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Thomas Owen

Thomas Owen de son vrai nom[1] Gérald Bertot (né le à Louvain et mort le [2] à Bruxelles) est un écrivain belge francophone contemporain.

Thomas Owen
Nom de naissance Gérald François Fernand Bertot
Alias
Stéphane Rey
Naissance
Louvain, Drapeau de la Belgique Belgique
Décès
Bruxelles, Drapeau de la Belgique Belgique
Activité principale
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres

Ĺ’uvres principales

  • La Cave aux crapauds (1945)
  • PitiĂ© pour les ombres (1961)
  • CĂ©rĂ©monial nocturne (1966)

Biographie

En , il épouse Juliette Ardies, il aura deux enfants. Ses études de droit terminées en 1933, il entre dans une meunerie, le Moulin des Trois Fontaines, à Vilvorde dont il sera le directeur pendant quarante-trois ans. Il sera également président général des Meuneries belges, puis du Groupement des Associations meunières de la CEE. Attiré par le surréalisme, il devient critique d'art pour La Libre Belgique et L'Écho sous le pseudonyme de Stéphane Rey.

Mobilisé en 1939, il échappe en mai 1940 à la captivité qui suit la capitulation de l'armée belge.

Sa rencontre avec Stanislas-André Steeman sert de déclencheur à sa carrière d'écrivain. Ce dernier l'encourage à écrire des romans policiers, genre peu disponible à l'époque. Il publie de 1941 à 1943 plusieurs nouvelles et romans policiers, caractérisés par « un humour assez féroce », qui attirèrent sur lui l'attention de la critique.

Il se tourne ensuite vers la littérature fantastique, en faisant paraître les Chemins étranges. C'est de ce genre particulier, contes et récits d'épouvante, que lui viendra la reconnaissance du grand public. Ses nouvelles fantastiques nous plongent dans un univers en perpétuelle collision avec l'horreur et l'irrationnel.

Ami de Jean Ray, qu'il met en scène avec lui dans une de ses nouvelles (Au cimetière de Bernkastel), il écrira plusieurs articles sur lui, notamment dans la revue Bizarre ().

Il est élu à l’Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique en 1976.

Point de vue

« Thomas Owen, en ses récits, procure cette sensation montante d'angoisse, de mystère insoutenable pour souvent dans les dernières lignes produire une chute à vous couper le souffle. Mêlant adroitement les figures de mort aux figures de sensualité, ses histoires se savourent comme autant de plaisirs sans cesse renouvelés. Ne délaissant pas une certaine pointe d'humour (Le petit fantôme, in Cérémonial Nocturne), il nous invite surtout à entrer dans un monde d'effroi au décor horriblement réel. Ses contes commencent toujours ou presque par une mise en situation troublante de réalité, des récits en "je" qui renforce ce sentiment de lecture d'histoire véridique et une description minutieuse du cadre. La situation posée, la rencontre avec vampires, ombres, revenants se glisse imperceptiblement et nous entraîne vers des conclusions généralement incomplètes, laissant au lecteur la suite de l'intrigue ou le devenir des personnages. »

— Christophe Van De Ponseele[3]

Ĺ’uvre

Sous le pseudonyme de Stéphane Rey

  • 1941 : Gordon Oliver mène l'enquĂŞte (Les Heures bleues N°13)
  • 1941 : Ce soir, 8 heures (A. Beirnaerdt - Le Jury N°16)

Sous le pseudonyme de Thomas Owen

  • 1942 : Destination Inconnue (A. Beirnaerdt - Le Jury N°28)
  • 1942 : Un crime "swing (A. Beirnaerdt - Le Jury N°36)
  • 1942 : Le Nez de ClĂ©opâtre (A. Beirnaerdt - Le Jury N°42)
  • 1942 : DuplicitĂ©, avec Elie Lanotte (Le Sphinx)
  • 1942 : L'Initiation Ă  la peur (Les Auteurs AssociĂ©s)
  • 1943 : Les Espalard (De Kogge)
  • 1943 : Les Chemins Ă©tranges (De Kogge) - (NĂ©O, 1985) - (Lefrancq, 1996)
  • 1943 : Hötel meublĂ© (Les Auteurs AssociĂ©s) - (Walter Beckers, 1973)
  • 1944 : Le Livre Interdit (De Kogge) - (Le Cri Vander, 1982)
  • 1945 : Les InvitĂ©s de 8 heures (Meddens & Co)
  • 1945 : La Cave aux crapauds (La BoĂ©tie) - (Marabout, 1963 et 1974) - (NĂ©O, 1986) - (Lefrancq, 1997) - (La Renaissance du Livre, 2000)
  • 1948 : Portrait d'une dame de qualitĂ© (Les Argonautes)
  • 1950 : Le Jeu secret (La Renaissance du Livre) - (La Renaissance du Livre, 2000) - (Luc Pire/Espace Nord, 2008)
  • 1958 : Le Coffret (L'Atelier du Livre)
  • 1961 : PitiĂ© pour les ombres (La Renaissance du livre) - (Marabout, 1973) - (Lefrancq, 1996)
  • 1966 : CĂ©rĂ©monial nocturne (Marabout) - (NĂ©O, 1986) - (Lefrancq, 1996)
  • 1970 : La Truie (Marabout) - (Labor, 1987)
  • 1975 : Le Rat Kavar (Marabout, 1975)
  • 1976 : Les Maisons suspectes (Éditions Jacques Antoine) - (Marabout, 1978)
  • 1980 : Le Livre noir des merveilles (Casterman)
  • 1982 : Les Grandes personnes (La Rose de ChĂŞne) - (La Renaissance du Livre, 2000)
  • 1983 : Les Chambres secrètes (Éditions Delta)
  • 1984 : Les Fruits de l'orage (Éditions Lorelei)
  • 1984 : Les Sept pĂ©chĂ©s capitaux (Éditions Jacques Antoine)
  • 1990 : Carla hurla (La Rose de ChĂŞne)
  • 1990 : Le TĂ©trastome (Lefebvre & Gillet, 1988) - (Bernard Gilson/PrĂ© aux sources, 1990) - (La Renaissance du Livre, 2000)
  • 1994 : La TĂ©nèbre (Lefrancq)
  • 1998 : Contes Ă  l'encre de la nuit (Labor)
  • 2011 : La Porte oblique et autres secrets (Murmure des soirs)

Préfaces

Adaptations de ses Ĺ“uvres

Notes et références

  1. Il utilisera aussi le nom de plume Stéphane Rey parfois simplement orthographié ST-Rey.
  2. Le Monde, « Mort de Thomas Owen, un maître de la littérature fantastique », Le Monde,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).
  3. « lefantastique.net/litterature/… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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