Jean-Paul Bernard (botaniste)
Jean-Paul Bernard est un botaniste autodidacte canadien né le 15 janvier 1921 à Saint-Hilaire sur Richelieu[1] et mort le [2].
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Abréviation en botanique |
J.-P.Bernard |
Biographie
Jean-Paul Bernard est l'aĂźnĂ© d'une famille nombreuse. Il grandit sur une ferme. Il fut un enfant en santĂ© jusqu'Ă l'Ăąge de 9 ans au moment oĂč il fut atteint de la scarlatine et qu'il perdit l'usage de l'ouĂŻe. C'est ce qui le conduisit au pensionnat de l'Institut des Sourds-Muets de MontrĂ©al de 1931 Ă 1935, hormis les Ă©tĂ©s qu'il passait Ă la ferme familiale[3].
La plantation d'une pommeraie Ă la ferme familiale par ses parents fut l'occasion d'un premier contact significatif avec le monde vĂ©gĂ©tal. Il dĂ©veloppe un intĂ©rĂȘt particulier pour les pommiers et la supervision d'un agronome de passage lui permet d'apprendre avec succĂšs les rudiments du greffage. Ă 20 ans il possĂ©dait une pĂ©piniĂšre de quelques milliers de plants ainsi qu'un verger de 2000 pommiers[3].
Des difficultés relationnelles avec son pÚre l'amÚnent à quitter la maison à 21 ans[1]. à cette époque, peu de choix de vie s'offrent aux malentendants. Il rejoint donc la communauté des FrÚres sourds-muets chez les Oblats de Saint-Viateur à Montréal, supervisée par les Clercs de Saint-Viateur. Un musée d'histoire naturelle s'y trouve et c'est là qu'il découvre sa vocation de botaniste[3].
Ses connaissances de pomiculteur lui servir pendant les 21 ans qu'il passa dans cette communautĂ© : il fut souvent amenĂ© Ă travailler aux diffĂ©rents vergers rattachĂ©s Ă cette communautĂ© au Canada et aux Ătats-Unis. Il profitait de ces voyages pour herboriser autant qu'il le pouvait. Ces activitĂ©s l'amĂšnent inĂ©vitablement Ă dĂ©velopper des contacts avec des botanistes de renom, notamment Bernard Boivin, Ăskell Löve, Doris Löve et le frĂšre Rolland-Germain, qui fut le bras droit de Marie-Victorin[3].
En 1962 le démantÚlement du musée d'histoire naturelle à la suite de la mort de son directeur anéantit ce qui le retient dans la communauté. Il quitte la vie religieuse et parvient à vivre de petits emplois successifs. Ses contacts avec la communauté de botaniste lui ouvrent toutefois des portes intéressantes. C'est par Bernard Boivin qu'il obtient en septembre 1965 le poste de technicien en botanique à l'Herbier Louis-Marie. Il y travailla jusqu'à sa retraite en 1986, à 65 ans[3].
Plantes dédiées à son honneur
- Pontederia cordata L. f. Bernardi Lepage[4]
- Agastache foeniculum (Pursh) Kuntze f. bernardii Boivin[5]
- x Populus bernardii Boivin[6]
- x Solidago bernardii Boivin[7]
Références
- Maude Doyon, Répertoire numérique du fonds Jean-Paul Bernard (P496), Québec, Université Laval, Bureau du secrétaire général, Division des archives, , 12 p. (lire en ligne)
- par Daniel Cyr, « DĂ©cĂšs dâun botaniste exceptionnel : Jean-Paul Bernard (15/01/1921- 04/11/2021) | FloraQuebeca », sur floraquebeca.qc.ca, (consultĂ© le )
- Christiane Perron, « Le parcours exceptionnel d'un botaniste », Flora Quebeca, vol. 14, no 3,â , p. 10-14 (lire en ligne)
- Ernest Lepage, « Nouvelles formes du Cornus canadensis L. et du Pontederia cordata L. », Le Naturaliste canadien, vol. 82, no 1,â , p. 99-102 (lire en ligne)
- Bernard Boivin, « Centurie de plantes canadiennes III », Le Naturaliste canadien, vol. 87, no 1,â , p. 25-49 (lire en ligne)
- Bernard Boivin, « ĂnumĂ©ration des plantes du Canada », Le Naturaliste canadien, vol. 93, no 1,â , p. 434 (lire en ligne)
- (en) Bernard Boivin, « Flora of the Prairie Province. Part III (continued) », Phytologia, vol. 23, no 1,â , p. 105 (lire en ligne)
Liens externes
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