Jacques-Charles Bailleul
Jacques-Charles Bailleul, né le à Bretteville et mort le à Paris, est un avocat, homme politique et auteur français.
Jacques-Charles Bailleul | |
Fonctions | |
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Député de Seine-Inférieure | |
– (3 ans, 1 mois et 18 jours) |
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Gouvernement | Convention nationale |
Député au Conseil des Cinq-Cents | |
– (4 ans, 2 mois et 10 jours) |
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Membre du Tribunat | |
– | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Bretteville |
Date de décès | |
Lieu de décès | Ancien 1er arrondissement de Paris |
Parti politique | Modérés |
Profession | Avocat Écrivain |
députés de la Seine-Inférieure | |
Biographie
Jeunesse et Ă©tudes
Jacques-Charles Bailleul naît de l'union de Jean Bailleul et Marie Anne Vasse. Son père était cultivateur. Il reçoit une éducation sérieuse et suit des études de droit[1].
Parcours de juriste
Avocat au Parlement de Paris lorsque la Révolution commença, Bailleul, se trouvant inoccupé par suite de la désorganisation des tribunaux, alla exercer à Montdidier, puis au Havre en 1790, où il fut un des principaux membres du club Saint-François de cette ville. Il est juge de paix.
Parcours politique
En septembre 1792, Bailleul est élu député, le onzième sur seize, pour le département de la Seine-Inférieure à la Convention nationale[2].
Il siège sur les bancs de la Gironde. Il vote pour la réclusion lors du procès de Louis XVI mais, malade, ne participe pas au dernier appel nominal sur le sursis à l'exécution de la peine. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[3] qui le dénonce ensuite dans son journal[4]. Il ne participe pas au scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze[5]. Sa protestation contre les journées du 31 mai et du 2 juin lui vaut d'être décrété d'arrestation après le rapport d'Amar au nom du Comité de Sûreté générale[6].
Bailleul est réintégré à la Convention nationale à la faveur du décret du 18 frimaire an III (8 décembre 1794). Il entre au Comité de Sûreté générale en messidor an III (juillet 1795)[7] et y siège jusqu'à la clôture de la Convention.
Élu au Conseil des Cinq-Cents par vingt-quatre départements, il est dans la ligne politique du Directoire, frappant tantôt sur la gauche tantôt sur la droite, faisant de grands discours après l’affaire du camp de Grenelle et demandant l’arrestation de cinquante-deux députés et journalistes après le coup d'État du 18 fructidor an V, journée sur laquelle il publia des notices curieuses.
Ce fut lui qui présidait l’assemblée lors de l’inauguration de la salle du Palais Bourbon. Appelé au Tribunat, une des deux assemblées législatives créées par la constitution de l'an VIII, sous le Consulat, il fait preuve d’esprit d’indépendance et est éliminé lors du renouvellement de 1802. Cependant, en 1804, il est nommé directeur des droits réunis dans la Somme, place qu’il a occupée jusqu’à la seconde restauration.
Bailleul apporta de notables améliorations dans le système financier de la France. Il fut l’un des fondateurs du Constitutionnel, ou il publia un grand nombre d’articles d’économie politique. On lui doit de nombreuses brochures, des pièces de vers et des comédies.
Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (1re division)[8].
Ĺ’uvre
Outre une réfutation de l’ouvrage de Germaine de Staël sur la Révolution française (1822), il fut l’auteur de :
- Études sur l’histoire de Napoléon (1839).
- Almanach des bizarreries humaines, ou Recueil d’anecdotes sur la Révolution, destiné à l’instruction des petits et des grands enfans dédié par un homme qui a peu de mémoire, à ceux qui n’en ont point du tout (1796)
- Motion d’ordre sur la proposition d’une banque : séance du 29 pluviôse an 7 du Conseil des Cinq-Cents
- Observations sur les finances et les factions, considérées comme causes de la chute du crédit public et de la misère du peuple
- Projets de résolution présentés au nom de la Commission des finances sur le paiement de la dette publique, le mode des transfers & l’établissement d’une caisse d’amortissement : séance du 27 thermidor an 6 du Conseil des Cinq-Cents
- Rapport fait au nom de la Commission de finances sur les moyens de relever & de maintenir le crédit : séance du 21 thermidor an 6 du Conseil des Cinq-Cents
Notes et références
- « Jacques, Charles Bailleul - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 58.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 62, séance du 13 avril 1793, p. 69.
- Jean-Paul Marat, Le Publiciste de la République française n°190, 9 mai 1793.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 65, séance du 28 mai 1793, p. 537.
- Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 75, séance du 3 octobre 1793, p. 521.
- Journal de Perlet n°1013 du 17 messidor (5 juillet 1795), Convention nationale, séance du soir du 15 messidor (3 juillet), p. 1.
- Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 70
Bibliographie
- Ferdinand Hoefer, Nouvelle Biographie générale, t. 3-4, Paris, Firmin-Didot, 1855, p. 186.
- « Jacques-Charles Bailleul », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Base LĂ©onore