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Jean-Baptiste du Plessis d'Argentré

Jean Baptiste du Plessis d'Argentré, né le , mort à Münster le , évêque de Sées de 1775 à 1801, lecteur des Enfants de France, aumônier du Roi, aussi abbé d’Olivet (1749), Saint-Germain d'Auxerre (1761), Silly-en-Gouffern (1776) et Saint-Aubin d'Angers (1781).

Jean-Baptiste du Plessis d'Argentré
Biographie
Naissance
Argentré-du-Plessis
Décès
MĂĽnster
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Mgr François de Narbonne-Lara
Évêque de Sées
–
Coadjuteur de l'Ă©vĂŞque de SĂ©es avec le titre d'Ă©vĂŞque in partibus de Thagaste (de)

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Origine

Les du Plessis d'Argentré sont une famille d'ancienne noblesse bretonne, admise aux honneurs du Louvre en 1774, qui tire son origine et son nom de la terre du Plessis en Argentré-du-Plessis. Jean-Baptiste naît au château du Plessis, le . Il est le fils de Pierre du Plessis d'Argentré, ancien page de Louis XIV et de Marie-Louise Hindret de Ravenne. Comme son frère Louis Charles, futur évêque de Limoges, il bénéficie de la protection de leur compatriote et parent, Mgr du Coëtlosquet, évêque de Limoges et futur précepteur de enfants de France[1].

Biographie

Le palais d'Argentré, ancien palais épiscopal de Sées.

Il commença ses études au Collège de Laval, les termina à Paris, au Collège du Plessis, fit sa philosophie et sa théologie à Saint-Sulpice de Paris, se fit recevoir licencié en droit, et fut choisi pour vicaire général par l'évêque de Limoges, son parent. Il est pourvu de nombreuses commendes notamment la commanderie de Malte de Saint-Junien, l'Abbaye d'Olivet dans le diocèse d'Orléans, l'abbaye Saint-Aubin d'Angers et celles de Saint-Martin de Sées et de Saint-Germain d'Auxerre (1761)[2]. Il était également commandeur des ordres de Saint-Lazare et Mont-Carmel. Lecteur des Enfants de France en 1759, puis premier aumônier du comte de Provence, il fut nommé abbé commendataire d'Evron par bulles du , et prit possession par procureur le . Le 12 du même mois, il donnait à l'évêque du Mans, Louis-André de Grimaldi pouvoir de disposer des bénéfices de son abbaye. Le , il nommait avec sa nièce la grosse cloche d'Évron. Il avait été consacré évêque in partibus de Thagaste (de) le , et nommé à l'évêché de Sées l'année suivante.

C'est Ă  SĂ©es qu'il rencontra le jeune Nicolas-Jacques ContĂ©, qui rĂ©vèle très jeune son esprit d'invention et son goĂ»t pour la mĂ©canique et la peinture : celui-ci dessinant sans autre crayon qu'un charbon de bois et peignant avec des couleurs qu'il fabriquait lui-mĂŞme, trouva dans l'Ă©vĂŞque de SĂ©ez et la supĂ©rieure de l'hĂ´pital de SĂ©esMme de PrĂ©mesle, des soutiens qui l'encouragent Ă  peindre divers sujets religieux, exĂ©cutant ainsi des peintures qui dĂ©corent l’église de l'hĂ´pital de SĂ©ez.

Il fait bâtir en 1778 par l'architecte Joseph Brousseau[3] le palais d'Argentré, ancien palais épiscopal de Sées[4].

Pourvu des abbayes de Saint-Germain d'Auxerre et de Saint-Aubin d'Angers, il se démit de celle d'Evron au mois d'août 1782. Il dépensa libéralement le revenu de ses riches bénéfices, fit d'abondantes aumônes, construisit l'évêché de Sées, fit travailler à la cathédrale.

Fermement opposĂ© Ă  la constitution civile du clergĂ© il refuse le serment et est remplacĂ© par Jacques AndrĂ© Simon Lefessier Ă©vĂŞque constitutionnel du dĂ©partement de l'Orne. il s'exile d'abord en Angleterre puis Ă  MĂĽnster en Westphalie auprès de son frère Louis Charles du Plessis d'ArgentrĂ© l'Ă©vĂŞque de Limoges. Après la signature du concordat de 1801 il refuse sa dĂ©mission au pape et revendique la « juridiction Â» sur le diocèse de Rouen. Le il formule de nouveaux des « RĂ©clamations Â» Ă©crites auprès du Saint-Siège. Il meurt Ă  MĂĽnster le , âgĂ© de 85 ans. Ses ossements ont Ă©tĂ© rapportĂ©s dans sa cathĂ©drale de SĂ©es en 1875.

Armes

de gueules à dix billettes d'or posées 4, 3, 2, 1

Notes et références

  1. Armand Jean, Les Ă©vĂŞques et les archevĂŞques de France depuis 1682 jusqu'Ă  1801, Paris et Mamers, 1891 p. 360
  2. Armand Jean, Op.cit p. 361
  3. Il réalise entre 1766 et 1774 l'ancien palais épiscopal de Limoges pour le compte de Louis Charles du Plessis d'Argentré, évêque de Limoges et frère de l'évêque de Sées.
  4. Annuaire des cinq départements de la Normandie, Congrès de L'Aigle, 1984, (ISSN 0755-2475), p. 12-13

Source

« Jean-Baptiste du Plessis d'Argentré », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (lire en ligne)

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