Jean Scotto
Jean Scotto (en arabe : جون سكوتو), né en 1913 à Alger et mort le à Montpellier est un prélat catholique français, militant pour l'indépendance de l'Algérie.
Évêque catholique | |
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à partir du | |
Évêque diocésain Diocèse de Constantine | |
- | |
Naissance | |
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Décès |
(à 80 ans) Montpellier |
Nationalités |
algérienne (à partir de ) française |
Activité |
Prêtre catholique (à partir du ) |
Consécrateurs |
Léon-Étienne Duval, Paul Pierre Pinier, Gaston Marie Jacquier (en) |
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Biographie
Jean Scotto naît à Alger en 1913, il est fils d'un cafetier d'Hussein-Dey, il entre tout jeune au séminaire et sera ordonné prêtre par la France[1] le [2]. Il est alors nommé vicaire d'une paroisse du centre de la ville d'Alger[3].
Seconde Guerre mondiale et engagement militaire
Au début de la guerre de 1939-1945, Jean Scotto échappe de peu à la captivité. À la reprise des hostilités après l'entrée en scène des Américains, il s'engage et participe au débarquement en Provence le . Ses actions courageuses lui vaudront la Croix de Guerre et la Légion d'Honneur.
Découverte de l'animation religieuse à Paris
Avant de revenir en Algérie, Jean Scotto découvre, au cours d'un séjour à Paris, les nouveaux courants de l'animation religieuses de l'Église.
Retour en Algérie et activités ecclésiastiques
Puis, il reprend ses activités de prêtre d'abord à Birmandreis. En 1948, il est nommé curé d'Hussein-Dey. Ses relations avec des chrétiens engagés font qu'il est rapidement mis en contact avec le FLN , dès décembre 1954, il cache Salah Louanchi[4].
En 1955, il est nommé curé de Bab El Oued où son action continue. Il prend parti pour contre les injustices et se préoccupe des difficultés de la population. C'est ainsi qu'en décembre 1957, il met une des deux églises de sa paroisse à la disposition de sinistrés, suite à une crue dans le quartier. En 1958, il prend parti contre les manifestations pour l'Algérie française[5] et continue de dénoncer tortures et vengeances. Il est plusieurs fois perquisitionné pour son aide au FLN.
En 1961, il est nommé curé d'El-Harrach et prend, à l'Indépendance, la nationalité algérienne[6].
Son engagement en faveur de l'indépendance lui vaut d'être la cible en 1962 d'un attentat perpétré par des Européens contre son église[2].
Engagement social et politique à Belcourt
En 1963, Jean Scotto est chargé de la paroisse de Belcourt où il promeut toutes sortes d'œuvres sociales. Lorsqu'en 1967 se déroulent des élections municipales, il est élu malgré lui à 100% à la mairie de son quartier.
Évêque de Constantine et de Bône
En 1970, le pape Paul VI le nomme évêque de Constantine et d'Hippone (Annaba) à la suite de la démission de Paul Pierre Pinier[2], il devenant ainsi le successeur de saint Augustin. Cependant, son plus grand désir est de rentrer dans l'ombre en retrouvant son quartier de Belcourt. Sa démission, plusieurs fois déposée, est acceptée en 1983.
Décès
Un infarctus le terrasse alors qu'il partait visiter sa famille en France. Il décède le à Montpellier[7] (ou Aix-en-Provence[1]), au moment où un certain nombre de personnalités commençait à engager pour lui un processus de candidature au Prix Nobel de la Paix.
Notes et références
- (en-US) The Associated Press, « Jean Scotto; Algerian Bishop, 80 », The New York Times, (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
- « Le chanoine Jean Scotto est nommé évêque de Constantine », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Sybille Chapeu, Des Chrétiens dans la Guerre d'Algérie: l'action de la mission de France, Editions de l'Atelier, (ISBN 978-2-7082-3778-0, lire en ligne)
- (en) Darcie Fontaine, Decolonizing Christianity: Religion and the End of Empire in France and Algeria, Cambridge University Press, (ISBN 978-1-107-11817-1, lire en ligne)
- « Jean Scotto cure de bab el Oued », sur www.babelouedstory.com (consulté le )
- Jean Scotto et Charles Ehlinger, Curé pied-noir, évêque algérien, Desclée de Brouwer, (ISBN 978-2-220-03202-3, lire en ligne)
- « Ancien évêque de Constantine Mgr Jean Scotto est mort », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )