Jean-Baptiste Quirot
Jean-Baptiste Quirot (ou Jean-Charles[1]), né le à Besançon (Doubs), mort le à Lyon (Rhône), est un avocat et un homme politique français.
Membre du Conseil des Cinq-Cents |
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(Ă 62 ans) Lyon |
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Biographie
Fils d'un avocat, il exerce également cette profession en 1789. Devenu officier de la garde nationale au début de la Révolution et administrateur du département, puis accusateur public à Besançon, il est élu député du Doubs le , le 1er sur 6 avec 175 voix sur 326 votants. À la Convention nationale, il siège parmi les modérés. Lors du procès de Louis XVI, il vote contre l'appel au peuple, pour la réclusion et contre le sursis. Bien qu'il ait vivement défendu les Girondins lors des journées du 31 mai et du 2 juin 1793, il n'est pas poursuivi.
Après le 9-Thermidor, il rejoint la réaction thermidorienne, s'opposant aux Jacobins. Il pousse à des mesures de rigueur après l'insurrection de prairial, rend un rapport accusateur à l'encontre de Joseph Le Bon au nom de la commission dite des 21, s'oppose au projet d'Henry-Larivière sur le mode du jugement des révolutionnaires détenus. Un temps secrétaire de l'assemblée, il entre au comité de sûreté générale le 15 fructidor an III.
Le 4 brumaire an IV, il fait partie des conventionnels élus par leurs collègues pour rejoindre le Conseil des Cinq-Cents, où il représente le Doubs. Républicain modéré, hostile à la fois aux royalistes et aux Jacobins, il joue un rôle actif dans les débats et devient secrétaire de l'assemblée. Réélu député du Doubs le 22 germinal an VI avec 203 voix sur 252 votants, il s'oppose vivement aux royalistes du club de Clichy, défiant même le général Willot en duel (que la police empêche). Se mêlant aux débats sur les opérations électorales, il réclame, en floréal an VI contre la proposition de Bailleul, qui tend à invalider une partie des élections sous prétexte qu'elles auraient été effectuées sous l'influence des « terroristes ». Membre de la majorité favorable à la politique du Directoire, il occupe un temps le siège de président de l'assemblée et défend le 23 fructidor an VIII la décision de déclarer la patrie en danger.
Opposé au coup d'État du 18 brumaire, il est exclu de l'assemblée et brièvement interné. Retournant à la vie privée, il accepte en 1813 les fonctions de conseiller municipal de Besançon. Puis il est nommé juge de paix d'Autrey (Haute-Saône), poste qu'il conserve sous la Première Restauration. Dépositaire, pendant les Cent-Jours du registre d'adhésion à l'Acte additionnel aux constitutions de l'Empire de 1815, qu'il ne signe que pour le clore, il est saisi par la loi du 12 janvier 1816 sur les régicides ayant soutenu le retour de Napoléon Bonaparte. Ayant obtenu un sursis pour raison de santé, il part le 3 mai avec un passeport pour la Prusse. Toutefois, malade, il doit s'arrêter en Suisse, où il demande son rappel. Le , Louis XVIII lui accorde un sursis indéfini. Le 25 mai suivant, Quirot s'installe à Mantoche (Haute-Saône).
Notes et références
- Site de l'Assemblée nationale.
Source
- Adolphe Robert, Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889, Paris, Bourloton, 1889, tome 5, de Pyat à Quirot, p. 70, et de Quirot à Ramel de Nogaret, p. 71.