Jean-Pierre-René-Séraphin du Tertre de Montalais
Jean-Pierre-René-Séraphin du Tertre de Montalais, mort le , est un officier de marine et aristocrate du XVIIIe siècle. Il sert pendant la guerre de Sept Ans et meurt durant la bataille des Cardinaux.
Jean-Pierre-René-Séraphin du Tertre de Montalais de Montalais | |
Décès | au large du Croisic |
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Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France |
Arme | Marine royale française |
Grade | Capitaine |
Années de service | – |
Commandement | Superbe |
Conflits | Guerre de Sept Ans |
Biographie
Il s’engage comme garde-marine le [1]. Il devient ensuite enseigne de vaisseau en 1731[2], lieutenant de vaisseau le , puis capitaine de vaisseau le [1].
Le , le Superbe, commandé par de Montalais, prend part à la bataille des Cardinaux. L’arrière-garde française est rattrapée par les premiers vaisseaux britanniques, le Torbay, le Resolution, le Warspite et le Dorsetshire ; les premiers coups de feu sont échangés à partir de 14 h 30[3]. Vers 16 h 30, le Royal George et le Soleil Royal — celui-ci étant protégé par le Superbe, l’Intrépide et le Tonnant — se font face. Alors que le Soleil Royal parvient à se dégager, le Superbe sombre par le travers à 16 h 41 avec 630 hommes d’équipage à son bord[3], « tandis que, sur les huniers, les grenadiers tirent encore sur l’ennemi[4] ».
Tout comme pour le Thésée vers 16 h, le naufrage est dû à l’entrée de la mer par les sabords ouverts de la batterie basse. Selon Alfred Doneaud du Plan[5], un virement de bord précipité, la précision du tir anglais, la fermeture tardive des sabords après un tir par un équipage peu entraîné, voire l'orgueil du capitaine refusant de voir le danger présenté par les sabords restant ouverts, sont à l’origine de cette entrée d’eau désastreuse. Pour Olivier Chaline, le Superbe n’ayant que 70 canons face aux 100 pièces du Royal George, tente de réduire le désavantage en faisant donner les pièces lourdes de sa batterie basse. La mer s’engouffre alors par les vantaux ouverts du vaisseau, qui est, de surcroît, au vent de son adversaire. En deux bordées du Royal George, le Superbe disparaît dans les flots[4]. Quelques hommes du Superbe sont secourus par les Britanniques[6].
Notes et références
Notes
Références
- Lacour-Gayet 1910, p. 526.
- Jacques Aman, Les officiers bleus dans la marine française au XVIIIe siècle, Genève, Droz, coll. « Publications du Centre de recherches d'histoire et de philologie de la IVQ Section de l'École pratique des hautes études », , 201 p. (BNF 34580551, lire en ligne), p. 191.
- Le Moing 2011, p. 13.
- Chaline 2011, p. 23.
- Doneaud du Plan 2002, p. 97.
- La Condamine 2000, p. 66.
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Claude Carré, Les Cahiers du Pays de Guérande, Société des Amis de Guérande (no 53), (ISSN 0765-3565)
- Olivier Chaline, « La bataille des Cardinaux, victoire anglaise », Les Cahiers du Pays de Guérande, Société des Amis de Guérande, (ISSN 0765-3565)
- Pierre de La Condamine, Le combat des Cardinaux : 20 novembre 1759, baie de Quiberon et rade du Croisic, La Turballe, Éd. Alizés, (1re éd. 1982), 143 p. (ISBN 2-911835-03-4, BNF 37624571)
- Alfred Doneaud du Plan, Histoire de la marine française des origines à la fin du XIXe siècle, Saint-Malo, l'Ancre de marine, (1re éd. 1870), 182 p. (ISBN 2-84141-173-7, BNF 39021475)
- Journal politique, ou Gazette des gazettes, Bouillon, (lire en ligne), p. 127
- Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, Paris, Honoré Champion éditeur, (1re éd. 1902), 581 p. (BNF 37450961, lire en ligne)
- Guy Le Moing, « La bataille des Cardinaux », Les Cahiers du Pays de Guérande, Société des Amis de Guérande, (ISSN 0765-3565)