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Jean Barbault

Jean Barbault, né à Viarmes le et mort à Rome le , est un peintre et graveur français.

Jean Barbault
Naissance
Décès
(Ă  43 ans)
Rome
Activité
Maître
Lieu de travail
Sultane grecque (1748), Paris, musée du Louvre.

Biographie

Élève de Jean Restout à Paris, il échoue au prix de Rome en 1745 et se rend en Italie à ses frais au début de 1747 où il restera jusqu'à la fin de sa vie.

Devenu pensionnaire de l’Académie de France, par faveur spéciale, en 1749, il en est exclu, accablé de dettes et mal avec le nouveau directeur, Charles-Joseph Natoire, en 1753.

En 1756, il collabore avec Giovanni Battista Piranesi aux Antichità romane dont quatorze planches gravées lui sont attribuées[1].

Les Mascarades de 1748 et 1751

Il était de tradition que pour le carnaval romain, les élèves de l'Académie de France à Rome fassent une mascarade. Pour l'année 1748, le thème choisi fut La caravane du Sultan à la Mecque, et chaque pensionnaire fut costumé; ainsi quelques personnages étrangers à l'Académie, mais amis des artistes comme M. de Rondu. « Tout n'était qu'illusion : les sultanes ? Des jeunes gens. Les somptueuses soieries ? Des toiles peintes. Les zibelines qui bordent manteaux et houppelandes ? Du lapin. Mais par la magie d'un pinceau sensuel et inspiré... on y croit »[2]. Cette mascarade eut un très grand succès. Et pour en conserver la mémoire, Joseph-Marie Vien et Jean Barbault réalisèrent des portraits de leurs condisciples. L'ensemble des œuvres n'est pas localisé, mais on en connaît un certain nombre[3].

En 1751, le thème de la mascarade est Les Quatre parties du monde. Barbault peint l'ensemble du projet de défilé sur un panoramique très oblong, 37 x 392. Il peint sur papier, qui sera marouflé sur toile[4]. C'est un « long défilé de personnages à cheval ou à pied, casqués, empanachés, enturbannés, encadrant des chars allégoriques... C'est peint de façon preste, vive, en touches colorées... Les silhouettes pleines de vie malgré leur stylisation gesticulent, dialoguent... Ce monde semble s'amuser beaucoup »[2]. Eric Coatalem considère cette peinture comme son chef-d'œuvre[5]. Elle a été achetée par le bailli de Breteuil alors qu'il était ambassadeur de l'Ordre de Malte à Rome. Elle est actuellement au musée des Beaux-Arts de Besançon.

Collections publiques

Publications

  • Les plus beaux monuments de la Rome ancienne, ou Recueil des plus beaux morceaux de l'antiquitĂ© romaine qui existent encore, 1761 (lire en ligne sur Gallica ; lire en ligne sur E-rara).
  • Les Plus Beaux Édifices de la Rome moderne, ou Recueil des plus belles vues des principales Ă©glises, places, palais, fontaines etc. qui sont dans Rome, Bouchard & Gravier, 1763 (lire en ligne sur Gallica).
  • Monumens Antiques ou Collection Choisie d'anciens Bas-reliefs et Fragmens Egiptiens [sic], Grecs, Romains, et Etrusques ReprĂ©sentant les CĂ©rĂ©monies religieuses, Sacrifices, Mariages, Bacchanales, Guerres, Batailles et autres Objets..., Bouchard & Gravier, 1783 (lire en ligne sur Gallica).

(Pour ces deux ouvrages, gravures d'après les dessins de Jean Barbault par Barbault lui-même et par Domenico Montagu.)

Notes et références

  1. Metropolitan Museum of New York, Jean Barbault dans les collections
  2. Gilles Coyne « Exposition Jean Barbault à Strasbourg » sur Actualité des Arts
  3. Les titres des personnages sont :
    • Jean Barbault, Porte-enseigne, dessin de Joseph-Marie Vien, Paris, musĂ©e du Petit-Palais.
    • Beblon (?), Sultane blanche, dessin de Barbault, localisation actuelle inconnue.
    • ClĂ©ment-Louis-Marie-Anne Belle (1722-1806), peintre, Sultane de Transylvanie, dessin de Vien, Paris, musĂ©e du Petit-Palais.
    • Agostino Brunias, (mort après 1810), peintre, Eunuque blanc, dessin de Vien, Paris, musĂ©e du Petit-Palais.
    • Castagnier (?), Sultane noire, dessin de Vien, Boston museum of Fine Arts.
    • Charles-Michel-Ange Challe (1718-1778), peintre, architecte et dessinateur, Grand vizir, dessin de Vien au Petit-Palais, Paris.
    • ClĂ©ment (peintre ?), Prestre de la loi, dessin de Vien, Paris, musĂ©e du Petit-Palais.
    • Claude-Olivier Gallimard, (1719-1774) graveur, Emir bacchi, gravure de Vien.
    • Nicolas-François Gillet, (1709-1791), sculpteur, Aga des Janissaires, dessin de Vien, Paris, musĂ©e du Petit-Palais.
    • Michel-BarthĂ©lemy Hazon, (1722-1816), architecte, Moufti, dessin de Vien, Paris, musĂ©e du Petit-Palais.
    • Nicolas-Henri Jardin (1728-1799), Ambassadeur Perse, tableau de Barbault, musĂ©e dĂ©partemental de l'Oise, Beauvais.
    • Pierre Hubert LarchevĂŞque, (1721-1778), Le Grand seigneur, dessin de Vien, Paris, musĂ©e du Petit-Palais.
    • Louis-Joseph Le Lorrain, Sultane reine, tableau de Vien, musĂ©e du Louvre, Paris.
    • Le Prince (?), Chef des huissiers, tableau de Barbault, Narbonne, musĂ©e d'Art et d'Histoire.Il semble difficile d'identifier ce personnage avec Jean-Baptiste Le Prince qui n'est pas connu comme Ă©tant en Italie alors.
    • Jacques-François Martin (nĂ© vers 1720), peintre, Eunuque noir, dessin de Vien, Paris, musĂ©e du Petit-Palais.
    • Jean Moreau architecte, Sultane noire, huile sur papier de Vien, Paris, musĂ©e du Petit-Palais.
    • Edmond-Alexandre Petitot (1727-1801), architecte, Chef des indiens, dessin de Vien, Paris, musĂ©e du Petit-Palais.
    • Monsieur de Rondu (ami des pensionnaires), Chef des eunnuques, gravure de Vien.
    • Philibert-BenoĂ®t de La Rue, (vers 1725-1780) peintre et dessinateur, Himan de la grande mosquĂ©e, dessin de Vien, Paris, musĂ©e du Petit-Palais.
    • Louis-Simon Tiersonnier, (vers 1710-1773), peintre, Sultane grecque, Paris, musĂ©e du Louvre.
  4. notice sur Base Joconde
  5. Eric Coatalem, Hommage Ă  la galerie Cailleux, p. 9
  6. « Sultane grecque », notice no 000PE000029, base Joconde, ministère français de la Culture

Annexes

Bibliographie

  • Nathalie Volle et Pierre Rosenberg, Jean Barbault, Beauvais, MusĂ©e dĂ©partemental de l'Oise, catalogue de l'exposition du au au musĂ©e des beaux-arts d'Angers, du au , au musĂ©e des beaux-arts de Valence, du 1er fĂ©vrier au .
  • Op. coll., Jean Barbault (1718-1762), le théâtre de la vie italienne, Ă©ditions des musĂ©es de Strasbourg, 2010

Liens externes

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