Jean PĂ©got
Jean Gaudens Pégot ou Jean Gaudens Claude Pégot, né le à Saint-Gaudens en Haute-Garonne et mort le dans cette même ville, est un général français de la Révolution et de l’Empire.
Jean Gaudens PĂ©got ou Jean Gaudens Claude PĂ©got | |
Naissance | Saint-Gaudens, Haute-Garonne |
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Décès | (à 44 ans) Saint-Gaudens, Haute-Garonne |
Origine | France |
Arme | Infanterie |
Grade | Général de brigade |
Années de service | 1792 – 1819 |
Conflits | Guerres de la Révolution française Guerres napoléoniennes |
Distinctions | Chevalier de l'Empire Commandeur de la LĂ©gion d'honneur Chevalier de Saint-Louis |
Biographie
De Saint-Gaudens Ă Saint-Domingue, 1774-1806
EngagĂ© volontaire dans le 3e rĂ©giment de la Haute-Garonne en 1792 Ă l'âge de 17 ans, il est l'un des deux seuls gĂ©nĂ©raux d'Empire strictement saint-gaudinois, avec son frère Guillaume Alexandre Thomas PĂ©got : en effet, ils sont tous les deux nĂ©s et morts Ă Saint-Gaudens. Il est le second fils de Bertrand PĂ©got, dĂ©putĂ© du tiers Ă©tat au titre du Comminges et du NĂ©bouzan Ă l'AssemblĂ©e constituante. Il combat dans les Alpes, participe Ă la prise de Nice ainsi qu'Ă la fin du siège de Toulon, avant d'aller lutter contre le gĂ©nĂ©ral espagnol Luis FermĂn de Carvajal pendant la campagne de 1794 Ă 1795 dans les PyrĂ©nĂ©es-Orientales. LassĂ© de ne pas ĂŞtre utilisĂ© dans les combats de la campagne d'Italie, il demande Ă ĂŞtre mis en disponibilitĂ© et ne rĂ©intègre l'armĂ©e que le . Il est blessĂ© au pied sous Fossano et pris dans la reddition de Coni (Cuneo). Il est Ă©changĂ© onze mois plus tard.
Pégot est envoyé à Saint-Domingue, époque à laquelle il est nommé chef de bataillon à la suite de sa belle défense du fort de Jantot, puis il s'illustre lors de la reddition du Cap-Français en . En effet, il défend victorieusement le fort de Breda, si bien que les troupes ennemies sont obligées de le contourner pour avancer. Pégot ne se rend qu'après la reddition aux Anglais du général Rochambeau et, pour son fait d'armes, il reçoit un sabre d'honneur. Il est fait chevalier de la Légion d'honneur le .
Général de l'Empire
Chevalier de l'Empire le , il combat à Walcheren aux Pays-Bas en 1809, en Espagne de à avant de prendre le commandement du 84e régiment d'infanterie de ligne à Bergame en 1811. C'est en cette qualité qu'il fait la campagne de Russie au cours de laquelle il s'illustre lors de la bataille de la Moskowa, son régiment contre-attaquant victorieusement contre la cavalerie russe et sauvant ainsi le prince Eugène. Il reçoit alors la distinction de commandeur de la Légion d'honneur le . Promu général de brigade le , (« il y a longtemps que je dois des étrennes à Pégot » dit alors Napoléon), il est atteint de trois balles alors qu'il combat en Italie aux avant-postes de la ligne de bataille. Il est fait chevalier de Saint-Louis par le roi Louis XVIII le . En 1815, il combat au cours de la bataille de Waterloo, où il est à l'extrême limite à droite du champ de bataille, là où les troupes prussiennes attaquent vers 7 heures du soir. Il raccompagne l'armée sur la Loire et est alors mis en demi-solde. Il meurt des suites de ses blessures à Saint-Gaudens le , à l'âge de 44 ans.
Famille
Parmi les descendants de Jean Pégot se trouvent le général Alfred Solard, gouverneur de Lille de 1902 à 1905, son petit-fils et le commandant Raymond Solard, son arrière-petit-fils, déporté résistant (réseau Turma-Vengeance), mort pour la France à Mauthausen le .
Hommages
En 1877, à Saint-Gaudens, est édifiée la caserne Jean Pégot abritant le 83e régiment d'infanterie. Celle-ci est détruite à la fin des années 1990 et il ne demeure aujourd'hui qu'un « espace Pégot » et qu'une rue Jean Pégot.
Titres, distinctions, honneurs
- : chevalier de l'Empire
- : commandeur de la LĂ©gion d'honneur