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Jean-François Fogel

Jean-François Victor Fogel, né le à Gargenville et mort le [1] à Clichy[2], est un journaliste et essayiste français, professeur à l'école de journalisme de Sciences-Po Paris[3].

Jean-François Fogel
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Biographie
Naissance
Décès
(Ă  76 ans)
Clichy (Hauts-de-Seine)
Nom de naissance
Jean François Victor Fogel
Nationalité
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Agence France-Presse
Le Nouveau Magazine littéraire
Le Point
Libération
Fundación Gabriel García Márquez para el Nuevo Periodismo Iberoamericano (d)
Distinction

Biographie

Enfance

Jean-François Fogel naît le à Gargenville. Il est le troisième enfant d'une fratrie de cinq. Son père, Jean-Louis Fogel était originaire d'Alsace-Lorraine. Issu d'un milieu modeste, il grandit à Nancy et passait ses étés à Athienville. Il réussit l'Ecole nationale supérieure d'arts et métiers, puis, il fut officier de corvette dans la Marine française pendant une dizaine d'années avant de reprendre des postes d'ingénieur dans la vie civile.

Jean-François passa sa scolarité en France, principalement à Bollène, Dunkerque et Pontoise.

Etudes

Il fait ses études supérieures à Paris. Il est titulaire d'une licence en sciences économiques, puis il intègre en 1971 l'Institut d'études politiques (Sciences-Po) de Paris où il se passionna notamment pour les relations internationales. Il réussit ensuite le concours d'entrée au Centre de formation des journalistes[3]. Il s'est peu expliqué sur ce choix pour le journalisme. Il semblait vouloir exercer un métier de l'écriture, lié à l'écriture. Il a toujours exprimé sa passion pour l'écriture et combien il la considérait comme primordiale et première.

Vie professionnelle

Il a travaillé pour l'Agence France-Presse, le journal Libération, Le Point et le Magazine littéraire.

En 1995, Jean-François Fogel, épaulé par Bruno Patino, participe à la création du site internet du journal Le Monde[4] pour lequel il a été conseiller dans les années 1990 participant à sa nouvelle formule en 1994, jusqu'en 2002[1].

Rencontre avec l'Ă©crivain colombien Gabriel Garcia Marquez

C'est dans les années 1970 qu'il fait la connaissance à Paris de l'écrivain et du journaliste colombien Gabriel Garcia Marquez en exil à Paris. C'est par l'intermédiaire de Pierre Goldman qu'il fait la connaissance de ce dernier.

Décès

Jean-François décède à l'âge de 76 ans d'une soudaine hémorragie cérébrale le 19 mars 2023 à l'hôpital de Clichy. Il disparut brusquement à l'orée du printemps.

Ministère français de la culture

Le ministère français de la culture lui rendit hommage:

"Pour l’ensemble de son investissement, le ministère de la Culture tient à rendre hommage à M. Jean-François Fogel et à l’étendue de son érudition. Son absence sera profondément regrettée par l’ensemble du secteur auquel il aura tant donné et qu’il aura aidé à développer et à moderniser."[5]

En effet, depuis 2016, il participait au comité d'orientation du fonds stratégique pour le développement de la presse, ainsi qu'à d'autres commissions administratives. Selon le ministère de la culture, ses interventions "se distinguaient par la richesse de ses analyses et la justesse de ses remarques" et "Grâce à sa participation active et son implication remarquable dans les travaux de ces comités, il a contribué à l’amélioration et au façonnement des dispositifs d’aides directes en faveur de la modernisation et de l’innovation dans la presse."[5]

L'écrivain Daniel RONDEAU de l'Académie française

L'écrivain et Ambassadeur Daniel RONDEAU de l'Académie française lui rendit hommage dans un article publié par le journal Le Monde, intitulé "Jean-François Fogel nous était nécessaire" (25 mars 2023).

Ils avaient notamment co-dirigé le numéro hors-série Pourquoi écrivez-vous? pour le journal Libération, sorti en mars 1985.

Publications

Traductions

  • Max BEERBOHM, L'Hypocrite heureux. Conte de fĂ©es pour hommes fatiguĂ©s (1897), Traduction française et introduction par Jean-François FOGEL, Grasset, 1994

Préfaces

Jean-François Fogel fut un ami mais pas amant de l'écrivain britannique Bruce Chatwin[19]. Il est l'un de ceux et celles qui contribuèrent à faire connaître en France les récits de voyage et roman de cet écrivain voyageur. Il préfaça certains de ces livres traduits en français, dont les Oeuvres complètes publiées aux éditions Grasset en 2005 et traduites pour l'essentiel par Jacques Chabert:

« La renommée exige d'un écrivain qu'il offre une figure publique. Celle de Chatwin tenait à sa volubilité portée par une jeunesse intacte. Blondeur d'une chevelure délavée de soleil, détrempe céruléenne de deux yeux immenses, pommettes gorge - de - pigeon et minceur de marathonien fendue d'enjambées énormes. On a tout osé pour résumer ses traits d'éternel adolescent : ange avant la chute, choriste sage, androgyne scandinave, et même extraterrestre. En fait, cet Anglais qui semblait tout juste sorti de sa public school possédait un éclat si parfaitement à l'unisson de la drôlerie amusée de ses récits qu'on ne le voyait que dans la gaieté du tourbillon dont sa voix et son regard étaient le centre. Cela le rendait radieux. " Raconter des histoires est la seule occupation concevable pour un être aussi inutile que moi", affirma - t - il quand The New York Times Book Review lui demanda d'expliquer sa vocation. Jusqu'à son décès, il n'a pas guéri de ce que. Baudelaire appelle " la grande maladie de l'horreur du domicile ". »[20]

Jean-François préfaça une édition française des Oeuvres romanesques choisies de V.S. Naipaul en 2009.

Prix et récompenses

Notes et références

  1. « Mort du journaliste Jean-François Fogel », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Daniel Rondeau, « « Jean-François Fogel nous était nécessaire » », Le Monde, no 24329,‎ , p. 21 (lire en ligne Accès payant)
  3. « Sciences Po — école de journalisme. Les enseignants », sur sciencespo.fr, (consulté le ).
  4. Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin, « Le jour où... « Le Monde » se met au web », Le Monde,
  5. « Hommage à M. Jean-François Fogel », sur www.culture.gouv.fr (consulté le )
  6. Pourquoi écrivez-vous ?, Le Nouveau Magazine littéraire, 25 mars 2019
  7. (en-US) Jean François Fogel, « Opinion | Ending Systemic Racism Is the Revolution Cuba Needs », The New York Times, (ISSN 0362-4331)
  8. Gaïdz Minassian, « Jean-François Fogel : "faire entrer l'absence de Fidel dans un processus routinier" », Le Monde,
  9. Olivier Jay, « Une presse sans Gutenberg par Jean-François Fogel et Bruno Patino Grasset, 246 p », La Croix,
  10. Rédaction, « Une presse sans Gutemberg, de Jean-François Fogel et Bruno Patino », Le Monde,
  11. Daniel Rondeau, « Internet et vieux papiers », L'Express,
  12. Le choix des libraires, « "La condition numérique" de Jean-François Fogel ,Bruno Patino chez Grasset (Paris, France) », sur 20minutes,
  13. David Carzon, « La condition numérique, Jean-François Fogel, Bruno Patino », sur Télérama,
  14. Rédaction, « La Condition numérique », Le Monde,
  15. Benoît Drouillat, « Jean-François Fogel, Bruno Patino, La condition numérique, Grasset, 2013 », Interfaces numériques,
  16. Aurélie Barbaux, « La "condition numérique" est-elle déjà définitive ? », sur Usine digitale,
  17. Farid Gueham, « La condition numérique », sur Contrepoints,
  18. Gilles Boenisch, « Jean-François Fogel, Bruno Patino, La condition numérique - Paris, Grasset, coll. Essais français », sur Questions de communication,
  19. « L'horreur du domicile », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  20. CHATWIN Bruce, Oeuvres complètes (Préface Jean-François Fogel, Traduction Jacques Chabert pour l'essentiel), Paris, Grasset, , Préface
  21. « Jean-François FOGEL - Académie française », sur Académie francaise (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • Bruno Thibault, L'allure de Morand : du Modernisme au PĂ©tainisme, Summa Publications, Alabama, 1992, p. 5 [lire en ligne].
  • Maxime Michaut, Cuba, l'encadrement idĂ©ologique et social face Ă  la politique de dĂ©stabilisation des États-Unis, Harmattan, 2006.
  • JosĂ© JoaquĂ­n Brunner ; JesĂşs MartĂ­n Barbero ; RaĂşl Trejo, DesafĂ­os de la sociedad de la informaciĂłn en AmĂ©rica Latina y Europa, pp. 171-308, Lom ediciones, 2000.
  • Revista de cultura, numĂ©ros 161 Ă  170, ClarĂ­n, 2006 [lire en ligne].
  • Rafael MartĂ­nez Bernardo, Salman Rushdie, recreador de la historia mágica y mĂ­tica, Ediciones universidad de Salamanca, 1991.

Liens externes

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