Jean Vincent de JĂ©sus Marie
Jean Vincent de Jésus Marie (à l'état civil: Juan Vicente Zengotitabengoa Lasuen), né le à Berriz (Espagne) et décédé le à San Sebastián (Espagne), est un prêtre carme déchaux espagnol. Entré en religion en 1878, il mène une activité missionnaire en Inde de 1900 à 1917 avant de rentrer en Espagne. Il y poursuit ses activités en faveur de l'évangélisation jusqu'en 1935 où il est atteint d'une attaque qui le paralyse partiellement. Il décède en 1943. Son procès en béatification est ouvert en 1950. Le pape Jean-Paul II le déclare vénérable en 1996.
Jean Vincent de JĂ©sus Marie | |
Vénérable | |
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Naissance | Berriz (Pays basque) |
Décès | San Sebastián |
Nom de naissance | Juan Vicente Zengotitabengoa Lasuen |
Autres noms | Juan Vicente Zengotita |
Nationalité | espagnol |
Ordre religieux | Ordre des Carmes déchaux |
Vénéré à | église du couvent des carmes déchaux de Saint Sébastien. |
Fête | 27 février |
Biographie
Jean Vincent Zengotitabengoa Lasuen est né à Berriz (Pays basque espagnol) le dans une famille de huit enfants. Une de ses sœurs entrera chez les carmélites déchaussées[1]. Jean Vincent rejoint l'Ordre des Carmes déchaux au couvent de Larrea (Amorebieta-Etxano) et fait sa première profession le . Ses vœux définitifs sont prononcés le à Markina[2] - [3]. Il est ordonné prêtre le à Vitoria-Gasteiz. A 26 ans il est nommé professeur de théologie et prieur du couvent de Valence. Il participe à la fondation d'un « Saint désert »[4] pour la province carmélitaine dans un ancien couvent cistercien de La Rioja[5].
En 1889, il est nommé prieur du couvent de Burgos, charge qu'il assure jusqu'en 1894. Dans cette mission, il se distingue comme prédicateur et directeur spirituel. Il exerce une intense activité apostolique[5]. Il fonde en 1899 le journal « El Eco Burgalés »[6].
- Missionnaire en Inde
En 1900 il est envoyé en Inde comme missionnaire sur la côte de Malabar. Il débarque à Bombay le , et se rend en pèlerinage à Goa pour y vénérer les reliques de saint François Xavier. Durant 4 ans, il étudie l'anglais et le malayalam (langue du Kerala). Il y fonde le « Promptuarium Canonico-Liturgicum Magazine », et mène une intense activités missionnaire, visitant les malades, soutenant les paroisses, érigeant des chapelles, fondant des écoles catéchétiques... . Il fonde en 1905 le couvent de carmes déchaux Sainte-Thérèse pour que les religieux indiens puissent prendre un temps de retraite spirituelle en se séparant pour quelque temps de toute activité missionnaire[7]. Le père Jean Vincent s'investit également pour des missions d'éducation : il rédige un dictionnaire de grammaire latin-malabar, aide à l'ouverture d'écoles primaires et intervient en médiateur dans des conflits tribaux[5].
En 1914, il est nommé prieur du couvent Sainte-Thérèse, et fin 1915, il s'y retire pour vivre un temps de retraite spirituelle. En 1917, sa demande pour rentrer en Espagne est acceptée par ses supérieurs et il quitte définitivement l'Inde[5].
- Retour en Espagne
Il arrive Ă Saint-SĂ©bastien en . Ses supĂ©rieurs le missionnent pour organiser et former ses frères carmes pour des activitĂ©s missionnaires. Le père Jean Vincent dĂ©veloppe alors une activitĂ© de formation pour les futurs missionnaires. Il voyage en Inde pour visiter les couvents de frères carmes, et en 1920 se rend Ă Rome pour rendre compte de sa mission[5]. En , il crĂ©e Ă Pampelune « La Obra Máxima y SantĂsima Misionera », un magazine destinĂ© Ă promouvoir les activitĂ©s de la mission[2] - [3]. En 1924, la revue compte 19 000 abonnĂ©s. En 1931, le centre d'Ă©dition du journal La Obra Máxima est dĂ©placĂ© Ă San Sebastián[5].
Le est victime d'une attaque de paralysie partielle. Son état est grave mais il s'améliore doucement, bien qu'il reste paralysé. Un infirmier personnel lui est affecté pour l'aider. Lentement, la paralysie épuise les forces du père carme et il reste sous la menace de nouvelles attaques. Le père Jean Vincent a une dernière crise dans la nuit du qui le laisse complètement paralysé et sans voix. Il décède à San Sebastián, le à onze heures du matin, âgé de 80 ans[5] - [3].
Il est enterré dans l'église du couvent des carmes déchaux de Saint-Sébastien[5].
Souvenir et vénération
- Le procès en béatification du père carme Jean Vincent de Jésus Marie est ouvert en 1950[8]. Il est déclaré vénérable par le pape Jean-Paul II le [3].
Notes et références
- Sa sœur Deogracias Ana Josefa prendra le nom en religion de Mercedes de l'Enfant Jésus).
- (eu) J. Urkiza, « Elizaren Historia Euskal Herrian » [PDF], sur karmelaldizkaria.eus, Karmel, (consulté le ), p. 910-911.
- Le but du "Saint désert" et d'offrir aux carmes un temps de quelques semaines ou quelques mois de vie contemplative semi-érémitique, leur permettant de se ressourcer spirituellement.
- (es) « Padre Juan Vicente de JesĂşs MarĂa », sur valentindesanjose.blogspot.fr, P Valentin de San Jose, Carmelita Descalzo (consultĂ© le ).
- Le journal sera plus tard renommé en « El Castellano ».
- Comme dans le saint désert qu'il avait fondé en Espagne.
- (en) « 1943 », sur Hagigraphy Circle, newsaints.faithweb.com (consulté le ).
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Ressource relative Ă la religion :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Bibliographie
- (es) P. Amalio de San Luis Gonzaga, Contemplativo y ApĂłstol : Vida del P. Juan Vicente de JesĂşs MarĂa, Vitoria, Edicion El Carmen, .
- (es) Juan Vicente de JesĂşs MarĂa (Zengotita Bengoa) et RodrĂguez, JosĂ© Vicente OCD, AntologĂa de sus escritos : Juan Vicente de JesĂşs MarĂa (Zengotita Bengoa) 1862-1943, Madrid, Editorial de Espiritualidad, coll. « Logos », , 400 p. (ISBN 978-8470682643).