Jaurès (métro de Paris)
Jaurès est une station des lignes 2, 5 et 7 bis du métro de Paris, située à la limite des 10e et 19e arrondissements de Paris.
Jaurès | |
Station aérienne de la ligne 2, vue du boulevard de la Villette, côté 10e arrondissement. | |
Localisation | |
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Pays | France |
Ville | Paris |
Arrondissement | 10e, 19e |
Coordonnées géographiques | 48° 52′ 54″ nord, 2° 22′ 13″ est |
Caractéristiques | |
Position par rapport au sol |
Ligne 2 : Aérienne Lignes 5 et 7bis : Souterraine |
Voies | 6 |
Quais | 6 |
Nombre d'accès | 4 |
Accessibilité | Non |
Zone | 1 (tarification Île-de-France) |
Transit annuel | 4 055 461 voyageurs (2021) |
Historique | |
Mise en service | |
Nom inaugural | Rue d'Allemagne |
Gestion et exploitation | |
Propriétaire | RATP |
Exploitant | RATP |
Code(s) de la station | 22-12
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Ligne(s) | |
Correspondances | |
Bus RATP | RATP 26 48 |
Noctilien | N13 N41 N42 N45 |
Situation
La station de la ligne 2 est située au-dessus du boulevard de la Villette, la station de la ligne 5 sous l'avenue Jean-Jaurès et la station de la ligne 7 bis sous l'avenue Secrétan.
Histoire
La ligne 2 est prolongée entre Anvers et Bagnolet (devenue Alexandre Dumas) le [1] mais la station n'est ouverte que le sous le nom de Rue d'Allemagne[2]. Pendant cette très courte phase de transition, les trains y passaient sans s'arrêter. Le , la ligne 2 est prolongée jusqu'à Nation[1].
Le , la station souterraine de la ligne 7 (actuelle 7 bis) est ouverte en même temps que la branche de Pré-Saint-Gervais de cette ligne[3]. De même que la station Berlin devient Liège juste avant la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France le , la station est renommée Jaurès le 1er août 1914 : le début de la Première Guerre mondiale succédant de quelques jours à l'assassinat de Jean Jaurès (le ), un nom de remplacement fut facilement trouvé pour être substitué au nom de l'Allemagne, alors en disgrâce[2].
Le , la station souterraine de la ligne 5 est mise en service en même temps que le prolongement de cette ligne de Gare du Nord à Église de Pantin[4]. Le , la ligne 7 cède sa place à la ligne 7 bis qui effectue alors le trajet entre Louis Blanc et Pré-Saint-Gervais grâce au débranchement de ce tronçon de la ligne 7[3]. La ligne 5 est prolongée jusqu'à Bobigny - Pablo Picasso le [4]. La desserte est inchangée depuis.
Dans le cadre du programme « Renouveau du métro », la station est en travaux du au [5].
En 2019, la station a vu entrer 5 836 196 voyageurs, ce qui l'a placée à la 64e position des stations de métro pour sa fréquentation[6].
En 2020, avec la crise du Covid-19, 3 148 221 voyageurs sont entrés dans cette station ce qui la place à la 54e position des stations de métro pour sa fréquentation[7].
En 2021, la fréquentation remonte progressivement, avec 4 055 461 voyageurs qui sont entrés dans cette station ce qui la place à la 52e position des stations de métro pour sa fréquentation[8].
Services aux voyageurs
Accès
La station dispose de quatre accès débouchant au droit des numéros suivants :
- 1, avenue Jean-Jaurès ;
- 2, place de la Bataille-de-Stalingrad ;
- 196, boulevard de la Villette ;
- 24, avenue Secrétan.
Quais
Les stations des trois lignes sont de configuration standard avec deux quais séparés par les voies du métro. Les quais de la ligne 2 sont aériens, implantés sur un viaduc, tandis que ceux des lignes 5 et 7 bis sont souterrains, sous une voûte elliptique.
Les quais de la ligne 2 sont équipés de marquises, comme toutes les stations aériennes de la ligne. L'éclairage est réalisé grâce à des tubes transparents recevant les néons. Les pieds-droits sont constitués de vitraux dépolis surmontant des allèges recouvertes de carreaux en céramique blancs et plats. Sur le quai en direction de Nation, une partie de ces vitraux supporte une œuvre qui combine des motifs abstraits, où domine le bleu-blanc-rouge du drapeau français, suggérant la foule qui, le , s’empara de la prison de la Bastille, représentée en blanc au centre de l’œuvre[9]. Réalisée en 1989 par le plasticien Jacques-Antoine Ducatez, elle est visible aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur[9]. La présence de ce vitrail dans cette station s'explique par la proximité des quais de Valmy et de Jemappes, en référence aux deux victoires décisives des guerres révolutionnaires consécutives au renversement de la monarchie en France[9]. Le vitrail rend également hommage au pacifiste Jean Jaurès, fondateur du journal L'Humanité, assassiné le par le nationaliste Raoul Villain[9]. À l'angle de la marquise et du piédroit, du lierre s'étale sous cette dernière, planté en 2017, par la société Les Jardins de Babylone, dans le cadre de la végétalisation des espaces RATP[10] - [11]. Les quais, dépourvus de publicité, sont équipés de sièges du style « Motte » bleus et le nom de la station est inscrit en police de caractère Parisine sur plaques émaillées.
Les quais de la ligne 5 sont équipés de deux bandeaux d'éclairage blancs et arrondis dans le style « Gaudin » du « Renouveau du métro » des années 2000. Les carreaux en céramique blancs biseautés recouvrent les pieds-droits, la voûte et les tympans. Les quais sont équipés de bancs constitués de lattes et le nom de la station est inscrit en faïence dans le style de la CMP d'origine. Elle est donc décorée dans un style identique à celui appliqué à la majorité des stations du métro de Paris. Seuls les cadres publicitaires sont particuliers : en faïence de couleur marron et avec des motifs simples, ils sont surmontés de la lettre « M ». Ces mêmes cadres ne sont présents que dans 7 autres stations du métro parisien.
Les quais de la ligne 7 bis sont eux-aussi équipés de deux bandeaux d'éclairage blancs et arrondis « Gaudin » et de carreaux en céramique blancs biseautés sur les pieds-droits, la voûte et les tympans. Les cadres publicitaires sont en céramique blanche et le nom de la station est inscrit en police de caractère Parisine sur plaques émaillées. Les sièges sont de style « Akiko » de couleur orange.
À proximité
La ligne 2 du métro suit un parcours aérien en viaduc au milieu du boulevard de la Villette, qui franchit le canal Saint-Martin juste à son intersection avec l’avenue Jean-Jaurès, prolongée par la rue La Fayette.
Notes et références
- Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail de l’édition], p. 150-151.
- Clive Lamming, Métro insolite [détail de l’édition], p. 45.
- Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail de l’édition], p. 223-226.
- Jean Tricoire, Un siècle de métro en 14 lignes. De Bienvenüe à Météor [détail de l’édition], p. 198.
- « La RATP rénove ses stations », sur www.ratp.fr (consulté le 30 octobre 2014).
- « Trafic annuel entrant (2019) », sur data.ratp.fr, (consulté le )
- « Trafic annuel entrant 2020 », sur data.ratp.fr, (consulté le )
- « Trafic annuel entrant 2021 », sur data.ratp.fr, (consulté le )
- « La Bastille à Jaurès », sur metro.paris (consulté le ).
- « Jardins de Babylone met en scène la végétalisation de la station de métro Jaurès ! », article sur le site de la société prestataire, www.jardinsdebabylone.fr, juillet 2017 (consulté le 18 novembre 2018).
- « Osons l’innovation : Jaurès, première station végétale de Paris conçue et réalisée par Jardins de Babylone », article sur le site de la société prestataire, www.jardinsdebabylone.fr, 2017 (consulté le 18 novembre 2018).