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Jean-Jacques Germain Pelet-Clozeau

Jean-Jacques Germain Pelet-Clozeau, nĂ© Ă  Toulouse le et mort le Ă  Paris, est un gĂ©nĂ©ral français de l’Empire[1]. Les sources divergent pour ce qui est de son premier prĂ©nom composĂ© : par exemple Christian Audebaud, auteur d'une biographie consacrĂ©e au gĂ©nĂ©ral Pelet l'appelle Jean-François Germain Pelet-Clozeau[2]. Autre exemple : la plaque commĂ©morative sur sa maison natale de Toulouse indique Jean-Pierre Pelet-Clozeau. Mais pour les autres sources il est toujours Jean-Jacques Germain Pelet-Clozeau.

Jean-Jacques Germain Pelet-Clozeau
Jean-Jacques Germain Pelet-Clozeau

Naissance
Toulouse
DĂ©cĂšs (Ă  81 ans)
Paris
Origine Drapeau du royaume de France Royaume de France
Arme Infanterie
Grade Général de division
AnnĂ©es de service 1789 – 1850
Commandement Division de la Jeune Garde
2e régiment de chasseurs à pied de la Garde impériale
Conflits Guerres napoléoniennes
Distinctions Chevalier de l'Empire
Grand-croix de la LĂ©gion d'honneur
Hommages Son nom est gravĂ© sur l'Arc de triomphe de l'Étoile, 19e colonne.

Biographie

De 1790 Ă  1795 : il fait ses Ă©tudes au collĂšge royal de Toulouse (collĂšge national en 1791).

De 1795 Ă  1799 : il est Ă©lĂšve Ă  l'Ă©cole des Sciences et des Arts de Toulouse.

En 1799 il est engagé volontaire à Toulouse. Il est admis dans le corps des officiers ingénieurs géographes[2]. Puis il devient l'aide de camp du général Aubugeois.

En 1800 il est employé aux travaux du génie à l'armée.

De 1801 Ă  1805 : il participe aux travaux pour l'Ă©tablissement de la carte d'Italie sous la direction du colonel Brossier.

En 1802 il est promu lieutenant.

En il est aide de camp du général André Masséna.

En 1807 il sert en Pologne en tant que capitaine.

En 1809 il sert en Autriche, puis est élevé au grade d'officier de la Légion d'honneur.

En 1810-1811, il sert au Portugal, toujours comme aide de camp de Masséna.

En 1812, il sert en Russie, participe Ă  la Campagne de Russie puis Ă  la Retraite de Russie. Et en 1813 il sert en Allemagne

En 1814-1815 il sert en France et en Belgique et commande la brigade de chasseurs Ă  pied de la Vieille Garde, notamment Ă  Waterloo...

Le 23 septembre 1823 il Ă©pouse Antoinette Marguerite Henriette-Eudoxie d'Amalric (≈1800-1866), d'une ancienne famille provençale, fille de François-de-Sales d'Amalric (1757-≈1813) et de Marguerite-Sophie de Logier[3] - [4]. Il acquiert la maison de campagne de Villenoy (devenue la mairie).

En 1830 il est créé baron à titre personnel.

En 1831, Pelet est autorisé à s'appeler Pelet-Clozeau (pour se distinguer des homonymes ou prendre le nom d'une de ses propriétés de Villenoy)[5].

Général de brigade, maréchal de camp, il est également anobli avec le titre de baron Jean-Jacques Germain Pelet-Clozeau.

États de service

Il commanda la division de la Jeune Garde en 1814, aprÚs la bataille de Brienne quand furent tués le général Decouz et le contre-amiral Baste qui en étaient les précédents commandants ; puis le il prit le commandement des chasseurs à pied de la Garde Impériale[6].

Les derniers carrés de la Vieille Garde à Waterloo. Au centre, le général Cambronne, à moins que ce ne soit plutÎt le général Pelet, car Cambronne dans ces moments était à cheval (voir "Bataille de Waterloo"), et Pelet commandait, lui, les chasseurs à pied. Photo du tableau par Dennis Jarvis.

Il a notamment commandé le 2e régiment de chasseurs à pied de la Garde impériale (Vieille Garde) à Waterloo.

AprĂšs ceux bien connus du marĂ©chal Ney (quoiqu'un peu inconsidĂ©rĂ© dans son cas[7] - [8]) et du gĂ©nĂ©ral Cambronne, le gĂ©nĂ©ral Pelet y a montrĂ© un comportement souvent qualifiĂ© d'hĂ©roĂŻque. Notamment lors de la reprise, sur les prussiens de BlĂŒcher, du village de Plancenoit par deux bataillons de la Vieille Garde alors placĂ©s sous ses ordres directement par l'Empereur[9] - [10]. Plus tard, ayant rassemblĂ© autour de lui une poignĂ©e d'hommes rescapĂ©s de la Vieille Garde et un porte-aigle pour former un dernier carrĂ©, isolĂ© au milieu de la cavalerie anglaise, il aurait dit :

« À moi chasseurs de la Vieille Garde, sauvons l'Aigle ou mourons prĂšs d'elle ! »[11] - [12].

« Tous les Gardes valides entendant ce cri retournent se rallier autour de leur emblĂšme »[12]. Ce sursaut a eu un effet positif, au cƓur de la dĂ©bandade de la Grande ArmĂ©e qui a commencĂ©, et oĂč mĂȘme la Vieille Garde a dĂ» reculer aprĂšs avoir contenu pendant quelque temps l'avance alliĂ©e, puisque « Ă  Plancenoit, oĂč la lutte s'est poursuivie avec un acharnement extraordinaire, deux bataillons de la Vieille Garde [ceux que commande Pelet] ont tenu le village jusqu'Ă  la tombĂ©e du jour, permettant le repli des dĂ©bris [des troupes] du marĂ©chal Lobau »[13].

Plus tard, promu lieutenant général et directeur du dépÎt de la guerre par le gouvernement de Juillet, il introduisit de nombreuses réformes dans le service topographique. Il est en particulier un fervent partisan de la réalisation de la « carte de France » plus connue sous le nom de « carte d'état-major » dont les premiÚres planches paraissent en 1833. Il a également présidé la commission, constituée à la demande de Napoléon III, qui dirigea la publication de la correspondance de Napoléon Ier.

Son nom est gravĂ© sur l'Arc de triomphe de l'Étoile, pilier Est, 19e colonne.

Noms gravĂ©s sous l'arc de triomphe de l'Étoile : pilier Sud, 19e et 20e colonnes. Le nom du gĂ©nĂ©ral Pelet est le cinquiĂšme Ă  partir du haut sur la colonne de gauche

L'un de ses rares descendants (indirect, car ses deux seuls fils sont morts enfants), le docteur José Pelet (1919-2007) a habité la commune de Waterloo durant de longues années, ironie de l'histoire ?...

Mandats Ă©lectifs

Il est Ă©lu dĂ©putĂ© centre-gauche de la Haute-Garonne en 1831, puis en 1834. À la suite de la dĂ©chĂ©ance prononcĂ©e contre Victor Pilhes, il est Ă©lu lors de l'Ă©lection partielle le reprĂ©sentant de l’AriĂšge Ă  l’AssemblĂ©e LĂ©gislative en tant que membre du parti de l'Ordre. Il fut Ă©galement sĂ©nateur du Second Empire.

Bibliographie

Quelques-unes de ses Ɠuvres

  • GĂ©nĂ©ral Jean-Jacques Germain Pelet, Baron, MĂ©moires sur la guerre de 1809, en Allemagne, avec les opĂ©rations particuliĂšres des corps d'Italie, de Pologne, de Saxe, de Naples et de Walcheren, Paris, Roret, 1824-1826 (prĂ©sentation en ligne). On trouvera une image de la couverture de l'Ă©dition originale en 1826 de ces quatre volumes ici : MĂ©moires sur la guerre de 1809, en Allemagne.
  • GĂ©nĂ©ral Jean-Jacques Germain Pelet, Baron, MĂ©moires sur ma campagne du Portugal : 1810-1811, avec 8 cartes du gĂ©nĂ©ral Pelet, Paris, Éditions Historiques F. TeissĂšdre, coll. « du bicentenaire de l’ÉpopĂ©e ImpĂ©riale », 2003 (rĂ©Ă©d.), 706 p. (ISBN 978-2912259769 et 2912259762, prĂ©sentation en ligne).
    Voir aussi la prĂ©sentation en ligne de l'ouvrage sur le site de l'Ă©diteur (Pelet-Clozeau : MĂ©moires sur ma campagne du Portugal), avec les raisons actuelles de l'intĂ©rĂȘt historique indĂ©niable des analyses du gĂ©nĂ©ral Pelet et des faits qu'il rapporte, dans la rĂ©Ă©dition en 2003 du livre par Christian Schneider : notamment pour la comprĂ©hension des causes, Ă  la fois tactiques et stratĂ©giques, de l'Ă©chec de cette campagne livrĂ©e aux troupes anglaises prĂ©sentes en soutien aux portugais et aux espagnols insurgĂ©s contre la prĂ©sence française dans la pĂ©ninsule ibĂ©rique.
    « Le bonapartiste militant qu'il [Pelet] deviendra plus tard ne l'empĂȘche pas de critiquer NapolĂ©on et mĂȘme MassĂ©na dont il Ă©tait le conseiller et le confident. Un des passages les plus intĂ©ressants du livre relate les entrevues des 6 et 8 avril 1811 avec NapolĂ©on auprĂšs duquel Pelet-Clozeau Ă©tait venu dĂ©fendre l'action de son chef »[14]. Le mĂ©lange de luciditĂ© et de fidĂ©litĂ© dont Pelet fit preuve lors de ces entrevues plaira d'ailleurs Ă  l'Empereur, et, sa colĂšre passĂ©e, sera saluĂ© par lui.
    La notice conseille aussi la lecture, en parallĂšle de ces mĂ©moires du gĂ©nĂ©ral Pelet, des Souvenirs du gĂ©nĂ©ral BĂ©chet de LĂ©ocour (mĂȘme Ă©diteur et mĂȘme conseiller d'Ă©dition[15]), « dont une partie dĂ©crit la campagne du Portugal de 1810-1811. BĂ©chet, qui Ă©tait le chef d’état-major du marĂ©chal Ney, Ă©voque souvent le nom de Pelet. Comme on le sait, les deux marĂ©chaux ne s’entendaient pas, et leurs subordonnĂ©s ont beau regretter leurs disputes qui ont Ă©tĂ© une des raisons de l’échec de la campagne, ils justifient l’action de leurs supĂ©rieurs respectifs. La confrontation des deux mĂ©moires permettra au lecteur de se faire une opinion »[14].
    Cette campagne, un des épisodes malheureux, du point de vue de la France, de celle qu'on appellera la Guerre d'indépendance espagnole, marque le début des revers terrestres français, anticipés par la défaite navale de Trafalgar, et qui précipiteront, avec la Campagne de Russie et sa désastreuse retraite, la chute du Premier Empire.
  • GĂ©nĂ©ral Pelet, Capitaine Bonnet, GĂ©nĂ©ral-Major Everts, Carnets et Journal sur la campagne de Russie, Paris, Librairie Historique F. TeissĂšdre, coll. « du bicentenaire de l’ÉpopĂ©e ImpĂ©riale ». Cet ouvrage est commentĂ© ainsi par son Ă©diteur-libraire : « Un commentaire vivant sur une pĂ©riode tourmentĂ©e de l'Empire par trois officiers (deux Français et un Hollandais), Ă  travers le combat de KrasnoĂ« (ou bataille de KrasnoĂŻ) et la retraite de Ney sur le Dniepr racontĂ©s et expliquĂ©s par le gĂ©nĂ©ral Pelet, le Journal (1812) de Guillaume Bonnet et les mĂ©moires inĂ©dits de Henri-Pierre Everts (Campagne et captivitĂ© de Russie) ».

Ouvrages sur lui

Notes et références

  1. Christian Audebaud, Le général baron Pelet-Clozeau (1777-1858) : la science et la gloire, S.P.M, (OCLC 43569569, lire en ligne)
  2. Voir par exemple la 4e de couverture accessible ici : Christian Audebaud, Le gĂ©nĂ©ral baron Pelet-Clozeau 1777-1858 : la Science et la Gloire, Paris, Éditions S.P.M., coll. « Kronos », , 194 p. (ISBN 978-2901952282 et 2901952283, prĂ©sentation en ligne)
  3. Alain Garric, « Jean Jacques Germain PELET-CLOZEAU, dit « Le Général Pelet » », sur Geneanet.org (consulté le ).
  4. Nicolas Viton de Saint-Allais, Nobiliaire universel de France : recueil général des généalogies historiques des maisons nobles de ce royaume., vol. 12, 1Úre partie, Paris, LIBRAIRIE ANCIENNE ET MODERNE BACHELIN-DEFLORENNE, , 322 p. (BNF ark:/12148/bpt6k36873f, lire en ligne), page 293.
  5. Christian Audebaud, Le général baron Pelet-Clozeau (1777-1858) : la Science et la Gloire, S.P.M, (OCLC 43569569, lire en ligne), page 92.
  6. Ernest Panckouke, Victoires, conquĂȘtes, dĂ©sastres, revers et guerres civiles des français de 1789 Ă  1815, vol. 12, Paris, Lecointe et Pougin (Quai des Augustins, 49), de 1834 Ă  1836 (prĂ©sentation en ligne), page 470. On trouve un appel Ă  souscription et une description de cette Ă©dition pour le premier tome de cet ouvrage, intitulĂ© alors seulement « Victoires et conquĂȘtes des français de 1789 Ă  1815 », dans le no 253 du 13 septembre 1834 du journal Le Charivari, p. 8, visible sur le site de la BnF Ă  ce mĂȘme lien : Panckouke et Lecointe.
  7. Yves Moerman, « Waterloo, le 18 Juin 1815 » (consulté le ), § "Les charges de Ney" et "L'erreur funeste".
  8. « La bataille de Waterloo », sur Napopédia.fr, Grande Encyclopédie de Napoléon et du Premier Empire, 2016-2019 (consulté le ).
  9. Voir la section "Intervention de la Vieille Garde" de l'article consacré aux combats de Plancenoit.
  10. Yves Moerman, « Waterloo, le 18 Juin 1815 » (consulté le ), § "Les Prussiens à Plancenoit".
  11. [Voir la section "Bataille de Waterloo" de l'article consacré à la Garde impériale].
  12. Yves Moerman, « Waterloo, le 18 Juin 1815 » (consultĂ© le ), § "La dĂ©bĂącle". Pour plus ample informĂ©, voir le livre NapolĂ©on Ă  Waterloo du mĂȘme Yves Moerman aux Ă©ditions De Krijger (2005).
  13. Bernard Coppens, « Récit de la Bataille de Waterloo (suite et fin) », sur La Patience 1789-1815.com - waterloo1815.com, (consulté le ), § La grande batterie.
  14. gĂ©nĂ©ral Pelet-Clozeau, MĂ©moires sur ma campagne du Portugal (1810-1811), Paris, Éditions Historiques TeissĂšdre, , 706 p. (ISBN 978-2912259769 et 2912259762, lire en ligne), prĂ©sentation du livre par l'Ă©diteur.
  15. gĂ©nĂ©ral BĂ©chet de LĂ©ocour, Souvenirs (1791-1811) : Ă©crit en 1838-1839, Paris, Éditions Historiques TeissĂšdre, , 459 p. (ISBN 978-2912259332 et 2912259339, prĂ©sentation en ligne).

Articles connexes

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