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Jean de Leyde

Hans Bockhold ou encore Jan Bockelson dit Jean de Leyde[1], du nom de sa ville natale (Leyde 1509 - Munster ), est le chef tyrannique des anabaptistes de la ville rhénane de Münster (Westphalie), promue sous sa direction au statut de Nouvelle Jérusalem[2].

Jean de Leyde
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  26 ans)
MĂĽnster
Nom dans la langue maternelle
Jan van Leiden
Activités
Mère
Alit Bockel (d)
Conjoint
Elisabeth Wandscherer (en)

Ce personnage violent et singulier appartient au courant des premiers anabaptistes, alors transportés par une fureur millénariste à l'instar des adeptes du Libre Esprit[3].

Biographie

Jan Bockelson est né à Leyde en 1509[4]. Au terme de ses études, il se lance dans les affaires. Mais il abandonne vite le métier rigoureux de marchand drapier pour devenir un prêcheur habile de l'Apocalypse, au sein du premier mouvement anabaptiste.

Ministère

En 1534, il est envoyé comme apôtre à Münster par son maître Jan Matthijs et devient le leader d’un groupe anabaptiste [5]. Sa prétendue mission est d'établir le Paradis sur terre, en abolissant la propriété égoïste, l'usage dégradant de l'argent, l'achat et la vente, l'intérêt et l'usure ; en pratique, l'homme accumule les pouvoirs dictatoriaux et impose aux habitants séduits par son discours le travail forcé dans l'enthousiasme, la polygamie officielle et le théâtre en plein air comme délassement. Devant les résistances à son programme qui commence à paraître suspect, le maître politique de la ville réagit en instaurant la terreur, la persécution et le meurtre des récalcitrants. L'institution de la polygamie lui permet d'acquérir ou de faire acquérir à ses dévoués hommes de main ou frères partisans les biens des trucidés par le remariage forcé de leurs filles ou veuves héritières, soumises à son autorité.

Après l'exécution de Matthijs aux portes de la ville assiégée (), il se proclama « roi de Sion », confirma la communauté universelle des biens et des personnes (la polygamie). Quand Munster fut reprise par son évêque, François de Waldeck, Jean de Leyde périt dans les tortures.

Un personnage littéraire et d'opéra

Jan van Leiden baptise une jeune fille/Les anabaptistes de Münster (Johann Karl Bähr - 1840)
  • Dans Les MisĂ©rables de Victor Hugo (Tome V de la version intĂ©grale) : " [...] c'est de l'Ă©gout de Munster que Jean de Leyde faisait sortir sa fausse lune [...]"

Notes et références

  1. Jan van Leiden, en Allemagne
  2. Larousse encyclopédique en couleurs, 1978.
  3. Norman Cohn, Les Fanatiques de l'Apocalypse, Julliard, vers 1970.
  4. William H. Brackney, Historical Dictionary of Radical Christianity, Scarecrow Press, USA, 2012, p. 210
  5. British museum, Jan van Leiden, britishmuseum.org, UK, consulté le 29 janvier 2019
  6. Essai sur les mĹ“urs et l'esprit des nations et sur les principaux faits de l'histoire depuis Charlemagne jusqu'Ă  Louis XIII (1755), tome troisième, chapitre CXXXII, Suite du luthĂ©ranisme et de l’anabaptisme, p. 138, Treuttel et WĂĽrtz, Paris, 1835.
  7. pp. 80-107 dans l’édition Folio des éditions Gallimard (1968).
    1. Tome 1, Joss Fritz, 2010
    2. Tome 2, Thomas MĂĽnzer, 2014
    3. Tome 3, Jan Van Leiden, 2017
    4. L'Intégrale, 2017

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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