Accueil🇫🇷Chercher

Jean-Baptiste Eyraud

Jean-Baptiste Eyraud, dit « Babar » (né à Paris en 1954), est un militant associatif français. Il est essentiellement connu pour son action pour les « mal-logés » en tant que porte-parole et fondateur de l'association Droit Au Logement en 1990 à la suite des incendies criminels du XXe arrondissement de Paris en 1986.

Jean-Baptiste Eyraud
Jean-Baptiste Eyraud en 2013
Biographie
Naissance
Surnom
Babar
Nationalité
Activité

Biographie

Né dans le quartier Saint-Germain-des-Prés et issu d'un milieu artistique, son père, Marc Eyraud, était comédien, sa mère Marianne Astruc, sœur du cinéaste Alexandre, est peintre[1]. Confié à ses grands-parents à l'âge de 5 ans, il est envoyé dans un internat à Briançon où il passe son baccalauréat[2].

Il se politise à travers les enseignants de son lycée[3] et mène au sein de l'établissement une « révolte du chauffage » pour lutter contre le froid[2]. Ancien sympathisant maoïste[1] ayant fait partie de la Gauche prolétarienne, il a quitté cette organisation pour défendre une approche syndicale[4]. Après avoir enchainé des emplois saisonniers, il obtient un CAP de charpentier. Il participe à l'occupation du Larzac, à des manifestations antinucléaires et lutte contre la construction d'autoroutes dans la vallée du Briançonnais[2].

Au début des années 1980, il a vécu dans des squats associatifs du XXe arrondissement de Paris. Son engagement associatif date de 1986, lors d'incendies criminels qui tuent 23 personnes à Paris. Il s'installe à la suite des incendies avec des familles sinistrées au 67 rue des Vignoles dans le 20e arrondissement de Paris, rejoignant trois ans après sa création le Comité des mal-logés dont le slogan est « Un logement décent pour tous » (ce qui est défini dans la charte du comité, comme un logement proche du lieu de travail, aux normes de confort moderne et dont le loyer n'excède pas 20 % des revenus du ménage). Opposant à Jacques Chirac, alors maire de Paris, il critique l'abrogation de la loi de 1948 encadrant les loyers privés et dénonce les rénovations urbaines de l'Est parisien visant selon lui à « évincer les couches populaires »[4].

En 1990, il participe à l'occupation du square de la Réunion— avec 48 familles du comité des mal-logés expulsées de leur logement en immeubles HLM populairement réquisitionnés — . Au bout de six mois les familles finissent par être relogées[1]. Au même moment, sur fond de désaccords avec des membres autonomes d'extrême gauche qui s'opposent à sa démarche syndicale[3], il finit par quitter le Comité des mal-logés pour participer à la fondation de l'association Droit Au Logement (DAL) dont il devient le porte-parole[4]. Proche de l'abbé Pierre et du catholicisme social, il lutte contre les expulsions et porte la revendication de la réquisition des logements vacants[1].

Le 30 novembre 2015, il est avec Noël Mamère et Olivier Besancenot à l'initiative de l'Appel des 58 : « Nous manifesterons pendant l'état d'urgence »[5] - [6].

Bibliographie

Filmographie

Notes et références

  1. Dominique Simonnot, « Jean-Baptiste Eyraud. Le franc-tireur des sans-abri », sur Libération, (consulté le )
  2. Nadège Dubessay, « Jean-Baptiste Eyraud, partisan des mal-logés », sur L'Humanité, (consulté le )
  3. Isabelle Rey-Lefebvre, « Un apéro avec Jean-Baptiste Eyraud : « J’ai beaucoup appris de l’abbé Pierre » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Eve Szeftel, « Jean-Baptiste Eyraud, bien charpenté », sur Libération, (consulté le )
  5. Collectif, « L'appel des 58 : « Nous manifesterons pendant l'état d'urgence » », Club de Mediapart,‎ (lire en ligne).
  6. AFP, « État d'urgence : 58 personnalités revendiquent la liberté de manifester », Le Point,‎ (lire en ligne).

Voir aussi


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.