Jean-Antoine Teissier de Marguerittes
Jean-Antoine Teissier, baron de Marguerittes, né le à Nîmes et mort exécuté le à Paris, est un écrivain et homme politique français. Il est notamment le premier maire de Nîmes.
Jean-Antoine Teissier de Marguerittes | ||
Portrait de Jean-Antoine Teissier de Marguerittes | ||
Fonctions | ||
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Député de la sénéchaussée de Beaucaire | ||
– | ||
Législature | Assemblée constituante de 1789 | |
Groupe politique | Fédéralistes | |
Maire de Nîmes | ||
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Élection | [1] | |
Prédécesseur | fonction créée | |
Successeur | Jean-Scipion Lagarde | |
Biographie | ||
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Nîmes | |
Date de décès | ||
Lieu de décès | Paris | |
Nature du décès | exécution | |
Nationalité | Française | |
Père | Jean-Joseph-Marie-Augustin-Christophe Teissier de Marguerittes | |
Mère | Marie de Salles | |
Conjoint | Thérèse-Gabrielle d'Amielh | |
Enfants | Augustine-Gabrielle-Sophie de Teissier Marie-Émilie de Teissier Angélique-Victoire de Teissier Joséphine-Eugénie de Teissier |
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Profession | Propriétaire | |
Résidence | Nîmes | |
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Biographie
Ses opposants municipaux, à l'instar de Jean-Antoine Courbis, son futur successeur, se réunissent au sein du club des amis de la Constitution de Nîmes, considéré comme un véritable contre-pouvoir[2].
Accusé par le club patriotique de Nîmes d'avoir toléré le port de la cocarde blanche par les gardes nationaux à Nîmes, il est convoqué devant l'Assemblée le afin de s'expliquer. Finalement, sur l'avis d'Alexandre de Lameth, il conserve son siège de député[3].
En 1793, dénoncé par Jean-Henri Voulland, son ancien collègue député, il est arrêté, le et traduit devant le tribunal révolutionnaire de Paris. Il est condamné et exécuté le primidi 1 prairial de l'an II. Jacques Boyer-Brun, Jacques-Francois Descombiés et lui furent "convaincus, d’être auteurs et complices des conspirations qui ont existé dans le Midi, notamment à Nîmes et Arles, tendantes à allumer la guerre civile par les armes du fanatisme , des écrits imprimés contre-révolutionnaires, et toutes autres manœuvres, par suite desquelles des assassins, portant la cocarde blanche et des drapeaux blancs, ont donné la mort à un grand nombre de patriotes"[4].
Après sa mort, le château de Marguerittes est dévasté et pillé par les habitants de la commune. Il passe à la famille de Chanaleilles[5] - [6].
Prises de position
Il s'est montré défavorable à la réunion des trois ordres du clergé, de la noblesse et du Tiers état, à l'abolition des privilèges et aux décrets pris par l'Assemblée nationale constituante.
Famille
La famille Teissieri de Nice, installée en Languedoc, est à l'origine des Teissier de Marguerittes[7].
Arrière-arrière-petit-fils d'Étienne de Teissier, qui est venu de Nice s'installer dans les Cévennes et qui est la tige des huguenots expatriés en Suisse, Allemagne, Hongrie, Angleterre et Hollande après la révocation de l'édit de Nantes; arrière-petit-fils de Pierre; petit-fils d'Antoine; il est le fils de Jean-Joseph-Marie-Augustin-Christophe Teissier, baron de Marguerittes, seigneur de Roquecourbe, La Garne, Couloures, etc., greffier en chef et secrétaire du roi à Lyon[8], et de Marie Salles, fille de Jean Salles, seigneur de Salinelles.
Le , il épouse Thérèse-Gabrielle d'Amielh. Ils ont quatre filles :
- Augustine-Gabrielle-Sophie de Teissier ;
- Marie-Émilie de Teissier ;
- Angélique-Victoire de Teissier ;
- Joséphine-Eugénie de Teissier.
James de Teissier, citoyen britannique, et issu de la branche cadette de la famille par Antoine Teissier, puis son fils Louis de Teissier, est créé baron par Louis XVIII le , « en regard de l’amabilité montrée par son père pendant la Révolution française envers les sujets Français, et en souvenir de la loyauté du chef de famille, Jean Antoine de Teissier, 3e baron de Marguerittes, qui fut guillotiné le ». Le titre s'éteignit avec Geoffrey Fitzherbert, 6e baron de Teissier, en 1977 : son fils Geoffrey Dykes renonça à le porter[9].
Il compte aussi parmi ses parents Guillaume-Ferdinand Teissier, historien, archéologue et préfet de l'Aube, et Jean Teissier de Marguerittes, alias « colonel Lizé », commandant des FFI de la Seine pendant la Libération de Paris.
Armes
Les armes: d'or, au porc-épic de sable, sur une terrasse de même, au chef de gueules, chargé d'un croissant d'argent, acosté de deux étoiles de même. Supports, deux levrettes au naturel. Cimier, couronne de Marquis[10].
Ĺ’uvres
- 1775 : La Révolution de Portugal, tragédie, in-8o, Amsterdam.
- 1775 : Discours sur l'avènement du roi Louis XVI à la couronne, prononcé à l'Académie de Nîmes en 1774, in-8o, Amsterdam.
- Instruction sur l'Ă©ducation des vers Ă soie.
- Clémentine ou l'Ascendant de la vertu, drame en cinq actes et en prose.
- Opuscule sur l'amphithéâtre de Nîmes.
- 1790 : Nouvelle adresse de la municipalité de Nismes, présentées à l'Assemblée (avec Jacques Boyer-Brun).
- 1791 : Compte rendu, les XXII et XXIII février [1791], à l'Assemblée nationale.
Notes et références
- Historique des maires sur nimes.fr.
- Biographie de Joseph-Antoine Courbis sur medarus.org.
- Compte-rendu dans le journal de Paris
- Liste générale et très-exacte, des noms, âges, qualités et demeures de tous les Conspirateurs qui ont été condamnés à mort par le Tribunal Révolutionnaire, établi à Paris par la Loi du 17 août 1792, et par le second Tribunal établi à Paris par la Loi du 10 mars 1793, pour juger tous les ennemis de la Patrie. (Supplément au No. IX.)
- Le château sur cham30.fr.
- Biographie de Gustave-Adolphe de Chanaleilles sur cham30.fr.
- Statistiques sur forebears.co.uk.
- Almanach national
- L'histoire des Teissier de Woodcote Park, sur le site Epsom and Ewell History Explorer.
- Dictionnaire de la noblesse, contenant les généalogies, l'histoire et la chronologie des familles nobles de France, par François-Alexandre Aubert de La Chesnaye des Bois, 1775, sur Google Books.
Voir aussi
Bibliographie
- La France littéraire, ou Dictionnaire bibliographique des savants, historiens et gens de lettres de la France, ainsi que des littérateurs étrangers qui ont écrit en français, plus particulièrement pendant les XVIIIe et XIXe siècles, Joseph-Marie Quérard, Firmin Didot frères, Paris, 1827.
- L'hermite en province, ou observations sur les mœurs et les usages français au commencement du XIXe siècle, Étienne de Jouy, Pillé aîné, Paris, 1818.
- « Jean-Antoine Teissier de Marguerittes », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Marion André, « Jean-Antoine Teissier, baron de Marguerittes », dans David Mataix (dir.), Les Maires de Nîmes depuis la Révolution, Nîmes, Lacour, coll. « Rediviva », (ISBN 978-2-7504-2885-3), p. 15-18.
Liens externes
- Ressource relative Ă la vie publique :
- Ressource relative au spectacle :
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :