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Jean-Paul Virapoullé

Jean-Paul Virapoullé, né le à Bras-Panon (La Réunion), est un homme politique français.

Jean-Paul Virapoullé
Illustration.
Fonctions
Maire de Saint-André
–
(6 ans, 2 mois et 29 jours)
Élection
Prédécesseur Éric Fruteau
Successeur Joé Bédier
–
(35 ans, 8 mois et 5 jours)
Élection
RĂ©Ă©lection





Prédécesseur Edelbert Nativel
Successeur Éric Fruteau
Sénateur français
–
(9 ans, 11 mois et 29 jours)
Élection 23 septembre 2001
Circonscription La RĂ©union
Groupe politique UC puis UMP
Député français
–
(11 ans et 19 jours)
Élection 16 mars 1986
RĂ©Ă©lection 12 juin 1988
28 mars 1993
Circonscription La RĂ©union (1986-1988)
5e de La RĂ©union (1988-1997)
Législature VIIIe, IXe et Xe (Cinquième République)
Groupe politique UDF (1986-1993)
UDFC (1993-1997)
Prédécesseur Scrutin proportionnel
Successeur Claude Hoarau
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Bras-Panon (La RĂ©union)
Nationalité Français
Parti politique UDF-CDS, UMP puis UDI
Syndicat FDSEA
Fratrie Louis Virapoullé
Profession Conseiller agricole

Successivement membre de l’UDF, de l’UMP puis de l’UDI, il est maire de Saint-André de 1972 à 2008 et de 2014 à 2020. Il exerce également les mandats de député et de sénateur entre 1986 et 2011.

Situation personnelle

Né le à Bras-Panon, il est le frère de Louis Virapoullé, qui est sénateur de 1974 à 1992[1] - [2].

Après des études au lycée Leconte-de-Lisle à Saint-Denis de La Réunion, à Aix-en-Provence puis à Paris, Jean-Paul Virapoullé est conseiller en gestion agricole à la chambre d'agriculture de La Réunion jusqu'en 1983[1] - [3].

Parallèlement, il acquiert des plantations de canne à sucre et s'installe comme agriculteur à Saint-André. Il est secrétaire général de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) de 1970 à 1986[1].

Jean-Paul Virapoullé est marié et père de deux fils, Jean-Marie (né en 1969) et Laurent (né en 1974)[1].

Parcours politique

DĂ©buts

Militant à l’Union des jeunes gaullistes[3], il est élu en 1969, à l’âge de 25 ans, conseiller général de La Réunion dans le canton de Saint-André-2. Il entre la même année au conseil municipal de Saint-André en tant que premier adjoint[3], puis devient maire de la commune en 1972[1]. Réélu en 1977, Jean-Paul Virapoullé est candidat en 45e position sur la liste « Union pour la France en Europe » conduite par Simone Veil lors des élections européennes de 1979[1] - [4].

Membre du conseil rĂ©gional de La RĂ©union dès la crĂ©ation de l'institution en [5], il remporte les Ă©lections municipales de la mĂŞme annĂ©e contre Laurent Vergès avec 47 voix d'avance[6]. Le scrutin est annulĂ© et il se fait rĂ©Ă©lire en [6].

Il est également premier vice-président du conseil général de La Réunion de 1985 à 1988, au côté d’Auguste Legros[1].

Parlementaire

Élu député de La Réunion en 1986 sur la liste conduite par Michel Debré, il est réélu dans la 5e circonscription de La Réunion en 1988 et 1993. Porte-parole du groupe UDF pour les DOM-TOM et secrétaire de l’Assemblée nationale, il est membre du bureau du groupe UDFC à partir de 1995[1]. Il est battu aux élections législatives de 1997 par Claude Hoarau[7] - [8].

À la tête de son propre mouvement politique local, La Relève, il est élu sénateur en 2001 avec le soutien de l’UDF[9] - [10], et rejoint le groupe UMP. Secrétaire du Sénat, il est membre de la commission des Lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale[11] et du groupe d'études sur les médias et les nouvelles technologies[3].

Il s’illustre notamment par les deux grands combats d'envergure rĂ©gionale qu'il a menĂ©s et remportĂ©s face son « adversaire Â» de toujours, Paul Vergès, Ă  savoir le combat contre l'autonomie et celui contre la bidĂ©partementalisation (Coup’ pa nou), renforcĂ©s par l'amendement VirapoullĂ© qu'il fait voter en 2003[3] - [12] avec le soutien de Jacques Chirac[13].

Candidat lors des élections sénatoriales de 2011 à La Réunion, alors que l’UMP a investi Michel Fontaine[14], il annonce se mettre « en congé » du parti pour mener sa campagne[15]. Sa liste termine en quatrième position avec 13,5 % des voix, ce qui ne lui permet pas de conserver son siège au Sénat[16].

Élu de Saint-André

Jean-Paul Virapoullé est réélu maire de Saint-André à la suite des élections municipales de 1995. Son élection ayant de nouveau été annulée par le Conseil d’État, il est réélu en à l’issue d’une élection municipale partielle lors de laquelle sa liste obtient 58,9 % des suffrages face à Claude Hoarau[17].

Lors des élections cantonales de 1998, Jean-Paul Virapoullé est réélu conseiller général dans le canton de Saint-André-3 et premier vice-président de l’assemblée départementale, fonctions qu’il occupe jusqu’à sa démission, pour cause de cumul des mandats, en [7]. Son fils aîné, Jean-Marie Virapoullé, remporte l’élection cantonale partielle du et lui succède au conseil général de La Réunion[18].

Réélu maire en 2001, il perd la mairie à l'issue des élections municipales de 2008, sa liste ayant été devancée au second tour (41,7 %) par celle du PCR conduite par Éric Fruteau (58,3 %)[19]. Son fils Jean-Marie perd le même jour son mandat de conseiller général[20].

Il se représente à Saint-André lors des élections municipales de 2014 et est à nouveau élu maire par le conseil municipal à l’issue du second tour, après que sa liste a frôlé de neuf voix une victoire au premier tour[21] - [22]. Il devient dans la foulée président de la communauté intercommunale Réunion Est (CIREST)[23].

En 2017, il est élu à la présidence du conseil de surveillance du centre hospitalier universitaire de La Réunion (CHU) pour un mandat de cinq ans[24].

Il annonce en qu’il ne se reprĂ©sentera pas Ă  la fonction de maire de Saint-AndrĂ© Ă  l’issue des Ă©lections municipales de 2020[25], après près de 42 annĂ©es passĂ©es comme premier magistrat de la commune (avec un interlude de 2008 Ă  2014 Ă  la suite de sa dĂ©faite aux Ă©lections municipales). Il figure toutefois en troisième position sur la liste de son fils Jean-Marie pour ces Ă©lections[26], qui est battue par celle conduite par JoĂ© BĂ©dier[27] - [28].

Le , la Cour d'appel de Saint-Denis condamne Jean-Paul VirapoullĂ© Ă  18 mois de prison avec sursis, 50 000 euros d'amende et 10 ans d'inĂ©ligibilitĂ© pour prise illĂ©gale d'intĂ©rĂŞts dans le cadre de la vente, en 2019, d'un terrain Ă  Saint-AndrĂ© appartenant Ă  un cousin Ă©loignĂ©[29]. Dans un arrĂŞtĂ© publiĂ© le , le prĂ©fet de La RĂ©union le dĂ©clare dĂ©missionnaire d'office de ses mandats de conseiller municipal de Saint-AndrĂ© et de conseiller communautaire de la CIREST, qu'il occupait depuis 2020[30].

Conseiller régional

La liste qu’il conduit lors des Ă©lections rĂ©gionales de 1998 obtient 15 % des suffrages exprimĂ©s et neuf Ă©lus au conseil rĂ©gional de La RĂ©union[31]. Candidat Ă  la prĂ©sidence du conseil rĂ©gional, il est battu par 20 voix contre 24 pour Paul Vergès (PCR)[32]. Il dĂ©missionne l’annĂ©e suivante afin de rester maire et vice-prĂ©sident du dĂ©partement.

Sur fond de division à droite, il se porte candidat aux élections régionales de 2010[33]. Sa liste recueille 6,7 % des voix et ne parvient pas à se qualifier pour le second tour[34].

Réélu conseiller régional en 2015 sur la liste du président sortant Didier Robert, il devient 3e vice-président du conseil régional de La Réunion[35], délégué à l’expérimentation, aux affaires européennes et institutionnelles, et au nouveau modèle de développement économique de l’île. Il est démis de cette fonction en , en raison de son soutien à Cyrille Melchior pour l’élection du président du conseil départemental de La Réunion[36] - [37]. Il est ensuite conseiller régional délégué à la réforme constitutionnelle, à la santé, au port de Bois-Rouge et à l’antenne des régions ultrapériphériques (RUP) jusqu’à la fin du mandat, en 2021[38].

DĂ©tail des mandats et fonctions

Au SĂ©nat

À l’Assemblée nationale

Résultats de Jean-Paul Virapoullé dans la 5e circonscription de La Réunion de 1988 à 1997[8] - [39]
Année % Issue
1er tour 2d tour
1988 39,2 53,5 Élu
1993 42,6 51,5 Élu
1997 46,7 46,6 Battu

Au niveau local

Autres

Notes et références

  1. « Fiche de Jean-Paul Virapoullé », sur Réunionnais du monde, (consulté le ).
  2. « Joseph Mourouvin, premier malbar grand propriétaire », sur Journal de l'île de La Réunion, avant 2005.
  3. « Jean-Paul Virapoullé : 40 ans de combat politique », sur Journal de l'île de La Réunion, (consulté le ).
  4. [image] « Liste Union pour la France en Europe (UFE-UDF), conduite par Mme Simone VEIL », sur jcautran.free.fr (consulté le ).
  5. « Catalogue » [PDF], sur Région Réunion, .
  6. « Virapoullé, un éléphant ça trompe énormément », sur Journal de l'île de La Réunion, (consulté le ).
  7. « Les dynasties politiques », sur Journal de l'île de La Réunion, (consulté le ).
  8. « Résultats des législatives de 1997 : 5e circonscription de La Réunion », sur politiquemania.com (consulté le ).
  9. « Résultats des élections sénatoriales de 2001 à La Réunion », sur votants.free.fr.
  10. « Les nouveaux élus », sur Le Monde, (consulté le ).
  11. « Fiche de Jean-Paul Virapoullé », sur senat.fr (consulté le ).
  12. « Le Sénat adopte l’amendement Virapoullé », sur Journal de l'île de La Réunion, (consulté le ).
  13. Éric Conan, « Chirac-Jospin: la bataille des DOM-TOM », sur lexpress.fr, L'Express, (consulté le ).
  14. « Sénatoriales : l'UMP a bouclé ses investitures », sur Le Figaro, (consulté le ).
  15. « Jean-Paul Virapoullé se met “en congé” de l'UMP », sur Imaz Press Réunion, (consulté le ).
  16. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections sénatoriales de 2011 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Municipales : Jean-Paul Virapoullé dès le premier tour à Saint-André », sur Libération, (consulté le ).
  18. « Jean-Marie Virapoullé, la relève assurée à Saint-André », sur Journal de l'île de La Réunion, (consulté le ).
  19. « Résultats des élections municipales de 2008 à Saint-André », sur Le Monde (consulté le ).
  20. « Cantonales : Saint-André 3 : Une défaite historique pour Virapoullé », sur Journal de l'île de La Réunion, (consulté le ).
  21. « Résultats des élections municipales de 2014 à Saint-André », sur Le Monde (consulté le ).
  22. « Saint-André : Jean-Paul Virapoullé rate l'élection pour 9 voix », sur Zinfos974, (consulté le ).
  23. « Jean-Paul Virapoullé élu président de la Cirest », sur Journal de l'île de La Réunion, (consulté le ).
  24. « Jean-Paul Virapoullé est le nouveau président du Conseil de surveillance », sur clicanoo.re, (consulté le ).
  25. « Jean-Paul Virapoullé souhaite que son fils lui succède », sur Antenne Réunion, (consulté le ).
  26. « “L'Entretien” avec Jean-Paul Virapoullé : “Je serai 3e sur la liste de Jean-Marie à St-André” », sur Radio Free Dom, (consulté le ).
  27. « Municipales 2020 - Second tour : Saint-André : Joé Bédier met fin au règne des Virapoullé », sur ipreunion.com, (consulté le ).
  28. Ministère de l'Intérieur, « Elections municipales 2020 », sur elections.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  29. « Affaire du terrain Moutien : Jean-Paul Virapoullé, condamné en appel, se pourvoit en cassation », sur La Première (consulté le ).
  30. « Jean-Paul Virapoullé démissionné de ses mandats de conseiller municipal à Saint-André et communautaire à la CIREST », sur La Première (consulté le ).
  31. « Régionales 1998. Résultats. La Réunion », sur Libération, (consulté le ).
  32. « Le communiste Paul Vergès (PCR) président de la Réunion », sur Les Échos, (consulté le ).
  33. « Jean-Paul Virapoullé présentera une liste aux Régionales », sur Zinfos974, (consulté le ).
  34. Ministère de l'Intérieur, « Résultats des élections régionales de 2010 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
  35. « Conseil régional de La Réunion – Présidence et vice-présidents », sur Top outre-mer, (consulté le ).
  36. « Jean-Paul Virapoullé, vice-président de la Région, se fait retirer ses délégations », sur Antenne Réunion, (consulté le ).
  37. « Délégations à la Région : tous les élus de la majorité, sans exception, ont été servis », sur Radio Free Dom, (consulté le ).
  38. « Catalogue » [PDF], sur Région Réunion, .
  39. « Tous les jeux de données de 1958 à 2012 au format XLS en une archive », sur data.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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