré de flocons de neige. Sur l'autre côté, il y a les anneaux olympiques avec l'inscription « II•JEUX OLYMPIQUES D•HIVER ST•MORITZ 1928 ». De chaque côté du texte, il y a aussi un rameau d'olivier[52].

Les prix sont remis à la cérémonie de clôture par Henri de Baillet-Latour, président du CIO, Godefroy de Blonay, vice-président du CIO et William Hirschy, président du COS. En plus des médailles attribuées aux trois meilleurs athlètes de chaque épreuve, les huit meilleurs reçoivent un diplôme et tous les participants ont des médailles souvenir.

Retombées

C'est en partie grâce à ces Jeux que Saint-Moritz accueille à nouveau les Jeux olympiques d'hiver après la Seconde Guerre mondiale en 1948, puisque les sites de 1928 peuvent être réutilisés, ce qui rend l'organisation des Jeux plus simple et moins coûteuse.

Saint-Moritz est aujourd'hui une des stations de sports d'hiver et de villĂ©giature les plus connues des Alpes. L'organisation de nombreux Ă©vènements de sports d'hiver a jouĂ© un grand rĂ´le dans la rĂ©putation de la station. Après les Jeux de 1948, elle connaĂ®t une augmentation du tourisme, ce qui entraĂ®ne un boom de la construction dans les annĂ©es 1950. Dans une bonne annĂ©e, la commune, qui compte 5 400 habitants, accueille 1,1 million de nuitĂ©es. 70 % des visiteurs viennent de l'Ă©tranger. Plus de la moitiĂ© des 5 300 lits d'hĂ´tels se situent dans des Ă©tablissements de catĂ©gorie quatre ou cinq Ă©toiles[53]. Dès 1930, le soleil, qui brille en moyenne 322 jours par an, devient le symbole de la station. En 1986, le nom « Saint-Moritz » devient le premier nom d'une localitĂ© Ă  ĂŞtre protĂ©gĂ© par la loi dans le monde. Il est complĂ©tĂ© par le slogan « Top of the World »[54]. Une partie des sites olympiques, dont les deux pistes de glace naturelles, sont encore utilisĂ©s. La Cresta Run, qui est rĂ©servĂ©e aux pilotes masculins, a Ă©tĂ© construite en 1884 et est reconstruite chaque annĂ©e depuis cette date. Elle est exploitĂ©e par le club privĂ© britannique St. Moritz Tobogganing Club. L'Olympia Bobrun est actuellement la seule piste de bobsleigh naturelle au monde et est toujours utilisĂ©e pour les compĂ©titions internationales. Le parcours a peu changĂ© depuis la construction de la piste en 1904. Seule la partie infĂ©rieure a Ă©tĂ© adaptĂ©e pour permettre des vitesses plus Ă©levĂ©es. La FĂ©dĂ©ration internationale de bobsleigh et de tobogganing (FIBT) y a organisĂ© les Championnats du monde de bobsleigh et de skeleton Ă  de nombreuses reprises. Le tremplin de saut Ă  ski Olympiaschanze a Ă©tĂ© plusieurs fois agrandi au fil des ans et a atteint un point K de 95 mètres. Son Ă©tat s'est dĂ©tĂ©riorĂ© depuis, et il est fermĂ© en 2006. Un nouveau tremplin est en construction[55].

Saint-Moritz a aussi accueilli de nombreuses courses de la Coupe du monde de ski alpin ainsi que les Championnats du monde en 1934, 1974 et 2003. Les autres évènements importants qui s'y déroulent sont les courses de chevaux White Turf sur le lac de Saint-Moritz gelé, organisées depuis 1907, et le marathon de l'Engadine. Il y a aussi depuis 1967 un centre de formation de haute altitude pour les athlètes.

Notes et références

Notes

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Olympische Winterspiele 1928 » (voir la liste des auteurs).
  1. L'Ă©preuve sur 10 000 mètres est annulĂ©e.
  2. Des compétitions de patinage artistique sont déjà organisées lors des Jeux olympiques d'été de 1920 à Anvers.

Références

  1. Lämmer et Wacker 2008, p. 21
  2. Comité olympique suisse 1928a, p. 4
  3. Comité olympique suisse 1928a, p. 5
  4. Comité olympique suisse 1928b, p. 1
  5. Comité olympique suisse 1928a, p. 6
  6. Déclaration du 1er avril 1929 sur les décisions du COS à Lausanne du 23 au 24 juin 1928, archives communales, Saint-Moritz
  7. Comité olympique suisse 1928a, p. 9
  8. « Saint-Moritz 1928 », Comité international olympique (consulté le )
  9. « Salle 2: Premiers JO, premiers championnats... », SkiMuseum (consulté le )
  10. Comité olympique suisse 1928a, p. 7
  11. « Amsterdam 1928 », Comité international olympique (consulté le )
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  16. (en) « Ski Joring at the 1928 Sankt Moritz Winter Games », sur sports-reference.com, Sports Reference LLC (consulté le )
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  52. (en) « Olympic Medals of the Winter Games », Olympic Review, nos 66-67, pp. 225-226,‎ (lire en ligne)
  53. (de) « Fakten und Daten », sur stmoritz.ch, Gemeinde St. Moritz (consulté le )
  54. « Le nom de marque : création et utilisation » [PDF], sur fichier-pdf.fr, Université de Genève (consulté le )
  55. (en) « Olympiaschanze », sur skisprungschanzen.com (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (fr) / (de) ComitĂ© olympique suisse, Rapport GĂ©nĂ©ral du ComitĂ© ExĂ©cutif des IIe Jeux Olympiques d'hiver, Saint-Moritz, (lire en ligne) [PDF] Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • ComitĂ© olympique suisse, RĂ©sultats des concours des IIe Jeux Olympiques d'hiver, Saint-Moritz, (lire en ligne [PDF]) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (de) Manfred Lämmer et Christian Wacker, Olympia, Werte • Wettkampf • Weltereignis, Cologne, Deutsches Sport & Olympia Museum, (lire en ligne [PDF]) Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article
  • (en) Alex Keiller, The Ski-ing events in the Winter-Olympic Games... 1928, Londres,

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Articles connexes

Liens externes

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