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Jeunesse arménienne de France

La Jeunesse armĂ©nienne de France (JAF; en armĂ©nien : Ő–Ö€ŐĄŐ¶ŐœŐ«ŐĄŐ”Ő« Ő€ŐĄŐ” Ô”Ö€Ő«ŐżŐĄŐœŐĄÖ€Ő€ŐĄÖ ŐŽŐ«ŐžÖ‚Ő©Ő«Ö‚Ő¶) est une association qui a pour objectif le dĂ©veloppement culturel et artistique des jeunes d'origine armĂ©nienne en France. CrĂ©Ă©e le , elle est la fusion des associations armĂ©niennes issues de la rĂ©sistance.

Jeunesse arménienne de France
Logo de l'association
SiĂšge de la JAF Ă  Paris
Histoire
Fondation
Fusion de
Associations armĂ©niennes, main-d'Ɠuvre immigrĂ©e armĂ©nienne de la rĂ©sistance
Cadre
Sigle
JAF
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Forme juridique
Domaine d'activité
Autres organisations fonctionnant par adhésion volontaire
SiĂšge
6 cité du Wauxhall, 75010 Paris
47 Avenue de Toulon, 13006 Marseille
Pays
Langue
Organisation
Fondateur
Site web
Identifiants
SIREN

Histoire

Fondation

« Dans un monde qui sort d’un cauchemar, plus malade et plus infirme que jamais, les Jeunes ArmĂ©niens de France se tournent vers l’avenir, parce qu’ils croient en la destinĂ©e de leur Patrie ». Ainsi, reprenant les mots du premier vice-prĂ©sident de la JAF, Emile Aslanyan, peut-on se faire une idĂ©e prĂ©cise de l’état d’esprit qui rĂšgne lors de la naissance de la JAF au cours du CongrĂšs constitutif du .

Exprimer et entretenir un lien revendiquĂ© et toujours plus fort avec la « MĂšre-Patrie » et ce, dans un contexte politique plus que polĂ©mique, telle a Ă©tĂ© la volontĂ© de l'association dĂšs sa crĂ©ation. Rappelons que 1947 fut l’annĂ©e de l’appel au repeuplement de l’ArmĂ©nie, appel auquel la JAF fit largement Ă©cho au point d’y perdre bon nombre de ses cadres, Ă  l'instar de MĂ©linĂ©e Manouchian, veuve de Missak Manouchian, et premiĂšre secrĂ©taire de la JAF de 1945 Ă  1947.

La JAF a essentiellement consacrĂ© la 1re dĂ©cennie de son existence Ă  sa structuration notamment Ă  travers l’organisation de nombreux congrĂšs au cours desquels sont rĂ©affirmĂ©s les principes fondateurs de l’association. Ainsi, « L’union pour la paix » est le mot d’ordre du IVe congrĂšs de 1949.

En 1947, la création de la piÚce Namouss, pour la premiÚre fois en langue française, est jouée au théùtre de la Renaissance, par le Cartel 48, troupe théùtrale de la JAF. Parmi les acteurs figuraient Knar Aznavourian (mÚre de Charles Aznavour), Rouben Mélik, Georges Sarian et Aram Karniguian.

La JAF participe également aux festivals mondiaux de la jeunesse démocratique, dont le premier se déroule à Prague en 1947. Y sont envoyés en délégation quatre jafistes dont Rouben Mélik et le président Mouradian.

A l’étĂ© 54, le premier camp de vacances de la JAF Ă  Saint-Mury-Monteymond lance une longue tradition de vacances Jafistes.

1956-1965 : Renouveau culturel

La JAF continue d’organiser ses congrĂšs rĂ©guliĂšrement. Ainsi le XIe CongrĂšs se dĂ©roule en 1960, annĂ©e oĂč la JAF est invitĂ©e officiellement pour la premiĂšre fois en ArmĂ©nie.

Cette pĂ©riode est surtout marquĂ©e par la naissance de l’ensemble de danse Araxe de la JAF de Marseille en 1958, qui sera suivie quelques annĂ©es plus tard par la crĂ©ation de l’orchestre Sassoun.

DĂšs 1957, l’activitĂ© culturelle prend un tour nouveau avec l’organisation des festivals qui font dĂ©couvrir de nouveaux talents issus de tous les domaines artistiques, oĂč se mesurent des jeunes artistes amateurs d’origine armĂ©nienne, danseurs, peintres ou musiciens. Aux cĂŽtĂ©s des personnalitĂ©s armĂ©niennes, des personnalitĂ©s françaises du monde des Arts et de la LittĂ©rature parrainent ces diffĂ©rents festivals, tel que Louis Aragon, François Mauriac, Jean Cocteau, Jean Ferrat ou Costa-Gavras.

En avril 1965, la JAF se joint à la premiÚre commémoration unitaire de la reconnaissance du génocide à l'occasion du 50e anniversaire des massacres de 1915.

1966-1975 : L'essor

Au fil des années, les ensembles Araxe et Sassoun confirment leurs talents, grùce à leur enthousiasme et leur rigueur.

En novembre 1972, annĂ©e de la sortie du 1er disque de l'orchestre Sassoun, le VIe Festival est prĂ©sidĂ© par Aram Khatchatourian et rĂ©unit des figures emblĂ©matiques du monde des Arts, tels que Robert Hossein, Armand Lanoux, Marina Vlady, Jean Jansem, et bien d’autres.

L’inauguration d’un centre culturel est un Ă©vĂšnement hautement symbolique.

ImplantĂ©e Ă  Issy-les-Moulineaux depuis sa crĂ©ation, c’est seulement en 1971 que l’association pourra devenir propriĂ©taire d’un local. Cette acquisition sera suivie de son centre culturel Ă  Marseille en 1973, puis d’un autre centre Ă  Paris avec l’UCFAF en 1975, grĂące Ă  plus de 800 donateurs.

La JAF organise, et c’est la premiĂšre fois en France, la dizaine culturelle armĂ©nienne Ă  Aix-Les-Bains en 1968. Dans le mĂȘme temps, de nombreux jeunes s'inscrivent aux voyages de la JAF en ArmĂ©nie oĂč chaque annĂ©e, plus de 30 d'entre eux dĂ©couvrent ou redĂ©couvrent leur terre d’origine.

Cette pĂ©riode sera aussi marquĂ©e par la venue de personnalitĂ©s armĂ©niennes d’horizons divers, telles que la poĂ©tesse Sylva Kapoutikian, les compositeurs Arno Babadjanian, Edouard Mirzoyan, le gymnaste champion du monde Albert Azaryan ou Aram Khatchatourian, dont on fĂȘte l’anniversaire.

1976-1985 : Richesse et diversité culturelle

FidĂšle Ă  ses idĂ©aux, la JAF poursuit ses Ă©changes avec l’ArmĂ©nie et cette dĂ©cennie se distingue par leur nombre et leur richesse.

En 1976 l'Orchestre de VariĂ©tĂ©s enflamme le public de la salle Pleyel et du thĂ©Ăątre des Champs-ÉlysĂ©es, Ă  l’occasion de sa premiĂšre tournĂ©e en France. Devant le succĂšs remportĂ© par le Quatuor Komitas en 1977, la JAF les invitera Ă  nouveau en 1984. La fiĂšvre est Ă  son comble lors des tournĂ©es successives, en France et en Europe, de l’Ensemble National de Danse d’ArmĂ©nie en 1978 et de l’Ensemble de Chant et Danse Tatoul Altounian en 1979.

En 1983 se produisent pour la premiĂšre fois et avec un immense succĂšs les Ă©toiles du corps de ballet de l’OpĂ©ra de Erevan. La formation a l’honneur de rĂ©pĂ©ter au sein de l’OpĂ©ra de Paris et de cĂŽtoyer son directeur de l’époque Rudolf Noureev.

Cette dĂ©cennie est aussi marquĂ©e par l’enrichissement de la vie culturelle de l'association et la qualitĂ© des Ă©vĂ©nements proposĂ©s, comme en tĂ©moignent les deux derniers festivals et les nombreux Ă©changes culturels avec l’ArmĂ©nie. Le VIIe Festival, en 1980, est placĂ© sous la prĂ©sidence de Monsieur Jean Carzou, qui en crĂ©e l’emblĂšme.

En 1984, le VIIIe festival qui se tient au PLM Saint Jacques reste un des plus marquants, tant par ses 700 artistes participant que par ses 5 000 spectateurs. Le large Ă©ventail des disciplines artistiques reprĂ©sentĂ©es y participe autant : les arts plastiques, la musique classique et traditionnelle, le cinĂ©ma, le chant classique et traditionnel, individuel ou choral, la danse traditionnelle ou contemporaine. Aussi le VIIIe Festival permettra Ă  bon nombre de talents de poursuivre et enrichir leur parcours artistique.

Pourtant, en cette mĂȘme annĂ©e 1984, la vie communautaire est profondĂ©ment Ă©branlĂ©e par des attentats Ă  l’encontre des ArmĂ©niens. La JAF participe activement aux manifestations unitaires qui sont organisĂ©es en rĂ©ponse Ă  ces violences.

1986-2005 : La décennie solidaire

C’est lors d’un gala, en 1986, oĂč les trois ensembles de Marseille, Araxe, Sassoun et Aragatz font salle comble, que l'association dĂ©bute les festivitĂ©s de son 40e anniversaire.

SASSOUN enregistre son deuxiĂšme disque : Djanabarh. À la mĂȘme Ă©poque, en 1988, la JAF fĂȘte les 30 ans de la troupe Araxe, puis les 40 ans en 1998, aussi bien Ă  Marseille qu’à Paris.

Dans le contexte bien particulier du sĂ©isme de 1988 en ArmĂ©nie, la JAF accueille en 1989 et 1990 de nombreux enfants dont parmi eux 50 orphelins des zones sinistrĂ©es d’ArmĂ©nie.

La JAF est toujours aussi prĂ©sente dans la vie de la communautĂ©. Tout d’abord, elle participe Ă  l’organisation des diffĂ©rentes manifestations communautaires qui jalonnent ces annĂ©es, comme Ă  Strasbourg, par exemple, devant le parlement europĂ©en en 1987, contre les pogrom de SoumgaĂŻt en 1988 ou assurant ses permanences devant le SĂ©nat pour la reconnaissance du gĂ©nocide armĂ©nien de 1915 par la France en 2000.

Puis, lorsque le Comité du 24 avril devient le CCAF, elle en est membre fondateur, et y poursuit activement ses actions.

Le sĂ©isme qui frappe l’ArmĂ©nie en dĂ©cembre 1988 marque un tournant dans ses activitĂ©s. À compter de cette date, la JAF s’oriente Ă©galement vers l’aide Ă  l’ArmĂ©nie. DĂšs le premier jour, elle apporte sa contribution Ă  SOS ArmĂ©nie, en participant Ă  l’aide d’urgence, puis se dessine sur le long terme, avec la crĂ©ation d’« Altitude 5165 » Ă  Marseille, et d’« ArmĂ©nie village » Ă  Paris, conjointement avec l’UCFAF. La premiĂšre action de ce collectif est le dĂ©part en aoĂ»t 1989 de 30 jeunes Ă  Yegheknoud, pour 3 semaines, oĂč ils construiront 30 chalets pour les sans-logis. À partir de 1991, ArmĂ©nie village oriente ses efforts en direction des Ă©coles et de l’enfance.

La vie reprend son cours et les manifestations culturelles se succĂšdent, la venue de l’ensemble Krounk, le concert du groupe Bratsch (groupe), la soirĂ©e avec DJ Abdel, la semaine armĂ©nienne « l’ArmĂ©nie au cƓur de Clamart », et Ă  Marseille, AmnĂ©sie Internationale.

L’armĂ©nien, pĂŽle essentiel Ă  la transmission culturelle, est dispensĂ© dans les centres de Marseille et de Paris. Cet enseignement contribue Ă  l’enrichissement de cette nouvelle gĂ©nĂ©ration avide de s’imprĂ©gner de sa culture d’origine.

Les deux ensembles de danse traditionnelle armĂ©nienne Ani et Nor Alik voient le jour en 2000, Ă  l’initiative de la JAF Île-de-France.

En 2004, Ani et Nor Alik se rendent en ArmĂ©nie pour un stage intensif de danse et vont applaudir, Ă  l’OpĂ©ra de Erevan Araxe et Sassoun qui participent avec leur spectacle « Vanouch, LĂ©gende d’ArmĂ©nie » au premier festival culturel organisĂ© par l’ArmĂ©nie « Un peuple, Une culture ». Puis, en 2005 ce sera « Songes d’ArmĂ©nie » Ă  Issy-les-Moulineaux, le premier spectacle d'Ani et Nor Alik.

Depuis 2006

En 2006, la JAF fĂȘte ses 60 ans. En 2007, les ensembles de danse Ani et Nor Alik retournent en ArmĂ©nie pour un stage de danse Ă  l’école chorĂ©graphique d’Erevan. Une exposition rĂ©trospective est organisĂ©e Ă  Paris, en hommage au peintre Ardavazt Berberian. La Jaf Marseille met en scĂšne Araxe et Sassoun dans le spectacle « ArmĂ©nie mon amour ».

Les colonies d’étĂ© continuent, co-organisĂ©es par la JAF Paris et la JAF Marseille.

ParallĂšlement aux cours d’armĂ©nien, la JAF Paris propose des ateliers de musique pour apprendre Ă  jouer des instruments traditionnels comme le Duduk, le Shevi, le Dhol, le Tar, le Kanon ou encore le Kamantcha.

En 2012, la JAF Paris crĂ©e l’ensemble vocal Artsakank, sous la direction d’Ares Siradag (membre du chƓur de l'Orchestre de Paris, tout en continuant l’organisation des rencontres et Ă©changes culturels. C’est ainsi qu’elle propose « les dimanches de la Jaf », un cycle de concerts et spectacles privĂ©s dans son centre de Paris avec des personnalitĂ©s du monde artistique : Varduhi Yeritsyan, Tigran Hamasyan, Norayr Kardashyan, Lori Baghdassarian (Lori La Armenia) ou encore Koichi Yoshida .

Des stages de danse rĂ©unissent une fois par an les ensembles de danse Ani de Paris, Nairi de Lyon et Araxe de Marseille. En 2014, la JAF accueille l’ensemble d’ArmĂ©nie Barekamutyun Ă  Paris dans le cadre d’une tournĂ©e française organisĂ©e avec la JAF Marseille.

En juillet 2014 elle organise le premier stage international de danse sous la direction d’Arto Beckdjian et de TĂ©rĂ©sa Grigorian, auquel participent les ensembles de danse Nairi de Lyon, Ani de Paris et Gayane de Montevideo, Uruguay. Ce stage permet la rencontre de plus de 90 danseurs.

2015 marque une annĂ©e trĂšs importante pour la communautĂ© armĂ©nienne, le centenaire du gĂ©nocide des ArmĂ©niens. Cent ans aprĂšs le gĂ©nocide, la JAF, membre fondateur du CCAF et prĂ©sente au sein du groupe des « 7 associations » de la jeunesse armĂ©nienne, participe Ă  l’organisation de plusieurs Ă©vĂšnements pour commĂ©morer cet anniversaire.

Notes et références

    Voir aussi

    Liens externes

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