Jean Dujardin (théologien)
Le père Jean Dujardin, né le à Cambernon (Manche) et mort le à Boulogne-Billancourt, est un prêtre catholique, théologien et historien français.
Jean Dujardin | |
Le père Jean Dujardin en 2013. | |
Biographie | |
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Nom de naissance | Jean Pierre Louis Dujardin |
Naissance | Cambernon |
Ordre religieux | Oratoire de France |
Ordination sacerdotale | |
Décès | Boulogne-Billancourt |
Autres fonctions | |
Fonction religieuse | |
PrĂŞtre catholique | |
Fonction laĂŻque | |
Théologien, historien, spécialiste du judaïsme | |
Il est un spécialiste du judaïsme et des relations entre judaïsme et christianisme.
Biographie
Le père Jean Dujardin est devenu oratorien en 1955[1]après des études de philosophie, de théologie et d’histoire. Il est ordonné prêtre en [1].
En 1971, il succède au père Pierre Dabosville comme directeur de l'École Saint Martin de France, collège oratorien où il enseigne l'histoire[1]. De 1984 à 1999, il a été supérieur général de l’Oratoire de France. De 1987 à 1999, il a été secrétaire du Comité épiscopal français pour les relations avec le judaïsme[1]. En 1992, il intervient pour suspendre le procès en béatification de la reine d'Espagne, Isabelle la Catholique[1], parce qu'elle avait expulsé les Juifs d'Espagne. Il est expert auprès de ce comité. et membre du comité directeur de l’Amitié judéo-chrétienne de France (AJCF).
En 1997, le père Dujardin rédige avec Gaston Poulain le chapitre intitulé : Église, judaïsme et communauté juive française du livre L’Église et les français, crise de la foi, crise morale, crise sociale : quatorze évêques répondent[2]. Cette même année, il participe à la rédaction de la Déclaration de repentance des évêques de France, lue à Drancy le pour son silence durant la déportation[1].
Le père Dujardin enseigne à l’École cathédrale[1] et au collège des Bernardins[1] de Paris ainsi qu’au Séminaire Saint-Sulpice d’Issy-les-Moulineaux. Il est l'auteur de nombreux écrits consacrés au judaïsme et à la Shoah[3].
Avec sœur Louise-Marie Niesz, nds, et Martine Querette, il initie en 1998 les « Trains de la Mémoire » qui emmènent des centaines de jeunes à Auschwitz pour une « profonde démarche de réflexion »[4].
Le père Jean Dujardin meurt à Boulogne-Billancourt le [1].
Publications
Liste non exhaustive.
Ouvrages
- Réflexions sur la situation en Israël, CLD Moyen-Orient, 1989
- L’Église catholique et le peuple juif, un autre regard, Sciences humaines et Essais, Calmann-Lévy, 2003 (ISBN 978-2702135310)
- Guérir de l’antisémitisme : sortir de la condition post-nazie, Éditions du Rocher, 2005 (ISBN 978-2268054728)
- Catholiques et Juifs. 50 ans après Vatican II où en sommes nous ?, collection Présences du judaïsme, Albin Michel, 2012 (ISBN 978-2226241955)
Participation Ă des ouvrages collectifs
- René Rémond (dir.), Paul Touvier et l'Église, Fayard, 1992
- François Bédarida et Jean-Pierre Azéma (dir.), Les Années de tourmente, Flammarion, 1995
- Édith Stein et le mystère d'Israël, Ad Solem, 1998 (ISBN 978-2940090372)
- Juifs et chrétiens : entre ignorance, hostilité et rapprochement (1898-1998), actes du colloque des 18 et , université Charles-de-Gaulle Lille-III, 2002
- David L. Coppola (dir.), Religion, Violence and Peace : Continuing Conversations and Study Guide, Fairfield, Connecticut, Sacred Heart, University Press, 2004
Notes et références
- Arnaud Bevilacqua, « « Le père Jean Dujardin, artisan majeur du dialogue judéo-chrétien, est mort », La Croix, 4 mars 2018 .
- L’Église et les Français - Livre de Michel Damien.
- Voir, Train de la Mémoire. Présentation par le Père Jean Dujardin. Auschwitz... Autrement.
- « Retour sur le 20ème anniversaire du Train de la Mémoire », oratoire.org, consulté le 5 mars 2018.
Voir aussi
Liens externes
- [vidéo] Le dimanche : un héritage du Shabbat. Au Musée d'art et d'histoire du judaïsme à Paris, le père Jean Dujardin explique le sens du passage du jour consacré au Seigneur le samedi chez les Juifs au dimanche chez les chrétiens. Émission Le Jour du Seigneur, 3 min 14.