Jean-Joseph Alvitre
Jean-Joseph Alvitre' ou Jean Alvitre (L'abbé Jean-Joseph Alvitre), né le 27 septembre 1889 au Le Pescher, alors commune de Sérilhac, en Corrèze[1] et mort le 5 juin 1983 à Brive-la-Gaillarde (Corrèze)[2] est un vicaire puis curé à Brive-la-Gaillarde, résistant qui fournit de faux certificats de baptême à de nombreux Juifs, leur sauvant ainsi la vie.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 93 ans) Brive-la-Gaillarde |
Nom de naissance |
Jean Alvitre |
Nationalité | |
Activités |
Vicaire, curé |
Distinctions |
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Biographie
Jean-Joseph Alvitre[3] - [4] - [5] est né le 17 ou le 24 ou le 27 septembre 1889 au Le Pescher, alors commune de Sérilhac (Corrèze).
Études
Il entre au Petit Séminaire de Servières-le-Château (Corrèze) en 1900 puis celui d’Ussel (Corrèze) en 1906. A la fin de ses études secondaires, il entre au Grand Séminaire de Tulle (Corrèze).
Première Guerre mondiale
En 1911, il commence son service militaire, alors d'une durée de trois années.
Durant la Première Guerre mondiale, à Verdun, il est blessé. Il reçoit deux citations et la croix de guerre. Il est démobilisé en 1919.
Entre les deux Guerres
En 1914, il avait été ordonné sous-diacre. Une fois la guerre terminée, il retourne au Grand Séminaire de Tulle. Il est ordonné prêtre en 1920 et trouve un poste à Égletons (Corrèze). En 1921, il est vicaire à Saint Sernin de Brive-la-Gaillarde. En 1933, il devient curé fondateur de la nouvelle paroisse d’Estavel (Notre Dame de Lourdes)[6], située à Brive-Ouest[1]. Il y reste pendant vingt cinq ans.
Seconde Guerre mondiale
Durant la Seconde Guerre mondiale, sous le nom de Caille, il s'engage dans la Résistance dans le réseau "Alliance", dirigé par Marie-Madeleine Fourcade.
Le 17 juin 1940, Pétain annonce à la radio qu’il faut cesser le combat et signer l’armistice avec Hitler. Edmond Michelet rédige, un jour avant l'appel de De Gaulle, un tract où il appelle à la Résistance en citant Charles Péguy[7].
Le 19 juin 1940, Jean-Joseph Alvitre rend visite à son ami Edmond Michelet[8] et lui déclare qu'il est gaulliste[9]. C'est la première fois qu'Edmond Michelet entend cette expression[1].
Jean-Joseph Alvitre participe aux mouvements Liberté (Résistance) et Combat (Résistance)[1].
Du 1er au 12 avril 1944, interrogé par la Gestapo, il est relâché[1].
Honneurs
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur
- Croix de guerre 1914-1918 avec palme remise par PĂ©tain[1].
- Croix de guerre 1939-1945 avec palmes (avec citation à l'ordre de l'armée en 1952).
- Médaille de la Résistance française
- Avenue à Brive-la-Gaillarde nommée en son honneur.
Bibliographie
- Edmond Michelet, Rue de la liberté, Dachau 1943-1945, Seuil, Paris, 1983 [La première édition date de 1955]. [Lettre-Préface de Charles de Gaulle ; aussi avec Préface pour l’édition allemande de Konrad Adenauer]. (ISBN 2-02-003025-X). L'édition allemande est intitulée : Die Freiheitsstrasse : Dachau 1943-1945. Stuttgart: Europa-Contact-Gesellschaft für Intereuropäische Beziehungen, 1960.
- Jean Charbonnel et Étienne Borne, Edmond Michelet, Editions Beauchesne, 1987 (ISBN 2701011469), (ISBN 9782701011462)
- (en) Andrew Sangster, The Agony of France, Cambridge Scholars Publishing, 2016 (ISBN 144389673X), (ISBN 9781443896733)
- son nom : avenue de l'Abbé-Alvitre, où se trouve l'église Notre-Dame d'Estavel[10]
Notes et références
- Alvitre Jean (L’abbé). maitron.fr.
- Archives départementales de la Corrèze, commune de Sérilhac, année 1889, acte de naissance no 26, vue 147/364 (avec mention marginale de décès)
- Limore Yagil. Typologie de la résistance sans armes et de l'aide aux Juifs en Limousin. L'abbé Jean-Joseph Alvitre. Revue d’Histoire de la Shoah 2001/2 (N° 172), pages 228 à 265.
- Pascal Bousseyroux and Nicole Lemaitre. Les prêtres en contact avec Michelet. Artois Presses Université. p. 39-56.
- La région "hopital", ses agents. Alvitre, Jean. Pseudo: "Caille". pointer-alliance.fr.
- Notre Dame de Lourdes d'Estavel. monnuage.fr.
- Edmond Michelet et Georges Guingouin : résistants dès l’été 1940 en Limousin. france3-regions.francetvinfo.fr. 25 juillet 2020.
- Jean Charbonnel & Etienne Borne, Edmond Michelet, 1987, p. 31.
- (en) Andrew Sangster, The Agony of France, 2026, p. 325.
- Ă©glise Notre-Dame d'Estavel.