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Jean Marie Pierre Dorsenne

Jean Marie Pierre Lepaige, comte Dorsenne, né le à Ardres (Pas-de-Calais)[1] et mort le à Paris, est un militaire français.

Jean Marie Pierre Lepaige
comte Dorsenne
Jean Marie Pierre Dorsenne

Naissance
Ardres (Pas-de-Calais)
DĂ©cès (Ă  39 ans)
Paris
Origine Français
Allégeance Drapeau de l'Empire français Empire français
Arme Infanterie
Grade Général de division
Lieutenant-général de la garde impériale
Années de service 1792 – 1812
Distinctions Comte de l'Empire
Grand officier de la LĂ©gion d'honneur
Hommages Nom gravé sous l'arc de triomphe de l'Étoile, 34e colonne

Biographie

Il part comme volontaire en 1792, et est élu capitaine par ses camarades le 13 septembre suivant. Il fait avec distinction les campagnes de 1792, 1793, ans II, III, IV et V, et est nommé chef de bataillon sur le champ de bataille le 3 germinal an V. Il fit en cette qualité les campagnes des ans VI, VII en Égypte, fut blessé au combat de Kelé et fut nommé en l'an VIII colonel de la 61e demi-brigade. Il reste encore en Égypte pendant les ans VIII, IX et X, et revint sur le continent pour y faire les campagnes des ans XII et XIII.

Guerres napoléoniennes

Le comte Dorsenne.

Il se signala Ă  la bataille d'Austerlitz et fut nommĂ© gĂ©nĂ©ral de brigade le 4 nivĂ´se an XIV (). Il contribue au gain de la bataille d'Eylau en se prĂ©cipitant sur l'ennemi Ă  la tĂŞte d'un bataillon de la Garde. NommĂ© en 1808 colonel des grenadiers de la Garde, il passe en Espagne avec son rĂ©giment, et ensuite Ă  la Grande ArmĂ©e et se fait remarquer Ă  Ratisbonne pendant la campagne de 1809. Ă€ Essling, il soutient avec la Garde qu'il commandait tous les efforts de l'ennemi, lui impose par sa contenance et protège la rentrĂ©e des troupes françaises dans l’île de Lobau. Il fait mĂŞme une percĂ©e des plus risquĂ©es avec 1 300 grenadiers de la Garde dans le centre autrichien, ce qui permet en partie au reste de l'armĂ©e impĂ©riale de traverser. Dans cette journĂ©e, le gĂ©nĂ©ral Dorsenne eut deux chevaux tuĂ©s sous lui ; l'un d'eux, en tombant, le renverse et lui fait Ă©prouver Ă  la tĂŞte une contusion qui, dans la suite, doit enlever Ă  l'armĂ©e un de ses plus intrĂ©pides soldats.

Il se signale encore Ă  la bataille de Wagram, et est nommĂ© gĂ©nĂ©ral de division le . Revenu Ă  Paris après la paix de Vienne, il est envoyĂ© en Espagne avec 20 000 hommes de la Garde impĂ©riale. Il succède le au marĂ©chal Bessières, dans le poste difficile de commandant en chef de l'armĂ©e du Nord. En Espagne, dans le mois d'aoĂ»t suivant, il bat et disperse l'armĂ©e de Galice et force l'armĂ©e anglaise Ă  Ă©vacuer ses positions ; il parcourt ensuite la Navarre et la Biscaye et rĂ©tablit partout l'ordre et la tranquillitĂ©.

Depuis la bataille d'Essling, le général Dorsenne ressent de violentes douleurs de tête ; mais surmontant ses souffrances, il continue de diriger les opérations. Ainsi, on le voit se faire porter en litière pour commander en personne le siège d'Astorga. C'est son dernier exploit : sa santé se trouvant de plus en plus altérée, il est contraint de revenir à Paris, où il succombe le , à la suite de l’opération du trépan. Ses derniers mots sont « J'espère mourir dans l'honneur ». Il est à peine âgé de 39 ans. Il est inhumé au Panthéon de Paris, et son nom figure sur la partie Ouest de l'arc de triomphe de l'Étoile.

Armoiries

Figure Blasonnement
Armes du comte Dorsenne et de l'Empire, 1808

Écartelé : au I, du quartier des comtes militaires de l'Empire ; au II, de gueules à trois étoiles d'or, 2 et 1 ; au III, d'or à trois pommes de grenade de gueules ; au IV, d'azur à la tour crénelée d'argent, ouverte, ajourée et maçonnée de sable, accostée à dextre d'un lion d'or rampant contre la tour.[2]


Références

  1. Six 1934, p. 369
  2. Vicomte Albert Révérend (1844-1911), Armorial du Premier Empire : titres, majorats et armoiries concédés par Napoléon Ier, t. 3, Paris, Au bureau de L'Annuaire de la noblesse, , 351 p. (lire en ligne), p. 106

Sources et bibliographie

Liens externes

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