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Jean-Marie Du Chastel

Jean-Marie Du Chastel, né le à Dinan (Côtes-d'Armor) et mort le à Saint-Hélier (Jersey), est un ecclésiastique français.

Jean-Marie Du Chastel
Biographie
Naissance
Dinan (CĂ´tes-d'Armor)
Ordre religieux ordre de Cîteaux
Ordination sacerdotale
DĂ©cès (Ă  79 ans)
Saint-HĂ©lier (Jersey)
Abbé de l'Église catholique
Abbaye de Fontaine-les-Blanches
–
Abbé de Reigny
–
Autres fonctions
Fonction religieuse
prĂŞtre, confesseur
Fonction laĂŻque
Général du clergé de Bourgogne en 1763-1764 et 1765 (élu). Conseiller des deux dernières reines de France

Biographie

Second fils de Jean-René Du Chastel, seigneur de la Rouaudais, et de dame Anne-Marie Mousset de Mauny son épouse, Jean-Marie Du Chastel voit le jour à Dinan le et fut baptisé en l'église Saint-Sauveur de Dinan, le .

Il embrasse la carrière ecclésiastique nommé à un canonicat de la cathédrale de Metz en 1741. Il fut ordonné prêtre à Nantes le et il passa la licence en théologie à la Maison royale de Navarre en 1747. Il accumule ensuite les titres et les bénéfices afférents à ces charges. Élu général du clergé de Bourgogne en 1763, 1764 et 1765, il fut le conseiller et aumônier de la reine Marie Leszczynska

En 1791 se trame un complot visant à faire évader Marie-Thérèse de France avec l'accord du roi et de la reine, projet mis au point par les amis de la cause royale dont fait partie Marie-Thérèse-Louise de Savoie-Carignan et son confesseur l'abbé Jean-Marie du Chastel dit l'abbé de la Conninais. Il se vit confier la responsabilité de conduire l'enfant en Bretagne d'où elle devait gagner l'Est de la France puis l'étranger.

La fuite et l'arrestation de Varennes annihilèrent ces projets. À partir de cet événement les langues se délièrent et l'on eut vent des projets de l'abbé qui sentant son arrestation imminente, fit atteler à quatre la voiture de la princesse de Lamballe, pour regagner au plus vite son manoir de La Conninais, mais après l'arrêté du département des Côtes-du-Nord (aujourd'hui Côtes-d'Armor) du , Jean-Marie Du Chastel qui n'était pas assermenté fut invité à quitter Dinan. S'étant retiré à la Gaudière en Saint-Juvat, il y fut encore débusqué. Il se retira avec d'autres prêtres de Dinan, Gervais, Férard et Macé, à Saint-Méen en Ille-et-Vilaine. Le , les administrateurs du district étant alertés, l'abbé dut s'exiler en 1792 par mesure de sécurité en Angleterre. Son nom figure sur la liste des émigrés. D'après les registres de Mgr de Cheylus, évêque de Bayeux, il reçoit des secours en argent et vêtements d'août 1796 à janvier 1799. Il mourut à Saint-Hélier à Jersey le [1].

La voiture que Mme de Lamballe lui avait prêtée pour fuir est conservée à Pleugueneuc au château de la Bourbansais[2].

Fonctions et charges

Fratrie

  • Louis Jean Julien, chevalier, seigneur de la Rouaudais, de la Gaudière-Beaumont et autres lieux, nĂ© Ă  Dinan le et baptisĂ© Ă  Saint-Sauveur de Dinan le mĂŞme jour, ancien capitaine du rĂ©giment du Lyonnois Infanterie, chevalier de l'ordre de Saint-Louis et capitaine-gĂ©nĂ©ral des milices garde-cĂ´tes en Bretagne. Épouse par contrat du Françoise Geneviève de la VallĂ©e, fille hĂ©ritière de feu François de la VallĂ©e, seigneur de la Conninais et prĂ©somptive hĂ©ritière de Dame Françoise de Marcheix, sa mère de ce mariage sont issus :
    • Louis François Tanneguy, chevalier dit comte Du Chastel, nĂ© le , reçut page du roi en sa petite Ă©curie en novembre 1758, enseigne Ă  drapeaux au rĂ©giment des Gardes françaises au mois de septembre 1761 et enseigne Ă  pique au mĂŞme rĂ©giment en 1763 dont il est sous lieutenant depuis 1769. Mort en 1798. Il fut portraiturĂ© par Jean-HonorĂ© Fragonard vers 1769. Une copie anonyme de ce portrait date du XIXe siècle[3]. Il quitta la France en 1791 et disparut Ă  Philadelphie en 1798. Sa veuve Marie-Jeanne BĂ©onore de Mollet mourut Ă  Londres en 1799. Il Ă©tait amateur de gravures et de livres qui furent saisies pendant RĂ©volution dans son manoir de La Conninais, et que rĂ©clamèrent par la suite ses hĂ©ritiers[4].
    • Louis Jean RenĂ©, dit le chevalier Du Chastel, nĂ© le . Reçu chevalier de Malte de minoritĂ© au grand prieurĂ© d'Aquitaine le , page de feue la reine en 1763, il entre sous-lieutenant dans la lĂ©gion de CondĂ© en 1766 dont il est lieutenant depuis 1769.
    • Henri Joseph AimĂ© et Jacques Marie Guillaume, chevaliers, nĂ©s jumeaux le , baptisĂ©s le mĂŞme jour Ă  l'Ă©glise de Taden et morts la mĂŞme annĂ©e.
    • Reine Henriette Claire CĂ©leste, dite demoiselle de la Conninais, nĂ©e au château de la Conninais le , baptisĂ©e le 1er mai Ă  Taden, cĂ©libataire en 1771.
  • Jean-Marie.
  • Agnès Reine Louise, nĂ©e Ă  la Gaudière le jeudi , mariĂ©e le Ă  François CĂ©sar Du Chastel de La Rouvrais, lequel fut veuf avec postĂ©ritĂ©.
  • Henriette Marie Bonne, nĂ©e le samedi , cĂ©libataire.

Armoiries

  • « Le château d'or, sommĂ© de trois tours de mĂŞme en champ de gueules ». Armoiries conservĂ©es par les cadets de cette maison, les seigneurs de la Rouaudais.
  • « De gueules au château d’or ; aliĂ s : sommĂ© de trois billettes de mĂŞme (Sceau 1353) ; aliĂ s : de neuf boulets de canon, six Ă  fleur et trois enfoncĂ©s »[5].
  • « FascĂ© d’or et de gueules de six pièces », n'Ă©tait Ă  l'origine qu'une devise : « PrĂŞts Ă  faire face Ă  tout venant », adoptĂ© par la branche aĂ®nĂ© des Du Chastel.

Annexes

Sources primaires

Archives nationales de France :

  • 1769, Lettres patentes permettant Ă  Du Chastel (Jean-Marie), aumĂ´nier de la feue rein, abbĂ© commendataire de l'abbaye royale Notre-Dame de Rigny, ordre de CĂ®teaux d'emprunter Ă  constitution de rentes jusqu'Ă  concurrence de 44,000 Livres ;
  • , DĂ©pĂ´t d'une procuration instituant Jean-Marie Du Chastel, abbĂ© commendataire de l'Abbaye de Rigny et aumĂ´nier ordinaire de la Dauphine, procureur de Louis Julien Jean Du Chastel, seigneur de la Rouaudais, de La Gaudière-Beaumont, chevalier de l'Ordre Royal et militaire de Saint-Louis, ancien capitaine au rĂ©giment de lyonnois infanterie[6].

Bibliographie

  • François-Alexandre Aubert de La Chenaye-Desbois, Dictionnaire de la noblesse, contenant…, T.IV, chez la Veuve Duchesne, 2e Ă©dition, 1772, p. 239-240.
  • E. Jouffroy d'Eschavannes, Armorial Universel, Vol.I, Paris, L. Curmer Ă©diteur, 1844, p. 123.

Article connexe

Liens externes

Notes et références

  1. de l'Estourbeillon, Les Familles Françaises à Jersey, Nantes, 1886, p. 305.
  2. Elle resta dans une remise du manoir de la Conninais et suivit la destinée de cette demeure qui fut vendue plusieurs fois avant de devenir la propriété de la Banque nationale pour le Commerce et l'Industrie. Désirant utiliser tous les locaux, elle fit don de cette vieille chaise de poste en ruine au musée de Dinan. Le musée ne disposant pas de place suffisante et ne pouvant faute de moyens restaurer le véhicule ruiné en fit don par l'entremise de M. Surel ingénieur des Arts et Métiers, avec l'accord de la municipalité au comte de Lorgeril à charge pour lui de la restaurer. Elle est conservée dans une remise du château de la Bourbansais à Pleugueneuc (cf. Guide du château et du Parc zoologique de la Bourbansais, Dinan, Imprimerie Peigné, 1969, p. 32 à 34).
  3. L'Estampille - L'Objet d'art, juin 2013, p. 52-57.
  4. Archives départementales des Côtes-d'Armor, Liasse 1 Q 259, Lettre adressée par le comte de Goyon représentant les héritiers Du Chastel, au Directeur de l'Enregistrement des Domaines le 30 juillet 1811. Cité dans L'Objet d'art de juin 2013, p. 56.
  5. Pol Potier de Courcy, Nobiliaire et armorial de Bretagne, vol. 1, 1890, p. 189-317.
  6. Minutes et répertoires du notaire Jean-Louis Bro, 6 juillet 1766-18 avril 1804.
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