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Jean Delire

Jean Delire est un réalisateur belge, né à Châtelet (province de Hainaut) le [1] et mort le à Bruxelles. Il est principalement connu pour quelques beaux documentaires sur le blues/jazz et des adaptations de littérature fantastique, aux qualités plastiques remarquables.

Jean Delire
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Biographie
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Décès
Nationalité
Activité

Biographie

Comme la plupart des cinéastes belges de l'époque, il débute comme chef opérateur, notamment pour Serge Leroy, et commence par réaliser de nombreux courts métrages documentaires, notamment sur le jazz. Dans la seconde moitié des années 1960, Jean Delire s'affirme dans des adaptations de la littérature fantastique qui lui permettent d'épanouir ses qualités de plasticien. Selon Jacques Polet[2] : « Par ses choix de cadrages et d’éclairages très étudiés, il excelle à la création d’atmosphères envoûtantes, désolées, nostalgiques ou inquiétantes, qui témoignent brillamment d’une aptitude à solliciter les multiples sortilèges du noir et blanc. » Jean Delire est aussi réputé pour son « fabuleux sens de la bande-son »[3].

Alors qu'il avait un projet très important (une adaptation de Michel de Ghelderode), dégoûté par de graves soucis de production, Jean Delire a arrêté le cinéma du jour au lendemain.

À partir des années 1970, Jean Delire se consacre à son emploi à la RTBF où il collabore à de nombreuses émissions. Retraité, il devient assistant de Jean-Jacques Rousseau, un excentrique cinéaste amateur de sa région, le pays de Charleroi.

Jean Delire est mort d'une leucémie en .

Vie privée

Dans les années 1960, Jean Delire est marié à l'actrice Danièle Denie, avec qui il a un enfant : Catherine (née en 1968)[4] - [5].

Filmographie

  • Furor Teutonicus (1999), Jean Delire est assistant du rĂ©alisateur Jean-Jacques Rousseau[6]
  • Lettre de New York (1986), documentaire de 30 minutes
  • ForĂŞts de Wallonie (1985), documentaire de 30 minutes, tournĂ© dans les forĂŞts de Bonsecours, de Saint-Hubert et d'Eupen.
  • Un algorithme de tous les jours : le Postomat (1985), documentaire de 17 minutes sur la traduction d'actions de la vie courante en sĂ©quences exĂ©cutables par un système informatique. Analyse de l'action manuelle et transfert vers l'action automatisĂ©e.
  • Informatix (1984), une douzaine d'Ă©missions tĂ©lĂ©visĂ©es consacrĂ©es Ă  l'informatique.
  • Europe-story (1983), documentaire corĂ©alisĂ© avec Serge FlamĂ©, journaliste spĂ©cialiste de l'actualitĂ© europĂ©enne.
  • F.U.C.A.M. (1973), documentaire tournĂ© en 16 mm
  • Il y a deux cimetières Ă  Prague, Kafka est dans l'autre (1970)
  • L'enlèvement d'Europe (1969), tĂ©lĂ©film d'après Marcel Thiry, 35 minutes
  • Plus jamais seuls (1969)[7], 90 minutes, tournĂ© en 16 mm, avec Danielle Denie (seconde Ă©pouse de Delire), Guy HĂ©ron, Roger Hanin, Claude Volter, Nadia Grey, Marie-Blanche Vergne, etc.[8] Fiction sur le changement et la transformation d'une comĂ©dienne qui tombe enceinte, chronique de neuf mois de la vie d'un couple. Le cinĂ©aste n’a jamais trouvĂ© un distributeur d’accord pour assumer le gonflage en 35 mm.
  • Chalet Un[9] (1968), tĂ©lĂ©film d'après AndrĂ© Baillon[10], film prĂ©fĂ©rĂ© du cinĂ©aste, « celui dont il faut se souvenir »[11].
  • Trois Ă©tranges histoires (1968), film Ă  sketches comprenant les deux adaptations de Jean Ray La Choucroute (1966) et L'homme qui osa (1965), accompagnĂ©s de La princesse vous demande (1967) d'après Thomas Owen.
  • Une simple alerte (1967), court mĂ©trage (28 minutes) tournĂ© en 35 mm, d'après la nouvelle Ă©ponyme de Marcel Thiry parue en 1967 aux Éditions Marabout dans le recueil Nouvelles du Grand Possible. Apparition de Maurice BĂ©jart.
  • La Princesse vous demande (1967), court mĂ©trage (27 minutes) tournĂ© en 35 mm, d'après la nouvelle Ă©ponyme de Thomas Owen parue en 1963 aux Éditions Marabout dans le recueil La Cave aux crapauds et autres contes Ă©tranges, avec Philippe de ChĂ©risey et une apparition de Maurice BĂ©jart. TournĂ© au château de Rixensart.
  • Une certaine Belgique (1967), documentaire tĂ©lĂ©visuel de 55 minutes (contribution, au ton dĂ©calĂ© et pleine d'autodĂ©rision, de la RTB Ă  une sĂ©rie de la BBC), avec un commentaire de SĂ©lim Sasson[12].
  • La choucroute[13] (1966) court mĂ©trage (20 minutes) d'après la nouvelle Ă©ponyme de Jean Ray parue en 1966 aux Éditions Marabout dans le recueil Le livre des fantĂ´mes[14].
  • Belle (1966), tĂ©lĂ©film tournĂ© en 16 mm[15]
  • Sax-O-Phone (1966), documentaire sur la vie et les malheurs d'Adolphe Sax, 18 minutes. DĂ©diĂ© Ă  la mĂ©moire de Bobby Jaspar.
  • L'Homme qui osa (1965), court mĂ©trage (26 minutes 30 seconde) avec Christian Barbier, d'après la nouvelle Ă©ponyme de Jean Ray parue en 1961 aux Éditions Marabout dans le recueil Les 25 meilleures histoires noires et fantastiques. Avec une apparition de Jacques Brel[16].
  • Le pĂŞcheur et son âme (1965), tĂ©lĂ©film tournĂ© en 35 mm
  • Extension 1900 : Ostende (1963), tĂ©lĂ©film tournĂ© en 16 mm, sur la Belle Époque, autour de 1900, Ă  Ostende.
  • Extension 1900 : Spa (1963), tĂ©lĂ©film tournĂ© en 16 mm, sur la Belle Époque, autour de 1900, Ă  Spa.
  • Comment devenir millionnaire (1963), tĂ©lĂ©film tournĂ© en 16 mm
  • La vie de John Schmidt (1963), tĂ©lĂ©film tournĂ© en 16 mm
  • Heureux mortels (1962)[17], sĂ©rie de tĂ©lĂ©films corĂ©alisĂ©s avec Maurice Beerblock.
  • Teeth Is Money (1962) court mĂ©trage d'animation corĂ©alisĂ© avec Eddy Ryssack, en compĂ©tition des courts mĂ©trages au Festival de Cannes 1962.
  • La croix de l'abbĂ© d'Xhignesse (1960), tĂ©lĂ©film tournĂ© en 16 mm
  • Le maĂ®tre de montagne (1960), tĂ©lĂ©film tournĂ© en 16 mm
  • Le sapin de Hautregard (1960), tĂ©lĂ©film tournĂ© en 16 mm
  • La belle Ă©poque (1960)[18], fable pessimiste, tournĂ©e en 35 mm, sur le « progrès », loin du discours clichĂ© qui fait des annĂ©es 1960, une Ă©poque bĂ©nie oĂą tout semblait possible[19]. Serge Leroy est l'assistant du cinĂ©aste.
  • Le site brutal (1959), court mĂ©trage sur la dĂ©saffection industrielle, avec un poème de Christian Dotremont
  • Jazz Session (1958)
  • Big Bill Blues (1956), documentaire sur Big Bill Broonzy, guitariste et chanteur de blues amĂ©ricain, Ours d'argent au festival de Berlin, un des plus beaux films jamais consacrĂ©s au jazz[20].
  • L'usine abandonnĂ©e (1955), documentaire de 18 minutes
  • Les souris mènent la danse (1955)[21], corĂ©alisĂ© avec Roland Perault[22], avec Jacques Brel
  • L'Ă©tonnante Ă©volution d'une ville (1954), documentaire de 22 minutes
  • Un pays noir (1953), corĂ©alisĂ© avec Jacques Boigelot, documentaire de 20 minutes
  • La vallĂ©e de l'Ourthe (1953), documentaire de 20 minutes
  • La boĂ®te Ă  surprise (1951), corĂ©alisĂ© avec Jacques Boigelot, documentaire de 30 minutes
  • La grille ne s'ouvre jamais seule (1949), 20 minutes
  • Visite au sculpteur Charles Leplae. 1957. Commentaires prises de vues Jean Delire, rĂ©alisation Jean Antoine.

Notes et références

  1. Jean Delire sur Les gens du cinéma.com
  2. dans Dic Doc Le dictionnaire du documentaire : 191 réalisateurs, dictionnaire écrit sous la direction de Jacqueline Aubenas reprenant 191 réalisateurs de films documentaires ; 1999 http://www.audiovisuel.cfwb.be/index.php?id=avm_dicdoc
  3. « Découvrir Jean Delire, artiste-cinéaste », La Libre Belgique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  4. Claude Renglet, « Danièle Denie : « J'ai tourné Vol 141 comme si ma vie en dépendait… » », Télé 7 jours, no 628,‎ , p. 50-51 (lire en ligne, consulté le ).
  5. Paul Thomas, Un siècle de cinéma belge, Quorum, , 353 p. (ISBN 2930014628), p. 101.
  6. http://www.infojjr.be/JJRancien/films/furorteutonicus.html
  7. « Jean Delire par André Goeffers - Cinergie.be », sur Cinergie.be (consulté le ).
  8. Roger Hanin et Danielle Denie en 1969 sur le tournage de Plus jamais seuls.
  9. Aussi titré Chroniques du Chalet Un
  10. (nl) « Films - vpro cinema », sur VPRO Gids (consulté le ).
  11. Selon André Goeffers, chef opérateur de Jean Delire, celui-ci lui a confié : « Cette bande de cons ne parle pas de Chalet 1. C’est pourtant mon film. Celui dont il faut se souvenir… » Je lui dis de se calmer, que c’est un livre de la Cinémathèque et que Chalet 1 est un film de télé produit par la RTB. Il s’est mis à évoquer ce film comme celui de sa vie. Je suis revenu la semaine suivante, il était dans une chambre stérile. Le docteur m’a fait comprendre qu’il n’y avait plus rien à espérer. Je l’ai vu une dernière fois et il est mort dans la semaine, le 1er avril 2000.
  12. https://www.rtbf.be/tv/guide-tv/detail_une-certaine-belgique?uid=322671170668
  13. parfois titré La choucroute flambée
  14. http://www.cinematheque.cfwb.be/index.php?id=9154&no_cache=1&tx_cfwbavmsearch_pi1%5Buid%5D=12966
  15. Curriculum vitae d'André Goeffers, cadreur, directeur de la photographie et ami de Jean Delire
  16. http://www.jacquesbrel.be/sites/default/files/pages/contes-fantastiques-1.pdf
  17. http://homeusers.brutele.be/quent_82/pdf/1963-telepro(La%20serie%20heureux%20mortels%20primee%20anvers).pdf
  18. Regarder le film La belle Ă©poque ici
  19. « Plus jamais seuls ? de Jean Delire - Belfilm - Cinergie.be », sur Cinergie.be (consulté le ).
  20. « Big Bill Blues de Jean Delire - Belfilm - Cinergie.be », sur Cinergie.be (consulté le ).
  21. « Fondation Brel à Bruxelles - Le site web dédié à Jacques Brel », sur Fondation Brel à Bruxelles (consulté le ).
  22. http://explore.bfi.org.uk/4ce2b76fe6879

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