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Jean-Guy Lemieux

Jean-Guy Lemieux, né le à Saint-Cœur-de-Marie[N 1], est un avocat et homme politique québécois, député de Vanier à l'Assemblée nationale du Québec sous la bannière du Parti libéral du Québec des élections générales de 1985 aux élections générales de 1994, durant lesquelles il ne se représente pas. Il est plus tard actif dans la politique municipale de la ville de Québec, et finit deuxième dans la course à la mairie lors des élections municipales de 1997. Le Parti des citoyens, le parti qu'il a fondé, remporte deux sièges durant cette élection, et finit par disparaître au début de 2001. Il est candidat de l'Action démocratique du Québec dans Taschereau lors des élections générales de 2003, mais finit troisième.

Jean-Guy Lemieux
Fonctions
Chef du Parti des citoyens
–
(4 ans, 3 mois et 24 jours)
Prédécesseur Premier titulaire
Successeur Dernier titulaire
Député à l'Assemblée nationale du Québec
–
(8 ans, 9 mois et 9 jours)
Élection 2 décembre 1985
RĂ©Ă©lection 25 septembre 1989
Circonscription Vanier
LĂ©gislature 33e, 34e
Groupe politique Libéral
Prédécesseur Jean-François Bertrand
Successeur Diane Barbeau
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Saint-Cœur-de-Marie (Québec, Canada)
Nationalité Canadienne
Parti politique Parti libéral du Québec
Diplômé de Université Laval
Profession Avocat

Biographie

Jeunesse et carrière avant la politique

Jean-Guy Lemieux naĂ®t le  Ă  Saint-CĹ“ur-de-Marie du journalier LĂ©opold Lemieux et de Brigitte Larouche[2]. Il effectue ses Ă©tudes secondaires au Collège de Jonquière, puis poursuit ses Ă©tudes universitaires Ă  l'UniversitĂ© Laval[2]. Il reçoit sa licence de droit en 1974 et est admis au barreau l'annĂ©e suivante[2].

La mĂŞme annĂ©e, il est avocat plaidant au ministère de la Justice[2]. De 1975 Ă  1976, il est secrĂ©taire administratif et avocat-conseil du ministre des Consommateurs, CoopĂ©ratives et Institutions financières, puis du ministre de l'Immigration[2]. En 1977, il est avocat-conseil Ă  la Commission de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© du travail et est aussi membre de l'Association du Barreau canadien cette annĂ©e-lĂ  jusqu'en 1978[2]. Ă€ partir de 1977, il est membre de l'Institut canadien des affaires internationales (en)[2]. Il est adjoint spĂ©cial du ministres fĂ©dĂ©ral des Postes Gilles Lamontagne en 1978[2]. De 1979 Ă  1981, il est avocat dans le cabinet Blouin, Lemieux et AssociĂ©s[2]. De 1981 Ă  1985, il est avocat pour l'Office de recrutement et de sĂ©lection du personnel[2].

Carrière politique

Aux Ă©lections gĂ©nĂ©rales quĂ©bĂ©coises de 1985, il est Ă©lu dĂ©putĂ© de Vanier sous la bannière du Parti libĂ©ral[2]. Du  au , il est prĂ©sident de la Commission du budget et de l'administration[2] - [3]. Le , Lemieux soumet une pĂ©tition de 1600 voix pour relancer le programme de reconstitution des dĂ©bats Ă  l'AssemblĂ©e nationale, programme qui avait Ă©tĂ© suspendu[4]. Aux Ă©lections 1989, Jean-Guy Lemieux est rĂ©Ă©lu[2]. Le rapport publiĂ© par sa commission en 1990 remet en cause la « doctrine de la responsabilitĂ© ministĂ©rielle » en place au QuĂ©bec Ă  l'Ă©poque et propose une rĂ©vision de l'imputabilitĂ© des hauts-fonctionnaires[5]. Il urge notamment la sous-commission de la rĂ©forme parlementaire Ă  Ă©tudier le rĂ´le du tĂ©moignage de sous-ministres sur l'imputabilitĂ© des ministres[6]. En mĂŞme temps, peu après l'Ă©chec de l'Accord du lac Meech, qui permettrait un statut plus autonome pour le QuĂ©bec, l'opinion gĂ©nĂ©rale envers les LibĂ©raux descend[7]. C'est ainsi que l'ancien ministre fĂ©dĂ©ral Lucien Bouchard annonce son intĂ©rĂŞt de se lancer en politique provinciale. Robert Bourassa, chef du Parti libĂ©ral, sentant son parti menacĂ© par une nouvelle coalition qui unirait mieux les QuĂ©bĂ©cois, dĂ©cide d'ĂŞtre le porte parole du QuĂ©bec pour les nĂ©gotiations avec le gouvernement fĂ©dĂ©ral après l'Ă©chec de l'accord[7]. Jean-Guy Lemieux, Lucien Bouchard, Michel DesprĂ©s, dĂ©putĂ© libĂ©ral de Limoilou, Georges Farrah, dĂ©putĂ© libĂ©ral des ĂŽles-de-la-Madeleine, le dĂ©putĂ© fĂ©dĂ©ral Jean Lapierre et le chef du NPDQ Jean-Paul Harney se rĂ©unissent au restaurant Continental Ă  QuĂ©bec pour discuter des prochains plans de Bourassa en secret[7]. Il ne se reprĂ©sente pas aux Ă©lections de 1994[2].

En , il devient directeur général de l'administration à la Commission des normes du travail, et devient secrétaire général le [2].

Après s'ĂŞtre retirĂ© de la politique provinciale, Lemieux dĂ©cide de tremper dans la politique municipale de la ville de QuĂ©bec[2]. Il fonde le Parti des citoyens de QuĂ©bec le [2]. Aux Ă©lections municipales de 1997, le Parti des citoyens fait face au maire sortant Jean-Paul L'Allier et son Rassemblement populaire, au Progrès civique de Georges Lalande et Ă  l'indĂ©pendant Patrice Fortin, une figure locale bien apprĂ©ciĂ©e. Les sondages montrent la popularitĂ© encore majoritaire de L'Allier, mais les partis de Lemieux et Lalande ont encore des chances. Les dĂ©bats municipaux sont caractĂ©risĂ©s par des critiques nombreuses entre Lalande et Lemieux, et une prĂ©sence mineure de L'Allier[8]. En et en , il fait campagne dans la ville en porte-Ă -porte[9]. Le , jour des Ă©lections, son parti obtient deux sièges, et Lemieux finit deuxième dans la course Ă  la mairie face au maire sortant qui renouvelle un troisième et dernier mandat[2]. En tant qu'opposition municipale, Jean Lemieux critique l'augmentation des taxes par L'Allier due Ă  la « dette de la Capitale nationale » et critique le grand nombre de fonctionnaires employĂ©s par la ville[10]. Son parti est dissout en fĂ©vrier 2001 et Lemieux quitte la politique municipale[2] - [11].

En , Lemieux annonce son intention de se prĂ©senter aux Ă©lections provinciales de 2003 avec l'Action dĂ©mocratique du QuĂ©bec de Mario Dumont dans Vanier[12]. En , il confirme sa candidature dans la circonscription de Taschereau[13]. Il fait face au libĂ©ral Michel Beaudoin et Ă  la dĂ©putĂ©e pĂ©quiste sortante Agnès Maltais[14]. Au jour des Ă©lections, il finit troisième[2] - [15].

RĂ©sultats Ă©lectoraux

Élection générale québécoise de 2003 dans Taschereau [16] ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Agnès Maltais (sortante) Parti quĂ©bĂ©cois 12 930 38,9 % 1 690
Michel Beaudoin LibĂ©ral 11 240 33,9 % -
Jean-Guy Lemieux Action dĂ©mocratique 6 537 19,7 % -
Alain Marcoux UFP 1 176 3,5 % -
Dominic Lapointe Vert 731 2,2 % -
Benjamin Kasapoglu Bloc pot 389 1,2 % -
Patrice Fortin Indépendant 102 0,3 % -
Alain Cyr Indépendant 95 0,3 % -
Total 33 200 100 %
Le taux de participation lors de l'élection était de 69,4 % et 456 bulletins ont été rejetés.
Élections municipales québécoises du à Québec[17] - [18]
Suffrages exprimĂ©s 55 140
Candidat Parti Suffrages Pourcentage
Jean-Paul L'Allier Rassemblement Populaire 22 075 40,03 %
Jean-Guy Lemieux Parti des citoyens de QuĂ©bec 17 322 31,41 %
Georges Lalande Progrès civique 14 886 27 %
Patrice Fortin Indépendant 857 1,55 %
Élection générale québécoise de 1989 dans Vanier [19] ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Jean-Guy Lemieux (sortant) LibĂ©ral 16 650 54,1 % 4 814
Jean Corriveau Parti quĂ©bĂ©cois 11 836 38,5 % -
Ysabel Provencher NPD QuĂ©bec 1 131 3,7 % -
André Rodrigue Indépendant 962 3,1 % -
Claude Moreau Marxiste-léniniste 169 0,5 % -
Total 30 748 100 %
Le taux de participation lors de l'élection était de 74,2 % et 776 bulletins ont été rejetés.
Élection générale québécoise de 1985 dans Vanier [20] ↑
Nom Parti Nombre
de voix
% Maj.
Jean-Guy Lemieux LibĂ©ral 16 668 54,9 % 4 797
Jean-François Bertrand (sortant) Parti quĂ©bĂ©cois 11 871 39,1 % -
Maurice Gagnon NPD QuĂ©bec 1 671 5,5 % -
Isabelle Thériault Socialisme chrétien 155 0,5 % -
Total 30 365 100 %
Le taux de participation lors de l'élection était de 77 % et 627 bulletins ont été rejetés.

Notes et références

Notes

  1. La municipalité de village de Saint-Cœur-de-Marie fusionne avec Delisle en 1976 pour former la municipalité de Delisle. En 2001, Delisle fusionne avec Alma pour former la nouvelle ville d'Alma[1].

Références

  1. « Alma (Saint-Coeur-de-Marie) », sur Originis, (consulté le ).
  2. « Jean-Guy Lemieux », sur Assemblée nationale du Québec, (consulté le ).
  3. Lindquist 2000, p. 307.
  4. Pierre Savard, Constructions identitaires et pratiques sociales, Presses de l'Université d'Ottawa, , 432 p. (ISBN 9782760305427, lire en ligne), pp. 250.
  5. Bernier 2004, p. 449.
  6. Bernier 2004, p. 436.
  7. Tremblay 2015.
  8. Gilles Normand, « L'Allier profitera de la guerre que se livrent ses deux adversaires », La Presse,‎ , pp. B1 (lire en ligne).
  9. Louise Lemieux, « Québec la belle est cassée en deux, constate Jean-Guy Lemieux », Le Soleil,‎ , pp. A4 (lire en ligne).
  10. Marc Lestage, « Lemieux est sceptique face aux explications du maire », Le Soleil,‎ , pp. A6 (lire en ligne).
  11. « Rendez-vous électoral du 4 nov. 2001 », sur Commerce Monde, (consulté le ).
  12. « L'ancien député Jean-Guy Lemieux intéressé à joindre l'ADQ », sur TVA Nouvelles, (consulté le ).
  13. « L'ADQ s'en prend à la fonction publique », sur Radio Canada, (consulté le ).
  14. (en) « 2003 Québec Election Special: », sur Institute for Public Affairs Montreal, (consulté le ).
  15. « Élections 2003 », La Presse,‎ , pp. B5 (lire en ligne).
  16. « Résultats des élections générales du 14 avril 2003 - Taschereau », sur DGEQ, (consulté le ).
  17. Gilles Normand, « L'Allier est élu mais son conseil municipal est minoritaire », La Presse,‎ , pp. A7 (lire en ligne).
  18. Benoît Routhier, « Le RP n'a que 8 conseillers », Le Soleil,‎ , pp. A1 (lire en ligne).
  19. « Résultats des élections générales du 25 septembre 1989 - Vanier », sur DGEQ, (consulté le ).
  20. « Résultats des élections générales du 2 décembre 1985 - Vanier », sur DGEQ, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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MĂ©diagraphie

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